Photo: Alisdare Hickson

Le Réseau Samidoun de solidarité avec les prisonniers palestiniens condamne dans les termes les plus véhéments la criminalisation par le gouvernement britannique du mouvement du Hamas, et surtout de son aile politique, en lui adjoignant l’étiquette de « terrorisme ». Samidoun exige que ces désignations ciblant des mouvements de libération soient retirées ou tout simplement annulées.

Il est particulièrement répugnant d’assister à une telle action de la part de l’État britannique, qui porte la plus grande responsabilité dans l’actuelle colonisation de la terre palestinienne et de la dépossession du peuple palestinien. Cette déclaration ne représente rien de plus qu’un autre crime colonial britannique contre le peuple de Palestine, la prolongation d’un passé de plus d’un siècle de tentative de soumission des Palestiniens. 

Le colonialisme britannique et ses crimes en Palestine

La Grande-Bretagne a conspiré avec d’autres puissances impérialistes occidentales, et particulièrement la France, pour diviser non seulement la Palestine mais également la totalité de la région arabe, par le biais de l’accord Sykes-Picot. Les résultats de cette offensive coloniale contre le peuple arabe continuent de saper tous les efforts de libération nationale et d’autodétermination dans toute la région. En 1917, l’homme d’État britannique, lord Balfour, fut responsable de la tristement célèbre Déclaration Balfour, qui visait à céder la terre du peuple palestinien au mouvement sioniste, un mouvement colonialiste et raciste européen, afin d’en faire une « patrie nationale pour le peuple juif ».

Dans les années 1920 et 1930, l’État britannique soutint, finança et arma le mouvement sioniste, ce qui reflétait sa reconnaissance de la vision de Theodor Herzl exprimée dans la lettre de ce dernier cherchant le soutien de Cecil Rhodes :

« C’est quelque chose de colonial (…) apposez le sceau de votre autorité sur le plan sioniste (…) c’est très bon pour l’Angleterre, pour une Angleterre plus grande encore. »

L’offensive contre la Palestine fit naturellement partie des crimes de colonialisme britannique qui s’étendirent à la planète et qui ciblèrent particulièrement l’Afrique et l’Asie.

Sous le Mandat britannique, des maisons palestiniennes furent dynamitées et des Palestiniens exécutés pour avoir rejeté le colonialisme britannique et sioniste. Effectivement, la poésie, les chants et le symbolisme initiaux du mouvement des prisonniers palestiniens se développèrent dans les prisons britanniques réservées aux révolutionnaires palestiniens. Nombre des « lois d’urgence » britanniques imposées à la Palestine occupée sont toujours appliquées aujourd’hui par le régime sioniste ; par exemple, la détention administrative, un emprisonnement sans accusation ni procès, renouvelable à l’infini, et ce, sur base de preuves secrètes.     

La Grande-Bretagne est directement responsable des crimes du colonialisme et du sionisme en Palestine occupée ; elle est directement responsable d’avoir créé le cadre dans lequel les bandes armées sionistes allaient perpétrer la Nakba contre le peuple palestinien en se livrant à des massacres, en détruisant des centaines de villages et en forçant la grande majorité des Palestiniens à s’exiler en tant que réfugiés. Néanmoins, la Grande-Bretagne a non seulement éludé toute responsabilité dans ces crimes, elle a également refusé ne serait-ce que de présenter ses excuses au peuple palestinien pour le colonialisme on ne peut plus flagrant de la Déclaration Balfour. En lieu et place, l’État britannique a célébré le centenaire de la Déclaration Balfour en 2017, et la Première ministre de l’époque, Theresa May, a invité de criminel de guerre Benjamin Netanyahou à s’asseoir à ses côtés au moment où ils célébraient cet anniversaire « avec fierté ».

L’État britannique : coupable de terrorisme

L’État britannique s’est rendu coupable de terrorisme à l’encontre du peuple palestinien pendant plus de cent ans. Non seulement, il n’a ni le droit ni la légitimité de désigner comme « terroristes » les organisations de résistance, partis politiques ou mouvements révolutionnaires palestiniens (pas plus qu’il n’avait le droit ou la légitimité de le faire en 1929, en 1936 ou durant toute l’histoire de la lutte palestinienne) mais, au lieu de cela, ce sont les hommes politiques britanniques que l’on devrait forcer à passer en jugement et à rendre des comptes pour ces crimes d’État passés et en cours contre le peuple de Palestine et les peuples du monde entier.

