Théma - Les histoires d'amour entre politiques et journalistes - Info - Léa Salamé a annoncé son retrait de l’antenne de France Inter jusqu’aux élections suite à la candidature aux européennes de son compagnon Raphaël Glucksmann - Léa Salamé et son compagnon Raphaël Glucksmann - Montée des marches du film "Le Redoutable" lors du 70ème Festival International du Film de Cannes. Le 21 mai 2017. © Borde-Jacovides-Moreau/Bestimage

Par Maxime Vivas

Le 11 décembre 2023, Raphaël Glucksmann a écrit une lettre comminatoire à Fabien Derville, le Président de Decathlon, entreprise Picarde de grande distribution de sport et de loisirs.

On peut y lire : « Plusieurs millions de Ouïghours sont déportés par le régime chinois, non pour ce qu’ils font, mais pour ce qu’ils sont »1.

Suit, la grosse Bertha des mensonges : camps de concentration, récalcitrants condamnés à mort, stérilisations, avortements forcés, viols massifs, enfants éloignés des parents, destruction des mosquées, femmes obligés de partager leur lit avec les émissaires du Parti communiste , esclavage, etc.… C’est faisandé, ça pique aux yeux.

Or, s’insurge Glucksmann, Decathlon est une des entreprises qui «  bénéficient de l’esclavage des Ouïghours ». Alors, il demande au président de Decathlon de rompre ses liens avec le Xinjiang.

Du coup, j’ai écrit moi aussi au Président de Décathlon pour contredire Glucksmann, fort de l’appui de grands intellectuels états-uniens, du cabinet d’avocats du Département d’Etat et du Haut-Commissariat des droits de l’homme (HCDH) de l’ONU qui a effectué une enquête au Xinjiang en mai 2022. Michèle Bachelet qui a mené l’équipe de l’ONU, son successeur, Volker Türk, récusent tout ce que prétend Glucksmann 2.

De plus, ai-je soutenu, il n’y a pas d’esclavage au Xinjiang : aucune organisation internationale ne soutient cette affirmation. A l’appui de ses bobards, Glucksmann fait état de « différentes études » (lesquelles ?) et d’un « rapport australien ». Il ne dit pas qu’il s’agit d’un rapport de l’ASPI (Australian Strategic Policy Institute), organisme spécialisé dans les fake news sur la Chine et qui, de son propre aveu, reçoit des Etats-Unis des centaines de milliers de dollars versés par le Département d’État ».

En outre, j’ai signalé au Président de Decathlon que le 14 novembre, j’ai participé à Paris au « Forum sur 60 ans de relations Chine-France ». J’y ai entendu Jean-Pierre Raffarin (par vidéo) et croisé, entre autres, MM. Philippe Houzé, président du Directoire du Groupe Galeries Lafayette, Jean-Paul Agon, président de l’Oréal, François Février, CEO de Suez-Asie, François Marion membre du Comité Exécutif du Groupe Valeo, etc.
Tous ont bien compris que l’intérêt de notre pays n’est pas de céder à un enfumage qui nous fera laisser notre place à nos concurrents européens et états-uniens.
Bref, ai-je conclu, l’intérêt des Ouïghours, de la France et de Decathlon est qu’aucune suite ne soit donnée aux injonctions de Glucksmann.

J’en étais là quand m’est venue cette question : de nombreuses entreprises françaises sont présentes en Chine ? Pourquoi s’en prendre à Decathlon ?

Dans la liste (ci-dessous) j’ai noté l’absence de Decathlon [rectificatif : Decathlon est présent en Israël avec un point de vente, depuis quelques mois. Cela m’avait échappé, à Glucksmann aussi, sans doute]. Le groupe n’est pas coté en bourse, mais il est détenu par un actionnariat familial composé de trois collèges : la famille de l’ex-président fondateur, des salariés et la famille Mulliez.

Par contre, on remarquera (sans que Glucksmann tousse) la présence en Chine et en Israël, de l’Oréal. L’Oréal a investi de fortes sommes en Israël en créant une unité de production à Migdal Haemeck, ville du district nord d’Israël, construite sur un site qui était, avant 1950, le village palestinien d’Al-Mujaydil. Le Congrès juif américain a alors exprimé sa satisfaction de voir l’Oréal « devenir un ami chaleureux de l’État d’Israël ». Est-ce la raison pour laquelle cette entreprise n’est pas visée par Glucksman alors qu’elle est omniprésente en Chine, et qu’on la trouve même au Xinjiang ? Mieux, dans le forum évoqué plus haut, j’ai pu entendre le président de l’Oréal, Jean-Paul Agon, s’adresser aimablement à son excellence Lu Shaye, ambassadeur de Chine en France, et l’écouter. Ces rencontres, ces échanges, ne défrisent pas Glucksmann.

