©US Attorney Office/ZUMAPRESS.com/MAXPPP - December 10, 2021: The US attorney's office has released images during the trial of Ghislaine Maxwell, 59, who faces six federal charges relating to accusations in the sexual exploitation of girls with sex offender Jeffrey Epstein. The photos, entered into evidence on Tuesday, December 7, 2021 were recovered during an FBI raid at Epstein's Upper East Side mansion in 2019, an FBI analyst testified. UNDATED FILE PICTURE: JEFFREY EPSTEIN and GHISLAINE MAXWELL on his private jet. Credit Image: © US Attorney Office via ZUMA Press Wire) (MaxPPP TagID: maxnewsfrfour859707.jpg) [Photo via MaxPPP]

Ghislaine Maxwell et Jeffrey Epstein à bord du Lolita Express. D. R.

Par Mohsen Abdelmoumen

Le côté « clinquant » lié au show biz et au monde politique

Tout le monde en parle. L’affaire Epstein est devenue un scandale planétaire qui secoue le monde de la politique et du show biz américain. En effet, la juge fédérale du district de New York, Loretta Preska, a jeté un pavé dans la mare en rendant publics le 18 décembre dernier les documents officiels comportant les quelque 180 noms qui composent la Blacklist des clients et amis de Jeffrey Epstein. Des noms de renommée internationale figurent sur cette liste, provenant non seulement du monde du divertissement, mais aussi de la politique et de certaines familles royales. Tous sont liés à l’homme d’affaires, trafiquant de mineurs et prédateur sexuel, Jeffrey Epstein, lequel s’est « suicidé » par pendaison en prison, en 2019, bien à propos et dans des circonstances plus qu’étranges, avant d’être jugé, ce qui a éteint la procédure engagée contre lui. Sans parler de la mort mystérieuse et opportune de plusieurs témoins de l’affaire.

La décision de rendre publique la fameuse liste provient d’une plainte en diffamation portée en 2015 par Virginia Roberts Giuffre à l’encontre de l’ex-compagne et complice de Jeffrey Epstein, Ghislaine Maxwell, qui purge depuis 2022 une peine de 20 ans de prison pour trafic sexuel de mineures pour le compte d’Epstein. Virginia Giuffre est l’une des victimes les plus connues du réseau de trafic de mineurs dirigé par Jeffrey Epstein. Elle a fondé Victims Refuse Silence (Les victimes refusent le silence) en 2015, une organisation à but non lucratif. Giuffre provient de Sacramento en Californie et a vécu une enfance très dure, subissant déjà des attouchements d’un proche de la famille à l’âge de 7 ans, fuguant, vivant dans la rue à 13 ans, avant de devenir la proie d’un trafiquant sexuel de 65 ans, lequel se livrait à un trafic sexuel international sous couvert d’agence de mannequins. Elle est finalement récupérée par son père à l’âge de 14 ans, or, il s’avère que celui-ci travaillait comme responsable de l’entretien du club privé de Donald Trump, Mar-a-Lago, où il a aidé sa fille à trouver un emploi. C’est là que Virginia a rencontré Ghislaine Maxwell alors qu’elle travaillait comme assistante au spa du Mar-a-Lago. Maxwell lui a alors proposé un emploi chez Epstein comme masseuse. Une fois présentée à Jeffrey Epstein, les agressions sexuelles ont commencé sous prétexte de former la jeune fille à la « massothérapie professionnelle ».

La liste Epstein est en réalité une compilation de documents judiciaires, contenant plus de 900 pages. Y figurent des noms célèbres : le prince Andrew, frère du roi britannique Charles III, et le roi lui-même lorsqu’il était encore prince, Bill et Hillary Clinton, Barak et Michelle Obama, Joe Biden, Donald Trump, Bernie Sanders, Justin et Sophie Trudeau, l’ancien Premier ministre norvégien Thorbjorn Jagland et celui d’Israël Ehud Barak, Al Gore, John Podesta, l’avocat Alan Dershowitz, Mohammed Ben Salmane alias BMS, le directeur de la CIA William Burns (!), l’avocate de la Maison-Blanche sous Barack Obama, Kathryn Ruemmler, et du côté show biz, des dizaines d’artistes tels que Woody Allen, Robert De Niro, George Clooney, Steven Spielberg, Kevin Spacey, Leonardo Di Caprio, Alec Baldwin, John Travolta, Ben Affleck, Meryl Streep, Madonna, Céline Dion, Lady Gaga, Demi Moore, Angelina Jolie, et bien d’autres. Il serait d’ailleurs plus aisé de nommer ceux qui n’y figurent pas.

D’après le témoignage de la victime, le prince Andrew aurait agressé sexuellement Virginia Giuffre alors qu’elle était mineure. En 2021, Giuffre a porté plainte à New York contre le prince Andrew qu’elle accusait de plusieurs viols entre 2001 et 2002, dont une fois à Little St James, l’île d’Epstein. Lors d’une interview peu convaincante à la BBC, le prince Andrew a nié les faits, affirmant « ne pas se souvenir avoir rencontré cette jeune femme ». Cependant, une photo prise à Londres le montrant la main sur la hanche de Virginia alors âgée de 17 ans prouve le contraire. Toutefois, à la suite d’un accord à l’amiable de 13 millions de dollars entre le prince Andrew et Virginia Giuffre, celle-ci a abandonné les poursuites contre lui. Ce scandale a poussé la reine Elisabeth à sanctionner son fils en lui retirant la plupart de ses charges et privilèges.

