Par Régis de Castelnau

David Grossman est un grand écrivain israélien qui fait partie des gens respectables dans ce pays désormais à la dérive. De ces consciences israéliennes qui de loin en loin permettent à certains de s’accrocher à l’illusion d’une solution de paix durable. Son fils de 20 ans a été tué au combat en 2008 dans une des guerres imposées par Israël au Liban.

Il vient de s’exprimer en reconnaissant que ce qui se passe à Gaza « c’est un génocide. Ça me brise le cœur, mais je dois le dire maintenant ». Cette prise de position tardive est cependant précieuse dans le combat contre ce qu’Israël fait en Palestine. La qualification de génocide est décisive. Irréfutable aux plans juridique, politique éthique et moral, elle est un levier important pour essayer d’isoler les fanatiques soutenus par une grande majorité d’Israéliens. C’est la raison pour laquelle tous ceux qui soutiennent activement le massacre de Gaza se battent bec et ongles contre cette évidence.

Mais rendre hommage à la prise de position de David Grossman ne doit pas nourrir l’illusion sur l’établissement d’une paix et d’une coexistence qui n’ont jamais existées. Le projet de Théodore Herzl portait en lui-même cette impossibilité. Si on a pu imaginer que ce pari pouvait réussir, le diagnostic irréfutable de l’échec est incontournable aujourd’hui au regard de l’Histoire et de l’achèvement ahurissant que constitue le massacre de Gaza.

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Source : Vu du Droit
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