Aux yeux des gens de partout qui ont été soumis au colonialisme britannique, ce sont le Parti Tory (conservateur) et le Parti travailliste qui pourraient très bien être considérés comme des organisations terroristes, pour avoir financé et dirigé la perpétration de massacres, la confiscation des ressources des peuples, la destruction des organisations populaires et l’emprisonnement des dirigeants qui cherchèrent la liberté et l’autodétermination tout au long de l’histoire sanglante de l’Empire britannique. Ceci n’a rien d’une histoire oubliée depuis longtemps, puisque les répercussions des crimes coloniaux britanniques se poursuivent aujourd’hui au travers des continents, dans le même temps que la Grande-Bretagne continue à occuper et à coloniser le Nord de l’Irlande, en y commettant ses actuels crimes coloniaux.

Ceci, naturellement, sans faire mention des actuels crimes de l’État contre les travailleurs, les personnes appauvries et marginalisées, les communautés opprimées et particulièrement les peuples jadis colonisés à l’intérieur de la Grande-Bretagne et du Royaume-Uni d’aujourd’hui. Plutôt que de subvenir aux besoins du peuple, l’État britannique continue d’investir dans des alliances « sécuritaires », dans des désignations de « terrorisme » et dans un contrôle policier militarisé et raciste, alors que des directeurs de sociétés et des hommes politiques éludent toute responsabilité même dans leurs crimes domestiques.   

Les listes de « terroristes » : une arme coloniale

Les Palestiniens, à l’instar des autres peuples colonisés et opprimés, ont le droit de résister. Ils ont le droit de lutter pour leur liberté, y compris en recourant à la lutte armée. Les Palestiniens ont le droit de s’organiser en partis politiques, en mouvements sociaux et en organisations révolutionnaires afin de chercher à se libérer de l’occupation de leur terre depuis plus de 73 ans. Toute tentative d’étiqueter comme « terroristes » les organisations palestiniennes cherchant à atteindre cet objectif va en droite ligne à l’encontre des lois internationales et de tout sentiment de justice.

Le catalogage systémique comme « terroristes » des Palestiniens et de leurs organisations politiques, de leurs organisations de résistance et de leur lutte révolutionnaire est censé servir d’arme coloniale et les puissances impérialistes du monde entier y recourent afin de saper la lutte de libération palestinienne. La même chose est vraie aux États-Unis, au Canada et dans l’Union européenne et c’est également la raison pour laquelle nous voyons ces pays exercer des pressions sur les régimes réactionnaires arabes afin qu’ils s’engagent dans la normalisation avec l’occupation israélienne et qu’ils agissent comme des marionnettes en faveur des intérêts impérialistes afin d’imposer également l’étiquette de « terrorisme » aux Palestiniens qui cherchent à retourner dans leurs foyers et à libérer leur terre.

Bien des pays occidentaux et des gouvernements soutenus par l’impérialisme – voyez, par exemple, le nouveau projet de loi antiterroriste du régime de Duterte aux Philippines, utilisé contre les activistes, les défenseurs des droits des peuples et les mouvements révolutionnaires – ont fait reposer à bien des égards leur législation antiterroriste sur la liste américaine des « organisations terroristes étrangères ». Alors qu’on est loin de la première étape dans l’usage américain de l’étiquette de « terrorisme » contre les mouvements de couleur, autochtones et ouvriers au pays même et contre les luttes de libération un peu partout dans le monde, la législation « antiterroriste » moderne des États-Unis a été introduite en 1995, 1996 et une fois encore en 2001.  

Des listes de « terroristes » en guise de soutien du processus d’Oslo

La première mouture de l’actuelle liste des « organisations terroristes étrangères » a été spécifiquement établie par le gouvernement américain pour attaquer des organisations qui cherchaient à « perturber le processus de paix au Moyen-Orient » – autrement dit, la résistance palestinienne et arabe qui rejetait la tentative de liquider la lutte palestinienne par le biais du processus d’Oslo. Ce cadre politique – l’usage des désignations en tant que « terroristes » pour punir les Palestiniens insoumis et ceux qui refusent de renoncer à leurs droits et à leur vision de la libération – continue de prôner l’usage de la liste des « terroristes » contre les Palestiniens aujourd’hui. L’étiquette « terroriste » est utilisée pour imposer des conditions de défaite ou de reddition au peuple palestinien, alors que ceux qui rejettent ces conditions et continuent de résister sont criminalisés.