Sont cités également dans les documents Bill Clinton, ancien président des États-Unis, puisque, d’après les témoignages du pilote et de Virginia Giuffre, il se serait rendu à de nombreuses reprises à Little Saint James Island. Le nom de Bill Clinton est cité 50 fois dans les documents sous le pseudonyme « John Doe 36 ». Hillary peut tenter de défendre son mari, on se rappelle le célèbre tableau figurant dans le manoir de Manhattan d’Epstein nommé Parsing Bill, représentant Bill Clinton travesti en femme, vêtu d’une robe bleue et de chaussures à talons rouges, assis de travers dans un fauteuil du bureau ovale, et pointant le doigt vers le spectateur. Ce tableau « était accroché à la vue de tous dans une pièce à droite de l’entrée », selon une source de la police de New York. D’après le témoignage de Johanna Sjoberg, l’une des accusatrices qui rapporte les propos d’Epstein, « Clinton les aimait jeunes ».

Ce fameux immeuble de sept étages et de 40 pièces d’une valeur estimée à 77 millions de dollars avait été vendue à Epstein par son mentor, Leslie Wexner, dont nous parlerons un peu plus loin. D’un luxe époustouflant, les chambres et les salles-de-bain étaient munies de caméras braquées sur les lits et les toilettes de manière à filmer tout ce qu’il s’y passait. Des témoins qui avaient visité la maison au temps où elle appartenait encore à Wexner, avaient décrit une salle de bain rappelant les films de James Bond : elle était située sous un escalier, bordée de plomb pour protéger des attaques et équipée d’un écran de télévision en circuit fermé et d’un téléphone, tous deux dissimulés dans un meuble sous l’évier. Comble de luxe, le trottoir est chauffé de manière à ce que la neige et le gel fondent en hiver.

Un nouveau document vient d’être publié concernant le témoignage d’une autre victime d’Epstein, Sarah Ransome, qui affirme que le prince Andrew, Bill Clinton et Sir Richard Branson (milliardaire britannique patron de Virgin Group : compagnies aériennes, téléphonie mobile, chaînes de distribution, etc.) auraient été filmés alors qu’ils étaient en pleins ébats avec elle. Ransome a en outre affirmé que l’ancien président américain Donald Trump avait également eu des relations sexuelles avec de nombreuses filles dans le manoir new-yorkais de Jeffrey Epstein. Epstein menait manifestement une opération de chantage et le nombre de vidéos salaces collectionnées par Epstein au cours de toutes les années où il a invité les nombreuses personnalités dans ses vols Lolita ou dans ses propriétés doit dépasser de loin le meilleur porno shop de la planète.

Bizarrement, Bill Gates n’est pas cité dans les documents, bien qu’il ait volé 37 fois à bord du Lolita Express. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle sa femme l’a quitté et elle n’a jamais caché le mépris et le dégoût que ces escapades lui avaient inspiré. Les photos montrant Bill Gates en compagnie de Maxwell ou Epstein ne se comptent plus tant elles sont nombreuses.

Dans l’entourage d’Epstein, citons un Français, Jean-Luc Brunel, qui avait fondé une agence de mannequins, Karin Models of America, et était considéré comme un découvreur talentueux, ayant recruté de nombreux mannequins dont certains sont devenues célèbres, telles que Sharon Stone ou encore Milla Jovovich. A la suite de témoignages portant sur usage de drogue et viols au sein de son agence, il avait été contraint de quitter son agence en Europe pour s’installer aux Etats-Unis. En effet, deux mannequins accusaient Brunel de les avoir droguées et violées alors qu’elles étaient mineures. Les témoignages décrivent ces pratiques comme récurrentes. Les anciens partenaires de Brunel cherchant à l’empêcher d’utiliser désormais le nom de Karin Model en raison des affaires scabreuses qui lui étaient imputées, il a transformé le nom de son agence américaine en MC2 Model Management. Ne pouvant plus compter sur ses soutiens habituels, il a obtenu un financement de Jeffrey Epstein pour sa nouvelle agence d’un montant d’un million de dollars. C’est Ghislaine Maxwell, que Brunel connaissait depuis les années 1980, qui avait mis les deux hommes en contact.

MC2 possède des bureaux à New York, Miami et Tel Aviv. Selon le témoignage de Virginia Roberts Giuffre en 2014, MC2 était une couverture pour trafic sexuel. L’objet de la société était de fournir des jeunes filles à Epstein. Elle a déclaré qu’Epstein se vantait devant elle d’avoir couché avec plus de mille filles de Brunel. Jean-Luc Brunel a été passager du Lolita Express à 25 reprises entre 1998 et 2005. D’autre part, il a rendu visite à Epstein à quelque 70 reprises quand ce dernier a été emprisonné pour la première fois en 2008. Brunel a été arrêté en 2020 à l’aéroport de Paris-Charles-de-Gaulle alors qu’il s’apprêtait à embarquer pour le Sénégal. Mis en examen pour viols sur mineures et pour harcèlement sexuel, il a été placé en détention provisoire. Il a également été placé sous le statut de témoin assisté dans le cadre de l’affaire Epstein et accusé d’avoir « organisé le transport et l’accueil de jeunes femmes pour le compte de Jeffrey Epstein », selon l’acte d’accusation. Impliqué dans une dizaine d’agressions sexuelles, on le retrouvera, lui aussi, pendu dans sa cellule en 2022. Décidément, ces délinquants sexuels finissent tous de la même façon.

