Par Luc Michel

# LUC MICHEL’S GEOPOLITICAL DAILY/
LUC MICHEL: ESQUISSE DE LA GUERRE HYBRIDE (VI). LA GUERRE ASYMETRIQUE DE L’IRAN, L’EXEMPLE DU YEMEN

Le Quotidien géopolitique – Geopolitical Daily/
de LUC MICHEL (ЛЮК МИШЕЛЬ)/
2021 09 14/
Série III/1365

Contrairement ce que beaucoup écrivent, la guerre asymétrique n’a pas été inventée par la Russie en Ukraine en 2014, mais par le parti-milice non-étatique Hezbollah, pro-iranien, au Liban en 2006 contre Israël (1). Elle bât son plein aujourd’hui au Yemen …

* Voir sur # LUC-MICHEL-TV/
LUC MICHEL: ESQUISSE DE LA GUERRE HYBRIDE (VI).
LA GUERRE ASYMETRIQUE DE L’IRAN AU YEMEN
https://vimeo.com/598519801

Depuis, via les partis-milices pro-iraniens Hezbollah (Liban), Ansarallah (Yemen) et Al-Hashd Al-Shaabi (Irak) et les milices en Syrie et au Bahrein, l’Iran, « puissance pauvre » comme la Russie, mène une guerre hybride efficace contre ses adversaires de l’axe géopolitique Washington-Ryad-Tel aviv et de l’axe naval Paris-Abu Dabi.

LES MILICES PRO-IRANIENNES AU PROCHE-ORIENT, ACTRICE INDÉPENDANTES DE LA GUERRE HYBRIDE IRANIENNE

* Tout d’abord, le modèle du parti-milice HEZBOLLAH au Liban, qui a initié la première de toutes les Guerres hybrides, en 2006 contre Israël. Le Hezbollah a su s’extraire du clivage religieux, en format une majorité politique libanaise avec les nationalistes chrétiens du général Aoun et le Parti ba’ath libanais, laïque, d’obédience syrienne. Il combat Israël au Liban et les rebelles et djihadistes ennemis d’Assad en Syrie ;

* Ensuite le « Hezbollah irakien », les milices AL-HASHD AL-SHAABI, qui combattent Daech et les américains en Irak ;

* Puis le « Herzbollah yéménite », ANSARALLAH, issu de la minorité chiite Houthi, qui combat la coalition saoudienne et Daech. Ansarallah a su aussi s’extraire du clivage religieux, en s’alliant à la fraction sunnite de l’Armée yéménite restée fidèle eu président Saleh (le président renversé par Washington et Ryad au début du soi-disant printemps arabe) ;

* Ensuite, une force politique, les GROUPES MILITANTS du Bahrein, où la majorité chiite de la population s’oppose à une pétro-monarchie sunnite. Inspirée par le printemps arabe régional, mais dans une optique antiaméricaine, la majorité chiite de Bahreïn a lancé de grandes manifestations contre ses dirigeants sunnites au début de 2011. Le gouvernement a initialement autorisé les manifestations à la suite d’un raid effectué avant l’aube contre des manifestants campés au rond-point de Pearl. Un mois plus tard, il a demandé une assistance répressive en matière de sécurité à l’Arabie saoudite et à d’autres pays du Conseil de coopération du Golfe et a déclaré un état d’urgence de trois mois. Le gouvernement a alors lancé une répression contre l’opposition qui comprenait des milliers d’arrestations et des tortures systématiques. Des affrontements quasi quotidiens entre manifestants et forces de sécurité ont fait des dizaines de morts, 34 de ces décès étaient liés à l’utilisation par le gouvernement de gaz lacrymogène fabriqués à l’origine par des laboratoires fédéraux basés aux Etats-Unis. Les États-Unis et d’autres allèguent que l’Iran est impliqué dans l’armement des militants bahreïnis.

* Enfin, en Syrie, des milices chiites de la RÉSISTANCE POPULAIRE, appartenant notamment à la minorité alouite, qui combattent aux côtés de l’Armée d’Assad. Une de ces milices, la brigade al-Baqir, une branche dans la région de la Djézireh dans l’est de la Syrie, a déclaré : « Les Forces de résistance populaire considèrent les milices soutenues par les occupants américains, connues sous le nom de Forces démocratiques syriennes (FDS), comme un outil au service de ceux qui occupent la partie orientale de la Syrie (…) Contrairement aux affirmations d’une partie de la société syrienne, notamment les Kurdes, les FDS n’ont aucune légitimité officielle et ne représentent personne, mais c’est un groupe terroriste combattant l’armée syrienne ». Concernant l’axe de la Résistance, ils disent que « cet axe a joué un rôle majeur dans le soutien à la résistance des citoyens de cette région depuis le début de la crise syrienne », et que « la République islamique d’Iran a joué un rôle important, notamment en soutenant la Résistance syrienne contre l’armée d’occupation américaine ». « Les frères iraniens ont été un partisan sincère de la Résistance syrienne dans la guerre d’abord contre Daech et les groupes armés terroristes, puis l’armée d’occupation américaine et les FDS ».

