Entretien de Raouf Ferrah avec Lahouari Addi

Entretien paru sur le journal électronique Twala ;

Question : Le Hirak continue d’exiger la fin de la mainmise du pouvoir militaire sur la vie politique avec le slogan « dawla madaniya machi askariya ». Pourriez-vous analyser le sens, la portée et les limites (s’il y en a) d’un tel slogan ?

Réponse : Il faut revenir à l’histoire pour comprendre le sens de cette revendication. En 1962, l’armée avait refusé le multipartisme et avait proposé un projet de développement économique et social incarné par le colonel Boumédiène. Le fondateur du régime actuel est le colonel Boumédiène qui estimait que le pays ne se développerait pas par le multipartisme. Pour neutraliser ses opposants, il crée la Sécurité Militaire qu’il utilise comme une police politique dépendant du ministère de la défense. Il s’est inspiré de De Gaulle qui avait créé en 1944 la Sécurité Militaire pour protéger l’armée des infiltrations des communistes français. En Algérie, la SM surveillait les officiers, mais elle interdisait aussi toute activité politique en dehors du parti unique. Boumédiène s’appuyait sur la SM pour défendre son régime et non sur le FLN. Il justifiait ses orientations politiques par un populisme tiers-mondiste qui promettait de développer le pays. Malgré son autoritarisme, Boumédiène avait la faveur d’une grande partie de la population qui était sensible à son programme : industrialisation, réforme agraire, scolarisation massive, nationalisation des matières premières, médecine gratuite, etc. A sa mort, des centaines de milliers d’Algérois ont accompagné son cercueil au cimetière. Cependant, les industries créées ne produisaient pas de richesses et généraient des déficits énormes. Quand le prix du pétrole a fortement diminué au milieu des années 1980, l’Algérie n’avait plus de capacités financières pour importer les biens alimentaires. Dans les années 1980, il y a eu plusieurs émeutes, dont celles de 1988 à l’échelle nationale. La fracture entre le régime et la population était irrémédiable. Une aile modérée du régime a suggéré au président Chadli de légaliser le multipartisme, ce qu’il a fait avec la réforme de la constitution de février 1989. Mais la hiérarchie militaire n’a accepté le multipartisme que du bout des lèvres et a chargé la Sécurité Militaire, devenue depuis DRS, de truquer les élections après la victoire du FIS en 1992. Le slogan madania machi askaria demande à ce que les militaires ne choisissent pas les civils à travers des élections truquées. Il faut rappeler que même les militaires sont officiellement d’accord avec ce slogan parce que la culture politique algérienne, héritée du mouvement national, est antimilitariste pour des raisons idéologiques. Boumédiène, après 1962, ne s’était jamais présenté avec la tenue militaire car il savait que la population ne l’aurait pas accepté. C’est pourquoi les militaires ont sollicité des civils à qui ils ont confié la direction de l’administration gouvernementale.

Question : Est-ce que le multipartisme est un phénomène nouveau en Algérie ? Peut-être que les Algériens doivent d’abord apprendre ce qu’est le multipartisme avant que l’armée ne se retire du champ politique ?

