Discours intégral de Sayed Abdul-Malik Badr al-Din al-Houthi, dirigeant du mouvement Ansar Allah, le 15 mai 2025, au sujet de l’agression israélienne génocidaire contre Gaza et du 77e anniversaire de la Nakba.

Source : Youtube

Traduction : lecridespeuples.substack.com

Depuis le 7 octobre 2023, chaque jeudi, le leader d’AnsarAllah donne un discours consacré à Gaza, et appelle le peuple yéménite à manifester massivement le lendemain, après la prière du vendredi, en soutien au peuple palestinien. Les manifestations hebdomadaires au Yémen n’ont jamais cessé, et rassemblent des millions de personnes à travers tout le pays.

Aujourd’hui, nous allons évoquer l’évolution de l’agression israélienne contre la bande de Gaza, une agression barbare, sauvage et criminelle, menée avec le soutien des États-Unis, leur partenaire actif, et l’appui manifeste de l’Occident.

[Le génocide israélien à Gaza]

Chaque jour, des crimes de génocide sont commis contre le peuple palestinien. Rien que cette semaine, l’agression israélienne a fait plus de 1 200 morts et blessés, en majorité des femmes et des enfants, parmi lesquels des familles déplacées entièrement exterminées par l’ennemi israélien.

Depuis la reprise de cette offensive brutale contre Gaza, le nombre de martyrs dépasse les 2 800, auxquels s’ajoutent plusieurs milliers de blessés. Le bilan cumulé de 19 mois d’agression s’élève à plus de 182 000 martyrs, blessés et disparus. Plus de 60 % d’entre eux sont des femmes et des enfants. Ce chiffre n’inclut pas les martyrs, les blessés, les détenus et les disparus en Cisjordanie — sans quoi le bilan serait encore plus lourd. Ce massacre révèle l’ampleur des crimes atroces perpétrés par l’ennemi israélien, des crimes relevant clairement du génocide, commis au grand jour dans un monde islamique réduit à l’impuissance.

L’ennemi cible toutes les composantes de la société gazaouie, s’acharnant à détruire les infrastructures sanitaires et à entraver toute action humanitaire. Plus de 1 400 personnels médicaux et humanitaires ont été tués. Il frappe les déplacés jusque dans leurs centres d’hébergement, censés être des zones de sécurité. En 19 mois, près de 250 de ces centres ont été bombardés.

Il poursuit aussi une politique d’extermination par la famine, en complément des bombardements. Une extermination par les bombes et les missiles américains et occidentaux, livrés par les puissances occidentales, mais aussi par la faim comme arme de guerre.

La situation humanitaire à Gaza est devenue catastrophique : les réserves alimentaires des organisations humanitaires sont épuisées, toutes les boulangeries ont fermé, de même que la plupart des cuisines populaires qui assuraient quelques repas à un nombre réduit de familles. Des scènes déchirantes nous parviennent : des enfants affamés hurlent, pleurent, errent à la recherche de miettes, tandis que leurs mères, impuissantes, restent muettes face aux cris de leurs nourrissons. Certains enfants ont la peau collée aux os, faute de lait. Certains Gazaouis tentent de se tourner vers la mer pour pêcher, espérant subvenir à leurs besoins alimentaires, mais l’ennemi les prend pour cible. Il les frappe par terre, par mer et par air. Nombre de martyrs sont tombés alors qu’ils tentaient de pêcher pour nourrir leur famille. Même les feuilles des arbres ne sont plus accessibles [en guise de nourriture], après que l’ennemi a rasé 80 % des terres agricoles. Un rapport conjoint d’une agence onusienne et d’une ONG, fondé sur le système de classification intégrée de la sécurité alimentaire, confirme que la majorité des enfants de Gaza souffrent de privations alimentaires graves. 

Cette tragédie témoigne non seulement de l’ampleur des crimes et de l’agression israélienne, mais aussi du soutien qu’elle reçoit des États-Unis, de leur alliance militaire, de l’appui affiché du Royaume-Uni, de l’Allemagne et d’autres puissances occidentales, ainsi que du silence et de l’inaction des pays arabes et musulmans.

En Cisjordanie et à Al-Quds (Jérusalem), l’ennemi poursuit également ses agressions de toutes sortes, au premier rang desquelles figure la profanation des lieux saints musulmans par des incursions quotidiennes dans la mosquée Al-Aqsa. Il pénètre également dans les écoles de l’UNRWA à Al-Quds, expulse les élèves et les ferme. Il prive le peuple palestinien de tous les droits élémentaires, y compris le droit à l’éducation, comme en témoigne l’irruption dans un complexe scolaire au nord d’Hébron, accompagnée d’agressions contre les élèves.

Parmi les autres violations, citons l’irruption lors d’un mariage dans la ville d’Al-Azariya, à l’est d’Al-Quds, et l’arrestation du marié. Tout est pris pour cible, même les mariages.

