L’ancien ambassadeur français à Alger Xavier Driencourt. D.R.

Par Mohsen Abdelmoumen

Depuis quelques jours, l’Algérie est au centre d’un tir croisé provenant de toutes les sphères du pouvoir français et ses relais médiatiques, intellectuels et même sportifs, attaques cautionnées par certains individus d’origine algérienne qui revendiquent fièrement leur statut de bougnoules colonisés au service de Fafa. Tout cela sur fond de Marocgate qui n’a pas fini de nous remonter des profondeurs océanes au large de Dakhla des poissons frétillants tombés dans les filets des différents Parquets européens. Mais laissons travailler la justice et penchons-nous sur les différentes déclarations des uns et des autres qui, étrangement, arrivent toutes au même moment. Or, il n’y a pas de place pour le hasard en politique, surtout quand, comme la France, on est au bord de l’abîme. Car c’est bien de cela qu’il s’agit.

Quand Xavier Driencourt, qui a réussi à convaincre un éditeur de publier un livre consacré à l’échec intitulé « L’Enigme algérienne. Chroniques d’une ambassade à Alger », dans lequel il avoue n’avoir rien compris à l’Algérie durant ses deux mandats d’ambassadeur à Alger, reconnaissant par là sa nullité en tant que diplomate, on ne peut qu’être dubitatif quant à ses déclarations qu’il veut percutantes telles que « L’Algérie est en train de s’effondrer sous nos yeux, et elle entraîne la France dans sa chute » publiées dans le Figaro du 8 janvier dernier. Rassurez-vous, Monsieur Driencourt, l’Algérie se porte bien, ses réserves de change sont en augmentation chaque année et dépassaient 60 milliards de dollars fin décembre 2022, elle n’a pas de dettes, son territoire regorge de richesses, telles que pétrole, gaz, eau, or, terres rares, et j’en passe. Et bientôt, elle va faire son entrée dans les BRICS. De plus, elle a une grande et valeureuse armée populaire bien pourvue en armement de pointe performant et de redoutables services de renseignement très efficaces, dont les hommes et les femmes qui les composent veillent jalousement sur les intérêts de leur patrie. Donc, ne vous inquiétez pas, l’Algérie n’est pas près de s’effondrer. Par contre, vous avez tout à fait raison de vous faire du mouron pour la France, parce qu’effectivement, sans vouloir ajouter à vos angoisses, oui, vous avez raison, ça craint. La France va mal, Monsieur Driencourt. Très mal. Et ce n’est pas près de s’arranger, car des nuages sombres s’accumulent au-dessus de vos têtes et la tempête sociale qui s’annonce risque d’être explosive.

Vos aigreurs doivent provenir du fait que l’Algérie a définitivement tourné le dos à la politique vassale du clan Bouteflika vis-à-vis de la France. Celle-ci a toujours soutenu le gang de la chaise roulante parce que la fratrie Bouteflika lui octroyait des millions d’euros de l’argent du peuple algérien. Les accords du Val-de-Grâce, c’est terminé, et croyez bien que nous comprenons votre frustration. Hélas pour vous, Saïd Bouteflika n’est plus en mesure de sauver votre économie défaillante comme il l’a fait naguère. Rendez-nous donc l’argent que vous nous avez pris ou, au moins, manifestez-nous de la reconnaissance au lieu de nous critiquer. Vous regrettez la « répression » de l’armée sur le Hirak, porteur d’un espoir de « démocratisation du pays », dites-vous. Le Hirak a joué son rôle, Monsieur Driencourt. Il a destitué Bouteflika et l’Algérie a pu retrouver sa dignité de nation souveraine et non plus d’éternelle colonie de la France. De quelle répression parlez-vous ? De l’arrestation justifiée de certains énergumènes effectivement activés par l’étranger pour déstabiliser le pays ? Ces gens sont jugés et emprisonnés comme il se doit. Mais si nous parlions plutôt du sort réservé aux Gilets jaunes par vos forces de l’ordre « démocratiques » ? Un petit tour sur Wikipédia nous permet de voir que selon Amnesty International, qui est pourtant un de vos instruments pour discréditer les Etats récalcitrants, 40 000 personnes au total ont été abusivement condamnées depuis fin 2018. En outre, la justice est suspectée d’entraver les plaintes visant la police, puisqu’aucune des 227 procédures ouvertes par l’Inspection générale de la Police nationale (IGPN) n’a abouti. Parlons du bilan à présent : 11 morts, dont Zineb Redouane, une Marseillaise de 80 ans qui a reçu une grenade lacrymogène MP7 en pleine face alors qu’elle fermait ses volets au 4e étage, 25 800 blessés dont certains gravement (mains arrachées, yeux crevés, fractures du crâne dues au tabassage, etc.).