Réponse : Sous la période coloniale, après les années 1920, il y avait en Algérie plusieurs partis qui demandaient l’indépendance chacun à sa manière. L’ENA-PPA exigeait l’indépendance par l’élection d’une Assemblée nationale souveraine, la Fédération des Elus, rassemblés plus tard dans l’UDMA voulait l’indépendance par des réformes graduelles, les Oulémas défendaient la personnalité culturelle prélude à l’indépendance politique, les communistes voulaient l’indépendance mais ils craignaient qu’elle ne soit confisquée par les féodaux et la bourgeoisie, etc. En 1954, les militants du PPA créent un Front qui devait, comme son nom l’indique, réunir tous les courants favorables à l’indépendance. Le Congrès de la Soummam, inspiré par Abbane Ramdane, avait ouvert les postes de responsabilité aux réformistes, aux oulémas et aux communistes. Mais des militants du PPA refusaient qu’ils accèdent à des postes de responsabilité dans l’ALN. C’est là que réside le conflit entre Abbane et Ben Bella. Abbane était pluraliste dans le FLN ; Ben Bella se méfiait des autres courants. Après le coup d’Etat de 1965, Boumédiène a vidé le FLN de tous ses courants. N’ayant jamais milité dans un parti ni dans un syndicat, il ne voyait pas l’utilité du parti, en dehors de l’organisation de meetings. Il a dévitalisé le FLN qui avait déjà perdu de nombreux cadres en 1962-63. Il lui a confié la mission de gérer la rente symbolique de la guerre de libération nationale. Le régime algérien ne s’est jamais appuyé sur les partis ; ni du temps du parti unique, ni après. Le hirak veut le retour des partis. Les tendances idéologiques du mouvement national continuent d’exister aujourd’hui sous des formes différentes. La mémoire sociale est restée marquée par la culture politique pluraliste. Dans le hirak aujourd’hui, il y les héritiers du nationalisme populiste du PPA, du modernisme de l’UDMA et du PCA et le culturalisme des oulémas.

Question : Vous avez évoqué des problèmes d’histoire. Quelle est la nature du régime aujourd’hui ?

Réponse : Avant 1989, le parti unique servait de façade et après 1989, le multipartisme sert de façade au même régime. Dans les deux cas, les partis ne jouent pas le rôle que leur confère la constitution. En science politique, un régime se définit par la source de la légitimité politique. En démocratie, cette source est l’électorat souverain qui s’exprime régulièrement à travers des élections garanties par l’autonomie de la justice et la liberté de la presse. En régime autoritaire, la souveraineté appartient à un homme (monarchie) ou à un groupe d’hommes (oligarchie). En Algérie, le régime a deux faces. L’une virtuelle où le multipartisme véhicule la souveraineté populaire, et l’autre réelle dans laquelle les élections sont truquées pour permettre à la hiérarchie militaire de désigner le président et au DRS de choisir les candidats aux fonctions électives et de donner des quotas aux partis. Le président, les députés et les maires (sauf en Kabylie) tirent leur légitimité de la confiance qu’a en eux la hiérarchie militaire. Cependant, pour que ce schéma fonctionne, il faut que le président n’ait pas de convictions politiques et n’ait pas une forte personnalité comme celle de Boumédiène qui avait une autorité sur l’Etat et sur l’armée, à la différence des présidents qui lui ont succédé. Chadli Bendjedid n’était pas intéressé par sa fonction de chef d’Etat, Liamine Zéroual était subjectif et émotif, Abdelaziz Bouteflika était resté un adolescent jouisseur et Abdelmadjid Tebboune est effacé et incapable de prendre une décision. Seul Mohammed Boudiaf avait une forte personnalité, mais il l’a payé de sa vie puisqu’il a été assassiné cinq mois après avoir été désigné comme Chef d’Etat. C’est un régime singulier dans lequel les militaires se cachent derrière des civils sans envergure qu’ils choisissent.

Question : Le slogan moukhabarat irhabya a été entonné par des milliers d’Algériens durant les manifestations du Hirak en écho aux accusations de torture subie par des détenus. En tant que sociologue, quelle lecture faites-vous de ce slogan ?

