Par René Naba

Message de George

Ce n’est qu’ensemble, et seulement ensemble, que les prolétaires et les diverses composantes des masses populaires, peuvent endiguer et conjurer la montée en puissance des tous les processus de fascisation en cours…
Encourageons, toujours plus camarades, les divers processus de convergence des luttes aussi bien au niveau local qu’au niveau régional et à plus forte raison au niveau international.
Que mille initiatives solidaires fleurissent en faveur de la Palestine et sa prometteuse Résistance !
La solidarité, toute la solidarité, avec les résistants dans les geôles sionistes, et dans les cellules d’isolement au Maroc, en Turquie, en Grèce et aux Philippines et ailleurs de par le monde !
Le capitalisme n’est plus que barbarie, honneur à tous ceux et celles qui s’y opposent dans la diversité de leurs expressions !
Ensemble Camarades, et ce n’est qu’ensemble que nous vaincrons !
A vous tous Camarades et Ami.es mes salutations communistes.

Votre Camarade Georges Abdallah


Le 19 juin 2025, un test de la crédibilité de la diplomatie française sur la Palestine (1)

Par René Naba, Président d’honneur du Mouvement «car tu y es libre» Quartier Libre. Auteur d’un ouvrage sur Georges Ibrahim Abdallah à paraître prochainement « L’emmuré de Lannemezan », co-édité par L’UNION LOCALE CGT DE MARTIGUES, de «Car t’y es libre» (Quartier Libre) et du collectif Palestine Martigues.

Le hasard fait parfois bien les choses.

Le 19 juin 2025, la France devait coprésider avec l’Arabie saoudite une conférence au siège des Nations Unies à New York en vue de promouvoir une reconnaissance internationale de l’État de Palestine, le jour même où, fâcheuse coïncidence, la justice française doit se prononcer sur le sort de Georges Ibrahim Abdallah, ce militant libanais de confession chrétienne mais communiste qui a dédié sa vie à la reconnaissance d’une Palestine indépendante.

Un télescopage de l’histoire d’autant plus fâcheux que l’homme à l’origine de la conférence internationale sur la Palestine n’est autre qu’Emmanuel Macron, sous le mandat duquel a été votée la LOi IRHA assimilant toute critique d’Israël à de l’antisémitisme.

Comble de perfidie, à deux semaines de cette conférence, la France projetait de livrer à Israël une cargaison militaire, à la date hautement symbolique du 5 juin 2025, date commémorative de la défaite arabe de juin 1967. Les explications alambiquées fournies sur cette affaire par le ministre français de la défense Sébastien Lecornu se sont révélées, à son image, biscornues.

Cette manœuvre équivalait à une prime au bellicisme israélien. Elle a été déjouée par la vigilance des dockers CGT du bassin de Fos. Grâce leur en soit rendus.

Bis repetita placent : dans une distorsion de l’esprit typique des dirigeants occidentaux pour tout ce qui a trait à Israël, Emmanuel Macron a invoqué «le droit d’Israël à se protéger et à assurer sa sécurité » pour justifier l’agression caractérisée de l’État hébreu contre les installations nucléaires iraniennes, le 13 juin 2025.

Intervention de René Naba lors de la manifestation de solidarité avec Georges Ibrahim Abdallah, organisée le 16 juin 2025 à l’initiative conjointe de L’UNION LOCALE CGT DE MARTIGUES, de Collectif Palestine Martigues et de «Car t’y es libre» (Quartier Libre)

Vertigineuse est l’inconsistance intellectuelle de Jupiter de France. Israël, l’unique puissance atomique du Moyen-Orient, sème la terreur dans la zone et le balnéaire du Touquet hors sol accuse l’Iran de turbuler la zone, alors que l’État Hébreu n’a jamais souscrit au traité de non-prolifération nucléaire, contrairement à la République Islamique qui a accepté le contrôle de ses activités par l’Agence internationale de l’énergie atomique. Une telle incongruité de comportement est vraisemblablement imputable à la rationalité cartésienne dont la technostructure française s’en vante tant.

Nonobstant ces faits hautement dommageables pour son image, la France fera face, ce jour là, le 19 juin, à un terrible dilemme. Qu’elle maintienne en prison le militant palestinien et sa démarche diplomatique apparaîtra comme antinomique de son objectif onusien. Une gesticulation diplomatique, comme elle est coutumière du fait. Une simple posture déclamatoire. Du «pipeau» en somme.

