Par Kader Tahri

Suite à son article « 5 Questions aux Algériens qui manient l’insulte à défaut d’arguments » parue sur un site marocain.

Monsieur Lugan, je me contenterai de faire remarquer que vos chroniques consacrées aux territoires marocains annexés à l’Algérie Française, sont assez causant et c’est encore une voix qui garde une certaine hostilité à l’égard de mon pays, ou encore à  éteindre sa lumière avec une complicité révoltante. Un  bruit qui s’élève contre l’Algérie, sauf que cette fois ci c’est le Makhzen par la complicité d’un historien polémiste, qui se met  le doigt dans l’œil jusqu’au coude en espérant atteindre le peuple algérien et l’impressionner par des fourberies de Scapin et des alliances de diable contre nature.  

Monsieur Bernard Lugan, vous êtes quelqu’un à y manier les fausses nouvelles, la désinformation, les oublis volontaires, ou sortir du contexte et arranger à votre sauce de vrai faits.
On comprend mieux pourquoi de jeunes marocains sont maintenus dans la haine de l’Algérie, les jeunes marocains ont bien mieux à faire pour servir leur beau pays que de vivre éternellement dans le passé et la haine. Qu’ils prennent exemple sur les allemands et les français qui ont surmontés toutes les guerres et les atrocités du passé.

Si c’est çà votre démonstration, c’est Raté Monsieur l’Historien sur commande.

Dans tous les pays, ce sont les historiens honnêtes dans leur diversité  qui écrivent l’histoire, cependant au Maroc ce sont les politiques et les médias qui dictent l’histoire que rapportent les apparatchiks. Historiquement le Makhzen du Maroc l’a dans l’os. Il n’est pas rare, de nos jours, d’entendre ou de lire des affirmations péremptoires, des jugements définitifs sur ce que l’Algérie était, est ou censé être.

Les saillies anti-Algérie sont toujours croustillantes et leur potentielle riposte contre le voisin de l’Est, est toujours dans la duplicité, il ne fait pas bon s’y fier. En bref dans la politique du Makhzen Marocain, il suffirait de mépriser assez l’Algérien pour s’en tirer au niveau de la conscience. Pathétique le Makhzen Marocain ruminant ses haines et ses ressentiments jusqu’à la fureur et parfois au délire qui ne fait que répéter son catéchisme de victime d’un complot extérieur Il est temps qu’il sorte de sa torpeur. Il a fait le choix délibéré la stabilité et les règles de bon voisinage dans la région sur l’autel de convoitises politiques et expansionnistes. La victimisation des Marocains est lassante, se lamenter ne servira à rien !!!!!!

Vos Chroniques sont impressionnantes de contrevérités. Vous avancez  de choses graves, caché, sûr de vos certitudes fantasmagoriques. Vous faites votre petite révolution démocratique, blotti dans un confortable hôtel au Maroc et pensez rendre service au « Pauvre Maroc ».   

Vous et vos semblables, concepteurs d’un des systèmes de gouvernance des plus destructeurs du siècle. Etes-vous conscients que vous avez fait le malheur de tout un peuple et que, ironie du comble, vous persistez dans votre besogne sans éprouver aucun remord ?

Êtes-vous réellement fier de votre bilan ?

C’est très courageux tout cela et évidement trop mal  ressourcé. Avec une once d’honnêteté intellectuelle, vous aurez avoué que votre opinion en question était un pourfendeur du sionisme. Cependant je reste persuadé que les déclarations de Mr Lugan sont préméditées et destinées à exacerber le sentiment de haine et de confrontation entre Algériens et Marocains, en effet la pugnacité des Occidentaux ne le cède qu’à leur imagination débordante.

D’ailleurs, c’est ainsi que nous avons vu de nombreux politicards, et de Journaleux venir toute infamie avalée acclamé périodiquement haut et fort que :

L’Algérie n’était rien, ils sont arrivés à dire que l’Algérie n’existait pas avant le colonialisme. Croire à cette thèse, c’est avouer une faute encore plus grave contre l’histoire de cette patrie. C’est remettre en cause l’existence de l’Afrique du nord toute entière. C’est encore remettre en cause l’identité même du Maroc, car historiquement le peuple marocain est venu de quelque part de l’Algérie. !

Encore, en tant que algérien, je suis fortement intéressé par toutes les attaques contre mon pays, d’où qu’elles viennent et quelques soient leurs motivations.