En matière de démolition, l’ennemi israélien continue de raser des maisons, en particulier dans les camps. À Nour Shams, plus de 400 habitations ont été démolies. Quant aux colons, véritables bandes de pillards, ils se livrent à des actes ignobles et brutaux : vols, agressions contre les bêtes, destruction des récoltes, violences contre les agriculteurs — jusqu’à agresser des femmes, comme à Al-Mughayyir, au nord-est de Ramallah.

L’ennemi continue aussi d’enlever, de tuer, d’arracher des oliviers et des arbres fruitiers, tout en multipliant les décisions de confiscation de vastes zones en Cisjordanie, prises par ce qu’il appelle son conseil des ministres restreint, révélant ainsi son intention de dominer totalement ce territoire.

Malheureusement, l’Autorité palestinienne, par le biais de ses forces de sécurité censées protéger le peuple, se rend coupable de pratiques répressives graves, alignées sur celles de l’ennemi : assassinats, répression, coopération sécuritaire. Cette semaine, l’Autorité palestinienne a abattu froidement un jeune homme dans le camp de Far’a, et agressé un vieillard dans l’est de Jénine. Cela est profondément affligeant.

[Les leçons de la Nakba]

Aujourd’hui est le jour de la Nakba, la Catastrophe de 1948, un jour fondateur, lourd de chagrin, qui marque le début d’un désastre ininterrompu depuis 77 ans. Ce fut l’agression de près de 60 000 criminels appartenant aux gangs sionistes, soutenus par les forces britanniques, contre un peuple sans défense, sans armes ni structure.

La Nakba rappelle l’injustice originelle qui se poursuit jusqu’à aujourd’hui. Des millions de Palestiniens ont été déplacés, dépouillés de leur terre, assiégés, terrorisés, agressés, sous les yeux d’une communauté internationale prétendument garante des droits humains. Le souvenir de la Nakba n’est pas un simple événement historique. C’est une plaie béante, marquée par le sang et les cadavres d’enfants et de femmes, du massacre de Deir Yassine en 1948 jusqu’aux tueries d’aujourd’hui à Gaza. C’est la mémoire d’un crime historique dont les chapitres restent ouverts, porté par la Grande-Bretagne et l’Occident, qui ont permis l’usurpation d’un pays entier et l’expulsion de son peuple. C’est le rappel de l’hostilité persistante du sionisme envers les Arabes et les musulmans, qui se manifeste chaque jour dans les actes barbares de l’ennemi israélien, et qui réduit à néant toutes les illusions de coexistence entre Arabes et sionistes.

C’est un jour dont se souviennent les moudjahidines, le peuple palestinien, porteurs d’une résistance légendaire, inébranlable face à la douleur, à l’exil et à l’oubli. Ils demeurent fidèles à leur droit inaliénable sur toute la Palestine, ses eaux, ses lieux saints. Rappelez-leur la Galilée, Tibériade, Nazareth, Gaza, Haïfa, Jaffa, Hébron, Ramla, Al-Quds. Rappelez-leur Naplouse, Jénine, Tulkarem, chaque ville et chaque village palestinien occupé. Rappelez-leur leur droit à la mer, au fleuve, à la plaine et à la montagne — tout cela leur sera rendu, par la promesse de Dieu, infaillible et inaltérable.

Cette commémoration est aussi le souvenir des défaites des armées arabes en quelques jours, emportées par la peur et le désengagement, ouvrant la voie à l’expansion de l’ennemi dans toute la région. Soixante-dix-sept ans d’impuissance arabe officielle à contenir l’entité occupante, face à la ténacité d’un peuple assiégé, affamé, privé de tout, mais résolu à faire face à l’ennemi.

Les leçons de la Nakba doivent être tirées, même partiellement. Car, dans chaque épreuve, si dure soit-elle, il y a un enseignement, une vérité à saisir, pour peu que nous assumions nos responsabilités, confiants dans la promesse de Dieu. Et parmi ces leçons fondamentales, figure celle-ci : la Nakba de 1948 ne s’est jamais arrêtée. Elle se poursuit encore aujourd’hui.

En premier lieu, la leçon primordiale à tirer est que, depuis des décennies, l’approche des sionistes juifs reste inchangée : elle demeure agressive, criminelle et brutale. Depuis 77 ans, leurs pratiques n’ont cessé d’être marquées par la violence, l’agression et le crime, jusque dans leurs moindres détails quotidiens — qu’il s’agisse de périodes d’escalade où l’ennemi devient plus féroce, ou d’autres phases, où il persiste dans le même comportement criminel.

