Par René Naba

1-  Le  stratagème du financement de la Guerre de Syrie.

Les États-Unis ont fourni à l’Ukraine en une semaine 100 milliards de dollars d’aide militaire, fin Février 2022. Un chiffre exorbitant comparé à l’aide dérisoire fournie aux alliés syriens de l’Amérique pendant onze ans de guerre. Pour la Syrie, le chiffre représente environ 1% de ce qu’ils ont fourni à l’Ukraine en une semaine.

Ce sont pourtant les mêmes États-Unis, qui ont mis sur pied la coalition de 120 pays constituée autour du «Groupe des amis du peuple syrien » pour mener la guerre contre la Syrie. Eux, qui ont conçu et dirigé les postes de commandement militaires MOC et MOM, avant de soutenir les FDS (Forces Démocratiques syriennes–kurdes).

A- MOC et MOM

MOC et MOM sont des structures de coordination en même temps que des chambres d’opérations aménagées des deux côtés de la frontière de la Syrie, à la manière des «situation room» des états majors occidentaux:  Au sud, le MOC pour la Jordanie (Military Opération Center); Au nord, pour la MOM (Musterek Operasyon Merkezi), pour la Turquie, d’où des agents étrangers principalement des armées occidentales établissaient une coordination avec les  groupements islamistes.

B- La Jordanie, passante sans souci du mal nommé «printemps arabe»,  une fonction stratégique identique à celle de la Turquie.

La Jordanie a constitué, par excellence, un angle mort de l’actualité internationale. Pourtant, le camp de Zaatari a donné lieu à un important trafic sous forme de traite des blanches, matérialisé par l’assaut des lubriques gérontocrates pétro monarchiques sur les pré-pubères syriennes, de l’ordre de 3.000 dollars la transaction pour une fille de 15 ans. L’occasion pour une journaliste d’un journaliste faussement de référence Annick Cojean (le Monde), de vilipender… le harcèlement sexuel des combattants du Hezbollah sur les Syriennes.

Brookings Institution de Doha, en 2014, dans son rapport annuel sur la Syrie, n’a jamais validé ce fait. Gageons que cette institution américaine, basée dans une dépendance américaine (le Qatar), par ailleurs fer de lance de la contre révolution arabe, -à ce titre nullement suspecte de la moindre sympathie à l’égard de la formation paramilitaire chiite libanaise-, se se ferait un malin plaisir, si tel avait été le cas, d’en pointer les déviances sexuelles. Au grand étonnement des islamophilistes, elle a, au contraire, mentionner les performances militaires du Hezbollah en de termes si élogieux qui en ferait pâlir de jalousie plus d’un commentateur médiatique:

«Le Hezbollah a réussi à assumer un rôle distinctif croissant dans la direction des opérations de l’armée syrienne lors d’offensives majeures des forces gouvernementales. À Qoussayr (Juin 2013), le Hezbollah a pris directement en main le commandement des opérations, assumant, parallèlement, la surveillance aérienne permanente du champ de bataille, via des drones ».

https://www.renenaba.com/rapport-syrie-brookings-doha-center-report/

La Jordanie peut donner, pourtant, matière à reportage de guerre en ce qu’elle remplit une fonction stratégique identique à la Turquie:

Une plate-forme opérationnelle pour le financement et le transit djihadiste vers le front Sud de la Syrie, via Dera’a, quand la Turquie attise le Front Nord, via l’agglomération d’Alep.

Amman abritait, en effet, un PC commun de l’Otan et des pétromonarchies à Amman, sous l’autorité du prince Salmane Ben Sultan, le frère cadet de Bandar Ben Sultan, l’ancien capo di tutti capi du djihadisme erratique planétaire.

C- L’Hôtel Four Seasons d’Amman et le PC de Mafrak

Le Grand Quartier Général islamo-atlantiste était installé au sein de l’hôtel «Four Seasons» d’Amman et le PC opérationnel, incluant la Turquie, aménagé, lui, à Mafrak, à une 50 km de de la frontière syrienne de Dera’a, dans l’ancien PC mixte israélo jordanien de 1988, pour y synchroniser les opérations contre le pouvoir de Damas. Un pont aérien avait été établi de la Jordanie vers la Turquie pour consolider le Front Nord (Alep) où les djihadistes étaient en mauvaise posture.