Ce qui me bouleverse, voire me met en colère, dans cette petite histoire d’accusation, c’est que visiblement une petite poignée de partisans d’un Makhzen au système moyenâgeux  avec une pensée jusqu’au-boutiste s’estime avoir des vérités historiques avec la prose que cet historien véhicule, ils seraient vite fermés. Ainsi parlent aux Marocains l’élite médiatique et politique du Makhzen qui ramène des histoires occultées ou borgnes. Le vrai problème dans ses déclarations orientées, c’est la négation de l’Histoire de l’Algérie avant la colonisation Française durant laquelle la France avait commis des crimes incroyables.

C’est à  se désappointer de l’intelligence humaine.

Je suis un Algérien ordinaire, je reste un non politisé, je n’appartiens à aucun courant politique ou religieux soit-il, mais je favorise la somme du meilleur en tout : juste un libre penseur. Mes pensées sont donc libres, En tant qu’Algérien, ayant reçu sa part d’indignation, d’amertume et de douleur, comme les algériens, sans être dans une cour de Versailles, sans être un historien,  je tiens à apporter mes modestes réponses à vos questions :

Question 1: La France a-t-elle oui ou non tracé les frontières de l’Algérie?

Afin de révoquer les prétentions historiques du Maroc, il faut rappeler que réellement la bataille d’Isly ne s’est pas engagée pour aider l’Emir Abdelkader. Elle s’est engagée parce que le Maroc a voulu imposer au général Bugeaud le cours de la Tafna comme limite entre le Maroc et l’Algérie. Mais le général Bugeaud avait refusé et demandé au Maroc de respecter les frontières qu’ils avaient avant l’avènement des français. Finalement, le Maroc visait toujours son expansion à travers les frontières algériennes même pendant l’occupation française.

Par ailleurs, il y a lieu d’évoquer les textes réglementaires. Le premier fait sur lequel s’appuie cette réponse est le traité de Tanger.
Après la défaite marocaine à la bataille d’Isly, le Roi Abderrahmane demanda la paix à la France coloniale, les deux partis ont fini par conclure à Tanger, le 10 septembre 1844, la convention de paix, pour régler et terminer les différends survenus entre la France et le Maroc.
Bien que le but de la convention soit d’éliminer l’Emir Abdelkader, toutefois, l’article 5 du traité porte sur les frontières, et stipule que :

-La délimitation des frontières entre les possessions de S.M. l’empereur des français et celles de S.M. l’empereur du Maroc reste fixée et convenue conformément à l’état des choses reconnu par le gouvernement marocain à l’époque de la domination des turcs en Algérie.

Le traité de Lalla maghnia, fut signé le 18 mars 1845, entre l’empereur des français, napoléon III et le sultan du Maroc Abderrahmane, qui fixa la délimitation des frontières entre le territoire algérien et le territoire marocain. Un commun
accord est convenu de garder les mêmes frontières algéro-marocaines, qu’à l’époque de la domination turque, et se référer aux notables des tribus intéressées à cause de l’absence d’un tracé réel. Les français voulaient pousser la frontière jusqu’à la Moulouya, le Roi Abderrahmane, de sa part, voulait s’emparer de Lalla Maghnia et s’entêter à réclamer la Tafna comme limite de son territoire. Et finalement ils la fixèrent par le traité de Lalla Maghnia, aux rives de l’oued Kiss et jusqu’au col de Teniet-El-Sassi ; puis la convention de Paris de 1901 et le choix de la ligne Varnier, en septembre 1912, la menèrent jusqu’au djebel Grouz, tout près de Figuig.

Qu’au vu des traités internationaux conclus avant l’instauration du protectorat et dont le plus ancien remontait à 1767, jamais aucun souverain chérifien n’avait prétendu exercer sa souveraineté au-delà de l’Oued Noun, situé bien au nord de la ligne frontalière actuelle.

Ce qu’il faut rappeler, c’est que ces traités ont été conclus en dépit du peuple algérien colonisé, qui voyait en silence, deux empires discutaient son territoire.

Question 2: Afin d’agrandir le territoire de sa possession algérienne, la France a-t-elle oui ou non détaché des régions historiquement marocaines pour les rattacher à l’Algérie française?

Certainement non !

En France La convention de Tanger fut vivement attaquée par  des politiques qui estimaient que la France pouvait bien demander les territoires allant jusqu’à Fès.