Il tue enfants et femmes, s’empare de la terre, profane les lieux sacrés, et exerce sa domination sur les terres, les fermes, les maisons et les logements par la force, l’injustice et la spoliation. Il soumet le peuple palestinien à toutes formes d’humiliations et d’oppressions : coups, insultes, arrestations, incursions, jusque dans les mariages et autres événements sociaux. Les prisons et centres de détention regorgent en permanence d’enlevés et de détenus, victimes de toutes sortes de violations et d’injustices commises par l’ennemi israélien. Depuis 77 ans, rien n’a changé dans ces pratiques : l’ennemi poursuit inlassablement sur cette voie.

Pire encore, ces actes et comportements criminels trouvent leur fondement dans une pensée, une culture et des croyances [talmudiques] qui établissent une distinction radicale entre les juifs et « les autres » — c’est-à-dire les non-juifs — considérés comme des êtres non-humains, dont on peut disposer librement, au nom d’une prétendue loi divine, mensongère et falsifiée.

Leur vision du monde considère que le sang, l’honneur, les biens et tout ce qui appartient aux autres leur revient de droit. Leur mobilisation est empreinte de haine, de mépris et d’une hostilité profonde, si bien que chaque génération, [éduquée à un talmudisme toujours plus fanatique], est plus virulente que la précédente, nourrie de ressentiment, de haine, d’agression et de transgression des interdits.

L’ennemi israélien n’a pas changé — ce qui confirme qu’il s’agit d’une entité criminelle, foncièrement incompatible avec toute forme de coexistence ou de paix. Il en est incapable, du fait même de sa culture, de sa mentalité, de ses objectifs et de ses croyances : tout, dans ses fondements [suprématistes], empêche le respect des autres, de leurs droits, de la paix, ou même d’une coexistence minimale.

Ce qu’il faut également souligner, c’est que cette question repose depuis le début sur l’injustice, l’agression et le crime. Cette entité ne peut coexister avec les autres, car elle a été bâtie sur la violence et l’oppression. Comment est-elle née, cette entité [sioniste] ? Par l’occupation, les massacres, le déplacement des populations, l’expropriation des droits. C’est une entité anormale, née dans l’injustice et le sang, qui ne peut durer — car elle ne s’inscrit pas dans un cadre humain normal, mais dans une situation de violation permanente, de spoliation, d’agression et de criminalité.

Deuxièmement, la politique occidentale — en Grande-Bretagne, aux États-Unis, en Allemagne et dans les grandes puissances européennes — n’a pas changé. Elle est restée constante dans son soutien absolu aux gangs sionistes criminels, foulant aux pieds les principes qu’elle prétend défendre : droits des peuples, autodétermination, droits humains, etc. Où est donc passée cette « liberté » si souvent mise en avant dans les discours américains et européens ? Elle est totalement absente quand il s’agit du droit évident, fondamental et légitime du peuple palestinien, face aux crimes et à l’agression soutenus par l’Occident contre notre nation. Ils ne respectent même pas leurs propres slogans, qu’ils utilisent comme paravent pour berner les peuples.

Pis encore, ils méprisent même leurs intérêts majeurs avec le monde islamique et les pays arabes, dont ils exploitent pourtant les richesses, notamment les ressources pétrolières, engrangeant des profits colossaux grâce à un accès illimité à ces marchés. Ils pillent, dominent et profitent de cette Oumma, tout en refusant de lui accorder la moindre reconnaissance, le moindre respect, la moindre considération, la moindre empathie pour ses souffrances, ses droits, sa dignité.

Et pourtant, que leur offre donc l’entité israélienne ? Rien. Ce sont eux qui donnent — l’ennemi israélien reçoit sans contrepartie. En revanche, vis-à-vis du monde arabe et islamique, ils adoptent une posture prédatrice, accaparant les richesses pour des milliards, sans la moindre reconnaissance envers les peuples de cette Oumma.

[La faillite du monde arabo-musulman]

Troisièmement, une autre leçon fondamentale est que la majorité des instances officielles arabes n’ont pas tiré les enseignements de leurs échecs passés. L’année 1948 fut une catastrophe majeure, un échec cuisant pour les Arabes, suivi de défaites successives. La réponse officielle arabe a échoué et n’a cessé d’échouer. Mais ce qui est plus grave encore, c’est qu’elle n’a pas sérieusement entrepris de corriger ses erreurs, ni cherché à adopter une vision claire, enracinée dans une orientation arabe, islamique, humanitaire et mondiale, apte à soutenir la cause palestinienne. Une cause qui repose sur des fondements islamiques, éthiques et humains, qui concerne toute l’humanité, tous les musulmans, car la Palestine est une terre islamique, et le peuple palestinien fait partie intégrante du monde islamique. Au premier rang des lieux sacrés figure la noble mosquée Al-Aqsa.

La passivité arabe a également eu des répercussions sur la position des autres peuples et des États, qui se disent : « Pourquoi serions-nous plus concernés que les Arabes eux-mêmes ? » Cela a affaibli la posture islamique dans plusieurs pays musulmans.

