Rapport du CPI
Gaza – Centre palestinien de l’information
Les documents qui ont fuité des couloirs de la Maison Blanche ne sont rien d’autre qu’un épisode dans la série du plan sioniste-américain qui n’a pas cessé depuis le 7 octobre de déplacer la population de Gaza en préparation du vidage de la bande de sa population et qui s’est poursuivi avec la nouvelle administration américaine pour mettre en œuvre les rêves de Trump de la transformer en « Riviera de l’Est », comme il l’a prétendu.
Les documents divulgués révèlent un plan soumis par la Fondation humanitaire de Gaza (GHF) visant à établir des camps à grande échelle sous le nom de « zones de transit humanitaire » (HTA) à l’intérieur de la bande de Gaza, et éventuellement à l’extérieur, dans le but d’abriter temporairement la population palestinienne, de la déradicaliser, de la réintégrer socialement, puis de la préparer à une réinstallation volontaire.

Selon les documents, le plan, qui coûterait environ 2 milliards de dollars, a été préparé quelque temps après le 11 février 2025, et a été présenté à l’administration du président américain Donald Trump, selon Reuters.
Des sources informées ont confirmé que la proposition avait déjà été discutée dans les couloirs de la Maison Blanche.
Des camps avec une « couverture humanitaire » … et un objectif nazi
Selon le document, le plan cherche à utiliser ces camps comme des plateformes pour gagner la confiance de la population locale et mettre en œuvre ce qu’il décrit comme « la vision de Trump pour Gaza », en référence aux déclarations faites par le président américain en février dernier, dans lesquelles il a appelé à « prendre le contrôle de Gaza et à en faire la Riviera du Moyen-Orient », après avoir réinstallé sa population dans d’autres pays.

Les documents indiquent que la fondation prévoit d’établir huit méga-camps pour des centaines de milliers de Palestiniens, sous son entière supervision, avec la construction, la gestion et la supervision de ce qu’elle décrit comme des « activités de déradicalisation et de restauration de la communauté ».
Démenti officiel, mais les documents portent leur signature
Bien que les documents contiennent le nom de la GHF sur la couverture et le logo de sa société contractuelle (SRS) à l’intérieur des diapositives, la GHF a officiellement nié avoir fait une telle proposition et a confirmé qu’elle « ne prévoit pas d’établir des zones de transit humanitaire et qu’elle se concentre actuellement uniquement sur la distribution de nourriture à l’intérieur de la bande de Gaza.
Le SRS a également nié tout lien avec le projet, déclarant que « toutes les rumeurs contraires sont fausses et déforment la nature de notre travail d’assistance ».

Reuters a toutefois confirmé avoir vu une diapositive de présentation comprenant une carte avec des flèches pointant vers des zones de réinstallation potentielles en dehors de Gaza, y compris l’Égypte et Chypre, intitulée « Additional Potential Destinations ? » (Destinations potentielles supplémentaires).
La communauté internationale craint des déplacements forcés
Le document a suscité de vives inquiétudes parmi les experts humanitaires, qui ont averti que les plans, même s’ils sont ostensiblement volontaires, sont le signe d’un déplacement massif déguisé.


Jeremy Konyndyk, président de « Refugees International », a déclaré : « Il n’y a rien de tel qu’une évacuation volontaire dans une situation où la population vit sous des bombardements constants et où l’aide est bloquée ».L’administration américaine est restée silencieuse sur ces fuites, le département d’État refusant de commenter et un fonctionnaire anonyme de l’administration niant l’existence de tels plans, déclarant : « Il n’y a pas de tels plans à l’étude et aucune ressource n’est allouée » .
Gouvernement de Gaza : Couverture par les services de renseignement


Pour sa part, le bureau des médias du gouvernement de Gaza a rejeté le GHF. Ismail al-Thawabta, directeur du bureau, a déclaré que « le GHF n’est pas une organisation humanitaire, mais un outil de sécurité et de renseignement au service de l’occupation sioniste, qui utilise l’apparence d’un travail humanitaire pour faire passer des projets dangereux pour l’avenir du peuple palestinien ».
Récapitulatif de la scène
Le document révélé par Reuters met en lumière les craintes des Palestiniens et des Arabes face aux projets de « déplacements forcés humanitaires » qui reproduisent les scénarios de la Nakba dans une version moderne.

Bien que les autorités officielles nient leur implication directe dans ce plan, les détails du document – et les noms des institutions qui y sont associées – soulèvent des questions cruciales sur le rôle joué par certaines organisations internationales dans l’avenir de Gaza et sur le droit des Palestiniens à rester sur leurs terres.
Source : CPI
https://french.palinfo.com/rapports/…