Jeffrey Epstein était aussi un ami proche des Pinto, les designers franco-marocains de la jet-set. Le Lolita Express atterrissait à Tanger où les Pinto possèdent un palais, dans lequel Epstein, ses invités et ses esclaves sexuelles, prolongeaient la « fête » commencée dans les vols Lolita. Le Lolita-express faisait souvent escale au Maroc, ce qui ne nous étonnera pas, connaissant les mœurs des Bousbiriens. Ainsi, le 13 juillet 2002, Jeffrey Epstein, après avoir passé une journée au Maroc, a embarqué Bill Clinton à bord de son avion, Clinton étant venu à Rabat avec sa femme et sa fille pour assister au Mariage de Mohammed VI avec la princesse Lalla Salma. D’après le pilote interrogé, outre Bill Clinton, Epstein et Maxwell, il y avait à bord le prince Andrew, Cindy Lopez (mineure à l’époque, et mannequin à l’agence de Brunel), Doug Band, le conseiller de Clinton, un garde du corps de Clinton, et 8 personnes des services secrets. D’autres documents révélés par l’enquête montrent plusieurs vols depuis l’Espagne vers Tanger dans lesquels figuraient Alberto Pinto ainsi que sa sœur Linda.

Dans son carnet d’adresses qui date de 2004-2005, son « black-book », Epstein a noté toute une liste de personnalités avec leurs numéros de téléphone et leurs adresses : hommes politiques, hommes d’affaires, artistes parmi lesquels ceux que nous avons déjà cités plus haut mais aussi Ehud Olmert, les hommes d’affaires Michael Bloomberg, Rupert Murdoch, Bernie Ecclestone, les artistes Mick Jagger, Phil Collins, Dustin Hoffman, Naomi Campbell, etc. Le champion de la Shoah Elie Wiesel et le duc et la duchesse d’York, y figurent aussi, ainsi que Tony Blair, lequel nie aujourd’hui avoir été chargé de mission par Israël pour extraire les Palestiniens de Palestine occupée et de les envoyer dans les pays voisins. 

Autre ami proche d’Epstein, le sioniste enragé et actuel favori pour siéger à la Cour internationale de justice, Alan Dershowitz. Celui-ci aime aussi beaucoup les jeunes filles mais il est également l’avocat qui a représenté O. J. Simpson, Harvey Weinstein, Jeffrey Epstein et le président Donald Trump. Cet ancien professeur de droit à Harvard a abusé d’une mineure, appelée Jane Doe 3, à plusieurs reprises, selon les documents déclassifiés. En guise de défense, Dershowitz a affirmé que les plaignantes et victimes d’Epstein étaient antisémites. Ben tiens ! Aujourd’hui, non seulement Dershowitz est libre, mais il s’est associé à d’autres sionistes notoires tels que Bill Ackman, un autre ami d’Epstein, pour calomnier des présidents d’université afin de censurer toute voix contraire à la propagande d’Israël. Il est à noter que c’est à la critique acerbe d’Ackman, ce soi-disant « philanthrope » sioniste (difficile d’associer ces deux mots antinomiques), que la présidente de l’université de Harvard, Claudine Gay, a été licenciée pour raison « d’antisémitisme » parce qu’elle a permis à des étudiants de manifester sur le campus en faveur des Palestiniens. Ce qui est intéressant à noter, c’est que l’épouse d’Ackman, l’architecte israélienne Neri Oxman et, par ailleurs, ancienne lieutenante de l’armée de l’air israélienne, est une plagiaire notoire, notamment dans sa thèse de doctorat. Mais ce n’est pas grave, tout est permis à ces gens-là.

Autre personnage lié à Epstein : Nathan Wolfe. Ce virologue est un « Young leader » américain du Forum économique mondial (WEF) et le fondateur de Metabiota, dont les liens avec la CIA sont un secret de Polichinelle. Il a siégé au comité de rédaction d’EcoHealth Alliance, une ONG basée à New York qui soutient divers programmes de santé à travers le monde et travaille pour la prévention des pandémies, ainsi qu’au Conseil de recherche en sciences de la Défense de la DARPA (Defense Advanced Research Projects Agency) qui est une agence du département de la Défense des Etats-Unis chargée de la recherche et du développement des nouvelles technologies destinées à un usage militaire. Nous avons déjà évoqué ce sujet dans un précédent article intitulé « Révélations sur les secrets laboratoires biologiques du Pentagone en Ukraine ». Nous avons aussi traité des liens de Rosemont Seneca, l’entreprise du fils junkie de Joe Biden, Hunter Biden, avec Metabiota dans « Ces secrets explosifs trouvés dans l’ordinateur du fils de Joe Biden ».

Une fois de plus, on constate que tout se recoupe et que tous les personnages sont étroitement liés les uns aux autres dans ce qui s’apparente à une mafia aux innombrables prolongements. Nathan Wolfe a notamment reçu plus de 40 millions de dollars de financement provenant de diverses sources, notamment du Département US de la Défense, Google.org, National Institutes of Health, la Fondation Skoll, la Fondation Bill & Melinda Gates et la National Geographic Society. Ce Wolfe a écrit le livre sorti en 2011 « The Viral Storm : the Dawn of a New Pandemic Age » (La tempête virale : l’aube d’une nouvelle ère pandémique) dans lequel il remercie ses amis dont Jeffrey Epstein. Un autre ami remercié attire l’attention également. Il s’agit d’un certain Boris Nikolic qui passerait inaperçu s’il n’était pas l’ancien conseiller scientifique principal de Bill Gates et l’un des trois exécuteurs testamentaires de Jeffrey Epstein ! En outre, Nikolic et Epstein étaient clients de la banque privée JPMorgan Chase & Co., dont plusieurs personnes proches du dossier ont déclaré à la presse qu’Epstein avait aidé la banque en attirant de nouveaux clients très riches. Wolfe est également l’un des fondateurs de l’organisation de Ghislaine Maxwell, TerraMar, une ONG bidon fondée en 2012 et dissoute en 2019.

