Poème de Ziad Medoukh

Évènements douloureux 
Crimes répétés  
Malheurs prolongés  
Qui émaillent la vie 
Dans cette prison à ciel ouvert 
Dans cette enclave oubliée 
Dans cette cage laissée à son sort. 

Gaza aux bras chaleureux 
Aux doigts généreux 
Gaza la ville millénaire 
Oublie les ultimes larmes de son cœur 
Les tréfonds de sa douleur 
Pense à la vie pas à la mort.

Gaza la vie résiste toujours  
Elle oublie la peur 
La violence, les années noires et la guerre  
Dépasse ses blessures, 
L’injustice poursuivie, les massacres perpétrés , 
Le silence complice, et juste le regard 
Devant l’impunité de l’agresseur, 
Gaza, la fierté des solidaires 
Qui portent avec elle le fardeau de l’espoir   

Elle existe par la flamme de l’espoir,  
Sa patience extraordinaire,  
Et son courage exemplaire 
Sa résistance abat tous les murs 
Attend des jours meilleurs 
Sans cesse elle espère  
Avec ses oliviers qui poussent encore. 

Ces oliviers à l’odeur de soleil et de lune 
Pointent à l’horizon parfumé 
Croissent partout à Gaza, 
Près des rivières 
Près de la mer 
Sous les plaines 
Au sommet de la colline  
Dans les profondeurs mêlées de son âge  
Aux reflets d’or et d’ombre. 

Nos oliviers caressent sables et pierres 
Ils touchent  âmes et cœurs  
Sont une mélodie pour le chant légendaire 
D’un oiseau migrateur  
Ils donnent toujours fruits, huile et victoire 
Malgré l’atrocité d’un occupant agresseur 
Vivant dans les ténèbres 
Qui arrache ces oliviers tous les jours, 
Même en pleine nuit sombre. 

Oui, nos oliviers sont nos espérances, 
Notre amour irréductible 
Ils symbolisent paix, justice, et avenir  
Sont plantés avec la sueur 
De nos longues années de combat 
Soignés par notre histoire glorieuse, 
Arrosés avec nos sangs, 
Et récoltés en nos âmes. 

Nos oliviers passionnés de justice 
Sont nos jours heureux 
Où se dessinent tous les rêves 
Ou se réalisent toutes les espérances, 
Où s’écrivent toutes les promesses. 
Nos racines sont aussi profondes que nos oliviers. 

Entre l’humanisme de l’opprimé, 
Et la brutalité de l’oppresseur 
Les oliviers de la terre fertile de Palestine 
Résistent dignement  
Ils nous aident à dépasser désespoir 
Dans cette ville abandonnée 
Chargée d’histoire., 
De vie, et de beaux souvenirs. 

Avec nos oliviers qui poussent toujours à Gaza 
Plantés et récoltés 
Génération après génération 
Nous attendons quelque chose de vrai 
D’authentiques  jours meilleurs 
Pour notre avenir, 
Quelque chose de plus beau !  

Gaza ouvre son cœur 
Avec une lutte, par un sourire 
Une dignité , un grand amour, 
Beaucoup d’espoir  
Elle persévère en des paroles pures 
Gaza tu poursuivras ton bonheur 
Avec tes oliviers qui poussent encore !

Source : auteur