Par ailleurs, il faut retenir que lors des négociations  franco-marocaines, sur la question des frontières du Maroc, la partie marocaine n’avait soulevé aucune réserve, ni de recommandations, elle avait  approuvés les accords dans toutes leurs formes.  Tous les accords entre le Maroc et la France avaient a été conclus  selon la volonté absolue des deux empires, elles ne contenaient  aucun défaut pouvant l’invalider. La volonté du Roi du Maroc était claire et précise et fait preuve d’un consentement absolu.

Pour appel, c’était bien Mr Allal El Fassi chef du parti marocain de l’Istiqlal, prétendait que les frontières du Maroc devaient englober le Sahara Occidental jusqu’au Sénégal. Il a commencé à exposer ses idées expansionnistes, en 1948, et crée la carte du « grand Maroc » englobant le Sahara occidental, la Mauritanie jusqu’au fleuve Sénégal et tout le sud-ouest saharien de l’Algérie, et jusqu’au plateau d’Aflou, remise à la presse par M. Abdel Kébir El Fassi, directeur du bureau de l’Istiqlal à Madrid, et qui englobe dans les frontières marocaines Tindouf, Colomb-Béchar, Kenadsa, Touat, la Mauritanie et tout le Sahara espagnol. En juillet 1955, il a lancé l’idée du Sahara marocain et a défendu cette thèse pour l’ancrer dans l’esprit des simples Marocains jusqu’à ce qu’elle devienne une obsession.

Allal El Fassi a ajouté que le Maroc actuel ne représente qu’un cinquième de ce que sera le  » grand Maroc  » après l’annexion de la Mauritanie et que le Maroc aura pour limite, au sud, Saint-Louis du Sénégal.

Cependant, c’est autour d’un discours à Tanger que le leader du parti Istiqlal marocain, invita les citoyens marocains à poursuivre leur lutte «jusqu’à ce qu’ils obtiennent l’indépendance de toutes les parties du Maroc,
jusqu’à ce que le Sahara sous influence espagnole et le Sahara sous influence française soient libérés, jusqu’à ce que les territoires dont s’est emparé le colonialisme : Tindouf, Colomb-Béchar, Touat, Kenadsa, Mauritanie, retournent au Royaume chérifien »

Or selon, Jean Lacouture Journaliste, écrivain et historien. M. Allal El Fassi Inventeur et héraut de la revendication marocaine, la fonde d’abord sur l’histoire. Dans l’hebdomadaire qu’il a créé à cet effet (Sahara El Maghreb), le leader de l’Istiqlal rappelle inlassablement que les souverains du Maroc ont régné de l’Espagne au Sénégal et au Niger.

L’histoire est volontiers éloquente. Le seul ennui est que ses  leçons  soient si contradictoires. Si Allal a raison de rappeler que de grands sultans, partis de Marrakech, de Fès ou de Rabat, ont poussé jusqu’à Tombouctou et à l’embouchure du fleuve Sénégal : tels, du début à la fin du dix-septième siècle – un « grand siècle » pour le Maroc aussi – le roi Saadien Ahmed El Mansour, puis les souverains alaouites Moulay Rachid et Moulay Ismaïl. Et il paraît indéniable que, tout  au long de ce même dix-septième siècle, on disait à Tombouctou la prière au nom du roi du Maroc « chérif », c’est-à-dire descendant du Prophète.

Mais cette tradition n’avait guère survécu aux contemporains de Louis XIV. Et le plus grand roi moderne de cette dynastie – Moulay Hassan, grand-père de Mohammed V — tentant à son tour en 1881-1883 de déboucher sur le domaine saharien, ne put aller au-delà de Sous, ou tout au moins de la Hamada du Draa. Nous avons à ce propos, entre beaucoup d’autres, le témoignage d’ailleurs sympathique de Charles de Foucault, qui hantait alors lui aussi les steppes caillouteuses de l’Anti-Atlas. Nous voilà très loin du Niger. »

Émile Larcher (1869-1918)  le juriste de la colonisation, écrivait dans son traité de législation algérienne : «. Sans nul doute les
territoires du sud, encore que constituant une unité administrative distincte dotée de la personnalité civile, bien
qu’ayant un budget propre, sont partie intégrante de l’Algérie…il ne faut faire exception que pour quelques décrets
ayant un caractère financier
».

Question 3: Avant d’accorder l’indépendance à l’Algérie, le général de Gaulle a-t-il oui ou non proposé au Maroc d’étudier la question de la rectification des frontières algéro-marocaines?

Le Général De Gaulle qui pouvait bien bouleverser le
rapport tripartite de Tanger, à sa faveur, disait que la France était  disposée à examiner avec bienveillance et compréhension les contentieux franco-tunisien et franco- marocain.