Le monde arabe officiel a pris le contrepied de l’intérêt commun, s’enfonçant dans une logique de concessions humiliantes et de capitulations, qu’il poursuit malgré l’agressivité constante de l’ennemi et l’échec manifeste de cette stratégie. Ils ont même adressé à Sharon un langage de soumission, fait de concessions unilatérales et de propositions de paix synonymes de reddition.

Et malgré cela, à chaque étape, l’ennemi n’a répondu que par plus d’agression, plus de confiscation, plus de fermeté dans son refus de toute concession, même minime, aux droits du peuple palestinien — y compris dans le cadre d’initiatives offrant déjà des concessions gratuites. Ainsi, la tendance officielle arabe a sombré dans un déclin accéléré, aboutissant à de véritables trahisons de la cause, sous le nom trompeur de « normalisation » : une trahison majeure de cette Oumma, un revirement total, un abandon flagrant de la cause juste et légitime, dont la défense incombe à toute la nation.

Reconnaître l’ennemi israélien, c’est reconnaître ses crimes, ses agressions, ses massacres, ses actes de spoliation, ses menaces contre les lieux sacrés et contre cette Oumma toute entière.

[Le peuple palestinien est indomptable]

Enfin, parmi les leçons les plus importantes tirées de cette période, de cette Nakba toujours en cours, figure le renforcement de la Résistance palestinienne. Malgré toutes les conspirations visant le peuple palestinien, malgré les plans de l’ennemi israélien visant à briser sa volonté, malgré la guerre psychologique et les tentatives de l’ennemi de semer le désespoir, l’échec est total. Ils ont tout fait pour pousser le peuple palestinien à capituler, à perdre foi en la promesse divine, à renoncer à son droit. Mais ils ont échoué.

Bien au contraire, la Résistance palestinienne s’est consolidée, la conscience et la lucidité se sont accrues, la détermination s’est renforcée, et l’attachement au droit légitime s’est enraciné. Ce fait inquiète aujourd’hui profondément l’ennemi israélien, car son écho dépasse la Palestine et gagne les sociétés occidentales elles-mêmes. Le peuple palestinien, dans sa Résistance et sa lutte, offre un modèle inspirant, puissant, efficace.

Les combattants palestiniens ont mené plusieurs batailles acharnées dans la bande de Gaza, face à un ennemi lourdement armé. Lors de cinq affrontements majeurs — en 2008 et après — l’ennemi a échoué. Ce ne sont là que quelques exemples : à chaque fois, la Résistance a tenu bon. C’est un modèle à méditer pour toute la nation : un facteur essentiel de l’échec du projet sioniste, qui n’a pas pu réaliser son rêve de « Grand Israël ».

Qu’est-ce qui a empêché l’ennemi israélien d’infliger aux peuples et aux pays voisins de la Palestine des catastrophes similaires à celles de 1948 ? Au Liban, ce sont la Résistance, les combattants du Hezbollah et de la Résistance libanaise qui, par leur jihad, leur patience et leurs sacrifices, ont contraint l’ennemi israélien à se retirer et lui ont infligé de cuisantes défaites.

Dans les autres pays, le rôle principal, fondamental, est assumé par les moudjahidines de Palestine, qui affrontent l’ennemi israélien avec bravoure et détermination, que ce soit dans la bande de Gaza, à travers les opérations qu’ils mènent en Cisjordanie, ou dans leur héroïque résistance dans le camp de Jénine et ailleurs.

Nos frères moudjahidines en Palestine, ainsi que le peuple qui les soutient, qui partage avec eux la même voie de jihad pour la cause de Dieu, dans la fermeté, l’attachement à la vérité et la résistance face à l’ennemi israélien, n’ont pas fléchi. Leur volonté n’a pas été brisée par l’ennemi israélien, et la faiblesse ni la résignation ne les ont atteints, malgré l’ampleur des sacrifices. Mais ces sacrifices ont un sens, un effet, un fruit immense, dans la promesse de Dieu, promesse véridique, qui ne faillit ni ne change.

L’une des grandes leçons à tirer de cette Résistance palestinienne, c’est qu’elle représente un modèle réussi, un modèle ayant fait ses preuves. Il n’existe donc aucune excuse pour les régimes ou les peuples qui l’abandonnent, qui ne le soutiennent pas, qui ne lui apportent ni aide ni appui, sous quelque forme que ce soit. L’abandon, l’indifférence ou même les prises de position hostiles de certains régimes à l’égard de nos frères combattants en Palestine constituent, au sens propre, un crime injustifiable.

L’une des leçons essentielles de la Nakba, depuis ses origines jusqu’à aujourd’hui — et particulièrement à ses débuts — est que la mémoire de ses détails, des événements de 1948 et d’avant, rappelle des vérités indiscutables qui réfutent toutes les tentatives mensongères de falsification de la cause palestinienne, des combattants palestiniens et des hommes et femmes libres de cette Oumma.

