Par C. Tarkov

# LUC MICHEL’S GEOPOLITICAL DAILY/

MEDVEDEV, L’ANCIEN PRESIDENT RUSSE , A ACCUSE L’OCCIDENT DE ‘MENER UNE GUERRE PAR PROCURATION’

C. Tarkov pour
Le Quotidien géopolitique – Geopolitical Daily/
de LUC MICHEL (ЛЮК МИШЕЛЬ)/
2022 09 05/ Série IV/

Pour Medvedev, «les États-Unis et l’Otan sont déjà impliqués dans ce conflit» !

Invité sur LCI, l’ancien président russe a accusé l’Occident de «mener une guerre par procuration» et assuré que «pour le moment» il n’observait pas de «menaces» nécessitant l’usage «d’armes nucléaires tactiques».

« NOUS SOMMES PRETS A LIVRER LE GAZ, MAIS ÇA DEPENDRA DE L’OCCIDENT », AFFIRME MEDVEDEV

L’ancien président russe, Dmitri Medvedev évoque désormais le délicate question du gaz alors que les Européens craignent la hausse des prix de l’hiver prochain. La Russie va-t-elle couper le gaz cet hiver ? «Nous n’avons jamais refusé de livrer du gaz en Europe, nous avons construit Nord Stream 2. Mais ensuite, on nous a dit qu’on ne voulait plus de notre gaz et on ne peut pas payer en dollar à cause des sanctions. Donc, on veut utiliser le rouble pour les paiements, c’est une situation provoquée par l’Occident. Nous sommes prêts à livrer le gaz selon ce qui est prévu par les contrats, mais ça dépendra de l’Occident. Si on continue de nous bloquer, c’est difficile pour nous d’assurer l’approvisionnement. On ne veut rien couper, nous avons approvisionné l’Europe en gaz pendant des décennies. Mais à l’heure d’aujourd’hui, l’Europe suit aveuglément la politique américaine», a-t-il indiqué.

DMITRI MEDVEDEV : «POUR LE MOMENT, NOUS N’OBSERVONS PAS DE MENACES NECESSITANT L’USAGE D’ARMES NUCLEAIRES TACTIQUES»

Dmitri Medvedev a assuré que «pour le moment» il n’observait pas de «menaces» nécessitant l’usage «d’armes nucléaires tactiques». L’ancien président a également assuré que la Russie ne ciblait que les militaires: «Les victimes sont en grande partie liées à la politique désastreuse des forces de sécurité ukrainiennes, ils utilisent leur population comme boucliers humains, dans les écoles, par exemple».

«LES ÉTATS-UNIS, LES MEMBRES DE L’OTAN SONT DEJA IMPLIQUES DANS CE CONFLIT ET VIVENT UNE GUERRE PAR PROCURATION», AFFIRME MEDVEDEV

Interrogé sur le rôle de l’Occident dans le conflit en Ukraine, Dmitri Medvedev a assuré que «les États-Unis, les membres de l’Otan sont de facto déjà impliqués dans ce conflit»: «Les États-Unis, le monde occidental, l’Otan et malheureusement la France en partie, mènent des guerres par procuration. Ils ne contribuent pas au règlement du conflit, au contraire, ils ne font que l’exacerber, en fournissant des armes. L’Occident prend part à ce conflit, ils n’ont pas dit, nous allons faire qu’observer. L’Occident a préféré donner des armes, des ressources à l’Ukraine, n’est-ce pas une participation à un conflit ?»

DMITRI MEDVEDEV: «UNE RENCONTRE AVEC ZELENSKY EST CONDITIONNEE A DE NOMBREUX PARAMETRES»

L’ancien président de la Russie était l’invité de LCI ce vendredi soir. Actuellement vice-président du Conseil de sécurité, il est revenu sur les motifs de l’intervention russe en Ukraine: «Les intérêts vitaux de la Russie sont menacés et c’est pour ça que l’opération militaire spéciale est en cours, pour protéger le Donbass, pour démilitariser le territoire ukrainien et le dénazifier».

Si Dmitri Medvedev a reconnu que Volodymyr Zelensky était «un interlocuteur», puisqu’il «représente l’Ukraine», il a cependant multiplié les attaques contre le président ukrainien: «On ne peut pas vraiment lui faire confiance, il manque d’expérience et il se trouve apparemment sous influence de substances psychotropes».

L’ancien premier ministre russe a affirmé qu’il n’y avait pas de «preuves» de tentatives d’assassinat de Zelensky de la part des Russes et qu’il s’agissait seulement «d’allégations». «C’est une personne qui a accédé à ce poste sans avoir un jour d’expérience de la politique, a-t-il de nouveau attaqué. Il a refusé de négocier en s’appuyant sur les Occidentaux, il ne mène pas de politique indépendante, il écoute les leaders d’autres États. Même les bâtiments des services de sécurité ukrainiens sont occupés par la CIA.» Une rencontre est-elle possible ? «Elle est conditionnée à de nombreux paramètres.»

UKRAINE : L’OTAN NE FAIT « QU’ATTISER LE CONFLIT », ESTIME DMITRI MEDVEDEV

Invité à l’antenne de LCI, Dmitri Medvedev a assuré qu’en fournissant des armes à l’Ukraine, l’Occident menait une « guerre par procuration ».