Également, dans les mémoires de De Gaulle, il n’y pas fait allusion à une éventuelle proposition au profit du Maroc sur la révision des frontières. Au contraire, il a été explicite à ce sujet, en évoquant le conflit franco-tunisien, au sujet de la révision frontalière, le Général affirme que « Pour nous, français, le développement de nos recherches et de notre exploitation du pétrole saharien sera, demain, un élément capital de la coopération avec les algériens. Pourquoi irions-nous d’avance la compromettre en livrant à d’autres un sol qui, à cette condition, peut revenir à l’Algérie ? »

Il ajoute « si, d’ailleurs, nous le faisions au profit de la Tunisie, quel prurit d’excitation en recevraient les prétentions marocaines sur la Colomb-Béchar et sur Tindouf, pour ne point parler de ce que la Mauritanie, le Mali, le Niger, le
Tchad, la Libye, pourraient vouloir revendiquer, le grand désert doit être un jour remis à une Algérie souveraine, bien entendu c’est le pétrole qui soulève cette convoitise et que rien ne justifierait que nous consentions à en démembrer le
territoire
»

Il est vrai que la France avait demandé aux pays riverains leur adhésion à l’OCRS, sauf qu’elle a un caractère économique et un intérêt économique pour ce pays-là. Cette organisation, en réalité, avait l’intention de détacher le Sahara de l’Algérie et
l’annexer au territoire français. L’adhésion des pays riverains allait être à caractère économique sans la révision des frontières que prétendait le Maroc.

Ce qui remet en cause la déclaration marocaine sur la demande française de partager les frontières avec elle. La France a seulement demandé son adhésion tout comme elle l’a fait avec les autres pays, pour profiter des richesses de la région.

Le comportement des autorités marocaines peut être perçu comme une pression sur les dirigeants de la révolution algérienne dans le but de leurs arracher une promesse sur la révision des tracés frontaliers hérités par le colonialisme.

Question 4: Le souverain marocain a-t-il alors, oui ou non, refusé dans les termes suivants: «Toute négociation qui s’engagerait avec le gouvernement français actuellement en ce qui concerne les prétentions et les droits du Maroc sera considérée comme un coup de poignard dans le dos de nos amis algériens qui combattent, et je préfère attendre l’indépendance de l’Algérie pour poser à mes frères algériens le contentieux frontalier.»

Il est important de rappeler que le peuple algérien était au rendez-vous lors du deuxième anniversaire de l’intronisation du Roi Mohammed V, le Roi tant aimé des algériens.
La date du 20 aout 1955, fut un évènement d’une très grande importance où des émeutes populaires se sont manifestées dans les rues de Constantine sous le commandement du Chahid Zirout Youcef. Le bilan fut très lourd, un millier de
mort parmi algériens ».  Son rapatriement, a donné de l’espoir et de la volonté au peuple algérien, de résister au colonisateur français, pendant de longues années, et combattre jusqu’à l’indépendance.

Le roi Mohammed V était très impliqué dans le combat pour la libération du pays et afin d’exalter l’orgueil national, le Roi prend position et épouse l’idée du grand Maroc, pour d’une part, créer un équilibre et une union au sein du désordre qui couvrait le pays. Il donna un caractère officiel à sa démarche et affirme sa volonté de restituer les territoires supra-cités.

Mohamed V était ascète, sans libertinage, un saint homme, les algériens lui gardent une reconnaissance éternelle, ainsi qu’à certains authentiques marocains pour avoir été auprès du peuple algérien et sensibles à sa cause nationale, au titre d’un hommage un grand boulevard de la Capitale est baptisé à son nom (Bld Mohamed V).

Cependant L’affaire de l’arraisonnement de l’avion, avait semé le doute que les marocains n’étaient pas étrangers à ce détournement par la mise des dirigeants algériens entre les mains des pilotes français. Après ce triste incident le peuple algérien se sentant trahi par le Maroc.

L’incident du détournement a conduit à l’émergence de nombreuses accusations et questions, et de tous les côtés, à commencer par le Roi Mohammed V, qui a accusé son fils, le prince Hassan, d’avoir communiqué aux autorités françaises des informations sur le vol prévu.   

Et c’est ce qu’a confirmé le médecin du Roi, François Clèret, qui se trouvait dans l’avion de ce dernier, où il dit que « le doute s’était installé dans les esprits à propos de ce détournement. Qui avait averti les autorités militaires françaises d’Alger?                                                                                                    Cette question ébranla la confiance du Roi en son fils et que le prince fût discrètement surveiller par le Roi après cet incident.