Georges Ibrahim Abdallah représente en effet un condensé de toutes les turpitudes de la France, le révélateur du dysfonctionnement de ce pays, dont les mythes fondateurs sur lesquels il a longtemps prospéré, auront volé en éclat. Qu’on en juge:

La «Patrie des Droits de l’Homme», dans le cas d’espèce, a commis un abus de droit. Ce faisant, elle apparaît qu’elle est juste la «Patrie de la déclaration des Droits de l’Homme» et non la «Patrie des Droits de l’Homme», selon l’expression de Robert Badinter, ancien ministre socialiste de la Justice et ancien Président du Conseil Constitutionnel.

La France, qui s’est longtemps vécue comme «la fille aînée de l’Église», s’arrogeant à ce titre la fonction de  »protectrice des chrétiens d’Orient», s’est révélée dans le cas de Georges, –pourtant maronite de naissance et ancien élève des congrégations religieuses chrétiennes libanaises– comme exerçant une fonction non de protection, mais de «protectorat» dans la pure tradition coloniale française, traquant sans répit toute pensée dissidente.

Le hasard du calendrier – la concordance de ces deux événements, le 19 juin 2025, la conférence de l’ONU sur la Palestine et le verdict dans l’affaire Georges Ibrahim Abdallah, a scellé dans l’ordre symbolique le lien indissociable entre le militant communiste libanais et la cause palestinienne.

En 77 ans, Israël s’est appliquée méthodiquement à enfouir sous les décombres l’identité palestinienne, alors que, parallèlement, depuis 41 ans, la France s’acharne à emmurer le chrétien libanais pro palestinien.

Signalons au passage qu’Israël ne pratique pas un «génocide», qui signifie étymologiquement «l’extermination concrète intentionnelle totale ou partielle d’un groupe national», mais un SOCIOCIDE, l’anéantissement de la totalité de la société palestinienne dans toutes ses composantes humaines, culturelles et économiques de même que son patrimoine archéologique, artistique, cinématographique, gastronomique et culinaire, s’arrogeant au passage la propriété du Zaatar.

Cf ces liens sur ce thème :

77 ans d’acharnement en vain. Le peuple palestinien résiste tout comme Georges, sans s’adonner au découragement. La rectitude de son comportement constitue une leçon de courage exemplaire pour tous les militants en lutte pour la réalisation de leurs revendications. Un «Homme Debout», dont l’attitude tranche avec la reptation de la faune politico-médiatique française.

Cette affaire a en effet révélé l’extrême servilité de la France à l’égard des États-Unis et d’Israël, comme en témoigne le comportement de l’ancien ministre socialiste de l’Intérieur, Manuel Valls, cet ancien pro palestinien, désormais «lié de manière éternelle à Israël » du fait de son mariage avec une française de confession juive, obéissant, sans piper mot, aux oukases de Hillary Clinton, à l’époque secrétaire d’état des États-Unis, conduisant ce transfuge socialiste de s’abstenir d’émettre une obligation de quitter le territoire français, la fameuse OQTF, très prisée de nos jours par ses successeurs.

Sur Manuel Valls, cf ce lien

Une servilité doublée d’une tétanie du débat public français du fait de la collaboration vichyste avec le nazisme qui obère la raison et obstrue la vue.

Au terme de la mandature macronienne, Manuel Valls, le renégat socialiste, rejoindra sans délai les poubelles de l’histoire, frappé du sceau de l’infamie affligé de la stigmate indélébile de la souillure morale absolue, quand Georges Ibrahim Abdallah sera propulsé à la stature d’Icône vivante du combat politique.

De défaite en défaite, le peuple palestinien, de déboires judiciaires en déboires judiciaires, Georges Ibrahim Abdallah, iront à la victoire finale, pour reprendre le mot d’ordre révolutionnaire du dirigeant chinois Mao Tsé Toung, un connaisseur, « de défaite en défaite jusqu’à la victoire finale ».

Longue vie au peuple palestinien quelque soit l’issue de son combat.

Longue vie à Georges Ibrahim Abdallah quelque soit l’issue de sa bataille judiciaire.

Et que dans la mémoire des peuples en lutte leur exemple vivent éternellement

Notes

1- Texte de l’intervention de René Naba lors de la manifestation de solidarité avec Georges Ibrahim Abdallah en vue de sa libération et contre le génocide et pour la paix en Palestine. Manifestation organisée le 16 juin 2025 à l’initiative conjointe de L’UNION LOCALE CGT DE MARTIGUES, de Collectif Palestine Martigues et de «Car t’y es libre» (Quartier Libre) dont l’auteur de ce texte en est le président d’honneur.