Tout le monde a vu vos forces de l’ordre à l’ouvrage en train d’encercler les manifestants en les bombardant de gaz lacrymogènes et de tirs de LBD, visant le visage. Les gens qui ont été mutilés souffrent tous de traumatismes psychologiques, ont des pertes de mémoire, des crises d’épilepsie, etc. et doivent suivre une rééducation tant psychologique que physique. Avez-vous entendu parler du même genre d’exactions de la part de nos services de sécurité à l’égard des manifestants algériens, Monsieur Driencourt ? Pourtant vos bons et fidèles amis « journalistes » algériens financés par le Quai d’Orsay, Khaled Drareni ou encore Ihsane El Kadi, chez lequel on a trouvé du cash provenant de fonds occultes pour financer sa « Radio M » et « Maghreb Détergent », et leurs copains, étaient sur place et rendaient compte de tout ce qu’il se passait. Non. Rien de tel en Algérie. Nos forces de l’ordre n’ont pas vocation comme les vôtres à mutiler les gens. Et pourtant, ceux qui s’entêtent à entretenir le Hirak ne sont pas des enfants de chœur et n’ont rien à voir avec vos Gilets jaunes qui réclament, eux, plus de démocratie. Chez nous, ce mouvement populaire qui a été un élan salvateur du peuple algérien pour mettre fin à un pouvoir mafieux a été infiltré par des groupes terroristes tels que Rachad et le MAK qui ont pris possession du Hirak pour déstabiliser le pays. Donc, vos chers « amis » journalistes pour lesquels circulent des pétitions sont en fait des éléments perturbateurs et des agents à la solde de puissances étrangères, dont la France, et des alliés de ces groupes terroristes. Sans parler du fait que ces mêmes individus s’introduisaient dans votre ambassade par la porte dérobée pour se réunir avec vos services dans le plus grand secret. Nous savons tout, Monsieur Driencourt, ne nous prenez pas pour des idiots.

Quoi qu’il en soit, on peut dire que 2023 a démarré sur les chapeaux de roues avec des valises pleines de cash planquées dans les appartements en Europe mais aussi en Algérie. Et nous regrettons que l’Algérie des Novembristes ait engendré une 5e colonne composée de félons colonisés qui veulent récupérer leur statut de ratons, à l’instar de ces Khaled Drareni, El Kadi Insane, Kamel Daoud, Saïd Sadi, Boualem Sensal, et autres, qui ne peuvent survivre qu’en tapant sur l’Algérie qui les a nourris, comme ces vendus de Rachad et du MAK qui rêvent de détruire l’Algérie et espèrent venir imposer vos « valeurs démocratiques » en entrant en Algérie sur vos chars. Vous prétendez éprouver de l’amitié pour l’Algérie et respecter le peuple algérien ? Allons donc, qui va vous croire ? Vous n’avez même pas su respecter l’hospitalité du pays qui vous recevait et vous offrait le meilleur accueil puisque vous complotiez en secret avec les « opposants », ces traîtres qui ont profité de l’Etat algérien pour mieux le poignarder dans le dos. Arrêtez votre ingérence ! Dès qu’il s’agit de l’Algérie, tout le monde s’agite et s’égosille en s’offusquant sur les prétendues atteintes à la « démocratie », aux « droits de l’homme », à la « liberté d’expression » et toutes ces balivernes que l’on nous sert en entrée, en plat et en dessert, parce que nous ne voulons pas nous soumettre à vos dictats. Mêlez-vous de vos affaires ! Balayez devant votre porte avant de juger les autres nations. Il faut être irréprochable pour faire la leçon aux autres. Et cessez de critiquer notre armée ! Ce ne sont pas des soldats algériens qui ont violé des gamins en Centrafrique et tabassé des civils dans le cadre de l’opération Sangaris, ce n’est pas notre armée qui est impliquée dans le massacre rwandais, ce n’est pas elle non plus qui a détruit l’Irak, la Syrie, la Lybie, laquelle est devenue aujourd’hui un chancre grouillant de terroristes islamistes qui essaient de s’infiltrer en Algérie, ce qui oblige nos soldats à surveiller nos frontières 24h sur 24. Ce n’est pas notre armée non plus qui a testé des bombes nucléaires sur des cobayes humains comme vous l’avez fait dans notre Sahara.