Le prince Salmane Ben Sultan, demi-frère du prince Bandar, était chargé de la gestion du flux djihadiste depuis la Jordanie vers la Syrie, et la coordination de l’intendance, leur ravitaillement en armes et munitions.

Point de départ des convois protégés de ravitaillement en armes et en munitions via le secteur frontalier de Dera’a, convois encadrés par des agents de la CIA, ce PC a traduit, concrètement, sur le terrain, la connivence organique des grandes démocraties occidentales et des régimes rétrogrades arabes dans la propulsion de la contre-révolution arabe.La Jordanie constitue le point de transit des djihadistes de et vers la Syrie.

Zohrane Allouche, chef de Jaych Al Islam (armée de l’islam), l’homme lige des Saoudiens au sein de la nébuleuse djihadiste en Syrie, qui se propose de restaurer le califat des Omeyyades, coincé dans la périphérie de Damas depuis des mois, en 2015, a pu ainsi s’échapper via la Jordanie pour réapparaître en Turquie, le 20 avril, au plus fort de la guerre saoudienne contre le Yémen, dans un message subliminale monarchique augurant d’une réactivation du conflit syrien dans une opération de dérivation médiatique à propos du Yémen.

3- Le Golan, plate-forme de combat contre la Syrie et non contre Israël

La mort d’un officier israélien sur le Golan a signé concrètement cette connivence jusque-là souterraine. L’officier israélien a été tué le 10 mars 2015 lors d’un assaut de l’armée syrienne contre les milices collaboratrices avec Israël au sud de la Syrie.

Selon la télévision israélienne, «Johnny», son pseudonyme, participait, en compagnie d’une équipe technique israélienne à une réunion de travail avec les chefs de milices dans la cadre d’une alliance de milices pro israéliennes, baptisée Armée Première (AP) dans la localité al-Fitiane, dans le gouvernorat de Quneitra.

Un chef de l’Armée syrienne libre (ASL), Abou Hamza al-Nouaïmi, a été tué ainsi que 12 autres chefs de milices. Plus de 80 miliciens blessés dans l’attaque ont été soignés dans les hôpitaux israéliens. Un officier jordanien de la cellule MOC était également présent à la réunion, mais son sort n’a pas été mis au clair.

4- Le financement de la contre révolution syrienne

Au-delà du fait que l’Ukraine est partie intégrante de l’Europe, en bordure de l’OTAN, à la périphérie de la Russie, une puissance rivale que les États Unis voulaient épuiser dans une guerre d’usure, comment expliquer un tel différentiel de traitement? Tout simplement pour la bonne raison que les États-Unis avaient conçu un stratagème astucieux pour financer la guerre de Syrie, en en faisant supporter la communauté des usagers des véhicules et  les consuméristes d’énergie.

La guerre de Syrie a été, en fait, financée par la hausse du baril du brut monté de 65 à 105 dollars en juillet 2010, soit cinq mois avant tout printemps arabe….et jusqu’en juillet 2014 avant sa rechute. Ces  quatre ans de hausse ont généré un surplus de 500 milliards de dollars aux pétromonarchies, selon les indications fournies à https://www.madaniya.info/ par un haut fonctionnaire européen  longtemps en poste au Moyen-Orient (Irak, Syrie, Turquie). La hausse du prix du brut a commencé en Juillet 2010, c’est à dire cinq mois avant les printemps arabes, mais surtout après la décision de la Syrie d’opter pour un tracé de gazoduc Golfe Méditerranée qui déplaisait à la Turquie et à l’Occident, notamment à la France de Nicolas Sarkozy, après l’abandon du beau projet de barrage turco-syrien sur le bas Oronte, beau projet annoncé en avril 2019.

Le chiffre de 500 millions de dollars paraît dérisoire à en juger la somme astronomique réclamée par Bandar Ben Sultan, le prince saoudien chef de la Légion Islamique chargé de la chute du régime baasiste.