[Les falsifications autour de la cause palestinienne]

Ces falsifications tentent de travestir la nature de la cause palestinienne, de présenter l’opposition à l’ennemi israélien comme une simple affaire iranienne, dénuée d’intérêt pour le peuple palestinien, pour les Arabes ou pour les musulmans. Selon cette propagande, quiconque, dans le monde islamique ou arabe, s’oppose à l’ennemi israélien ne fait que servir gratuitement l’Iran dans une cause qui ne le concerne en rien. Voilà comment les Israéliens et les Américains décrivent avec mépris les Arabes.

Comme nous l’avons dit à maintes reprises, il s’agit là de l’une des formes les plus pernicieuses de manipulation des Arabes : dire aux Palestiniens, à leurs combattants et à l’ensemble des Arabes : « Vous n’avez pas de cause. Pourquoi vous opposez-vous à l’ennemi israélien ? Vous êtes donc des agents de l’Iran. Il s’agit d’un conflit israélo-iranien, cela ne vous regarde pas. Pourquoi vous battez-vous pour l’Iran contre Israël ? Israël peut être votre amie, vous n’avez aucun problème avec elle. » C’est vraiment prendre les gens pour des imbéciles.

Cette logique est israélienne depuis le premier jour. Elle est reprise sans cesse par les dirigeants de l’ennemi, par leurs médias, et aussi par les Américains. Elle est désormais relayée par les porte-voix et les partisans de l’ennemi dans le monde arabe et islamique, pour justifier tantôt leur collaboration, tantôt leur trahison. La question est claire : cette catastrophe de 1948, et les événements qui l’ont précédée — bien avant la Révolution islamique en Iran — révèlent que les gangs sionistes juifs bénéficiaient déjà, à l’époque, de la protection britannique et occidentale, ainsi que du soutien précoce des États-Unis, pour massacrer le peuple palestinien et occuper la Palestine arabo-musulmane.

Autrement dit, les gangs sionistes juifs sont entrés en Palestine, dès cette époque, sous la protection de l’Occident, pour tuer les Palestiniens, occuper leur terre, et chercher à contrôler les lieux saints de l’islam en Palestine, au premier rang desquels la mosquée al-Aqsa. Ils ont immédiatement formé des milices qui ont perpétré des crimes de sang et d’extermination contre le peuple palestinien, bien avant toute Révolution en Iran. Ils ont tué les Palestiniens, occupé la terre palestinienne, étendu leur agression au peuple libanais et à d’autres pays arabes, et manifesté une hostilité farouche envers les musulmans en général, et envers les Arabes en particulier. Depuis le premier jour de leur occupation de la Palestine, ils n’ont cessé de scander : « Mort aux Arabes ! Mort aux Arabes ! » Ils ont occupé, tué, commis des massacres, et ils continuent encore aujourd’hui.

Telle est la réalité de cette cause, réalité qui discrédite toutes les tentatives de déformation.

La République islamique d’Iran, avant même la victoire de la Révolution, puis après, a emprunté la voie honorable de l’islam en adoptant la cause palestinienne, en soutenant le peuple palestinien et en appuyant les moudjahidines de Palestine. C’est là le devoir de tout régime dans le monde islamique, qu’il soit arabe ou non, car la cause palestinienne est une cause islamique, une cause humaine. La communauté humaine tout entière doit s’y rallier en tant que cause de justice, et les musulmans doivent s’y engager pleinement, car cette cause les concerne au plus haut point : c’est la leur, par devoir religieux, moral et spirituel, envers un peuple qui est le leur, une terre qui est leur terre, et des lieux saints qui sont parmi les plus sacrés de l’islam.

C’est une vérité limpide. Pourtant, comme nous l’avons souligné, les porte-voix du sionisme persistent, certains pour justifier leur collaboration, d’autres pour justifier leur trahison, à reprendre la narration israélienne sur la question palestinienne, y compris au sujet du soutien yéménite.

Que disent donc les agents sionistes au Yémen, dans leurs déclarations sur le soutien apporté par les Yéménites à la Palestine ? Ils prétendent : « C’est une affaire entre l’Iran et les Houthis qui s’immiscent. »
Ils reprennent ainsi le discours israélien selon lequel l’occupation de la Palestine et le massacre du peuple palestinien — peuple arabe et musulman — ne concernent personne, et que l’ennemi israélien aurait le droit d’agir impunément dans notre région, sans être confronté, contredit ou combattu, sous peine d’être accusé d’agir pour le compte de l’Iran.