Ah ! Elle est belle votre France ! Quand on consulte la liste des scandales politiques et des affaires politico-financières de la France, on pourrait en faire une encyclopédie. La France n’a pas changé depuis les détournements de fonds publics par Pierre de Rémi qui s’est taillé avec la caisse en 1316 jusqu’à aujourd’hui où on voit un ex-ministre de l’Intérieur, à savoir Claude Guéant, condamné plusieurs fois et écroué pour détournement de fonds publics, recel et escroquerie. Ou encore votre collègue l’ancien ambassadeur en Algérie et ex-patron de la DGSE Bernard Bajolet, mis en examen pour complicité de tentative d’extorsion. Quand on sait que le Garde des Sceaux, Dupond-Moretti, poursuit son petit bonhomme de chemin au ministère de la Justice alors qu’il est mis en examen par la CJR pour « prise illégale d’intérêts », on se dit que la France des « Lumières » a de sérieux problèmes d’éclairage. Vous en voulez encore ? A tout seigneur tout honneur, champion toutes catégories, Nicolas Sarkozy et ses affaires. Alors lui, on peut dire qu’il cumule : l’affaire Bismuth, l’affaire Bygmalion, l’affaire Sarkozy-Kadhafi, l’affaire Woerth-Bettencourt, l’affaire des sondages de l’Elysée. Il a été condamné à un an de prison et a pu purger sa peine à domicile sous surveillance électronique. Sa chanteuse personnelle italienne a certainement gratté sa guitare et poussé la chansonnette pour lui faire passer le temps. Avouez qu’un ancien président avec un bracelet électronique, ça en jette. Avant ça, Giscard d’Estaing s’était illustré avec les diamants de Bokassa. Mitterrand, lui, avait mis tout le monde sur écoute pour protéger sa fille cachée, sans parler du fait qu’il s’était fait réélire en taisant son cancer. Il y a eu l’affaire du Rainbow Warrior dans lequel était impliqué le frère de Ségolène Royal, l’affaire du sang contaminé qui a été à la fois un scandale médical, un scandale financier, et un scandale politique alors que Fabius était 1er Ministre – le même qui a félicité Al Nosra de faire du bon boulot en coupant des têtes en Syrie – qui a coûté la vie à des centaines de personnes qui ont été contaminées par le virus du sida en recevant une transfusion sanguine, l’affaire Karachi avec des contrats de vente de sous-marins et de frégates à l’Arabie saoudite et au Pakistan et qui a envoyé divers hauts fonctionnaires en prison, et dont les rétrocommissions ont permis de financer la campagne de Balladur.

Encore une affaire de frégates, celle de Taïwan et les centaines millions de dollars qui partaient en commissions et revenaient en rétrocommissions, et toutes les barbouzeries qui ont fait que certains témoins ont fini « suicidés », ou ont été victimes de crises cardiaques ou d’accidents. Une hécatombe ! Après les frégates, ça a été les Mirages de Taïwan, contrat sur lequel le juge Renaud Van Ruymbeke enquêtait, mais comme avec les frégates, on lui a mis le « Secret Défense » sous le nez pour l’empêcher de fouiller dans cette affaire. Citons aussi l’affaire Clearstream 1 et 2, l’affaire Kerviel, et, pour le folklore, les escapades amoureuses du président François Hollande – celui qui vantait l’alacrité de Bouteflika bavant sur sa cravate – avec Julie Gayet dans un appartement de la mafia corse « Brise de mer » pendant que Valérie Trierweiler cassait la vaisselle de l’Elysée. Citons aussi l’affaire Alstom, les Panama Papers, l’affaire Cahuzac. Ah ! et aussi le couple Balkani qui défraie la chronique depuis des années. Sous Macron, il y a une ribambelle d’affaires liées à ses ministres et députés, et puis l’affaire Benalla, l’affaire Ferrand et les mutuelles de Bretagne, les Pandora Papers, l’affaire McKinsey, etc. Allez hop ! Tout le monde avec un bracelet électronique ! C’est le moment d’investir dans la technologie.

