En dépit d’une interdiction édictée par le ministre de l’Education, le principal animateur de l’association B’Tselem, Hagai El-Ad, a pris part à une conférence (en ligne, Covid oblige) au profit des élèves d’une école de Haïfa. Et cela, au lendemain d’un ordre formel lancé par le ministre, Yoav Galant, sommant les directeurs d’établissements de bannir toute prise de parole dissidente.

De fait, Hagai El-Ad et B’Tselem ont accentué la semaine dernière leur dénonciation de l’oppression du peuple palestinien, en qualifiant le régime israélien de «régime d’apartheid, de la Méditerranée au Jourdain ».

Hagai El-Ad n’a pas cédé au chantage, et il assume fièrement sa participation à la conférence, organisée par l’école hébraïque Reali de Haïfa, qui l’a soutenu dans ce bras-de-fer avec la soldatesque au pouvoir.

« Le ministre de l’Éducation, le général Galant, en ordonnant aux écoles de bannir @btselem, prétend lutter contre le mensonge et défendre un Etat ‘juif et démocratique’. Mais c’est lui le menteur, car Israël n’est ni juif, ni démocratique, commente-t-il sur son compte Twitter.

Le ministre de l’Education Galant ; et dire que nous, on se plaint du caporal Blanquer !

On a bien parlé de soldatesque : le ministre de l’Education a fait toute sa carrière dans l’armée, atteignant le grade de major-général avant de devenir député puis membre du gouvernement de Netanyahou. Parmi ses principaux « faits d’armes », la direction du grand massacre de 2008-2009 contre Gaza, dans le cadre de l’opération « Plomb Durci », qui avait fait plus de 1.400 victimes palestiniennes, dont plusieurs centaines d’enfants. 

CAPJPO-EuroPalestine !

Source : EuroPalestine
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