* Enfin, le HAMAS palestinien est aujoud’hui dans l’orbite iranienne, après avoir été dans celle du Qatar aux débuts du « printemps arabe ».

L’ACTUALITE COMMENTEE/
« CHANGEMENTS GÉOPOLITIQUES ET RÉPONSE AUX AGRESSIONS SAOUDIENNES »

« L’armée yéménite affirme avoir mené de nouvelles attaques contre des positions saoudiennes dans l’est du royaume. Le porte-parole de l’armée, Yahya Saree, a déclaré que les attaques avaient été menées à l’aide de drones et de missiles balistiques. Yahya Saree a déclaré que les cibles étaient les installations pétrolières d’Aramco à Ras Tanura ainsi que d’autres endroits, dont Djeddah, sur la côte de la mer Rouge. Plus tôt, les autorités saoudiennes avaient déclaré avoir intercepté des missiles balistiques tirés depuis le Yémen et visant la province orientale ainsi que les villes de Najran et Jazan dans le sud. Les attaques étaient en réponse à une agression saoudienne de plusieurs années contre le Yémen. La guerre menée par les Saoudiens a tué des dizaines de milliers de civils et déplacé des millions d’autres depuis 2015. Il s’agit selon l’ONU de la pire crise humanitaire au monde.

La demande de cessez-le-feu unilatéral formulée par Riyad en mars dernier a été immédiatement rejetée par les Yéménites. Les Yéménites réclament à Riyad la fin du blocus aérien, maritime et terrestre imposé à leur pays comme condition préalable à un accord de cessez-le-feu. Le mouvement populaire yéménite, Ansarallah, lui, dénonce de multiples violations du cessez-le-feu par l’Arabie saoudite, sur la province portuaire et stratégique d’Al Hudaydah dans le cadre de l’accord de « Stockholm ». Le port d’Al Hudaydah sert notamment à l’acheminement de l’aide humanitaire dans le pays où 80 % de la population en dépend. »

Luc Michel, géopoliticien, s’exprime sur ce sujet.

NOTES ET RENVOIS

(1) Laura-Maria HERȚA, chercheuse atlantiste, constate l’émergence des acteurs non-étatiques dans la guerre hybride  au Liban : « Le terme guerre hybride est associé à des acteurs lançant des campagnes militaires contre les États. La guerre menée par Israël contre le Hezbollah basé au Liban en 2006 a été celle qui a déclenché la préoccupation pour la capacité d’un acteur non étatique, comme le Hezbollah, de constituer une menace sérieuse pour les Forces de défense israéliennes conventionnelles (FDI) non pas parce qu’il employait simplement des stratégies, mais parce que sa force force militaire combinée avec sa « politique, sociale, diplomatique et informationnelle. Des composants qui fournissent le substrat du soutien à son organisation militaire » (Hybrid Warfare – A Form Of Asymmetric Conflict », 2017).

# NOTE COMPLENTAIRE 1 :
DE LA RUSSOSPHERE A L’IRANOSPHERE !
Luc Michel a puissamment contribué à la structuration du lobby pro-russe, la « Russosphère », au cœur de la guerre hybride, en Eurasie depuis 2005 et en Afrique après 2014. « Luc Michel est omniprésent dans la Russosphère internationale », dira de lui L’Express en 2015. Aujourd’hui, le Bloc de l’Est c’est Moscou, Pékin et Téhéran et les iraniens arrivent en Afrique soutenir les Néopanafricanistes. Voici donc le géopoliticien Luc Michel, consultant permanent de la Télévision d’Etat iranienne francophone PRESS TV (avec son ZOOM AFRIQUE quotidien), occupé à structurer une « Iranosphère » en Afrique …

# NOTE COMPLENTAIRE 2
Le grand retour de mes Éditions Machiavel fondées en 1982 ! Je sortirai dans les prochains jours un nouveau livre: Le livre fera 350 pages sur ma vision de la Guerre hybride. Qui est au coeur de mon action internationale en tant qu’ « entrepreneur géopolitique » …
Titre: « La russosphere. Anatomie, théories et acteurs de la guerre hybride »
# L’ANALYSE DE REFERENCE SUR LA GUERRE DU YEMEN

* Voir sur LUC MICHEL’S GEOPOLITICAL DAILY/
LE ‘VIETNAM’ DES SAOUDS: YÉMEN LA SECONDE GUERRE CHAUDE DU PROCHE-ORIENT APRES LA SYRIE.
http://www.lucmichel.net/2017/12/13/luc-michels-geopolitical-daily-le-vietnam-des-saouds-yemen-la-seconde-guerre-chaude-du-proche-orient-apres-la-syrie/

LUC MICHEL (ЛЮК МИШЕЛЬ) & EODE

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