Cependant lors de la a conférence de Casablanca, le Roi Mohammed V déclare que « le Maroc est contre toute partition du territoire algérien pour deux raisons au moins : la première serait que, accepter la partition de l’Algérie, ce serait une félonie à l’égard de l’Algérie, la deuxième est que toute partition de l’Algérie est un danger non seulement pour l’Afrique du nord, mais également pour tout le reste de l’Afrique

Le Roi Mohamed V n’avait pas convié son fils Hassan, il l’avait remplacé par son frère Moulay Abdallah. Le destin fait en sorte que le Roi Mohammed V meurt un mois après cette
conférence, sa mort va soulever des interrogations et fait naitre des soupçons aussi bien chez les nombreux médecins que dans l’entourage du monarque disparu. Certains médecins ont même évoqué la nécessité d’une autopsie

Selon Monsieur François Cléret, le médecin du défunt Roi Mohammed V, ce dernier serait empoisonné par son
fils le prince Hassan II et sa mère Abla, qui voulant se débarrasser du Roi, surtout que ce dernier, ne voulait pas de la relation du prince héritier avec une actrice française Etchika Choureau. En effet le Roi Mohammed V, somma son fils de choisir entre sa petite amie et le trône et l’aurait menacé de le
destituer au profit de son jeune frère Moulay Abdellah. Effectivement le Roi avait préparé un dahir contenant les
prescriptions du prophète lui-même « la direction des musulmans doit revenir au plus digne, au plus vertueux, c’est-
à-dire eu meilleur, et ce successeur devra être désigné par la communauté tout entière
» et annule le dahir du 9juillet
1957 instituant le prince héritier.

Quelques mois plus tard, le souverain meurt des suites d’une opération chirurgicale bénigne.

Ce qui a conforté les soupçons du docteur Cléret se sont les confessions de l’empoisonneuse qui avait préparé la tisane. A sa mort elle révéla au médecin que l’épouse du Roi lui aurait demandé de préparer une dose du breuvage qui tue lentement. Il n’y a pas eu d’examen de sang tous les médecins avaient averti que l’opération n’était pas nécessaire. Par exemple le médecin Hédi Messouak, un autre médecin du défunt Roi avait dit que je crois qu’il l’a tué, et tout est venu de l’anesthésiste.,

 Des décennies plus tard, de nombreuses zones d’ombre subsistent. Récemment, le prince Moulay Hicham, cousin germain du roi Mohamed VI a déclaré que son père, Moulay Abdellah avait boycotté la cérémonie d’intronisation du roi Hassan II. Après avoir exigé des explications sur la mort soudaine de leur père, Hassan II aurait refusé de répondre à son frère.

Question 5: Le 6 juillet 1961, le Maroc et le GPRA (Gouvernement provisoire de la République algérienne) ont-ils oui ou non signé l’accord suivant:

Tout à fait,  le 6 juillet 1961, soit un an avant l’indépendance de l’Algérie, une convention avait été signée entre le roi Hassan II et le Président Ferhat Abbas reconnaît le problème posé par la délimitation des frontières héritées de la France coloniale ainsi que pour la commission mixte pour l’étudier, en vue d’une solution au lendemain de l’indépendance de l’Algérie.

Mais a guerre des sables (1963) avait été comme une pierre d’achoppement d’hostilité marquée au plus haut point par cette agression militaire contre l’intangibilité de sa frontière héritée de la colonisation, une ligne de fracture et de rupture.

Le Traité d’Ifrane du 15 janvier 1969, il s’agit d’un accord d’amitié, de bon voisinage et de coopération  devait donc mettre fin à la période de glaciation post-guerre des sables.

La Déclaration de Tlemcen signée le 27 mai 1970. En vertu de laquelle le roi Hassan II renonçait aux revendications   du Maroc sur Tindouf, en échange d’une exploitation commune des gisements de fer de Gara-Djebilet, acceptés par le Maroc, en pleine conscience, comme propriété totale et souveraine de l’Algérie.

Cette nouvelle politique  ainsi créée aboutira ensuite à la conclusion d’une entente fondamentale sur la délimitation des frontières, matérialisée par la « Convention relative au tracé de la frontière d’État » signée à Rabat le 15 juin 1972.