À bien des égards, les listes de « terroristes » dans ces pays affichent une forte ressemblance avec les listes de plus en plus fournies des « organisations illégales » et des « organisations terroristes » établies par l’État sioniste. Dans leur zèle à vouloir criminaliser le mouvement palestinien à l’intérieur de la Palestine et au niveau international, ces listes se sont étendues au point de reprendre désormais des organisations de défense des droits humains, des mouvements estudiantins, des organisations de solidarité, des associations culturelles et d’autres encore. 

En février 2021, Samidoun a été repris comme organisation « terroriste » parce qu’il s’organisait au niveau international afin de libérer les prisonniers palestiniens ; ce fut suivi en octobre par l’ajout à cette liste d’Al-Haq, du Centre Bisan, d’Addameer, de l’Union des comités du travail agricole, de l’Union des comités des femmes palestiniennes et de Defence for Children International – Palestine. Pendant tout ce temps, de nombreuses organisations de la communauté palestinienne et autres organisations de défense en dehors de la Palestine ont été étiquetées de la même façon avec, dans leur cas, de vagues allégations de « soutien au Hamas ».

Alors que certains États ont exprimé leur hésitation à abonder pleinement dans le sens de la reprise sur la liste des six organisations de défense des droits humains et de défense juridique en tant que « terroristes » (précisément dans le même temps où ces organisations palestiniennes cherchent à réclamer des comptes à Israël devant la Cour pénale internationale), ils continuent à accepter l’usage des désignations comme « terroristes » en tant qu’arme contre le peuple palestinien dans son ensemble.

La guerre chez soi : la répression antipalestinienne en Grande-Bretagne

La reprise sur la liste du Hamas en tant qu’organisation « terroriste » cherche non seulement à saper la résistance palestinienne à l’intérieur de la Palestine et la résistance anti-impérialiste dans toute la région, elle cherche également à terroriser les communautés palestiniennes, arabes et musulmanes en Grande-Bretagne et même les partisans de la justice pour le peuple palestinien. Aux États-Unis, de telles listes ont même été utilisées de façon similaire pour criminaliser le travail caritatif :  les prisonniers politiques palestiniens de la Holy Land Foundation Five restent derrière les barreaux aujourd’hui à cause de ce type de recours abusif à l’étiquette « terroriste ». 

Dans le cadre de ce qu’on a appelé le programme « PREVENT » (prévention), des enseignants et d’autres travailleurs sont engagés de force comme espions et informateurs au service de l’État afin de faire des rapports sur les « signes avant-coureurs » de « radicalisation ». Par conséquent, des enfants portant des pins ou boutons avec le slogan « Free Palestine » ont été interrogés par la police. Des familles arabes et musulmanes ont trouvé la police devant leur porte, ont été interrogées et criminalisées parce qu’elles exprimaient des opinions radicales, et spécialement à propos de la Palestine.

Très récemment, à Londres (Grande-Bretagne), au moment des attaques israéliennes contre Gaza et Jérusalem et du soulèvement de toute la Palestine, en mai dernier, un homme portant un t-shirt avec l’inscription « Free Palestine » et les logos des ailes armées du Hamas et du Djihad islamique, s’est retrouvé sur le banc des accusés au tribunal. Tout cela se situe dans le cadre de l’application de la Loi sur le terrorisme, qui cherche pour une bonne part à réprimer la liberté d’expression et d’opinion dans le soutien des mouvements de libération nationale et de résistance au colonialisme.  

Cela se situe dans la même ligne que les efforts actuels tendant à réduire au silence tout soutien à la Palestine en Grande-Bretagne, telles les attaques menées par certaines entreprises et l’extrême droite contre Jeremy Corbyn et tout homme politique exprimant le moindre signe de sympathie pour la cause palestinienne ; telle la répression des organisations estudiantines engagées dans des actions pour la Palestine ; tel l’usage falsifié d’accusations d’antisémitisme pour cibler des défenseurs de la libération de la Palestine ; tel le licenciement de professeurs comme David Miller ; ou telle encore l’expression de sympathie émanant de politiciens tant conservateurs que travaillistes envers l’ambassadeur israélien sioniste et d’extrême droite Tzipi Hovotely au moment où elle a dû faire face à une manifestation estudiantine pacifique mais bruyante. Malgré tout cela, le soutien à la justice et à la libération de la Palestine continue de croître au sein des syndicats, chez les travailleurs, les étudiants et dans tous les secteurs de la société.

