PHOTO JALAL MORCHIDI / ANADOLU AGENCY

Par CAPJPO-EuroPalestine

Récemment, le Maroc a troqué la reconnaissance d’Israël contre l’acceptation par Israël et les USA de l’annexion du Sahara occidental. Pas étonnant, quand on voit la façon dont le royaume traite les opposants à cette annexion…

Le 8 novembre 2020, 19 des militants sahraouis arrêtés à la suite du démantèlement du campement de Gdeim Izik ont passé le cap des dix années de prison. « Une détention arbitraire, prononcée suite à un procès inéquitable » et accompagnée probablement de « torture », selon l’Acat.

Sans nouvelles du gréviste de la faim

Mohamed Lamine Haddi est l’un de ces prisonniers politiques. Journaliste et défenseur des droits de l’homme, il est incarcéré à la prison de Tiflet 2. « Le 13 janvier dernier, il a entamé une grève de la faim illimitée pour protester contre ses conditions de détention intolérables : mise à l’isolement prolongée, confiscation de biens personnels, déni de soins médicaux et surtout éloignement de sa famille car il est incarcéré au Maroc, à 1200 km de sa résidence au Sahara occidental, en violation du Droit International Humanitaire qui interdit à la puissance occupante d’un territoire de transférer des prisonniers hors de ce territoire, notamment dans le sien. (…) Depuis le 25 février dernier, sa famille n’a plus aucune nouvelle » indique dans un communiqué de presse l’association des amis de la RASD (république arabe sahraouie démocratique).

Comme le Royaume du Maroc n’autorise pas les visites du Comité international de la Croix-Rouge dans ses prisons, l’association en appelle « au Conseil National des Droits de l’Homme (CNDH) marocain d’intervenir pour garantir la sécurité et l’intégrité physique et psychologique de Mohamed Lamine Haddi, conformément aux engagements pris le 26 janvier dernier par Rabat, avec le soutien de l’Union européenne et du Conseil de l’Europe, lors du lancement du projet d’Appui au Mécanisme National de Prévention de la torture au Maroc. »

Les amis de la RASD soulignent aussi que « les autorités françaises, la communauté internationale, toutes les institutions qui entretiennent des relations avec le Maroc doivent intervenir pour qu’il reçoive, comme le demande à nouveau sa famille, la visite urgente et immédiate d’une équipe médicale indépendante » et qu’il soit « rapatrié dans son pays, à proximité de sa famille, comme doivent l’être tous les prisonniers politiques sahraouis incarcérés au Maroc. »

Liberté hautement surveillée

ONG titulaire du prix Nobel de la paix, Human Rights Watch, s’alarme également des violations des droits humains au Sahara occidental. HRW dénonce en particulier la pression exercée sur Sultana Khaya, activiste indépendantiste soumise « à une surveillance lourde et quasi-constante des forces de sécurité marocaines depuis plus de trois mois ». HRW précise que « lesdites forces ont empêché plusieurs personnes, dont des parents de l’activiste, de lui rendre visite ».

Toujours selon HRW, « les autorités marocaines restreignent fortement, depuis longtemps, toutes les manifestations d’opposition à leur administration du Sahara occidental. Elles empêchent les rassemblements de soutien à l’autodétermination sahraouie, soumettent les activistes indépendantistes à des violences, dans la rue ou en garde à vue, les emprisonnent, les condamnent au terme de procès entachés d’irrégularités ou d’actes de torture, entravent leur liberté de déplacement, et les font suivre ouvertement. Les autorités marocaines ont également refusé l’entrée au Sahara occidental à de nombreux visiteurs étrangers ces dernières années, notamment des journalistes et activistes des droits humains. ».

Source : https://www.acatfrance.fr/communique-de-presse/prisonniers-de-gdeim-izik–deja-10-ans-de-detention-arbitraire-

association-des-amis-de-la-rasd.org

https://www.hrw.org/fr/news/2021/03/05/sahara-occidental-harcelement-dune-activiste-independantiste

CAPJPO-EuroPalestine

Source : EuroPalestine
https://europalestine.com/…