Réponse : Le DRS est à l’origine un service d’espionnage et de contre-espionnage comme il en existe dans tous les pays. En Algérie, une partie importante des ressources humaines de ce service a été détournée de ses fonctions pour lui confier la mission de neutraliser l’opposition qui critique le pouvoir réel. Le DRS joue le rôle d’un parti politique qui a des ressources financières illimitées, hors budget de l’Etat et qui est au-dessus des lois. Du point de vue de la constitution, les activités du DRS au sein de la société civile sont illégales. Moukhabarat irhabia est un slogan qui dénonce les pratiques arbitraires et abusives du DRS. C’est une demande pour que les services de sécurité travaillent dans le cadre de la légalité. Torturer un détenu n’est pas légal ; la pression sur les juges n’est pas légale ; interdire à un journaliste d’informer n’est pas légal. Par ailleurs, le mécontentement populaire se cristallise sur cette institution parce qu’elle est l’instrument par lequel la hiérarchie militaire surveille le champ politique. Le DRS est l’expression organique de la volonté du pouvoir exécutif d’écraser tout pouvoir social qu’il ne contrôle pas. Plus grave encore, le DRS empêche l’Etat de profiter des élites de la société. Il désigne aux fonctions électives sur le critère qui exige l’obéissance. Il écarte systématiquement des personnes attachées au respect de la loi et qui croient en l’autonomie du pouvoir législatif. Il faut espérer que les officiers du DRS prennent conscience du rôle que le régime leur fait jouer.

Question : Les Algériens ont renoué avec les marches populaires après un an de suspension à cause de la pandémie. Bien que le consensus autour de l’illégitimité du régime et la nécessité de construire l’État de droit soient indéniables, le Hirak n’a pas su se renforcer par un projet politique fédérateur et concret. Pourquoi ce projet tarde-t-il à émerger ? Est-ce préjudiciable pour l’avenir du mouvement populaire ?

Réponse : Le hirak n’est pas un parti politique ; il est l’expression d’une conscience collective cimentée par le désir de changement de régime. Cela signifie que les manifestants sont d’accord sur un point commun et en désaccord sur d’autres. Il y a lieu de faire la différence entre un mouvement social et un parti politique. Un mouvement social poursuit un objectif plus large que les programmes des partis. Un parti cherche à diriger l’Etat en affirmant que son programme est meilleur que celui des autres partis. Le mouvement social ne cherche pas à prendre le pouvoir, mais il dit quelles sont les conditions pour prendre et exercer le pouvoir. Le slogan « double rupture » est un slogan de parti. Un parti peut critiquer en même temps le régime et d’autres partis. Mais un mouvement social ne peut pas s’inscrire dans cette perspective qui l’affaiblirait. Par conséquent, le hirak n’a pas de projet idéologique ; il a seulement une revendication politique : la transition vers un régime à légitimité électorale sans trucage des scrutins.

Question : Le mouvement populaire n’a cessé d’appeler à une forme de nouvelle morale politique qui transcende les faux clivages et les catégories dichotomiques du régime : « islamistes »-« laïques », « francophone »-« arabophone », «éradicateurs »-« non-éradicateurs »…etc. Est-ce que les jeunes du Hirak ont brisé ces divisions?

Réponse : Il n’existe pas de société idéologiquement homogène. Le Parti Communiste de l’Union Soviétique a essayé pendant 70 ans d’homogénéiser idéologiquement la société et il a échoué. En Algérie, le régime avait imposé le parti unique, mais 1989, il a accepté le principe du multipartisme qui lui a été imposé par les émeutes d’Octobre 1988. Même si l’Algérie a perdu des occasions, les jeunes générations ont tiré leçon de ces expériences. Il y a une décrispation et il me semble que les jeunes acceptent mieux que leurs parents les différences idéologiques. Dans les années 1970 par exemple, la question de la langue tamazight était taboue. Mon père était hostile au tamazight; ses fils et petits-fils aujourd’hui la considèrent comme une langue de la nation. Les sociétés évoluent à travers les générations. Il me semble que le populisme hérité du mouvement national est en déclin. Avant 1962, il fallait être unis contre la domination coloniale; mais aujourd’hui il faut être unis contre qui? Contre nous-mêmes? C’est ce qu’ont compris les jeunes générations.

Question : Pensez-vous que l’islamisme est soluble dans la démocratie ?