Ce n’est qu’une infime partie de tous les scandales politico-financiers et affaires d’Etat qui jalonnent l’histoire très « démocratique » de la France. Votre « démocratie » dirigée par une oligarchie qui collectionne les conflits d’intérêts, et dont votre Elisabeth Borne est un parfait exemple, vous pouvez vous la garder. Franchement, nous n’en voulons pas. Un conseil, vous qui cherchez à faire des économies et grattez les fonds de tiroirs : supprimez le Parlement, il n’a aucune utilité puisque vous faites passer des lois avec le 49/3. Vous n’aurez plus à payer les salaires des députés. Et tant que vous y êtes, supprimez les élections aussi. Cela dit, faites ce que vous voulez chez vous, mais arrêtez de vous mêler de nos histoires. Une dernière chose : quand vous accusez l’Algérie de refuser de recueillir « ses » sans-papiers que la France veut expulser, chez nous, Monsieur Driencourt, nous n’obligeons personne à faire ce qu’il n’a pas envie de faire. N’est-ce pas là une démarche démocratique ? Et sachez aussi que beaucoup de vos amis marocains se font passer pour des Algériens afin de bénéficier de cette règle. S’ils arrivent à vous berner, il n’en va pas de même avec nos services.

« Être né sous le signe de l’Hexagone, c’est pas la gloire en vérité, et le roi des cons sur son trône, il est français, ça j’en suis sûr » chantait Renaud avant que l’alcool n’embrume son cerveau et le fasse danser dans les bar-mitsvas. Puisqu’on parle de trône, abordons le thème du roi. Emmanuel Macron a accordé une interview à son bougnoule préféré, Kamel Daoud, publiée le 11 janvier dans le journal Le Point. Ce pas de deux entre le maître et son esclave n’est jamais qu’une énième valse à mille temps, un gargarisme pédant auquel Macron nous a habitués. Inutile de nous dire que vous ne nous demanderez pas pardon, Monsieur Macron, nous n’attendons rien de vous. Vous avez réservé ce geste aux harkis, vos supplétifs lâches et traîtres qui, forts de la protection de l’armée française, ont mis du cœur à l’ouvrage pour martyriser le peuple algérien dont ils étaient issus. Ils ont choisi leur camp en faisant preuve d’un zèle féroce comme tous les félons qui veulent prouver leur allégeance au maître. Et aujourd’hui, comme par hasard, les enfants de harkis attaquent le site Algériepatriotique au moment où Macron et l’ancien ambassadeur Driencourt s’expriment dans les journaux français à propos de l’Algérie. Si nous ajoutons à cela la « fièvre pétitionnaire » en faveur d’El Kadi Ihsane, qui n’a rien d’un Mandela et qui mangeait dans la main d’Ali Haddad et ses copains du FCE, on ne peut que constater que la guerre d’Algérie n’est pas terminée et qu’il y a effectivement une levée de boucliers concertée. Au moment où l’Algérie allait mal mais où vous obteniez des contrats juteux auprès des copains coquins de Saïd, nous n’aviez pas d’états d’âme à profiter de la table bien garnie. A cette époque-là, vous n’éprouviez pas le besoin de faire des théories fumeuses sur l’Algérie, tout le monde se partagerait le « grisbi » sans éprouver le besoin de faire des grandes phrases. On vous l’a dit à maintes reprises : on ne parle pas la bouche pleine. Rincez-vous la bouche avec un détergent avant de parler de l’Algérie et de son armée. Et rendez l’argent que vous nous avez volé depuis 1830 ! Le livre de Pierre Péan : « Mains basses sur Alger : enquête sur un pillage, juillet 1830 » pourra vous indiquer les sommes astronomiques que vous nous avez dérobées au cours de votre « mission civilisatrice ». Vous êtes venus « civiliser » la terre de Massinissa, de Saint Augustin et d’Apulée. Quelle hypocrisie !