Parlons maintenant de Maria K. Farmer. C’est une artiste américaine connue pour avoir déposé la première plainte pénale contre Jeffrey Epstein auprès du service de police de la ville de New York et du FBI en 1996. Eileen Guggenheim, de la célèbre famille ashkénaze qui collectionne les œuvres d’art et les musées grâce à la fortune amassée dans les mines et la métallurgie, la mondaine qui dirige l’Académie des Arts de New York et qui a été l’assistante du prince Charles, Guggenheim, donc, a présenté l’artiste à Jeffrey Epstein, ancien membre du conseil d’administration de l’Académie de 1987 à 1994, et à sa compagne Ghislaine Maxwell. Epstein voulait acheter un tableau de l’artiste et Guggenheim aurait encouragé celle-ci à conclure un marché avec lui. Farmer a été recrutée pour travailler pour Epstein en tant que conseillère artistique, où elle a supervisé l’acquisition d’œuvres d’art. Elle a témoigné avoir observé un grand nombre de jeunes filles allant et venant dans la maison de New York. Elle a déclaré aussi que Ghislaine Maxwell partait en missions fréquentes pour recruter des filles pour Epstein. Elle a raconté qu’Epstein lui avait fait visiter la salle de sécurité de son manoir new-yorkais qui était équipée de nombreux dispositifs de vidéosurveillance braqués sur les lits et les toilettes de la propriété. Farmer a déclaré avoir vu l’avocat Alan Dershowitz visiter régulièrement la maison.

En 1996, Epstein a proposé à l’artiste qui avait une commande et disposait d’un petit atelier à Greenwich Village d’aller passer l’été dans la propriété des Wexner à New Albany dans l’Ohio où elle disposerait de plus de place pour travailler. La ​​propriété était effectivement spacieuse mais l’artiste a été perturbée de voir à son arrivée que la maison était gardée par le personnel de sécurité de Wexner armé et qu’elle devait téléphoner à l’épouse de ce dernier, Abigail, pour obtenir la permission de quitter la maison ou la propriété. Epstein et Maxwell sont venus dans la propriété de l’Ohio et l’ont agressée sexuellement. Elle a réussi à s’échapper dans une autre partie de la maison et s’est barricadée à l’intérieur en poussant les meubles contre la porte. Les agents de sécurité présents dans la propriété lui ont dit qu’elle ne pouvait pas partir et elle a été détenue contre son gré pendant 12 heures. C’est finalement son père qu’elle avait réussi à joindre qui est venu la chercher. A la suite de cette agression, Ghislaine Maxwell a proféré des menaces de mort à l’encontre de Maria Farmer à plusieurs reprises pour tenter de lui imposer le silence. Non contents de la menacer de mort, Maxwell et Epstein ont également appelé ses clients et contacts dans le monde de l’art dans le but de détruire sa crédibilité. Elle a dû changer de nom et déménager en Caroline du Nord où elle a vendu des antiquités et restauré des maisons dans l’anonymat. Dans son témoignage, elle accuse Epstein et Maxwell d’être profondément racistes et d’avoir pu s’en prendre à elle parce qu’elle était non-juive, avec la bénédiction du Mega Group. L’oligarque Eileen Guggenheim, quant à elle, a bien entendu nié avoir jamais conseillé à Maria Farmer de conclure un marché avec Epstein. 

Cette histoire qui pourrait figurer dans les faits divers démontre bien que le réseau lié à Jeffrey Epstein est tentaculaire et extrêmement puissant. Et c’est le sujet que nous allons aborder à présent.

Le côté sombre lié aux multimilliardaires juifs-sionistes

La connexion de Jeffrey Epstein avec Israël est rarement évoquée, mais elle est indéniable et nous allons le démontrer ci-après. Cela commence avec sa compagne, Ghislaine Maxwell, qui était aussi sa pourvoyeuse de chair fraîche, sa maquerelle, pour le dire plus prosaïquement. Il est intéressant de savoir que Ghislaine Maxwell est la fille d’un agent du Mossad, Robert Maxwell, né Ján Hoch, issu d’une famille juive pauvre de Tchécoslovaquie,devenu un magnat de la presse écrite britannique et membre du Parlement du Royaume-Uni. Il est tombé malencontreusement de son yacht en 1991 et est mort noyé. Il travaillait pour le gouvernement israélien et le Mossad. L’avocat et ami très proche de ce Maxwell était un certain Samuel Pisar, aujourd’hui décédé, beau-père de… Antony Blinken ! Tiens donc, voilà les Straussiens. L’une des filles de Pisar, Leah, a été conseillère et directrice de la communication au Conseil de sécurité nationale pendant la présidence de Bill Clinton et assistante de Madeleine Albright. Elle est aujourd’hui présidente du Projet Aladin, un programme éducatif et culturel lancé en 2009 par la Fondation pour la Mémoire de la Shoah, créé pour combattre l’extrémisme, l’antisémitisme et l’intolérance contre les… musulmans ! On aimerait savoir ce que ce projet Aladin a à dire sur l’extermination systématique des musulmans de Gaza par l’entité sioniste d’Israël !