La République islamique d’Iran a accompli son devoir islamique et moral en soutenant le peuple palestinien et en portant sa cause. C’est un devoir qui incombe à tous les musulmans. Aujourd’hui encore, certains, même parmi les Palestiniens hélas, s’en prennent à nos frères combattants des Brigades al-Qassam (Hamas) et des Saraya al-Quds (Jihad islamique), qualifiant leur jihad sincère — pour la cause de Dieu et au service d’une cause claire, juste, et bafouée — d’action au profit de l’Iran, et les traitant d’agents, comme s’il n’existait ni injustice, ni oppression, ni cause pour cette Oumma et ces peuples (arabo-musulmans), ni même pour le peuple palestinien lui-même.

Ceux qui reprennent le discours israélo-américain, décrivant la cause palestinienne et l’opposition à l’ennemi israélien comme une affaire étrangère, sans lien avec les Palestiniens, les Arabes ou les musulmans, et comme un simple conflit entre l’Iran et Israël, sont des traîtres. Ils nuisent à la cause palestinienne. Ils répètent le discours de l’ennemi israélien. Ce sont des perroquets du sionisme, des porte-voix de l’ennemi.

[Les opérations de la Résistance à Gaza]

Pourtant, le peuple palestinien, par sa volonté inébranlable dans la bande de Gaza, poursuit ses opérations héroïques. Les Brigades al-Qassam ont tendu de nombreuses embuscades sanglantes et meurtrières à l’ennemi israélien à l’est de Rafah, tout en menant des opérations ailleurs dans la bande de Gaza. Les Saraya al-Quds ont de leur côté lancé d’importantes attaques à la roquette contre les colonies illégales situées dans ce que l’on appelle l’enveloppe de Gaza. Ces actes héroïques envoient un message fort à l’ennemi israélien, dont l’échec est évident depuis la reprise de son agression contre la bande de Gaza : un échec patent, incontestable.

Nos frères moudjahidines des Saraya al-Quds ont annoncé dédier cette opération bénie au peuple yéménite et lui ont adressé leurs salutations dans leurs communiqués. À notre tour, au nom de notre peuple et de leurs frères d’armes dans les forces armées, nous leur adressons nos salutations, et implorons Dieu de leur accorder, ainsi qu’à tous les combattants de Gaza, Son soutien, Sa victoire et Son assistance.

L’ennemi israélien poursuit ses agressions contre le Liban sous toutes leurs formes : frappes aériennes, bombardements d’artillerie, ciblages divers. Cette semaine, le Secrétaire général du Hezbollah, Son Éminence Cheikh Naim Qassem (que Dieu le protège), a prononcé un discours important et éclairant, résumant avec justesse la question libanaise.

L’ennemi israélien continue également ses agressions contre la Syrie : incursions sur le territoire — comme à Quneitra — arrestations, perquisitions, violations permanentes de l’espace aérien, y compris au-dessus de Damas. Il est regrettable que certains en Syrie qualifient cela d’« ingérences israéliennes ». Ce que fait l’ennemi israélien n’est pas une simple ingérence : ce sont des agressions caractérisées, des crimes au sens plein du terme. Adoucir les mots ne fera que servir l’ennemi israélien.

[Trump au Moyen-Orient : entre chantage et extorsion]

Cette semaine, le mécréant Trump a visité certains pays de la région, avec des objectifs clairs : obtenir des fonds, mais aussi réaliser des gains politiques. Dans notre commentaire sur cette visite, nous soulignons deux points.

Premièrement, la politique des États-Unis à l’égard des régimes arabes — y compris ceux entretenant avec eux des relations avancées, anciennes et stratégiques — repose fondamentalement sur le chantage. La politique américaine envers l’ensemble de cette région, et en particulier envers les régimes arabes, est une politique d’extorsion permanente, dépourvue de tout respect.

Les États-Unis mènent une politique fondée sur le chantage financier et politique, recourant à l’intimidation et à la peur pour faire pression sur les régimes, leur faisant croire que sans leur protection, ils seraient voués à disparaître. C’est dans cet esprit que Trump a déclaré, au sujet de certains régimes : « Ce que ces régimes reconnaissent, c’est le rôle des États-Unis dans leur protection. » Il a ajouté : « Nous assurons leur sécurité. Sans l’Amérique, ils ne figureraient même pas sur la carte. » Voilà un raisonnement de chantage et d’exploitation.

Deuxièmement, les Israéliens sont partenaires dans tous les bénéfices politiques et financiers que récoltent les États-Unis. Sur le plan financier, c’est manifeste : les Américains s’approprient l’argent des Arabes pour en faire don aux Israéliens, leur fournissant armes, bombes, missiles et même liquidités. Les Israéliens sont associés à tous les gains américains, et ce que les États-Unis extorquent aux régimes arabes se chiffre en milliers de milliards de dollars.