Nous n’avons que faire de vos états d’âme, Monsieur Macron. Nous, peuple d’Algérie, nous ne sommes pas des bêtes de foire ou des figurants de Jurassic Park, nous sommes les héritiers des millions de martyrs que la France a massacrés de 1830 à 1962. Aucun pardon ne pourra réparer le mal que la France nous a fait. Vous pourriez gravir à genoux la Casbah jusqu’au Maqam Echahid en vous flagellant, vous n’arriverez pas à effacer de la mémoire du peuple algérien ce que vos troupes ont fait subir à l’Algérie depuis ce maudit 14 juin 1830 où l’armée d’Afrique a débarqué à Sidi-Fredj : les coffres remplis de milliers d’oreilles collectionnées par vos soudards, les têtes de nos combattants emportées comme des trophées, le massacre systématique de tribus entières, les enfumades dans les grottes où votre soldatesque enfermait pour y faire mourir asphyxiés des hommes, des femmes, et des enfants avec leur bétail, le napalm, la gégène et autres tortures dignes de la question de l’Inquisition, – « La question », d’ailleurs, qui est le titre du livre de Henri Alleg dans lequel il raconte la torture qu’il a subie -, les « corvées de bois », les « crevettes Bigeard », les bombes de l’OAS, la faim et la peur des enfants, le viol des femmes comme « arme » de guerre, et le fait que vos troupes ont brisé net l’avenir de millions d’Algériens, comme le petit Omar qui n’a pas pu grandir et devenir un homme… des millions de vies sacrifiées sur l’autel de votre appétit gargantuesque de conquêtes. Vos méthodes de guerre contre-révolutionnaire étaient tellement efficaces qu’elles ont été exportées pour être enseignées aux juntes militaires qui mettaient les pays d’Amérique Latine sous leur botte. Une journaliste française, Marie-Monique Robin a écrit un livre à ce sujet et en a réalisé un documentaire : « Escadrons de la mort, l’école française ».  Quel prestige ! Et on s’étonnera que vous souteniez des néonazis en Ukraine !

Plutôt que de vous voir vous complaire dans des sophismes pompeux à propos de l’Algérie, nous aurions aimé que vous nous parliez du Marocgate qui ébranle le Parlement européen et vos institutions « démocratiques » gangrenées par la corruption, dans lequel Gilles Pargneaux, ex-député européen, membre de votre parti LREM, est impliqué pour avoir bénéficié des largesses du Makhzen pendant des années en étant au service du Maroc et en attaquant l’Algérie. Est-ce votre soutien indéfectible au royaume de Bousbir créé par l’un de vos maréchaux tortionnaires Lyautey qui vous empêche d’aborder ce sujet – combien grave ! – sur l’argent de la drogue dont vos amis du Makhzen marocain arrosent littéralement vos très « démocratiques » ministres, députés, journalistes, et syndicalistes européens ? Vous auriez pu aussi nous trouver une belle formule dont vous avez le secret pour dissimuler dans un paquet de guimauve l’oppression que subit le peuple sahraoui sous la domination du roi dépravé du Maroc et de ses sbires du Makhzen qui dépossèdent la RASD de ses richesses avec l’aide de vos entreprises, au rang desquelles figure en bonne place Engie.

Quant à vos chers amis du Makhzen, que dire encore ? Nous avons tant dit et nous connaissons si bien leurs stratagèmes puérils. Comme nous nous y attendions, ils nous ont refait le coup de la Ligue arabe en refusant à leur équipe de football de venir participer au CHAN, soi-disant parce que l’Algérie leur a refusé un vol direct Rabat-Constantine. Spécialistes du « C’est pas moi, c’est l’autre », ils incriminent nos autorités parce qu’elles n’ont pas cédé à leur chantage. On ne fait pas chanter les dirigeants algériens comme on fait chanter les Sanchez et Cie. Les revirements multiples – j’y va-t-y, j’y va-t’y pas – du Makhzen sont des agitations de gamins stupides et entêtés, dignes d’une voyoucratie inculte et primaire, à l’image de son roi milliardaire et oisif qui se vautre dans le stupre et la luxure avec ses amants. Que le Maroc se débrouille avec la FIFA et la CAF, cette cabale ne nous concerne pas.

Terminons sur une note de fraternité, ça nous changera de toutes ces turpitudes et hypocrisies. Le petit-fils de Nelson Mandela, Zwelivel Mandela, a assisté à la cérémonie d’inauguration du stade Nelson Mandela à Baraki et y a prononcé un discours dans lequel il a déclaré que son grand-père avait toujours considéré l’Algérie comme sa deuxième patrie après l’Afrique du Sud. Rappelons-nous que Nelson Mandela était venu combattre aux côtés de l’ALN en 1961 et qu’il disait que l’Algérie avait fait de lui un homme.  Zwelivel Mandela a également affirmé son soutien à la lutte du peuple sahraoui pour la libération du Sahara Occidental et a appelé à la libération de cette dernière colonie d’Afrique. Il a rendu hommage à l’Algérie en disant qu’elle était à la pointe de la lutte africaine contre le colonialisme et avait sacrifié des millions de vies dans sa guerre contre l’occupation française.

On le voit, peu à peu, l’Algérie s’extirpe des années humiliantes du règne du clan Bouteflika et retrouve la place qu’elle mérite au sein des nations qui avancent, n’en déplaise aux jaloux et aux nostalgiques d’un passé révolu.

Mohsen Abdelmoumen

Source : auteur
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