Par Luc Michel

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PRESIDENTIELLE ET ELECTIONS GENERALES AU GABON

Edité par Luc MICHEL
Et PANAFRICAN-NEWS-TV
Le portail de l’Afrique centrale
2023 08 21

Présidentielle au Gabon :
dans 5 jours, Ali Bongo Ondimba vise un troisième mandat

Il ne reste que 5 jours avant l’élection présidentielle au Gabon : un scrutin unique, le 26 août, qui permettra à la population d’élire les députés, les maires et leur président. Dix-neuf candidats sont en lice pour la présidentielle et, parmi eux, Ali Bongo Ondimba, qui brigue un troisième mandat.

ALI BONGO ONDIMBA EN LICE POUR UN TROISIÈME MANDAT : QUEL BILAN POUR LE PRÉSIDENT SORTANT ?

Le Gabon organise donc son élection présidentielle le 26 août, pour laquelle une quinzaine de candidats est en lice. Pour l’heure, le président sortant Ali Bongo, au pouvoir depuis 2009 et qui brigue un troisième mandat, part largement favori.

Un rapport intitulé « 105 promesses, 13 réalisations est publié.

Le président de la République, Ali Bongo Ondimba, et son homologue Chinois, Xi Jinping, ont décidé, au cours de leur entretien à Beijing en Chine, de hisser les relations de coopération de leurs pays respectifs du partenariat global au ‘’partenariat stratégique global’’, rapporte un communiqué de la présidence parvenu à l’AGP.

«Les deux chefs d’Etat ont ainsi décidé de faire passer leurs pays du concept de ”Partenariat de coope ration globale” en 2016, à celui de « Partenariat stratégique de coopération globale » pour ainsi manifester les liens privilégiés et exemplaires qui lient leurs deux États», indique le communiqué de la présidence parvenu à l’AGP.

Dans la perspective de la mise en œuvre de cette nouvelle vision, Ali Bongo Ondimba et XI Jinping ont décidé d’inscrire les actions qui unissent leurs pays dans les cadres de coopération existants notamment.

APRES L’AXE-GABON-CHINE, LE GABON ENTAME UN PARTENARIAT 

STRATÉGIQUE AVEC L’IRAN ET LE SUD-PROFOND

Dans le sens où les pays sont continuellement marginalisés, les pays du Sud, ne sont pas traités d’égal à égal par les pays du Nord, et voient dans les BRICS le forum le plus réceptif et le plus aligné sur leurs aspirations à créer un monde plus équitable, inclusive et juste.

Cela indique que ces pays considèrent les BRICS comme une instance qui soutient le règlement des problèmes liés au développement et les efforts pour faire entendre la voix des pays du monde pour ainsi créer un ordre mondial multipolaire et inclusif qui ne permettrait pas à un État quelconque de dicter son approche.

Les BRICS sont un concurrent croissant du G7 des pays industriels occidentaux. Les économies des États membres comptent plus de 40 % de la population mondiale et près d’un quart du produit intérieur brut mondial.

Les pays du Sud se tournent vers les BRICS.

Selon l’ambassadeur de l’Afrique du Sud en Asie, Anil Sooklal, de plus en plus d’États insistent pour rejoindre les BRICS, le groupe des cinq pays ayant désormais un poids économique plus important que le G7, présentés comme les 7 pays les plus industrialisés de la planète. Le Gabon ferait partie des pays intéressés :

Une année après son entrée réussie, en un laps de temps, au sein du Commonwealth, le Gabon envisagerait de négocier un nouveau ticket de membre du groupe des pays dont l’économie a connu, les dix dernières années, un développement fulgurant, à savoir les BRICS. En effet, selon l’ambassadeur d’Afrique du Sud en Asie et dans les BRICS, Anil Sooklal, plus de 40 pays avaient exprimé leur intérêt à rejoindre le groupe émergent de pays du BRICS.

« LE GABON EST UN PARTENAIRE INCONTOURNABLE EN AFRIQUE », SELON LA MINISTRE INDIENNE DES AFFAIRES ÉTRANGÈRES

La diplomatie gabonaise est très active, tant sur le continent qu’à l’extérieur, et cet « activisme » porte manifestement ses fruits. Ali Bongo Ondimba est invité à participer à toutes les grands messes internationales et nombreux sont les dirigeants de la planète à considérer désormais le Gabon comme un partenaire incontournable sur le continent africain. Après tant d’autres, c’est ce que vient de déclarer la ministre indienne des Affaires étrangères lors du 10ème Sommet des BRICS à Johannesbourg en Afrique du Sud.