Par ailleurs, Trump attise la haine contre les Palestiniens, les insulte, les calomnie dans ses discours, notamment en ciblant les moudjahidines de Gaza. Il leur a imputé des crimes mensongers – viols, autres atrocités – des crimes en réalité commis par l’ennemi israélien, et dont nos frères moudjahidines sont totalement innocents. Simultanément, il justifie les crimes de l’ennemi, légitime le soutien américain à Israël et cherche ouvertement à entraîner les régimes arabes dans le sillage de la trahison, de la normalisation et de l’allégeance à l’ennemi.

Les États-Unis exploitent également leur influence à tous les niveaux au sein des régimes et pays arabes, d’autant plus que certains de ces régimes aspirent d’eux-mêmes à s’aligner sur le modèle américain. Ils s’y fondent complètement, offrant à l’Amérique un double profit : celui qu’elle tire de leur spoliation, et celui qu’elle retire de leur instrumentalisation, en échange de quelques concessions leur permettant d’agir à son service. C’est là une calamité majeure.

L’influence américaine s’exerce aussi sur l’ensemble de leur situation : politique, culturelle, intellectuelle, médiatique – jusqu’à l’effacement de l’identité religieuse de l’Oumma. À toute notre Oumma, nous disons : rien de ce que vous ferez avec les Américains et les Israéliens ne servira vos intérêts. Ils ne vous considèrent que comme des outils dans le cadre de leur politique hostile, qui n’a jamais changé à l’égard de cette Oumma. Dieu dit dans le Noble Coran :

« Vous les aimez, mais eux ne vous aiment pas. » [sourate 3, verset 119]

Il n’y a donc aucun changement, ni dans leur politique, ni dans leur vision de cette nation. Les États-Unis et Israël persistent dans leur mépris envers les peuples, les régimes, et la place de cette nation. Dieu dit encore :

« Ni les Juifs ni les Chrétiens ne seront jamais satisfaits de toi tant que tu ne suivras pas leur religion. » [sourate 2, verset 120]

L’attitude hostile et agressive ne changera pas par une politique d’apaisement. L’apaisement n’est qu’échec et soumission. Ce que certains offrent aux Américains et aux Israéliens ne fait que les renforcer, sans rien changer à leur hostilité envers cette Oumma – pas même envers ceux qui leur font des concessions. Ils se servent d’eux et les manipulent, rien de plus.

[Le soutien à la Palestine en Occident]

Cette semaine, des manifestations étudiantes ont eu lieu en soutien au peuple palestinien dans plusieurs pays, y compris occidentaux. Ce qui retient particulièrement l’attention, c’est la campagne de boycott économique lancée par des universités américaines à l’encontre d’entreprises impliquées dans l’armement de l’ennemi israélien.

Cela signifie que lorsque nous appelons les peuples, les régimes et les gouvernements de notre Oumma à boycotter tout ce qui soutient économiquement et matériellement l’ennemi – un ennemi qui s’appuie sur ces ressources pour mener ses massacres contre les Palestiniens, pour tuer femmes et enfants –, il n’y a pas de réponse ! Quelle honte, alors qu’aux États-Unis même, des universités se mobilisent pour retirer leurs investissements d’entreprises complices du crime ! Cette position va plus loin que celle de certains musulmans, et elle est guidée par la seule conscience humaine. Malheureusement, certains parmi nous ont failli sur le plan humain, moral et islamique, mais aussi dans leur perception de la sécurité nationale et des intérêts vitaux de notre Oumma.

Les étudiants mobilisés aux États-Unis subissent toutes sortes de représailles : violences, arrestations, expulsions, exclusions universitaires. Des manifestations ont également eu lieu dans plus de dix pays européens et cinq pays arabes.

[Les opérations du Yémen contre Israël]

En ce qui concerne les opérations de soutien menées depuis le Yémen de la foi et du jihad dans la Bataille de la conquête promise et du jihad sacré, neuf frappes ont été conduites cette semaine, à l’aide de missiles balistiques et de drones. Parmi les plus importantes figurent celles visant l’aéroport de Lod (Tel-Aviv), dans le cadre de l’embargo aérien imposé à l’ennemi.

Nos forces armées poursuivent cet objectif essentiel, avec des opérations coordonnées avec le discours de Trump. Des dizaines de compagnies aériennes maintiennent la suspension de leurs vols vers l’aéroport Ben Gourion. Cette paralysie a un impact considérable sur l’ennemi, notamment sur le plan économique.

Par ailleurs, la navigation israélienne depuis la mer Rouge, via le détroit de Bab el-Mandeb, le golfe d’Aden et la mer d’Oman, demeure interdite. L’ennemi se conforme à cette interdiction, qui reste en vigueur pour entraver sa navigation.

Notre position en soutien à Gaza n’a jamais fléchi. Elle est ferme, constante et nous nous efforçons de la renforcer chaque jour.