J’en déduis deux règles glucksmanniennes
 :

1- Toute entreprise française fortement implantée en Israël dans un village volé à la Palestine a le droit de travailler avec les Chinois, et même avec les Ouïghours.
2- Toute entreprise française basée dans le nord de la France (en Picardie) mais pas, ou trop peu présente en Israël (un point de vente), n’a pas le droit de travailler avec les Chinois, et précisément les Ouïghours.

Si l’on ajoute à cela que Glucksmann vient de déclarer : « Quand je vais à New-York ou à Berlin, je me sens plus chez moi culturellement, que quand je me rends en Picardie », la boucle de son patriotisme, de sa sincérité, est bouclée.

Puisque nous savons tous l’intérêt exacerbé que porte Glucksmann aux droits des travailleurs à travers le monde, soyons sûr qu’il va bondir en lisant ce qui suit : en novembre 2023, Rima Hassan, juriste franco-palestinienne, a été suspendue par l’Oréal de son contrat de « membre experte du conseil global pour la diversité et l’inclusion » à cause de ses prises de position sur la guerre contre la Palestine. Si (mettant l’Oréal dans une situation délicate), elle a condamné « les crimes de guerre du Hamas », elle a aussi dénoncé « l’impunité d’Israël » et le « génocide » des Palestiniens.
On vous écoute, Rapha.

Maxime VIVAS
Notes.
1- Il n’a pas osé reprendre le chiffre de 3 millions qu’il avance quand il pense que son public va l’avaler.
2- J’en fais la démonstration serrée dans un livre à paraître au printemps.

Produits d’Israël à boycotter, si le cœur vous en dit :

Carmel (fruits et légumes) – Jaffa (fruits et légumes) – Kedem (avocats) – Coral (Cerises) – Top (fruits et légumes) – Beigel (biscuits apéritifs) – Hasat (agrumes) – Sabra (repas complets) – Osem (soupes, snacks, biscuits, repas complets préparés) – Dagir (conserves de poissons) – Holyland (miel, herbes) – Amba (conserves) – Green Valley (vin) – Tivall (produits végétariens) – Agrofresh (concombres) – Jordan Valley (dattes) – Dana (tomates cerises) – Epilady (appareils d’épilation) – Ahava (cosmétiques de la Mer morte).

Le code barre sur la plupart des produits israéliens commence par : 729

Les produits des entreprises qui soutiennent l’État d’Israël (américaines ou européennes) :
COCA-COLA – Marques du groupe : Aquarius, Cherry Coke, Fanta, Nestea, Sprite, Minute Maid, Tropical. Cette entreprise soutient l’État d’Israël depuis 1966. Elle vient d’enregistrer moins 5% en bourse ces dernières semaines, suite au boycott accru avec les bombardements contre Gaza en juillet.

DANONE – Marques du groupe : Arvie, Badoit, Belin, Blédina, Phosphatine, Chipster, Evian, Galbani, Gervais, Heudebert, Lu, Taillefine, Volvic. Danone vient d’investir dans le Golan, territoire syrien occupé depuis 1967 par Israël. NESTLÉ – Marques du groupe : Aquarel, Cheerios, Crunch, Frigor, Friskies, Galak, Golden Grahams, Kit Kat, Maggi, Mousline, Nescafé, Ricoré, Quality Street, Vittel, Perrier, Buitoni. La société suisse possède 50,1 % des capitaux de la chaîne alimentaire israélienne Osem. La firme est accusée depuis les années 50 de détruire l’économie et la santé des peuples du Tiers-Monde, notamment par l’imposition de ses laits en poudre pour bébés en Afrique, en Asie et en Amérique latine.

INTEL – Cette grosse entreprise produit la plus grande partie des puces électroniques PENTIUM 4 utilisées par les ordinateurs PC dans son usine de Kyriat Gat, installée sur le site de Iraq Al-Manshiya, un village palestinien rasé après son évacuation en 1949 par les soldats égyptiens. 2 000 habitants furent chassés de leur terre, malgré un engagement écrit, supervisé par les Nations unies, des sionistes à ne pas toucher à la population. Une campagne de leurs descendants aux USA en 2003 a amené INTEL à suspendre un projet d’investissements de 2 milliards de dollars pour une extension de l’usine Fab 18 de Kyriat Gat.