Pour Ali Bongo Ondimba, la séquence diplomatique de ces derniers mois est manifestement un succès. De Paris à Moscou, en passant par New York, Ankara, New Delhi et prochainement sans doute Pékin, le président gabonais est un interlocuteur recherché par les grandes puissances de ce monde. Et cela profite pleinement au Gabon dont la côte géopolitique ne cesse de grimper.

Le 14 juillet dernier, à l’issue du long entretien que lui a accordé Vladimir Poutine au Kremlin à Moscou, Sergueï Lavrov, le ministre russe des Affaires étrangères, avait déclaré que « le Gabon est l’un des pays les plus importants pour la Russie en Afrique et peut-être le plus important en Afrique centrale en raison de son positionnement géostratégique, de l’activisme très fort de sa diplomatie dans les enceintes internationales, ainsi que de son potentiel économique important ». « Des propos qui n’étaient pas passé inaperçu dans les grandes capitales, aussi bien du sud que de l’hémisphère nord », constate un spécialiste de géopolitique basé à Paris.

Rebellote lors du 10ème Sommet des BRICS qui se tient du 25 au 27 juillet et auquel participe Xi Jinping, Vladimir Poutine, Narendra Modi, Michel Temer et Cyril Ramaphosa, l’hôte de cet événement. Un événement auquel participe Ali Bongo Ondimba, convié en qualité de président en exercice de la CEEAC. Le chef de l’Etat gabonais y a d’ailleurs prononcé, à ce titre, un discours à la tribune officielle.

« En Afrique, le Gabon est l’un des pays les plus importants pour nous »

En aparté de ce Sommet, interrogée par quelques confrères journaliste, la ministre des Affaires étrangères indienne, Sushma Swaraj, a fait un commentaire qui rappelle celui il y a quelques jours de M. Lavrov.

« Clairement, en Afrique, le Gabon est l’un des pays les plus importants pour nous [Indiens]. Sur le plan économique, il est l’un des moteurs de l’Afrique centrale et un pôle de stabilité. Quant à l’aspect diplomatique, le Président Ali Bongo Ondimba est à l’évidence très actif sur la scène internationale. [Le 11 mars dernier], il a été reçu par notre Premier ministre, M. Modi [à l’occasion du Sommet sur l’Alliance Solaire internationale qui s’est tenu du au à New Delhi]. L’échange a été très constructif. L’Inde compte beaucoup sur le Gabon, notamment dans la lutte contre le réchauffement climatique, qui est l’une des grandes priorités de ce siècle pour l’ensemble de notre humanité », a déclaré la ministre indienne des Affaires étrangères.

Le Gabon a désormais – et de plus en plus – le choix de ses partenaires sur le plan international. « Au pays et à ses dirigeants de jouer de la concurrence entre eux pour en tirer le meilleur parti tant sur le plan économique que diplomatique », fait observer notre spécialiste de géopolitique basé à Paris.

ALI BONGO GRAND FAVORI

Le Gabon organisera donc ses élections présidentielle, législatives et locales le 26 août, pour lesquelles le président sortant Ali Bongo Ondimba et son parti partent pour l’heure grands favoris face à une opposition désunie.

Le chef de l’État, 64 ans, a été élu en 2009 et réélu en 2016.

Son tout puissant Parti Démocratique Gabonais (PDG), qui domine massivement le parlement, l’appelle son « candidat naturel » et Ali Bongo mène depuis plusieurs mois une intense tournée dans tout le pays.

L’opposition, quant à elle, s’avance en ordre très dispersé, avec une quinzaine de personnalités ayant déjà annoncé leur intention de se présenter et d’autres, dont des ténors, qui n’en font pas mystère.

Si ses opposants ne surmontent pas leurs divisions dans les deux mois à venir avant l’élection, Ali Bongo, au pouvoir depuis près de 14 ans, partira largement favori pour décrocher un troisième mandat dans un scrutin à un tour, qui décidera donc du vainqueur à la majorité relative dans ce petit État d’Afrique centrale.

Un décret pris en Conseil des ministres a annoncé la « convocation du collège électoral pour l’élection du Président de la République, des Députés à l’Assemblée Nationale et des Membres des Conseils Départementaux et des Conseils Municipaux (…) le samedi 26 août 2023 ».