Quant à l’échec américain dans son agression contre notre pays, il fait aujourd’hui l’objet d’un large consensus, y compris en Occident, en Amérique, et même parmi les experts israéliens, qu’ils soient issus de centres de recherche ou de médias : cette agression s’est soldée par un échec total, tout comme l’a été la précédente, lorsqu’ils ont soutenu l’ennemi avec Biden, et avant cela avec Trump. Trump, dans ses discours, gesticule et tente de masquer ses échecs, mais il échoue même à dissimuler l’échec de leur politique d’agression.

Notre cher peuple poursuit ses mobilisations populaires avec ferveur, et louange à Dieu. Les manifestations de la semaine dernière ont été massives, honorables, que ce soit à Sanaa ou dans les provinces, les districts et les campagnes. Ce mouvement hebdomadaire, ces millions de personnes qui défilent avec constance et ardeur, sans lassitude ni relâche, sont le témoignage vivant de la foi, de la dignité, de la noblesse, de la loyauté et de la dévotion à Dieu.

La semaine dernière, on a dénombré 1 067 marches et rassemblements dans tout le pays. Les activités étudiantes se poursuivent avec force dans les universités et les écoles, tout comme les rassemblements armés dans les montagnes, qui incarnent la détermination, la fierté religieuse, la résistance et la confiance absolue de notre peuple en Dieu Tout-Puissant.

Les campagnes de mobilisation générale se poursuivent également : entraînements, manœuvres, défilés militaires. Loué soit Dieu : c’est une grâce divine et un rempart contre le péché infâme que serait l’abandon du peuple palestinien en cette épreuve capitale pour l’Oumma.

C’est pourquoi notre peuple fidèle, fort de sa foi, maintient sa position, ses efforts, son action avec vigueur et fermeté, aux côtés du peuple palestinien, offrant un modèle exemplaire à tous les peuples de la terre. Cette position noble a un prix inestimable aux yeux de Dieu, mais aussi pour nos frères en Palestine – les moudjahidines – et pour tous les hommes libres du monde, y compris dans les sociétés occidentales.

Le plus important, c’est la satisfaction de Dieu, l’accomplissement de cette responsabilité immense qui engage l’avenir de l’Oumma, conformément à ce que Dieu a décrété pour ses peuples.

Dieu distingue ceux qui se sont soumis à Sa volonté, L’ont suivi, Lui ont fait confiance, se sont remis à Lui – de ceux qui ont failli, qui ont désobéi, qui ont craint l’Amérique et d’autres, au lieu de craindre Dieu.

« Les craignez-vous ? Dieu est plus digne d’être craint, si vous êtes croyants. » [sourate 9, verset 13]

Ce rôle, ce renouveau, ce soulèvement, ce mouvement de notre cher peuple revêtent une importance capitale dans la construction de sa réalité et dans l’affrontement contre l’ennemi israélien, ce danger qui menace toute l’Oumma.

Et l’issue est connue. Quelle que soit l’arrogance de l’ennemi, son injustice, sa corruption, ses crimes, quel que soit le soutien qu’il reçoit de l’Occident, son sort est scellé. Car Dieu a promis, dans le Coran, dans la Torah comme dans l’Évangile, que l’ennemi israélien disparaîtra, que son entité sera anéantie, qu’elle est éphémère. La promesse de Dieu est immuable. Il a dit :

« Lorsque viendra la dernière promesse, ils abaisseront vos visages, entreront dans la mosquée comme ils y étaient entrés la première fois, et détruiront tout ce qu’ils auront conquis. » [sourate 17, verset 7]

Et Il a dit :

« Et si vous revenez [à la corruption], Nous reviendrons [au châtiment]. » [sourate 17, verset 8]

Dieu, Exalté soit-Il, a fait une promesse infaillible, qu’Il ne manquera jamais. Et Il a également promis la défaite à ceux qui se précipitent vers eux, à ceux qui leur vouent leur loyauté, à ceux qui se tiennent à leurs côtés : ils périront avec eux et échoueront à leurs côtés.

J’en appelle à notre cher peuple pour qu’il participe, demain, si Dieu le veut, à la grande mobilisation de millions de personnes, noble et digne, dans la capitale Sanaa ainsi que dans les autres provinces. Que notre voix s’élève, forte, claire, résolue, aux côtés du peuple palestinien : nous sommes à vos côtés. Dieu est avec vous. L’issue favorable vous appartient, à vous et aux pieux, et la promesse de Dieu ne faillira point.

Je demande à Dieu, le Tout-Puissant, de nous accorder, à vous comme à moi, la réussite dans ce qui Lui est agréable, d’accueillir avec miséricorde nos martyrs vertueux, de guérir nos blessés, de libérer nos prisonniers, de nous secourir par Sa victoire, et de hâter la délivrance et la victoire du peuple palestinien opprimé et de ses valeureux combattants.

Que la paix de Dieu soient sur vous, ainsi que Sa miséricorde et ses bénédictions.

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Le Cri des Peuples
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