5- Bandar: 2 mille Milliards (2 trillions de dollars) pour la chute du président Bachar Al Assad

Le Capo di tutti capi du terrorisme islamique aurait réclamé la faramineuse somme de 2.000 milliards de dollars (2 trillions) pour provoquer la chute du président syrien Bachar Al-Assad. Ce chiffre a été avancée par le Hamad Ben Jassem,  premier ministre du Qatar, en poste lors de la première phase du «printemps arabe» (2011-2012), alors que la principauté était le chef de file de la coalition islamo-atlantiste avant d’être supplanté par l’Arabie saoudite.

La demande a été faite au cours d’une réunion du MOC (Military Opération Center) à Amman, où étaient présents des délégués de l’Arabie saoudite, du Qatar, de la Jordanie, de la Turquie et des États Unis, a précisé Hamad Ben Jassem dans un entretien au quotidien koweïtien Al Qabas» dont le site en ligne «Ar Rai al Yom» a diffusé la vidéo en date du 22 Mars 2022

6- L’éviction de Hamad Ben Jassem: sanction de l’échec de la bataille de Bab Amro

Hamad Ben Jassem, qui avait promis à son homologue français Alain Juppé de faire de la bataille de Bab Amro, banlieue de Homs, en Février 2012, «le Stalingrad du Moyen-orient», a été déchargé de la responsabilité de la conduite de la guerre après son cuisant échec dans cette affaire.

Selon les indiscrétions de la presse arabe, l’éviction de l’Émir du Qatar Hamad Ben Khalifa et de son premier ministre Hamad Ben Jassem a constitué la sanction de ses trop graves dérives tant en ce qui concerne leur ferme soutien au djihadisme que leur boulimie affairiste dans ses investissements occidentaux.

Le souverain se serait en effet vu notifier son ordre d’évacuation du pouvoir par un haut responsable de la CIA, dépêché spécialement par Barack Obama pour lui signifier l’ordre présidentiel américain après la découverte dans la cache d’Oussama Ben Laden de documents attestant que le financier du chef d’Al Qaïda serait un citoyen du Qatar, cousin du ministre de la culture, Hamad Al Kawari.

Sous la plume de son directeur Oussama Fawzi, ancien haut fonctionnaire du ministère de l’information du Qatar, Arab Times en date du 24 juin, précise que «la cellule qataritote proche de Ben Laden était composée de Salim Hassan Khalifa Rached al Kawari, qui a déjà été livré aux Américains, ainsi que du koweitien Hassan Ali Ajami, un djihadiste combattant en Syrie, du syrien Ezzdine Abdel Aziz Khalil ainsi que d’Omid Mohamad Abdallah.

Les transferts d’argent se faisaient via des institutions financières qatariotes. Les soupçons sur le Qatar pesaient depuis l’invasion de l’Irak au point que le président Georges Bush jr n’a pas hésité à bombarder le siège d’Al Jazeera à Bagdad et s’apprêtait à en faire de même sur le siège central de la chaîne transfrontière arabe à Doha».

L’oukase américain, «non négociable», aurait prescrit un dégagement simultané de l’Émir et de son premier ministre, Hamad Ben Jassem. Le processus de transition devrait commencer l’été 2013 de manière à coïncider avec le début de la période du jeûne du mois de Ramadan et s’achever fin Août, date de la reprise des activités du calendrier diplomatique international. Selon la version de la presse arabe, le délégué de la CIA aurait offert le choix suivant à l’Émir, soit le gel des avoirs financiers de l’Émirat dans le monde, soit sa destitution. Autrement dit, la mort financière de l’Émirat ou la mort politique de l’Émir, motivant cette sanction par le fait que le tandem avait «outrepassé son rôle en Syrie et dans son soutien au djihadisme», de même que son soutien tonitruant aux néo islamistes au pouvoir en Tunisie et en Égypte.