Leslie Wexner, dit Les Wexner, donc nous avons parlé plus haut, est un homme d’affaires milliardaire juif américain qui a développé un empire commercial après avoir lancé The Limited, une marque de vêtements. Il a également acquis l’entreprise de lingerie Victoria’s Secret en 1982. Il a aussi été directeur de la Hollinger Corp. et propriétaire des journaux Telegraph en Grande-Bretagne, du Jerusalem Post et du Chicago Sun Times (la Hollinger Corp. était dirigée par Conrad Black, patron de presse et ami de Bronfman) et le clan Bronfman, dont nous parlerons un peu plus loin, détient une participation majeure dans AOL/Time Warner, l’un des plus gros cartels médiatiques américains.

Wexner a embauché Jeffrey Epstein comme directeur financier à partir des années 1980 et jusqu’en 2007. Les deux hommes entretenaient une relation très étroite qui s’est poursuivie jusqu’à la mort d’Epstein. Membre de la fraternité universitaire Sigma Alpha Mu (ΣΑΜ) d’obédience juive à l’Ohio State University qu’il a fréquentée, Wexner était le seul client milliardaire d’Epstein. Wexner a été accusé de ne pas avoir pris de mesures lorsque des plaintes ont été déposées contre Epstein selon lesquelles celui-ci abusait de son pouvoir et de ses liens avec Wexner pour recruter des mannequins pour la marque de lingerie de Wexner. De plus, l’agression sexuelle de Maria Farmer dans la maison de Wexner pose question.

Selon certaines sources, Les Wexner serait répertorié comme un associé du crime organisé et ses relations avec l’entité sioniste d’Israël sont très étroites. En 1998, le Wall Street Journal rapportait que Wexner faisait partie du Mega Group, un club privé réunissant les hommes d’affaires juifs les plus riches et les plus influents des Etats-Unis et du Canada. Le Mega Group se réunit soi-disant pour discuter de philanthropie, mais certaines sources affirment que leurs intérêts caritatifs servent de couverture à des activités de lobbying au nom d’Israël. Le Wall Street Journal a également identifié Max Fisher, financier et milliardaire de Détroit, comme membre du Mega Group. Ses compétences diplomatiques ont fait de lui un conseiller sur le Moyen-Orient et les questions juives auprès de toutes les administrations, depuis celle du président Dwight D. Eisenhower jusqu’à celle de George W. Bush. Il a été utilisé comme diplomate au Moyen-Orient par le président Gerald Ford dans les années 1970 et est considéré comme le mentor de Wexner. Fisher a été président honoraire des Communautés juives unies (UJC), du Conseil des fédérations juives et de l’American Jewish Committee. Il a soutenu toutes les causes juives dans le monde entier et a joué un rôle majeur dans presque toutes les grandes organisations communautaires juives.

Fisher a également été un conseiller éminent auprès des présidents américains et des premiers ministres israéliens pendant des décennies, approuvant la guerre des Six Jours et l’intégration de la communauté juive éthiopienne. En nouant discrètement des liens entre Washington et Tel Aviv, il est reconnu pour avoir contribué à ouvrir une nouvelle ère dans l’activisme et la politique juive américaine. Il a été invité par Jimmy Carter à la signature des accords de Camp David en 1977. Président honoraire de l’UJC, il a été président fondateur du conseil des gouverneurs de l’Agence juive pour Israël (JAFI), partenaire de l’UJC. Il a également été très actif au sein du Comité juif américain, de la Hebrew Immigrant Aid Society et du B’nai B’rith International (la plus vieille organisation juive toujours en activité dans le monde, calquée sur les organisations maçonniques). C’est ce Max Fisher, ultra sioniste, qui a servi de mentor à Les Wexner, co-fondateur du Mega Group, et bienfaiteur de Jeffrey Epstein.

Pour rappel, Wexner, propriétaire de Victoria’ Secret, a fourni à Epstein sa maison de 77 millions de dollars à Manhattan qui a été utilisée pour son réseau de chantage, et un article du New York Times des années 1990 faisait état de l’immeuble lorsque Wexner en était propriétaire, le décrivant comme rappelant les films de James Bond. Wexner était le seul client du mystérieux Hegde Fund d’Epstein et la source apparente de sa richesse. Rappelons aussi qu’Epstein dont la fortune s’élevait à 600 millions de dollars à sa mort, n’était qu’un petit professeur de lycée avant de devenir le financier prédateur sexuel que l’on connaît.

Le Mega Group est un groupe ultra-secret auquel on accède sur invitation seulement, réunissant de puissants multimilliardaires américains et canadiens, tous des Juifs sionistes partisans convaincus du « Choc des civilisations », qui se retrouvent à huis clos deux fois par an, pour définir la politique globale du gouvernement. Mega Group a été fondé en 1991 par Charles Bronfman, directeur de Seagrams Corp. (entreprise canadienne de vins et spiritueux mais aussi des médias), et Leslie Wexner. Parmi les membres fondateurs connus figuraient également Edgar Bronfman Sr. (le frère aîné de Charles et coprésident de Seagrams), le fondateur de US Healthcare, Leonard Abramson, le gestionnaire de fonds spéculatifs et donateur des « Nouveaux Démocrates » Charles Steinhardt, le magnat du pétrole Max Fisher, le magnat du bagel Max Lender, le promoteur immobilier de Baltimore Harvey « Bud » Meyerhoff, le courtier en investissement de Tulsa Charles Schusterman, et le président de Loews Corp. Laurence Tisch. Ce qui a fait dire à certaines sources qu’« Israël fait du lobbying en Amérique du Nord et dépense des milliards de dollars par an en œuvres caritatives ». 

Edgar Miles Bronfman était un homme d’affaires canado-américain, président du Congrès juif mondial. Il a travaillé pour l’entreprise familiale de boissons distillées, Seagram, pour finalement en devenir président, trésorier et PDG. Il a initié une diplomatie avec l’Union soviétique qui a permis de légitimer la langue hébraïque en URSS et a contribué à ce que les Juifs soviétiques puissent légalement pratiquer leur religion et immigrer en Israël.

