Bombardements et famine dévastent la bande de Gaza depuis plus de vingt mois. Les habitants peinent à accéder à l’aide humanitaire vitale, alerte l’écrivain Ziad Medoukh,
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Pour évoquer la situation actuelle dans la bande de Gaza pendant cette agression horrible qui se poursuit depuis plus de 22 mois, le le quotidien français  L’Humanité a effectué un entretien avec Ziad Medoukh, professeur de français universitaire, chercheur et écrivain d’expression française, et simple citoyen palestinien de Gaza en direct de sa ville dévastée le vendredi 8 août 2025.

Le professeur palestinien a parlé au début de la situation dramatique de toute la population civile de cette région détruite et dévastée.

Il a ajouté que tout le monde souffre au quotidien. Un quotidien très difficile, en plus des bombardements, l’angoisse, l’insécurité et la famine.

La famine a fait près de 215 morts, dont 130 enfants de moins de 14 ans

Il y a la pénurie de l’eau potable, des médicaments et de la nourriture dans cette région enfermée et abandonnée.

Il a dit que les citoyens essaient de survivre au quotidien, car il n’y a pas de vie actuellement dans cette région transformée en champ de ruines.

Les largages aériens d’aide humanitaire mis en place par cinq pays depuis une semaine sont insuffisants, car chaque avion ne largue que cinquante colis au maximum. Ils sont inefficaces. Soit-il tombent dans la mer et les cargaisons sont abîmées, soit ils tombent sur les toits ou bien sur des personnes. Depuis le début des parachutages, il y a eu trois morts et 29 blessés. La seule solution est d’ouvrir le passage terrestre.

Dans une bande de Gaza dévastée après vingt-trois mois de bombardements et de famine, la population lutte chaque jour pour survivre, entre souffrance permanente et espoir fragile d’un cessez-le-feu politique.

Il a insisté que les menaces de l’occupation d’une conquête totale de la bande de Gaza ne brisera pas la résilience du peuple palestinien.

Nous ne sommes pas indifférents à la décision du cabinet israélien d’occuper entièrement toute la bande de Gaza, mais nous avons une priorité : simplement survivre. Qu’est-ce que l’occupation va faire de plus ? Elle occupe déjà 75 % du territoire, mène des incursions militaires, bombarde, tue, détruit. Il ne reste plus rien. Alors, cette décision ne brisera pas la résilience de notre peuple, toujours présent, en attente d’une solution politique.

En conclusion, le professeur universitaire a dit que l’espoir est devenu luxe à Gaza, mais les Palestiniens de Gaza essayent de tenir bon et espèrent une solution politique et une vie normale. Et personnellement, il va continuer son chemin et son engagement pour la paix dans la justice.

Suivez cet entretien à partir de ce lien du quotidien français  L’Humanité -:

Ziad Medoukh, enseignant et écrivain : « une occupation totale par Israël ne brisera pas la résilience de notre peuple » – L’Humanité

Source : Ziad Medoukh

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