Réponse : L’islamisme est une utopie voulant créer une société apolitique fraternelle où la bonté règne par la foi ou la crainte de Dieu. Il suppose qu’il n’y a pas de divergences d’intérêts entre musulmans. C’est cela l’utopie. Ce modèle n’a jamais existé dans l’histoire. Trois des quatre califes éclairés, compagnons du prophète, ont été assassinés pour des raisons politiques. Mo’awiya et ses fils ont massacré les petits-enfants du prophète pour assouvir leur soif pour le pouvoir. C’est cette réalité anthropologique et politique que des islamistes ne voulent pas voir. Pour eux, il y a les bons qui sont pour Dieu et les mauvais qui sont contre Dieu. Depuis, la fin des années 1990, il y a un début de changement. Le parti Nahda en Tunisie a voté la loi sur le takfir. C’est désormais interdit de dire en Tunisie que tel ou tel est contre Dieu. Il y a quelques années les islamistes disaient al hakimiya li Allah. Aujourd’hui, ils disent al hakimiyya li Allah (la puissance de Dieu sur l’univers) et essayada li cha’ab. Le concept moderne de souveraineté est traduit pas esssayyada et non hakimiyya. Il faut dire que le premier qui a utilisé essayyada dans ce sens est Mohamed Abdou au 19èm siècle. Avec le concept de essayyada et celui de liberté de conscience qui pourrait être légitimé par le verset du Coran « pas de contrainte en religion », l’islamisme serait soluble dans la démocratie. Mais cela dépendra aussi d’autres facteurs, notamment la culture et l’économie. Il ne faut pas aussi exclure l’hypothèse de régimes islamistes autoritaires à légitimité électorale comme la Turquie d’Erdogan. Le chemin sera long mais la démocratie appartient à la perspective historique des pays musulmans. Après tout, en Europe, il y a bien eu des partis démocrates-chrétiens compatibles avec la démocratie.

Question : Après le scrutin fortement contesté du 12 décembre et l’échec du référendum du 1er novembre, le régime se dirige vers l’organisation d’élections législatives et locales, déroulant sa feuille de route et faisant fi des revendications du Hirak. À quoi ces élections mèneront-elles ? Peuvent-elles perturber le mouvement populaire ?

Réponse : Le régime veut renouveler l’Assemblée Nationale pour faire émerger une nouvelle élite civile. Mais en l’absence de la liberté de la presse et de l’autonomie de la justice, ce sera des élections qui ne donneront pas naissance à un pouvoir législatif autonome du pouvoir exécutif. Le régime algérien est incompatible avec le principe de l’autonomie du pouvoir législatif. Les conditions politico-administratives d’émergence d’un pouvoir législatif autonome ne sont pas réunies. Seul un gouvernement de transition peut mettre en place ces conditions. Par conséquent, le régime cherche juste à renouveler la chambre d’enregistrement appelée Assemblée Nationale.

Question : Dans une de vos publications, vous énoncez 15 conditions préalables à toute négociation de sortie de crise, notamment la libération inconditionnelle des détenus, la dissolution de la police politique, la mise à la retraite de tous les officiers supérieurs âgés de plus de 65 ans, le transfert de la gendarmerie sous le ministère de l’Intérieur…etc. Pourquoi ces conditions vous paraissent-elles importantes ?