Sans surprise, la manœuvre d’étranglement de l’Émir avait été engagée, dès l’été 2012, avec les indiscrétions fuitées dans la presse française sur le rôle déstabilisateur du Qatar dans le pré carré africain de la France, particulièrement le Mali, via la filière caritative du djihadisme qatariote «Ansar Eddine», contraignant Paris, en pleine tourmente financière, à engager une coûteuse opération de reconquête du septentrion malien en janvier 2013.  Ce qui explique l’absence de visite officielle de François Hollande au Qatar, pendant la première année de sa mandature, en dépit du volumineux portefeuille financier qatariote en France.

7- Bandar Ben Sultan: l’homme providentiel de la stratégie américaine en Syrie.

Son successeur, Bandar Ben Sultan, fruit d’une copulation ancillaire du Prince Sultan Ben Abdel Aziz, s’est imposé comme l’homme fort du Royaume du fait de la maladie d’une large fraction de l’équipe dirigeante saoudienne frappée de pathologie handicapante.

Intronisé par le général David Petraeus, en personne, avant que l’ancien chef du renseignement américain ne soit emporté par un jeu de galipettes inconsidérées, une affaire d’embedded à l’américaine, Bandar a été présenté comme étant  le nouvel homme providentiel de la stratégie saoudo américaine.

Pour beaucoup d’observateurs occidentaux cités par le journal néo conservateur «The Wall Street Journal», l’ancien «Great Gatsby» de la vie diplomatique américaine, Bandar était considéré comme «un combattant expérimenté apte à créer les conditions de la chute d’Assad», soutient le Wall Street Journal a propos de Bandar, selon «Al Qods Al Arabi» en date du 29 Août 2013.

Face à l’enlisement du conflit syrien, aux dérives djihadistes en Libye et en Tunisie, à la montée en puissance des Frères Musulmans en Égypte, l’Arabie saoudite a repris le commandement des opérations, épaulant l’armée égyptienne à évincer le néo-islamiste Morsi de la tête de l’état égyptien, imposant un prince à demeure en Jordanie, pour le financement et le ravitaillement de l’opposition syrienne off-shore.

Depuis le début des soulèvements arabes, l’Arabie saoudite a réussi à constituer une majorité de blocage des monarchies arabes au sein de la Ligue arabe, avec l’apport de deux confettis de l’Empire français, –l’enclave militaire franco-américaine de Djibouti et les Comores–. Elle a  mis en échec la contestation anti monarchique à Bahreïn et évincé du pouvoir le néo islamiste égyptien Mohamad Morsi, une menace à l’ordre monarchique héréditaire islamique. Elle s’est employée à exclure le Hezbollah du futur gouvernement libanais, en voie de constitution depuis six mois.

8- Nasrallah versus Bandar: 4-0

Mais le sauveur suprême de l’Occident et de l’Islam wahhabite présente un piètre bilan dans sa confrontation avec le Hezbollah.

Par quatre fois, Bandar mordra la poussière face à Hassan Nasrallah. En 2006, où la riposte balistique victorieuse du Hezbollah libanais face à l’aviation israélienne, de même que la destruction du navire amiral de la flotte israélienne, ont semé la consternation dans le camp saoudo américain, fragilisant l’héritier politique du clan Hariri.

Dernier intervenant sur le champ de bataille syrien, après les escouades de djihadistes de Tchétchénie à la Tunisie en passant par la Belgique, le Kosovo et la France, de même que les Moudjahidines Khalq, formation de l’opposition iranienne islamo marxiste, et le clan Hariri, le Hezbollah a opéré un retournement spectaculaire de la situation à Qousseir, renversant le cours de la bataille de Syrie.

«Par ses brillantes performances non seulement à Qousseir, à Lattaquié et Homs, mais aussi dans sa contribution à la défense de la base aérienne de Minbej, assiégée dans le Nord de Syrie, Hassan Nasrallah a bien mérité le titre de «Seigneur de la résistance», admettra Mohamad Hassanein Heykal, l’ancien confident de Nasser.

Auparavant, en 2008 avec l’affaire du réseau des transmissions stratégiques du Hezbollah qui s’est soldée par une capitulation en rase campagne des adversaires de la formation paramilitaire chiite, particulièrement le chef druze Walid Joumblatt, à l’époque le fer de lance du clan Hariri.