Dans le même temps, il s’avère que les organisations sionistes ont le champ libre pour soutenir et financer le colonialisme en Palestine et pour soutenir l’armée israélienne engagée dans des crimes de guerre contre le peuple palestinien, et qu’elles le font même en appelant ouvertement à « mettre le feu » à la Palestine. Ces organisations travaillent main dans la main avec l’ambassade d’Israël en Grande-Bretagne afin de cibler le soutien croissant au peuple palestinien. La ministre britannique qui a rendu publique cette désignation, Priti Patel, a été forcée de démissionner en 2017 de sa précédente fonction de ministre du Développement international en raison de ses multiples réunions non précisées ou secrètes avec des hommes politiques et des lobbyistes israéliens ainsi qu’avec les Amis conservateurs d’Israël, et ce, en violation du Code ministériel.

Pourquoi cette désignation ?

L’État britannique n’utilise pas l’appellation « terroriste » qu’en Palestine, naturellement ; il l’utilise avec une prédilection plus marquée encore, sans doute, en Irlande du Nord, afin d’y imposer l’actuel colonialisme britannique et de continuer de diviser le peuple irlandais. Issam Hijjawi Bassalat, un médecin palestinien, reste emprisonné en compagnie de nombreux prisonniers républicains irlandais dans les prisons britanniques du nord de l’Irlande, parce qu’il a été ciblé par les renseignements britanniques pour avoir assisté à des meetings politiques au cours desquels il avait exprimé la solidarité entre la cause irlandaise et la cause palestinienne.

Dans le nord de l’Irlande, on se sert de lois « antiterroristes » afin de justifier la détention à long terme avant procès ; alors que le Dr Bassalat et les 9 de Saoradh ont été emprisonnés sans possibilité de caution pendant plus d’un an, aucun pas en avant n’a pour ainsi dire été fait dans le domaine des accusations portées contre ces hommes. La longue histoire de l’internement et de l’emprisonnement à l’encontre du mouvement irlandais a abouti à la mise sur pied d’un solide mouvement de prisonniers politiques, lequel a débouché non seulement sur des grèves de la faim et le martyre de dirigeants historiques comme Bobby Sands, mais aussi sur l’actuelle solidarité entre les prisonniers politiques palestiniens dans les prisons israéliennes et les prisonniers irlandais dans les prisons britanniques.

Aujourd’hui, le cas du Dr Hijjawi Bassalat illustre une fois de plus la connexion manifeste entre les luttes anticoloniales. Ceci doit également nous rappeler le cas de Georges Ibrahim Abdallah, un combattant communiste anti-impérialiste libanais pour la Palestine, emprisonné en France depuis 37 ans, et dont la liberté constitue une urgence.

Cette désignation comme « terroriste » ne tend pas à cibler le Hamas uniquement, mais aussi la totalité du peuple palestinien, et plus particulièrement la résistance. Elle cherche à donner à la police une arme à utiliser contre les manifestants et les mouvements sociaux des rues qui expriment leur solidarité avec la résistance palestinienne quels que soient les moyens que celle-ci utilise. Il convient de remarquer que des centaines de milliers de personnes sont descendues dans les rues des villes britanniques et dans tout le Royaume-Uni en mai et en juin 2021 afin d’exprimer leur entière solidarité avec le peuple palestinien. Cette désignation comme « terroriste » ne parviendra certainement pas à réprimer cette solidarité ni à l’effrayer au point de la réduire au silence.

Elle a également pour but d’isoler encore plus et de durcir le siège de Gaza, appliqué aujourd’hui depuis plus de 15 ans et qui constitue une forme de punition infligée au peuple palestinien pour avoir opéré le choix démocratique de voter pour la résistance, une issue inacceptable aux yeux des États-Unis, du Royaume-Uni, de l’Union européenne et des autres puissances impérialistes. Elle cherche également à saper la position de la résistance palestinienne dans les discussions en cours autour d’un échange de prisonniers, en visant à garder derrière les barreaux quelque 4 650 prisonniers politiques palestiniens – dont des dirigeants nationaux comme Ahmad Sa’adat et Marwan Barghouti.