L’ORÉAL – Marques du groupe : Biotherm, Cacharel, Giorgio Armani Parfums, Lancôme, Vichy, La Roche-Posay, Garnier, Héléna Rubinstein, Gemey-Maybelline, Jean-Louis David Shampooings, Le Club des créateurs de beauté (vente de produits cosmétiques par correspondance), Redken 5th Avenue, Ralph Lauren parfums, Ushuaïa.

ESTÉE LAUDER – Marques du groupe : Aramis, Clinique, la Mer, DKNY, Tommy Hilfiger Outre ses investissements, le directeur est le président d’une des plus puissantes organisations sionistes US, le Fonds National juif.

DELTA GALIL – Cette entreprise israélienne est spécialisée dans la sous-traitance de produits textiles notamment dans celui des sous-vêtements. De nombreux sousvêtements de marques étrangères proviennent ainsi directement des usines de Delta Galil. C’est le cas pour Marks & Spencers, Carrefour (Tex), Auchan, Gap, Hugo Boss, Playtex, Calvin Klein, Victoria’s Secret, DKNY, Ralph Lauren.

LEVI STRAUSS JEANS et CELIO ( magasins spécialisés dans les vêtements pour hommes) Ces entreprises fort bien implantées en France financent les nouvelles colonies en Palestine mais également les écoles des religieux extrémistes dans le monde.

TIMBERLAND (Vêtements, chaussures, chaussettes) – Tout comme son homologue Ronald Lauder, le PDG de Timberland Jeffrey Swartz est un membre actif du lobby sioniste US. Il a conseillé ainsi d’encourager la communauté juive US à se rendre en Israël mais également d’envoyer des soldats israéliens pour mener la propagande proisraélienne aux USA.

DISNEYLAND – L’entreprise Disney n’a rien d’idyllique et contribue par son soutien à Israël à semer la mort en Palestine. Elle approuve ainsi tacitement l’occupation illégale de Jérusalem-Est en faisant de Jérusalem lors d’une exposition au Centre Epcot en Floride la capitale d’Israël, cela en violation des résolutions internationales de l’ONU.

NOKIA – Le géant finlandais de la téléphonie commerce activement avec l’Etat d’Israël. Dans une interview au Jérusalem Post, le manager du groupe déclarait : qu’ Israël faisait partie des priorités de l’entreprise. Un centre de recherche Nokia a ainsi vu le jour en Israël.

MC DONALD’S – Entreprise emblématique de l’impérialisme culturel US, la célèbre chaîne de restaurants fast-food apporte un soutien non négligeable à l’Etat israélien. McDonald’s dispose de 80 restaurants en Israël et y emploie près de 3000 personnes. Elle y interdit à son personnel de parler arabe. Aux USA, l’entreprise figure parmi les heureux partenaires de l’organisation sioniste « Jewish Community » basée à Chicago. Cette organisation travaille en effet pour le maintien de l’aide militaire, économique et diplomatique apportée par les USA à Israël.

CATERPILLAR (Equipement pour bâtiment mais également, vêtements, chaussures) – Une large campagne doit être menée en France pour dénoncer la participation criminelle de Caterpillar aux destructions des maisons en Palestine par ses bulldozers géants. C’est avec un Caterpillar que la pacifiste américaine juive Rachel Corrie a été tuée par un soldat israélien en 2003.

La chaîne hôtelière ACCORHOTEL (Etap, Ibis, Mercure, Novotel, Sofitel) – Cette chaîne a plusieurs hôtels en Israël, et récemment, elle a ouvert une succursale dans les territoires syriens occupés, dans le Golan.

Les chaînes alimentaires présentes dans les colonies israéliennes : Domino Pizza, Pizza Hut, Häagen Daaz, Burger King

Autres produits : Cigarettes Morris (dont Marlboro), Produits Kimberly – Clarck (Kleenex, Kotex, Huggies), SanDisk (informatique), Toys RUs (jouets).

Source : https://www.librinfo74.fr/wp-content/uploads/2015/03/produits-%C3%A0-b…

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Source : Le Grand Soir
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