Le Mega Group entretenait des liens étroits avec deux hommes d’affaires qui travaillaient pour le Mossad israélien – Robert Maxwell et Marc Rich (de son vrai nom Marcell David Reich) – ainsi qu’avec de hauts responsables politiques israéliens, notamment des premiers ministres ayant des liens avec la communauté du renseignement israélien. Le partenaire commercial de Robert Maxwell était Charles Bronfman, cofondateur du Mega Group. Quant à Marc Rich, il a été condamné par la justice américaine pour fraude, extorsion de fonds, délit d’initié, violation d’embargo avec l’Iran en pleine crise des otages, ainsi que pour la plus grande fraude fiscale de toute l’histoire des États-Unis. Avec plus de 60 chefs d’inculpations, il risquait jusqu’à 325 ans de prison ferme. Classé parmi les 10 fugitifs les plus recherchés au monde et poursuivi par une unité spéciale du FBI, il a trouvé refuge en Suisse qui a refusé de l’extrader. Il y a fondé la multinationale Glencore. Sa grâce par le président Bill Clinton accordée le 20 janvier 2001, soit son dernier jour en fonction, a suscité bien des questionnements.

Un autre membre du Mega Group est Ronald Lauder, ancien membre de l’administration Reagan, donateur fidèle du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et du parti Likoud, ainsi qu’un ami de longue date de Donald Trump et de Roy Cohn. Ce dernier, avocat lié au sénateur Joseph McCarthy, a été successivement avocat de la mafia et conseiller juridique de Donald Trump de 1974 jusqu’à sa mort en 1986. Avant cela, il avait joué un rôle déterminant dans la condamnation à mort des époux Rosenberg. Le père influent de Roy Cohn, Albert Cohn, a longtemps été le président de la puissante section New England et New York du B’nai B’rith, et Roy Cohn lui-même était membre de la loge bancaire et financière du B’nai B’rith. Ronald Lauder quant à lui est un homme d’affaires, diplomate et collectionneur d’art américain, fils de Joseph et Estée Lauder, fondateurs de l’entreprise de cosmétiques Estée Lauder Companies. Il a été élu en 2007 président du Congrès juif mondial. Magnat de la presse, il est un sioniste convaincu et s’intéresse à la politique. Il a brigué sans succès la mairie de New York et préside le Fonds national juif depuis 1997. Il a reçu la Légion d’honneur des mains de François Hollande.

Dans ce Mega Group figurait aussi le PDG du réseau de télévision CBS de 1986 à 1995, Laurence Alan Tisch (mort en 2003), homme d’affaires, investisseur et milliardaire américain. Avec son frère Bob Tisch, il était copropriétaire de Loews Corporation (conglomérat américain dont le siège est à New York, dont les participations majoritaires de la société englobent CNA Financial Corporation, Boardwalk Pipeline Partners, Loews Hotels et Altium Packaging). Le fils de Laurence Tisch, James S. Tisch, siège à la direction de la Federal Reserve Bank de New York, la présidence de WNET (station de télévision membre principale de PBS desservant la région de New York), au Council on Foreign Relations et aux conseils d’administration de la General Electric, de l’hôpital Mount Sinai de New York et du New York Times, ainsi qu’à la Bibliothèque publique de New York, en plus d’avoir été président de l’Appel Juif Uni (UJA) de 1998 à 2001.

Le Mega Group se distingue par sa volonté de soutenir de toutes les manières l’entité sioniste d’Israël mais aussi par ses liens profonds avec le crime organisé, dont essentiellement le célèbre gangster américain Meyer Lansky, surnommé « le cerveau de la mafia ». Né Majer Suchowliński en 1902 à Hrodna en Biélorussie et mort à Miami en 1983, Lansky a été le trésorier du Syndicat national du crime, ce qui faisait de lui l’un des plus riches et des plus puissants chefs du crime organisé américain. Il appartenait à la mafia juive, la Yiddish Connection. Selon les recherches que nous avons effectuées, la plupart des membres du Mega Group appartiennent à des familles originaires d’Europe de l’est venues s’installer aux Etats-Unis et qui ont fait fortune grâce à leurs liens avec la pègre, mais aussi grâce au chantage lié aux affaires de sexe. A titre d’exemple, à l’époque de la Prohibition, les Bronfman se sont associés avec la mafia pour écouler l’alcool qu’ils distillaient. C’est donc tout naturellement que les enfants et les petits-enfants des uns et des autres ont continué à se servir du réseau mis en place par leurs aînés.

Epstein a été embauché pour travailler pour Bear Stearns en 1970 par Alan Greenberg, un autre membre du groupe Mega. Alan Greenberg était une figure marquante de Wall Street en tant que PDG de la banque Bear Stearns qui, sous sa direction, était passée de simple maison de courtage à l’une des banques d’affaires les plus puissantes de la célèbre rue new-yorkaise. 2008 a été la descente aux enfers pour cette banque qui a été rachetée par JPMorgan. Les 14 000 jeunes requins ambitieux que Greenberg avait recrutés pour travailler dans sa banque ont tous été licenciés mais Greenberg n’a pas perdu un centime puisqu’il avait vendu toutes ses actions avant qu’elles ne soient décotées de 93%. Un vrai visionnaire, ce Greenberg. Ça ne l’a pas empêché d’être vaincu en 2014 par un cancer du côlon.

