Nancy Pelosi. (Erin Scott/REUTERS)

Par Karine Bechet-Golovko

Pourquoi les Démocrates, à la tête du clan globaliste, ont-ils si peur de Trump, que non seulement il ait fallu falsifier à un tel point les élections présidentielles américaines que les Etats-Unis en sortent perdant, mais qu’il faille encore tenter un Impeachment tout en bâillonnant le Président sortant ? Pourquoi ? Sont-ils si faibles ? Savent-ils qu’ils sont à ce point impopulaires ? Donc qu’ils usurpent le pouvoir ? Finalement, les masques « démocratiques » sont tombés, il ne reste qu’une révolution de Palais.

La manière dont un candidat gagne les élections va conditionner sa marge de pouvoir réel. L’étendue des violations et l’incapacité du système institutionnel et judiciaire américain à contenir les opérations électorales dans le cadre de la légalité met les Démocrates dans une impasse : ils sont obligés de combattre sans règles pour garder le pouvoir. Dans tous les cas, penser que l’on puisse régler avec des outils juridiques un combat politique, voire ici idéologique, est pour le moins naïf. C’est un rapport de force brute qui est en jeu, pas un rapport de droit.

Quand Trump a appelé à marcher vers le Capitole, il a faussé le jeu. Si le domaine de la communication est très important, tout combat se gagne dans le réel. C’est d’ailleurs pour cela que la technologie des révolutions de couleur, si elle commence par la maîtrise d’un espace de communication, mise sur la rue. Mais, comme nous l’avons déjà vu avec les Gilets Jaunes en France, décriés par les médias et peu soutenus par les politiques, les manifestants sont a priori pacifiques et « pro-démocratie » lorsqu’ils jouent le jeu globaliste, comme en Ukraine ou récemment en Biélorussie. Peu importe alors les cocktails molotov, peu importe l’organisation militaire des attaques menées contre les forces de l’ordre. Peu importe la prise des bâtiments officiels et leur occupation. Peu importe, ces manifestants sont pro-globalistes, soutenus, organisés et financés par les forces globalistes. Donc, les médias suivent, dans toute la grandeur de leur indépendance, et sans sourciller masquent ou recadrent les images, conditionnent le discours pour produire le bon manifestant. 

Mais Trump et les conservateurs ne maîtrisent pas les médias, ils utilisent des plateformes de communication qui sont au service d’une autre idéologie. Donc, lorsque Trump a appelé à marcher afin de montrer la force réelle d’une part de la population américaine dénigrée, comme par hasard, comme avec les Gilets Jaunes, des casseurs, des violents et des personnages caricaturaux, qui en ressortent toujours sans problèmes, font irruption et permettent l’indignation des Démocrates et de Pelosi, qui aurait eu très très peur, la pauvre. A son âge ce peut être dangereux, elle pourrait même attraper le Covid avec ces intrus.

La réaction fut immédiate, Twitter bloque définitivement le compte officiel présidentiel. Twitter. Sur quelle base est-il possible à ces entreprises de limiter la liberté d’expression ? Et en toute impunité ? Trump l’avait déjà souligné : la section 230 de la loi américaine sur l’éthique dans le domaine des communications ne permet pas de recourir en justice contre les entreprises du numérique en ce qui concerne la diffusion ou le retrait d’un contenu, ainsi que pour toutes les opérations de modérations. Et comme ces géants du numérique sont idéologiquement très orientés, le combat arrivant dans une phase décisive, l’immunité dont ils bénéficient couvre ainsi leurs chefs réels. En ce sens, Trump a parfaitement raison de dire que le discours conservateur se réduit comme peau de chagrin dans l’espace public, à tel point que l’existence des Républicains dans leur stature actuelle est en péril.

Donc, sous couvert de modération, ces entreprises, comme Twitter, Facebook, Instagram etc. font de la censure en fonction de la ligne idéologique pour laquelle elles ont été mises en place. Et non-content d’avoir définitivement supprimé le compte du Président américain, Twitter veut priver de moyen de parole toute voix qui pourrait aller à l’encontre de la doxa démocrate. Ainsi, il ferme 70 000 comptes de ce qu’il appelle la « mouvance conspirationniste« . Motif : éviter que la violence ne se répète. 

Je ne me souviens pas avoir vu des comptes de la « mouvance » revancharde noire bloqués, malgré le déferlement de violence qui suit leurs appels à manifester … 

Et l’on entend CNN appeler à ne pas diffuser le discours de Trump. Et l’on entend certains demander à ce que les diplômés pro-Trump se voient priver de leur diplôme. Et l’on apprend que la compagnie aérienne Delta airlines a débarqué deux passagers qui exprimaient leur soutien à Donald Trump. La chasse aux sorcières est de retour : avant, il fallait lutter contre les communistes quand on était libéral; maintenant que l’on est globaliste, on lutte contre les conservateurs.

Et afin d’écraser cette force qui leur fait si peur, à 10 jours de la fin de son mandat, les Démocrates sont au bord de la panique. Par la figure hystérique de Pelosi, à la tête de la Chambre des représentants, ils fixent un ultimatum de 24 heures à Pence pour faire le sale travail à leur place : qu’il active le 25e amendement et déclare le Président Trump inapte (l’état de la momie Biden ne pose lui aucun problème). Les Démocrates ont eu peur en voyant cette foule dans la rue, non sur leur ordre, mais contre eux. Une foule réelle, mécontente, qu’ils ne contrôlent pas. Ils ne veulent pas que cela se reproduise. La liberté de manifestation, c’est bon quand on maîtrise la situation. Quand les intérêts du clan globaliste sont en jeu, le terme à employer n’est pas celui de manifestant, mais de « terrorisme domestique ». Les politiques mettent bien l’accent sur la dimension idéologique : le terroriste est celui qui met en danger votre mode de vie. Passé ce délai de 24h, ils menacent de lancer une deuxième procédure d’Impeachment. Car même sortant, Trump leur fait peur. Ce qu’il représente, le monde réel, les met dans un état d’hystérie inquiétant. Il représente un danger, ce qui est affirmé :

Pour protéger notre Constitution et notre démocratie, nous allons agir dans l’urgence, parce que ce président représente une menace immédiate pour les deux », écrit Nancy Pelosi.

Sauf que le danger n’est pas pour la démocratie ni pour la Constitution, qui a été ouvertement bafouée lors des dernières élections, mais le danger est personnel. Dans ce cas, tous les coups sont permis. Tant de petitesses chez des personnes qui vont avoir tant de pouvoir ne présage rien de bon.

Source : Russie Politics
http://russiepolitics.blogspot.com/…