Rapport du CPI

Gaza – Centre Palestinien d’Information 

Alors que son armée échoue à atteindre ses objectifs après plus de huit mois d’agression continue contre la bande de Gaza, l’occupation sioniste commence à recourir à de vieilles méthodes sous un nouveau visage. La plus récente est son annonce de soutenir un groupe local dirigé par un certain Yasser Abou Chabab dans le sud du territoire. 

Une initiative qui rappelle l’expérience de l’Armée d’Antoine Lahad dans le sud du Liban, qui a servi de bras armé local pour l’occupation sioniste dans les années 1980 et 1990, avant de s’effondrer sous les coups de la Résistance libanaise. 

Cette comparaison n’est pas fortuite. Elle est confirmée par l’expert militaire libanais Mikhail Aouad, qui y voit une tentative flagrante de reproduire un système de collaborateurs, malgré la différence géographique et la persistance de l’approche coloniale. 

Contexte similaire… Une Résistance toujours vive

Pour Aouad, l’occupation à Gaza ne diffère pas de celle qu’ont affrontée les Libanais dans le sud. La Résistance palestinienne incarne aujourd’hui le même esprit que celle qui a combattu l’occupation au Liban. Il déclare : *« L’occupation à Gaza est la même que celle que nous avons connue au Liban, et la Résistance et le peuple libanais portent le même esprit qui anime aujourd’hui Gaza ».

Il ajoute : « L’histoire a prouvé que l’occupant ne possède rien de nouveau, hormis sa machine de destruction et d’extermination. Face à lui se dresse un peuple patient et sacrificiel, des hommes qui se sont donné à Dieu, ne cherchant que la victoire ou le martyre ».

De toute évidence, l’occupation répète les mêmes méthodes : recruter des collaborateurs locaux, imposer une réalité par la force, et utiliser la guerre psychologique pour semer la division. Mais elle fait désormais face à une société plus consciente et expérimentée, surtout à Gaza, qui a enduré le siège, l’agression et les divisions, pour en ressortir plus unie que jamais. 

Les « collaborateurs du Sud » : du Liban à Gaza 

Reproduire le modèle de « l’Armée de Lahad » à Gaza semble impossible selon de nombreux experts. La structure sociale et militaire du territoire diffère totalement de celle du sud Liban des années 80, où l’occupation contrôlait effectivement le terrain et répartissait les rôles entre son armée et ses collaborateurs. À Gaza, l’occupation se limite à des bombardements et des incursions limitées, tout en affrontant une Résistance tenace qui domine le terrain et bénéficie d’un large soutien populaire. 

Mikhail Aouad souligne : *« Gaza est capable d’éliminer le modèle des collaborateurs plus rapidement qu’au Liban. Celui qui a vaincu l’occupation à son apogée peut écraser une poignée de trafiquants de sang, de voleurs et de bandits qui ne représentent en rien les valeurs de Gaza et de son peuple. »* 

L’annonce par Netanyahu de son soutien public à ces groupes pourrait être interprétée comme un aveu de faillite politique et militaire, une tentative désespérée d’obtenir par la collaboration ce que son armée n’a pas pu accomplir sur le terrain. Mais cela donne aussi à la Résistance une raison supplémentaire d’intensifier ses opérations contre toute tentative d’infiltration, avec le soutien massif de la population. 

Les traitres voués à l’echec

L’expérience libanaise montre clairement que les traîtres n’ont pas d’avenir et que miser sur eux ne mène pas à la victoire. « L’Armée de Lahad », qui a servi l’occupation pendant des décennies, s’est effondrée en quelques jours, laissant derrière elle une histoire noire qui n’a valu aucune clémence à ses chefs, ni du côté sioniste ni du côté libanais. 

À ce sujet, Aouad déclare : * L’expérience de l’Armée d’Antoine Lahad s’est soldée par un échec retentissant, et la Résistance libanaise a su gérer les collaborateurs avec sagesse et efficacité. » Il ajoute que la Résistance palestinienne dispose aujourd’hui de la force et de l’expérience nécessaires pour traiter toute infiltration interne avec fermeté. 

Une fin ouverte pour un conflit de longue durée 

Au final, la tentative de l’occupation d’implanter des relais internes sur le modèle de « l’Armée de Lahad » ressemble à une prise de risque, surtout dans un environnement comme Gaza, qui a connu toutes les formes de conflit et en est ressorti plus conscient et plus préparé. 

Avec le dévoilement précoce de ces manœuvres, il est clair que la Résistance palestinienne, soutenue par son peuple, a désormais l’initiative pour gérer les défis internes, en plus de repousser l’agression extérieure. 

L’avenir de ce conflit ne se joue pas avec des chars ou des avions, mais dans la conscience des peuples et leurs choix fatidiques : accepter l’occupation et ses collaborateurs, ou résister jusqu’au dernier souffle. Gaza, par ses sacrifices, a semble-t-il fait son choix depuis longtemps.

Source : CPI
https://french.palinfo.com/…

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