Par Luc Michel
# LUC MICHEL’S GEOPOLITICAL DAILY/
REVUE DE PRESSE/
LE JEU RUSSE VICTORIEUX : LE ‘GROUPE DE VISEGRAD’ C’EST FINI !
Le Quotidien géopolitique – Geopolitical Daily/
de LUC MICHEL (ЛЮК МИШЕЛЬ)/
2023 12 16/ Série V/
Le groupe de Visegrád (aussi appelé Visegrád 4 ou V4 ou triangle de Visegrád) était une organisation intergouvernementale réunissant quatre pays d’ Europe centrale : la Hongrie, la Pologne, la Tchéquie et la Slovaquie.
Le groupe des pays de Visegrad (Hongrie, Pologne, République tchèque, Slovaquie) a vécu ! Il aura donné du fil à retordre aux institutions européennes ces dernières années. Engagé dans un bras de fer avec l’Union européenne (UE) sur plusieurs fronts, comme la politique migratoire, la conception de l’Etat de droit, et la souveraineté nationale des Etats membres, le V4 s’était constitué une réputation de frondeur de l’Europe.
QUE RESTE-T-IL DU « GROUPE VISEGRÁD » ?
Demande l’Institut Jacques Delors :
« Il y a trente ans, une déclaration signée par les présidents de la Hongrie, de la Pologne et de la Tchécoslovaquie engageait ces pays à rechercher la coopération et les relations de bon voisinage, à une époque où les questions de la transition postcommuniste et de l’adhésion à l’UE et à l’OTAN étaient particulièrement difficiles. »
« JADIS TRES PROCHES, LA POLOGNE ET LA HONGRIE DE VIKTOR ORBAN NE SE COMPRENNENT PLUS » (LE FIGARO)
« La proximité des deux pays s’est fracassée depuis 2022 sur la question de l’Ukraine (…) En février dernier, un an exactement après le début de l’invasion de l’Ukraine, le ministre des Affaires étrangères polonais, Zbigniew Rau, confiait au Figaro «sa grande surprise» face à la position pro-Poutine tranchée adoptée par le premier ministre hongrois, Viktor Orban. »
LA GUERRE EN UKRAINE A ERODE L’UNITE DE SES VOISINS DE VISEGRAD
La guerre a bouleversé l’ordre européen de l’après-guerre froide : sa sécurité, sa paix et sa stabilité. Sur le plan économique, cela marque un tournant dans les relations commerciales mondiales, les chaînes d’approvisionnement et les marchés de l’énergie. Les derniers mois ont été particulièrement transformateurs pour les Quatre de Visegrad (V4 – Tchéquie, Hongrie, Pologne et Slovaquie), aux frontières mêmes du conflit.
Si la guerre devait dégénérer en conflit avec l’OTAN, cela serait désastreux pour l’économie européenne, en particulier pour les pays de la « ligne de front ».
LE PARTI SMER-SD, PRO-RUSSE, EST AU GOUVERNEMENT
Cela bouleverse la politique étrangère pro-ukrainienne de la Slovaquie et ouvrie la voie à des divisions avec ses alliés.
« Le samedi 30 septembre 2023 le parti Smer-SD, dirigé par l’ancien Premier ministre Robert Fico, a obtenu 23 % des voix lors des élections législatives slovaques. Ce dernier a réussi à trouver des alliés avec lesquels former une coalition pour pouvoir gouverner, et ses positions politiques inquiètent déjà l’Union européenne.
Robert Fico, qui a déjà occupé par deux fois le poste de premier ministre, s’oppose à l’aide à l’Ukraine. À peine élu, il a annoncé officiellement l’arrêt des livraisons d’armes à l’Ukraine. Le pays fournissait jusqu’alors une grande quantité d’équipements militaires à Kiev et, comparativement à la taille de son économie, faisait partie de ses plus gros donateurs.
Robert Fico s’est par ailleurs montré particulièrement conciliant avec Vladimir Poutine, avec qui il souhaite un rapprochement. Les officiels européens craignent ainsi que la Slovaquie ne se détourne du camp occidental et ne devienne un nouvel allié pour la Russie.
Les analystes estiment qu’à terme, les politiques intérieure et étrangère slovaques pourraient se rapprocher de celles mises en place par Viktor Orban en Hongrie. L’analyste slovaque Tomas Koziak a ainsi déclaré à l’AFP que « La Slovaquie sera désormais plus proche de l’approche hongroise que de celle de la majorité de l’Europe ». »
LA TRANSCARPATIE, PROVINCE JADIS HONGROISE, REVENDIQUEE PAR BUDAPEST CONTRE KIEV
«Les hommes forts n’abandonnent pas leur pays!»: la minorité hongroise d’Ukraine prise dans les tensions entre Kiev et Budapest », écrit encore Le Figaro.
En Transcarpatie, vivent 150.000 Hongrois d’Ukraine qui, dans cette région sous influence d’Orban, défendent leur culture.
Situé à quelques kilomètres de la Hongrie, le village d’Orosijevo semble aussi dissocié de la guerre que de l’Ukraine (…) Une distance, de corps et d’esprit, qui se retrouve chez la plupart des Hongrois d’Ukraine, une communauté estimée à 150.000 individus (…) Car les Hongrois sont installés ici depuis longtemps…» Pour la minorité hongroise, un passeport ou le tracé fluctuant d’une frontière ne sauraient déterminer l’appartenance nationale …
Luc MICHEL (Люк МИШЕЛЬ)
* Avec le Géopoliticien de l’Axe Eurasie-Afrique :
Géopolitique – Géoéconomie – Géoidéologie – Géohistoire – Géopolitismes – Néoeurasisme – Néopanafricanisme
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