Ce document stratégique a été rapidement ratifié par l’Algérie, neuf mois après sa signature en juin 1972, mais cela ne fut pas le cas du Maroc qui ne s’acquittera de cette procédure que vingt ans après, et ce par dahir royal du 22 juin 1992.

Les délais de ratification renseignent, de part et d’autre, sur les intentions des uns et des autres. S’agissant du Maroc, on sait qu’il a fait le choix d’entretenir en permanence un flou tactique: s’il respecte de fait ladite Convention contraignante en termes de droit, il suspend en revanche la reconnaissance de jure définitive de la frontière et de l’algérianité de Tindouf. Une position flottante qui permet à Rabat de réactiver le sujet en cas de nouvelles tensions avec Alger.

Au fond, le Traité d’Ifrane, la Déclaration de Tlemcen, la Déclaration de Rabat et la Convention sur la délimitation de la frontière ont, de facto et de jure, mis fin au mythe du Grand Maroc de Allal El Fassi.

Le litige frontalier se localise exclusivement dans le Sud algérien et du reste concerne des frontières fixées in fine par la « ligne Trinquet ». Cette dernière a servi de fait comme frontière jusqu’en 1956 et la fin du protectorat français au Maroc. Jusqu’en 1962 et l’indépendance de l’Algérie, le gouvernement marocain considérait cette même ligne frontalière comme la frontière orientale minimale du Maroc.

Le tracé frontalier n’est pas réglé. Peut-être faut-il alors rouvrir ce contentieux aujourd’hui et pousser les officiels du Makhzen  à appréhender la situation sur des bases conséquentes: la paix, la coopération et la sécurité, au lieu de l’esprit expansionniste, provocation dans la persistance de la conflictualité, domaine où l’Algérie ne manque pas de dossiers et de cartouches.

Surtout que la République algérienne étant « une et indivisible » il n’était pas question de céder un seul pouce de son territoire. Les autorités Algériennes sont tenus de maintenir envers et contre tout l’intégrité du patrimoine national,. Comme on le voit, les autorités du pays faisaient montre d’une intransigeance inentamable et fermaient résolument la porte à tout règlement négocié.

«Quand a-t-on jamais vu un État faire don d’une partie de son territoire à un autre État? Disons-le !

Dans le réel, par les actes et par les mots, le Makhzen, dont les attitudes sont surdéterminées par le paramètre de la question du Sahara Occidental, combine provocations diplomatiques, campagnes médiatiques hostiles, assez trop loin de la lettre et de l’esprit du Traité d’Iffrane (1969), la Déclaration de Tlemcen (1970), la Déclaration algéro-marocaine de Rabat (1972), la Convention relative aux frontières (1972) et la Déclaration d’Alger (1988).

Conclusion, le peuple Algérien, estime que son état voit la raison de la détérioration de ses relations avec le Maroc réside dans le refus de ce dernier de reconnaître ouvertement et officiellement ses erreurs historiques envers lui, et à cause de sa volonté d’anéantir l’Algérie par tous les moyens, en commençant par essayer de noyer le territoire algérien avec la drogue et la contrebande, donc  Un pays qui nous envoie chaque année des centaines de tonnes de drogues, vers nos jeunes, ne peut être qu’un mauvais voisin.

Il s’avère que le Maroc veut vraiment anéantir le peuple algérien avec le flux de la drogue qui rentre en Algérie de par ses frontières de l’Ouest, dans le but de l’affaiblir. Cet acte est en soi une tactique d’essayer de soumettre la région. Et cette tactique a prouvé son efficacité à travers l’histoire, et le meilleur exemple à cela est la guerre de l’opium  entre les britanniques et les chinois.

La possibilité du rapprochement des deux pays n’est pas à exclure, mais cela reste insignifiant, car une relation est caractérisée par une tension, elle est rivale le plus souvent.

Quoi qu’il en soit  le Makhzen Marocain, donneur de leçon, qui impose sa moraline tous azimuts est insupportable, surtout quand par ailleurs il ferme les yeux sur des vrais problèmes du Maroc. Comme par exemple la Pauvreté qui touche plus de 40% de la Population du Maroc.

Donc pour l’Algérie, le Maroc n’est nullement un ennemi, ni un rival mais juste un voisin agaçant, troublant et surtout infréquentable.

Je termine par la citation suivante : On ne peut point régner innocemment: la folie en est trop évidente. Tout roi est un rebelle et un usurpateur.
Louis Antoine de Saint-Just 1792

Avec la cordialité d’un simple citoyen de l’Algérie profonde.

Kader Tahri
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