Réponse : La hiérarchie militaire a la main mise sur l’Etat et les institutions par le biais de la présidence qui n’a pas d’autorité sur les services de sécurité, dont la DCSI, la gendarmerie et la police, sans parler de la garde présidentielle. Si Chadli Bendjedid avait autorité sur la gendarmerie en janvier 1992, il aurait peut-être pu faire échouer le coup d’Etat du 11 janvier. Si la police et la gendarmerie venaient à être soustraites de l’autorité du commandement militaire, cela renforcerait le pouvoir du président. Les vieux généraux n’acceptent pas cette réforme des rapports d’autorité dans l’Etat, mais les jeunes généraux, plus imprégnés de culture étatique, sont susceptibles de l’accepter. L’objectif à atteindre est que l’autorité de l’Etat soit véhiculée par les institutions dans le respect de l’équilibre entre les trois pouvoirs. En Algérie, le président n’a pas l’autorité que lui confère la constitution, le ministre est un haut fonctionnaire et non un personnage politique ; le maire est un employé communal saisonnier, etc. Qui connaît le nom du maire d’Alger alors qu’on connaît celui de Paris, de Londres, de New York, etc. Il faut redonner aux institutions et aux responsables élues l’autorité que leur confère la constitution. Quand un procureur a peur d’un officier des services de sécurité, quand un ministre cherche la protection d’un officier supérieur, l’autorité et la dignité de l’autorité de l’Etat sont bafouées. Pour restaurer l’autorité de l’Etat, il faut que le général se considère comme un soldat de la république et non pas comme un responsable politique. Des conditions historiques ont fait que l’armée et le régime étaient liés ; ces conditions historiques sont dépassées et il faut commencer à désengager l’armée du champ politique. L’armée est une institution républicaine qui appartient à tous les courants politiques. Et pour qu’elle appartienne à toute la nation, il faut qu’elle soit politiquement neutre et ne supporte aucun courant politique. La vocation de l’armée est de protéger le pays, pas le régime. Certains diront que l’armée est un rempart contre une victoire électorale des islamistes. Il y a un autre rempart qui permettra d’épargner l’armée. C’est le scrutin proportionnel à un tour. Avec un tel scrutin, aucun parti n’aura la majorité absolue.

Question : Concrètement, une négociation entre l’armée et le Hirak peut-elle se faire en sachant que l’armée refuse et le Hirak n’a pas de représentants ou de plateforme politique tangible ?

Réponse : La dynamique historique du régime né de l’indépendance est épuisée. Il n’a plus la capacité de diriger l’Etat et d’impulser le développement social et économique du pays auquel aspirent les nouvelles générations. Le hirak a exprimé sa revendication et c’est aux décideurs de proposer des solutions viables. Avec le hirak, la hiérarchie militaire a une opportunité historique pour changer pacifiquement le régime qu’elle parraine depuis l’indépendance. Si elle rate cette chance, il est à craindre que le fossé entre l’Etat et la société s’élargira encore plus. Mais l’une des principales difficultés, et aussi paradoxal que cela puisse paraître, c’est que le régime n’a pas de chef, n’a pas de leader qui pourrait engager le changement. Abdelmadjid Tebboune n’a pas l’autorité pour réformer le régime et le général Said Chengriha n’est pas le chef politique de la hiérarchie militaire à qui il imposerait une solution de sortie de crise. Le système n’a pas de chef qui établirait une stratégie de retrait graduel, négocié dans le cadre de partis ou hors partis. Je crois qu’on retrouve là un des caractères de notre culture berbère allergique au leadership. Les systèmes politiques comportent aussi des dimensions anthropologiques.

Question : La Charte pour la paix et la réconciliation nationale n’a pas permis de dire la vérité et rendre justice aux Algériens concernant les évènements tragiques des années 1990. D’après vous, les crimes des années 1990 sont-ils un point d’achoppement sur lequel bute une sortie de crise « négociée » entre l’armée et le Hirak?

Réponse : Je pense que c’est le facteur qui bloque la transition. Dans les années 1990, les services de sécurité ont mené la lutte contre le terrorisme en dehors de la légalité et du droit. Il y a eu des exécutions extra-judiciaires par milliers, des disparitions forcées, de la torture à grande échelle, etc. Le terrorisme a été vaincu par le terrorisme d’Etat. C’est certes du passé, mais il ne fait pas l’enterrer. Il faut tourner la page sans la déchirer disent les familles des disparus et des victimes du terrorisme. Il faut que la vérité soit dite non pas dans un esprit de revanche ou de vengeance. La vérité doit être dite pour que le pays n’ait pas à connaître à l’avenir un tel cauchemar Des pays comme l’Argentine, le Chili, etc. sont passés par là et ont mis en place ce qui est appelé la justice transitionnelle.

Source : La page FB de Lahouari Addi
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