Les liens directs avec Israël

Le 30 octobre 2001, Edgar Bronfman Sr. a prononcé un discours au Théâtre de Jérusalem, ouvrant la 11e Assemblée plénière du Congrès juif mondial, dans lequel il a appelé à une solution finale à la crise israélienne. Il a appelé à la construction d’une clôture entourant le territoire palestinien, dont la taille et la forme seraient déterminées par Israël, déclarant que « Les colonies de Cisjordanie qui ne peuvent pas être défendues devraient être démantelées ». Ce projet de séparation unilatérale était surnommé par ses partisans : « une guerre puis un mur ». Bronfman a présidé sa dernière session en tant que patron du Congrès juif mondial en exigeant qu’Israël lance une nouvelle guerre au Moyen-Orient. Cet appel à la guerre de Bronfman n’a pas été lancé uniquement en sa qualité de président du CJM. Il a surtout été lancé au nom du puissant Mega Group.

L’un des autres centres de pouvoir du Mega Group est la Conférence des présidents des principales organisations juives américaines, dont le vice-président, Malcolm Hoenlein, a été consultant sur un certain nombre de projets du Mega Group. Le président de la Conférence est William Daroff qui a succédé en 2019 au magnat du parfum Ronald Lauder. Daroff a été nommé l’un des 50 Juifs les plus influents d’Amérique par le journal The Jewish Daily Forward. Le groupe de coordination qu’il préside et qui représente plus de 50 groupes communautaires juifs allant de la droite à la gauche de la vie juive américaine, bénéficie d’un accès sans précédent aux plus hauts dirigeants d’Israël, mais aussi auprès du Congrès et auprès de l’administration présidentielle des Etats-Unis. La conférence qui s’est tenue fin février 2022 à Jérusalem réunissait les grosses pointures du gouvernement israélien précédent, tels que Naftali Bennett, Isaac Herzog, Yair Lapid, Benny Gantz, Gideon Sa’ar, Benjamin Netanyahu alors chef de l’opposition, le lieutenant-général Aviv Kochavi, à l’époque chef d’état-major de l’armée israélienne, et l’ex-ambassadeur américain en Israël Thomas Nides.

Malcolm Hoenlein est considéré comme le président officieux de la communauté juive américaine. À ce titre, il a servi d’interlocuteur entre les responsables des gouvernements israéliens et américains. Il a également défendu les intérêts juifs et israéliens auprès des dirigeants étrangers du Moyen-Orient, de la région européenne de la Méditerranée orientale et de l’Asie centrale. Au cours des dernières années, la Conférence s’est tenue en Grèce, à Chypre, aux Émirats arabes unis, au Maroc, en Égypte, en Jordanie et en Arabie saoudite. Depuis les années 1990, l’une des principales priorités de Hoenlein a été de réchauffer les relations avec les États du Golfe. En 2020, ses efforts ont porté leurs fruits avec la signature des Accords d’Abraham.

Les membres du Mega Group dominent également le conseil d’administration du Washington Institute for Near East Policy (WINEP), le groupe de réflexion semi-officiel du lobby israélien à Washington, qui a fait pression en faveur d’une guerre totale contre l’Irak, mettant en application la thèse de la « guerre contre le terrorisme ». Le fondateur de WINEP, Martin Indyk, a commencé à travailler comme directeur de recherche adjoint pour l’American Israel Public Affairs Committee (AIPAC), ce qui l’a propulsé dans l’administration Clinton en tant que secrétaire d’État adjoint aux Affaires du Proche-Orient. Il a été deux fois ambassadeur des États-Unis en Israël (1995-1997 et 2000-2001). Il est actuellement un membre du Council on Foreign Relations. Les membres Mega du conseil d’administration de WINEP comprenaient, à partir de 1999 : Charles et Edgar Bronfman, Max Fisher, Harvey Meyerhoff (homme d’affaires, collecteur de fonds et « philanthrope » américain, il était président du conseil d’administration de l’hôpital Johns Hopkins, président fondateur du Musée commémoratif de l’Holocauste des États-Unis, et président émérite de l’Institut Johns Hopkins Berman de bioéthique), Charles Schusterman (homme d’affaires et « philanthrope » américain, fondateur de Samson Investment Company, une société pétrolière et gazière privée qui avait investi dans des champs pétrolifères aux États-Unis, au Canada, au Venezuela et en Russie. Décédé, il a été remplacé dans Mega par son épouse Lynn) et Michael Steinhardt (homme d’affaires américain directeur d’un important fonds de pension, proche du président du conseil d’administration de la fondation Jewish Life Network, réseau de télévision dont l’objet est de renforcer l’identité juive parmi les juifs séculaires et non-orthodoxes aux États-Unis. Collectionneur, il a été accusé d’acheter des antiquités à des trafiquants. Il a fait l’objet de perquisitions et un accord passé avec le procureur de l’État de New York lui a permis d’échapper à une inculpation en échange de la restitution de plus de 180 œuvres d’art volées dont la valeur était estimée à plus de 70 millions de dollars). 

Preuve supplémentaire des liens de tous ces « philanthropes » avec l’entité sioniste d’Israël, quelque temps après avoir prêté serment en tant que Premier ministre israélien en mars 2001, Ariel Sharon a tenu une réunion privée en Israël avec Leonard Abramson, membre du Mega Group et fondateur de US Healthcare, un « philanthrope » majeur de la région de Philadelphie. Lors de la réunion, un plan a été élaboré pour lancer une offensive de propagande au nom des faucons de guerre israéliens. De retour aux États-Unis quelques jours plus tard, Abramson a rencontré Edgar Bronfman et Michael Steinhardt, ses comparses du Mega Group, où les trois hommes ont décidé de lancer le projet « Emet » (« vérité » en hébreu). Il s’agissait d’une opération de recrutement pour créer une génération d’agents d’influence israéliens aux États-Unis et au Canada. Abramson, Steinhardt et Bronfman ont engagé 7 millions de dollars comme fonds de démarrage, renforcé par une première contribution d’un million de dollars du ministère israélien des Affaires étrangères.