Cependant, comme tous les efforts de ce genre cherchant à saper la résistance palestinienne via la criminalisation, les étiquettes de « terrorisme », la répression de masse, l’emprisonnement et l’assassinat, de telles intentions ne seront pas satisfaites via cette dernière attaque britannique contre la résistance palestinienne et contre la Palestine dans son ensemble.

Ripostez ! 

Comme tous les efforts cherchant à saper les droits des Palestiniens, cette désignation du Hamas comme organisation « terroriste » requiert de la part des organisations qui soutiennent la Palestine qu’elles haussent le ton, qu’elles résistent et qu’elles ripostent contre l’utilisation de cette étiquette de « terrorisme » qui vise à criminaliser la résistance. Les Palestiniens ont le droit de résister à l’occupation et au colonialisme par tous les moyens nécessaires, y compris la lutte armée. C’est un principe, non seulement du droit international, mais aussi de la justice la plus élémentaire

La résistance palestinienne est une réponse au siège en cours, aux bombardements, aux exécutions extrajudiciaires, aux confiscations de terres, à l’emprisonnement de masse, aux démolitions de maisons, à la construction de colonies et au refus à ses millions de réfugiés palestiniens des droits au retour dans leurs foyers. Le travail le plus important que peuvent assumer les organisations en solidarité avec la Palestine consiste à rejeter à fond l’étiquetage de « terrorisme » et de consolider leur travail de soutien à la libération de la Palestine via des manifestations, des actions directes, la mobilisation et l’action pour affronter les hommes politiques en Grande-Bretagne – et dans toutes les puissances impérialistes – responsables de la poursuite d’un soutien illimité, sur les plans diplomatique, militaire, politique et financier, à l’occupation israélienne en Palestine, et de réclamer des comptes à ces mêmes politiciens.

Naturellement, cela inclut qu’il faille intensifier les actions afin d’accroître le boycott d’Israël, le désinvestissement des entreprises qui continuent à tirer profit du colonialisme en Palestine, et les sanctions contre le régime sioniste responsable des crimes de guerre en cours, le tout accompagné d’un embargo militaire. Dans ce contexte, nous percevons les actions de Palestine Action dans son ciblage des usines d’armement Elbit – propriétés israéliennes – en Grande-Bretagne, lequel coûte des millions de livres à ces fournisseurs d’armes, comme un exemple exceptionnel d’affrontement des véritables pourvoyeurs de la terreur en Palestine occupée. Les gens de Palestine Action poursuivent leurs actions malgré les arrestations, les raids de la police à leurs domiciles et les procès pour leur désobéissance civile et leurs actions directes, et nous tenons à leur exprimer notre solidarité la plus forte.

En outre, nous invitons instamment tous les partisans de la Palestine, en Grande-Bretagne et dans le monde entier, à accroître leur solidarité avec les prisonniers politiques palestiniens. Ils représentent la résistance palestinienne sous toutes ses formes, allant des protestations contre la confiscation de terres à l’organisation des étudiants pour qu’ils prennent les armes dans le combat pour la liberté, et ils constituent la véritable direction du peuple palestinien qu’Israël cherche à isoler de ses autres concitoyens palestiniens, du peuple arabe et de nos mouvements internationaux pour la justice sociale et la libération. Leur libération des prisons de l’occupation israélienne est une nécessité.

Nous pouvons affronter ces listes injustes des « terroristes », cette criminalisation et cette répression via une mobilisation plus forte pour la Palestine et contre toutes les interventions impérialistes dans la région et dans le reste du monde. Ensemble, nous pouvons nous tenir aux côtés du peuple palestinien et de sa résistance, afin d’en arriver à une Palestine libre, du fleuve à la mer.

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Publié le 20 novembre 2021 sur Samidoun Palestinian Prisoner Network
Traduction : Jean-Marie Flémal, Charleroi pour la Palestine

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Source : Charleroi pour la Palestine
https://charleroi-pourlapalestine.be/…