Il fixe la date limite de dépôt des candidatures pour les trois élections au 11 juillet et la campagne électorale officielle, pour la présidentielle, s’étalera du 11 août à minuit au 25 août.

L’UN DES PAYS LES PLUS RICHES D’AFRIQUE

Le Gabon, qui compte 2,3 millions d’âmes, est l’un des pays les plus riches d’Afrique en PIB par habitant, grâce notamment à son pétrole, son bois et son manganèse. Il est parmi les tout premiers producteurs d’or noir d’Afrique subsaharienne, et cette ressource représente 38,5 % de son PIB et 70,5 % des revenus de ses exportations.

AU GABON, LA PRINCIPALE PLATEFORME D’OPPOSITION DESIGNE UN CANDIDAT COMMUN POUR LA PRESIDENTIELLE

Une plateforme fédérant les principaux partis d’opposition au Gabon a annoncé vendredi à la surprise générale la désignation d’Albert Ondo Ossa comme candidat « consensuel » face au président sortant Ali Bongo Ondimba à l’élection présidentielle du 26 août.

En 2014-2016, le Gabon avait été la première des révolutions de couleur du soit disant « printemps africain ». Aujourd’hui, certains à Paris et à Washington rêvent d’un 2e round pour la Présidentielle 2023 et le planifient … Paris, écarté du complot en 2014, veut rester avec son agenda propre dans la course

Présidentielle au Gabon :

l’opposition appelle à ignorer les législatives

La principale coalition de l’opposition au Gabon, qui s’est ralliée derrière un unique candidat pour défier le président sortant Ali Bongo Ondimba à l’élection présidentielle du 26 août, a appelé ses partisans à ignorer les législatives qui se tiendront le même jour.

Lors d’un meeting à Libreville retransmis en direct sur les réseaux sociaux le 20 août, les leaders de la plateforme Alternance 2023, qui a désigné Albert Ondo Ossa comme son « candidat consensuel », ont exhorté quelques milliers de partisans survoltés à « ne voter que pour le président » et à « sacrifier » leur vote pour l’Assemblée nationale.

Or Ondo Ossa, un indépendant, ne représente aucun parti et il n’aura donc pas de candidat pour les législatives sur son bulletin, ce qui obligera l’électeur qui choisit de voter pour lui à l’élection présidentielle à renoncer à voter pour un député. L’opposition dénonce un « bulletin inique » bafouant « la liberté de vote » et la séparation des pouvoirs. Albert Ondo Ossa a assuré qu’en cas de victoire, il dissoudrait la nouvelle Assemblée nationale pour de nouvelles législatives.

LE PDG MOBILISE, EN ORDRE DE BATAILLE

« Le chef de l’État gabonais, au pouvoir depuis 2009, a placé ses pions pour mener deux intenses semaines de campagne. Elles s’achèveront, le 26 août, avec la tenue de trois scrutins simultanés, dont l’élection présidentielle, pour laquelle dix-neuf candidats sont en lice.

En vue de sa réélection, Ali Bongo Ondimba (ABO) a mis à profit le traditionnel discours annuel du 16 août, veille de la fête nationale, ainsi que les trois jours de célébration de ce 63e anniversaire de l’indépendance. Réduction des frais de scolarité de 25%, gratuité des manuels à la rentrée, mise en service, à Libreville, de 4 000 réverbères et ouverture d’une voie de contournement de la capitale (un projet relancé en 2020)… À quelques jours des élections générales, et notamment du scrutin présidentiel, le chef de l’État a multiplié les effets d’annonce. »

« Depuis plusieurs mois, ABO s’est lancé dans une « tournée républicaine » qui, bien qu’elle ait été engagée avant l’annonce de sa candidature, avait tout l’air d’une précampagne. Mais, si Ali Bongo Ondimba et son équipe ont usé à bon escient du temps qui leur était dévolu, l’ouverture officielle de la campagne, le 11 août, a donné un coup d’accélérateur aux ambitions du Parti démocratique gabonais (PDG, au pouvoir).

Sur avenues et boulevards de Libreville, les panneaux « Ali pour tous » sont partout. D’importants chantiers doivent être livrés au moment opportun. Ainsi, le 9 août, le premier bâtiment de la Baie des rois a été inauguré en présence d’Ali Bongo Ondimba. Il s’agit du siège social du Fonds gabonais d’investissements stratégiques, qui se veut éco-responsable. »

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