Intervention de Virginie UL Martigues

POUR exiger la Libération de Georges Ibrahim Abdallah défenseur de la cause palestinienne

POUR la PAIX en Palestine et dans le monde, CONTRE LE GENOCIDE A GAZA

L’union locale CGT de Martigues et ses syndicats mènent la lutte pour exiger la libération de
Georges Ibrahim Abdallah et pour la libération de tous les prisonniers politiques défenseurs
de la cause palestinienne.
Depuis 1984, derrière les barreaux d’une prison française, réside un homme dont la liberté ne
tient qu’à un décret jamais signé.
Georges Ibrahim Abdallah, militant communiste libanais de 73 ans, combattant inflexible pour
la libération des peuples opprimés, est le plus ancien prisonnier politique d’Europe.
Libérable depuis 1999, il demeure pourtant captif d’un système qui préfère soumettre plutôt
que rendre justice.
Libérable depuis 25 ans, mais malheureusement, il a vu plus d’une dizaine de demandes de
libération échouer.
Arrêté à Lyon, condamné à perpétuité sur la base d’accusations montées de toutes pièces, il
est aujourd’hui victime d’un acharnement d’État, reflet du bras de fer impérialiste mené par
la France et les États-Unis contre le peuple palestinien.
Depuis 41 années, il a tenu bon, Jamais il n’a renié ses engagements révolutionnaires, Jamais
il n’a courbé l’échine.
Un combat qui dépasse un homme,
Son combat n’est pas celui d’un individu : il incarne la lutte de toute une cause.
Celle du peuple palestinien opprimé, de la résistance libanaise face à l’agression sioniste, et de
tous ceux qui, à travers le monde, refusent de plier devant l’impérialisme et l’exploitation
capitaliste.
Il est le frère de tous ceux qui, de l’Amérique latine aux banlieues populaires, refusent de plier
devant l’impérialisme, la colonisation et l’exploitation.

Il est le symbole vivant de la lutte de classe mondiale.
Sa détention n’a rien de juridique. Elle est un acte politique, une vengeance froide de l’ordre
bourgeois, colonialiste et impérialiste, contre un homme qui n’a jamais trahi sa classe.

On ne l’emprisonne pas pour ce qu’il a fait, mais pour ce qu’il représente : un refus total de
l’oppression.
Il est de ceux que l’on veut effacer, parce qu’ils éveillent les consciences.
Mais on ne peut emprisonner la dignité. On ne peut bâillonner la mémoire des luttes.
Il est la preuve vivante qu’un autre monde est possible, et qu’il se gagnera dans la rue, dans
les cœurs et dans les révoltes.
Parce qu’il est un homme de classe, sa liberté est notre devoir. Son emprisonnement est une
honte, révélatrice de la soumission des gouvernements successifs aux intérêts américains et
sionistes.
En novembre 2024, une instance avait une nouvelle fois statué pour sa libération.
Mais les manœuvres judiciaires se poursuivent, et l’audience du 19 juin 2025 doit être un
tournant historique.
Nous ne lâcherons rien. Nous intensifierons la mobilisation. Nous élèverons nos voix jusqu’à
sa libération.
Nous exigeons justice. Nous exigeons sa libération immédiate.
Comme il le dit lui-même : « La victoire pour la victoire » !
La lutte ne s’arrête pas aux portes de sa prison, elle se déploie aussi sur les mers et dans les
ports.
La Flottille de la Liberté, emblème de la solidarité internationale avec la Palestine, a fait face
au blocus illégal pour acheminer aide et espoir à Gaza.
Malgré l’arsenal de pression conçu pour bâillonner et soumettre, cette lutte incarne la
détermination d’un mouvement qui refuse de plier face à l’oppression.
Parmi les membres de l’équipage, partis dans cette mission relevant du devoir humanitaire se
trouvait notre camarade de la CGT des Bouches-du-Rhône, Pascal MAURIERAS, toujours en
captivité dans les prisons israéliennes il devrait être libéré aujourd’hui.
Dans cette même dynamique de lutte, les dockers de Fos, fidèles à l’héritage de combat du
mouvement ouvrier, ont pris position contre le déchargement d’armements à destination de
territoires engagés dans des conflits impérialistes.
Avec courage et solidarité, ils refusent que leur travail serve à alimenter la guerre et la
répression. En bloquant ces cargaisons, ils envoient un message clair : le port de Fos ne sera
pas le maillon d’une chaîne de destruction et d’oppression.
Dans leur sillage, coordonnés par la FSM et en union avec BDS international, ce sont ceux de
Chypre, d’Italie, de Grèce, d’Espagne, du Maroc et d’Anvers en Belgique qui ont posé les
mêmes actes, les mêmes refus de charger des armes.

Source : auteur
https://www.madaniya.info/…

Laisser un commentaire