Le 17 août 2001, soit un mois avant les attentats de New York, le Jerusalem Post a révélé que le projet « Emet » du Mega Group visait au recrutement et à l’endoctrinement d’une génération de « sayanim » nord-américains, « les aides d’Israël » ou agents dormants, susceptibles de devenir des espions, selon l’ancien officier du Mossad et auteur Victor Ostrovsky. En juillet et août de cette même année, 40 étudiants provenant de 27 campus aux États-Unis et au Canada ont passé trois semaines à l’Université de Tel Aviv, recevant une formation pour servir de porte-paroles de la propagande du gouvernement Sharon. L’un des plus grands promoteurs du projet Emet était le président de l’Organisation sioniste d’Amérique, Morton Klein, président de l’Organisation sioniste d’Amérique et l’un des cinq principaux dirigeants juifs des États-Unis, un faucon de guerre qui s’est également engagé dans une collaboration étroite avec les sionistes chrétiens, les évangélistes, partisans acharnés d’une guerre de religion au Moyen-Orient.

On ne peut que constater à quel point des lobbys sionistes comme le puissant Mega Group rejoignent l’idéologie des Straussiens, et l’on peut dire sans se tromper qu’il y a interconnexion entre ces personnages depuis des décennies, puisque l’on a vu Paul Wolfowitz et Richard Pearle, dit le Prince des ténèbres, pousser les administrations Bush père et fils à s’engager dans les guerres d’Irak et du Projet sioniste pour un nouveau siècle américain, le PNAC du straussien Robert Kagan, époux de Victoria Nuland, l’adjointe d’Antony Blinken, beau-fils de Samuel Pisar vu au début de cet article. Israël avait besoin de la guerre en Irak, de là à penser que les attentats du 11 septembre 2001 à New York et au Pentagone ont été mis en œuvre par Israël, il n’y a qu’un pas. Mais ceci est une autre histoire.

Pour terminer, l’ancien officier des renseignements israéliens, Ari Ben-Menashe, a déclaré qu’Epstein représentait un « pot de miel » pour le Mossad. On veut bien le croire sur parole quand on voit le nombre de personnalités impliquées dans ces affaires de sexe avec des mineures et susceptibles d’être manipulés en faveur d’Israël. Jeffrey Epstein et l’ancien Premier ministre israélien Ehud Barak étaient partenaires commerciaux dans une entreprise technologique, l’équipe de direction de l’entreprise étant composée d’anciens membres des services de renseignement israéliens. Epstein a eu plusieurs réunions avec Ehud Barak dans son appartement de New York. Les Wexner a donné 2 millions de dollars à Ehud Barak en 2004 pour des recherches non précisées. Barak dit qu’il a été présenté pour la première fois à Epstein par l’ancien Premier ministre israélien Shimon Peres, lequel avait prononcé un éloge funèbre lors des funérailles de Robert Maxwell. La conclusion est claire : Jeffrey Epstein menait une opération de chantage en faveur d’Israël, soutenu par des sionistes très puissants et interconnectés ayant des ramifications jusqu’au sommet du gouvernement israélien mais aussi dans l’administration présidentielle américaine, autant démocrate que républicaine. Epstein a été présenté au Mossad par le père de Ghislaine Maxwell, Robert Maxwell, qui travaillait comme agent israélien. Le Daily Mail a rapporté des détails similaires, soulignant que le document non scellé a ravivé les soupçons sur les liens d’Epstein avec le Mossad. Une amie des Maxwell, Laura Goldman, a en outre déclaré qu’elle croyait non seulement que Robert Maxwell était un espion du Mossad, mais que Ghislaine avait pris la relève.

Il s’avère que Jeffrey Epstein n’était pas qu’un sioniste obsédé par le sexe et l’argent, et qui œuvrait pour le gouvernement israélien à travers ses services de renseignement, il était avant tout un suprémaciste juif sioniste, pareil à ceux que l’on voit aujourd’hui massacrer en toute impunité le peuple palestinien. Lui et Ghislaine Maxwell, selon le témoignage de Maria Farmer que nous avons citée plus haut, pensaient, à l’instar de leurs amis oligarques du Mega Group, être d’une « race » supérieure à celle de tous les autres, ce qui leur permettait d’abuser sans problème des jeunes filles « goys », considérées comme des sous-humains. C’est la même idéologie infecte, jumelle du nazisme, que l’on voit à l’œuvre depuis 75 ans en Palestine occupée et qui permet de pratiquer aujourd’hui un véritable génocide à l’encontre de la population palestinienne à Gaza. Le cas Epstein est la mauvaise surprise pour la pieuvre tentaculaire qui n’attendait pas un tel éclairage sur ses nombreuses malversations au plus haut niveau de l’empire. Le public en est-il conscient ? Rien n’est moins sûr, car la presse internationale aux mains des mêmes mafieux sionistes s’entend pour réduire les véritables enjeux à un simple scandale sexuel dont les principaux acteurs ne sont pas ceux qui s’activent en pleine lumière et que l’on a effacés de la scène avant qu’ils n’en disent trop, les maîtres du monde préférant s’activer dans l’ombre et ne montrer d’eux que leur prétendue « philanthropie ».

Mohsen Abdelmoumen

Source : auteur
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