Et, en 2007, avec la neutralisation du camp palestinien de Nahr el Bared, (Nord du Liban), dont le chef de file des djihadistes Chaker Absi, à la solde de l’Arabie saoudite, voulait en faire une zone de non droit, en vue de parasiter le Hezbollah sur son arrière garde.

Enfin en 2013, en Syrie, en complément de la perte considérable représentée par l’assassinat de sa dague sécuritaire, le capitaine Wissam Hassan, chef de la section des renseignements des forces de sécurité intérieure libanaise, dynamité trois mois après la décapitation de la hiérarchie militaire syrienne.

9 –  Le requiem de Robert Ford pour Bandar Ben Sultan

Stoïque dans l’adversité, Robert Ford, l’ambassadeur des États Unis auprès de l’opposition off shore syrienne, boira la coupe jusqu’à la lie.

Aux dirigeants de l’opposition offshore syrienne qui s’inquiétaient de la baisse de l’aide saoudienne, Robert Ford, laconique, leur annoncera la fin de la mission de Bandar Ben Sultan, le chef des services de renseignements saoudiens et son évacuation sanitaire vers les États-Unis, pour une convalescence longue durée.

Une annonce qui a retenti comme un acte de décès politique du chef de la contre-révolution arabe:

«Le plan Bandar n’existe plus. Bandar se trouve aux États Unis pour des soins médicaux. Il ne reviendra pas de sitôt. Il souffre d’un tassement de vertèbres douloureux. En état d’épuisement, il a besoin d’une longue période de repos».

Un faire-part laconique qui a fait l’effet d’une douche glaciale sur les quémandeurs syriens et retentit comme un magistral camouflet pour Bandar prestement évacué et expédié manu militari aux États Unis, son véritable lieu de prédilection.

Le récit de cette entrevue est sur ce lien d’«Al Rai Al YOM», le nouveau site d’Abdel Bari Atwane, l’ancien propriétaire du journal transarabe «Al Qods Al Arabi» http://www.raialyoum.com/?p=51589

A contre-courant du flux de la mondialisation, la guerre de Syrie aura été la première opération de délocalisation sud nord d’une «révolution» en ce que ses meneurs auront été des porteurs de nationalité occidentale, salariés de l’ancienne administration coloniale.

Sauf à s’assigner à perpétuité en service commandité auprès des pantins désarticulés off-shore, la fin de carrière était programmée. Une triste fin de carrière diplomatique pour un homme des ténèbres par excellence.

10- Raqqa: Les méfaits des États Unis

En pointe pour dénoncer l’agression de la Russie contre l’Ukraine, les États Unis sont demeurés taiseux sur leurs méfaits à Raqqa, Nord Est de la Syrie, dans leur combat contre Daech.

A l’issue de cette bataille de près de cinq mois destinée à libérer cette grande ville syrienne de l’étau de l’EI, « 60 à 80% de la ville était inhabitable » et la rancœur de la population s’est dirigée contre les libérateurs, souligne un rapport du centre de recherche RAND Corporation.

Les frappes dites « ciblées » et les tirs d’artillerie des forces de la coalition sur Raqqa ont fait de nombreuses victimes civiles entre le 6 juin et le 30 octobre 2017: de 744 à 1.600 morts, selon les décomptes de la coalition, d’Amnesty International ou du site spécialisé Airwars, indique le rapport.

Mais la bataille de Raqa a aussi causé la destruction d’un grand nombre de bâtiments et d’infrastructures, ce qui a « affaibli les intérêts à long terme des États-Unis » dans la région, ajoute le document de 130 pages.

Selon les chiffres de l’ONU cité par RAND Corporation, 11.000 bâtiments ont été détruits ou endommagés entre février et octobre 2017, dont 8 hôpitaux, 29 mosquées, plus de 40 écoles, cinq universités et le système d’irrigation de la ville.

Source : auteur
https://www.madaniya.info/…

Notre dossier Syrie