La guerre en Ukraine entre dans son septième mois. Les bombardements continuent de pleuvoir sur le territoire ukrainien et les pertes humaines ne cessent d’augmenter. Invité sur l’antenne de LCI, l’ancien président de la Fédération de Russie, Dmitri Medvedev, assure que cette invasion avait pour but initial d’éviter un conflit d’une plus grande ampleur. « L’opération militaire spéciale est menée pour éviter la Troisième Guerre mondiale. Si l’Ukraine avait adhéré à l’Otan et qu’un dirigeant fou ukrainien avait eu l’idée folle de lancer une agression contre la Russie, cela aurait signifié le début de la Troisième Guerre mondiale », a-t-il déclaré. « Les intérêts vitaux de la Russie sont déjà menacés et c’est pour cela que l’opération militaire spéciale est en cours. »

Si une guerre mondiale n’est pas à l’ordre du jour, Dmitri Medvedev accuse toutefois l’Occident d’envenimer la situation en Ukraine. « Les États-Unis et les membres de l’Otan sont déjà, de facto, impliqués dans ce conflit. Ils mènent des guerres par procuration. Ils ne font qu’attiser le conflit en fournissant différents types d’armes », estime-t-il.

Au sein de l’Europe, il constate également une certaine différence entre les différents pays. « L’Europe n’est pas homogène, nous le voyons très bien. Des pays sont dans le collimateur, dans le sillage de la politique américaine. Ils fonctionnent dans ce système suzerain/vassal, comme les Pays baltes ou la Pologne. Il y a des pays plus indépendants. »

« LES UKRAINIENS SAVENT QU’ILS PEUVENT CHANGER LE COURS DE LEUR HISTOIRE »

L’ancien président de la Fédération de Russie ne manque pas de s’attaquer personnellement au président ukrainien, qu’il juge trop dépendant d’autres nations. « Zelensky représente l’Ukraine telle qu’elle est aujourd’hui, donc il reste l’interlocuteur. Si la question est de savoir si on peut lui faire confiance, la réponse serait plutôt négative. C’est quelqu’un qui manque d’expérience, qui est dépendant de décisions d’autres pays. […] Il a refusé des négociations normales en s’appuyant pleinement sur l’Occident. Il ne mène pas de politique indépendante. »

MEDVEDEV A EXPLIQUE LE CHANGEMENT DE SES OPINIONS LIBERALES

Le vice-président du Conseil de sécurité, Dmitri Medvedev, a expliqué le changement de ses opinions libérales par le cours russophobe que les partenaires de la Russie ont commencé à suivre.

« Quant à mes sentiments, ils ont certainement changé, c’est vrai » a déclaré Medvedev dans une interview avec Darius Roshbain de la chaîne de télévision française LCI, répondant à une question sur le moment où il est devenu l’un des faucons les plus durs.

« Et ce n’est pas dû au fait que je renaisse d’une manière ou d’une autre, mais au cours que nos partenaires ont commencé à suivre. Je ne peux pas appeler ce cours autrement que russophobe. Un changement de rhétorique est également lié à cela, il n’y a rien de surprenant à cela » a-t-il déclaré.

Le temps de l’humiliation et du dédain est terminé ! Le bloc occidental semble ne pas l’avoir encore compris. Ou que trop et trop brutalement actuellement. Cfr la question énergétique.

 DMITRI MEDVEDEV : ENTRETIEN SUR LCI

Les déclarations les plus importantes de Dmitri Medvedev dans son interview avec la chaîne de télévision française LCI :

☑️ Les intérêts vitaux de la Russie sont menacés, c’est pourquoi une opération militaire spéciale est en cours. Elle se déroule selon « l’option la plus parcimonieuse et la plus modérée », la Russie n’a pas opté pour le scénario dur de l’opération spéciale ;

☑️ Le refus de l’Ukraine d’adhérer à l’OTAN n’est plus suffisant, bien qu’il soit une condition nécessaire pour parvenir à la paix. La Russie a besoin de garanties de sécurité ;

☑️ Les républiques du Donbass ne peuvent faire partie de la Russie que si elles organisent de tels référendums à ce sujet ;

☑️ Il était possible de se passer de l’opération militaire spéciale, la Russie négociait avec l’Ukraine et l’Occident, mais ils n’ont abouti à aucun résultat ;

☑️ Les négociations entre les présidents Vladimir Poutine et Vladimir Zelensky ne sont possibles que sous certaines conditions, leur perspective dépendra de l’évolution de la situation ;

☑️ La Russie a mille ans, elle a des armes nucléaires et un siège au Conseil de sécurité de l’ONU, elle pourra se défendre ;

☑️ Il n’y a aucune preuve des plans de la Russie pour tuer Zelensky, ce sont des « fictions vaines ».

☑️ Si l’Europe veut rétablir les relations, cela ne dérangera pas Moscou, « nous ne sommes pas à l’origine de cette rupture ».

Luc MICHEL (Люк МИШЕЛЬ)

* Avec le Géopoliticien de l’Axe Eurasie-Afrique :
Géopolitique – Géoéconomie – Géoidéologie – Géohistoire – Géopolitismes – Néoeurasisme – Néopanafricanisme
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Source : Luc Michel