Rapport du CPI
Jérusalem occupée – Centre Palestinien d’Information

Dans l’histoire du conflit arabo-sioniste, Il est bien connu que le soldat sioniste manque de résistance et de patience dans les guerres, d’autant plus que tous ces soldats sont des étrangers sur cette terre. Leur présence n’était motivée que par l’espoir de vivre en paix et de profiter d’une vie prospère sur la prétendue « Terre promise », selon les rêves vendus par les dirigeants de l’occupation bien avant leur invasion des territoires palestiniens en 1948.
Sur la base de cette analyse partagée par de nombreux observateurs et experts militaires, beaucoup avaient prédit que l’armée d’occupation aurait du mal à prolonger son agression contre la bande de Gaza, qui dure depuis 19 mois. Cependant, ces prévisions se sont révélées inexactes, non pas à cause d’une méconnaissance de la nature de ces soldats, mais parce que les calculs du gouvernement d’extrême droite de Netanyahou n’ont pas pris en compte cet élément dans les motivations influençant la décision de guerre. Ainsi, la poursuite de la guerre au-delà des capacités des soldats a eu des répercussions négatives sur leur santé mentale.

Un observateur de la situation interne de l’armée d’occupation constate un écart flagrant entre les images que ses dirigeants diffusent – montrant des soldats prêts à mourir pour l’entité sioniste – et la réalité : des séquelles psychologiques dues à leur longue présence sur les différents fronts (Gaza, Cisjordanie, Liban), qui ont poussé des dizaines d’entre eux au suicide, des milliers de réservistes à refuser de reprendre du service, et d’autres à fuir les convocations par peur de revivre les horreurs de la guerre.
Des dizaines de suicides

Le journal sioniste Haaretz a rapporté, citant des sources informées, que le nombre de soldats de l’occupation ayant mis fin à leurs jours depuis le début de la guerre sur Gaza jusqu’à fin 2024 a dépassé les 35. L’armée refuse cependant de divulguer officiellement les chiffres exacts des suicides pour cette année.
Dimanche dernier, le journal a révélé que l’armée sioniste avait enterré de nombreux soldats suicidés sans funérailles militaires ni annonce officielle des incidents, selon des sources internes à l’institution militaire.
Recrutement malgré les troubles psychiques

Selon Haaretz, l’armée d’occupation continue d’enrôler des réservistes souffrant de traumatismes psychologiques et de maladies mentales, certains étant même hospitalisés en psychiatrie. Les sources indiquent que plus de 9 000 soldats suivent un traitement psychiatrique depuis le début de la guerre.

Des sources militaires ont également signalé que sept soldats se sont suicidés depuis début 2025, attribuant cela principalement à la prolongation de la guerre et à l’accumulation de pressions psychologiques.
Fuir ou se suicider
Dans un témoignage rapporté par Haaretz, un soldat sioniste a déclaré : « Notre commandant nous a placés devant deux choix : déserter ou nous suicider. »

Ces derniers mois, l’armée d’occupation a reconnu souffrir d’une pénurie de soldats en raison du non-recours aux ultra-orthodoxes (Haredim) et du refus de 30 à 40 % des réservistes de se présenter, notamment à cause de l’épuisement lié à la guerre, selon des médias hébreux.
Cette pénurie devrait s’aggraver avec la multiplication de pétitions signées par des sionistes, y compris des militaires, exigeant la libération des prisonniers même au prix d’un cessez-le-feu – des pétitions médiatisées sous le nom d’« appels à la désobéissance ».
Troubles psychologiques
Le 23 mars dernier, le service de réadaptation de l’armée a indiqué avoir pris en charge près de 16 000 soldats depuis le début de la guerre, dont beaucoup souffraient de trouble de stress post-traumatique (TSPT).

Près de la moitié des soldats suivis dans ces centres présentent un TSPT, dont 2 900 cumulant blessures physiques et troubles mentaux, selon un communiqué militaire. Environ 6 % ont été classés comme blessés modérés, 4 % comme graves, et 72 figurent sur la liste des amputés. Les réservistes représentent 66 % des 16 000 soldats concernés.
En février 2025, le journal Yedioth Ahronoth a rapporté que les réservistes ayant servi pendant des mois réclamaient de plus en plus d’aide psychologique.
Prévisions alarmantes
Le journal a souligné une forte demande de soins psychiatres depuis le lancement d’un programme dédié, avec 170 000 soldats inscrits.
Déjà en novembre 2024, Yedioth Ahronoth avait révélé que 15 % des soldats réguliers évacués de Gaza et traités psychologiquement n’avaient pas pu retourner au combat, aggravant ainsi la pénurie de troupes – un problème qui ne se limite pas aux morts et blessés, mais inclut aussi les malades mentaux.

Des milliers de soldats ont déjà fréquenté les cliniques privées mises en place par l’armée, un tiers des handicapés reconnus souffrant de TSPT.
The Times of Isr. a ajouté que le service de réadaptation suit environ 78 000 vétérans blessés, y compris des anciens combattants. D’ici 2030, ce nombre pourrait atteindre 100 000, dont la moitié au moins souffrira de TSPT, selon le site Al-Sharq.
Source : CPI
https://french.palinfo.com/rapports/…