Par Karine Bechet-Golovko

Newsweek l’a révélé dimanche, la Finlande, une fois entrée dans l’OTAN, ne posera aucune limite, ni au nombre de bases de l’OTAN sur son territoire, ni à la présence d’armes nucléaires. Combien de minutes faut-il à une bombe nucléaire pour détruire Saint-Pétersbourg ? L’escalade provoquée par l’OTAN est significative, la Russie ne pourra pas rester sans réagir, l’atteinte portée à sa sécurité nationale est trop importante.

Newsweek nous explique gentiment que « suite à l’invasion de l’Ukraine par la Russie », la Suède et la Finlande ont décidé d’intégrer l’OTAN. La relation de cause à effet est effectivement … d’une logique très particulière. Si l’on parle de sécurité, la Russie ne présente aucun danger pour ces pays. Or, en entrant dans l’OTAN, ils deviennent un danger pour la Russie, perdent leur neutralité et deviennent des vassaux de l’OTAN, puisqu’ils n’ont de toute manière aucune force réelle pour résister aux pressions.

Et nous venons d’en lire la confirmation dans cet article :

« S’adressant au journal, des sources au sein de la Défense ont déclaré que les ministres finlandais des Affaires étrangères et de la Défense, Pekka Haavisto et Antti Kaikkonen, s’étaient engagés auprès de l’OTAN en juillet à ne pas demander de « restrictions ou de réserves nationales » si la candidature d’Helsinki était acceptée.« 

Rien n’est pire que les nouveaux convaincus. Devant prouver que le temps mis à rejoindre le clan n’est en rien proportionnel au poids de leurs convictions (nouvellement acquises), ils sont généralement plus royalistes que le Roi. Donc, continuons dans cette ligne :

« Des sources internes de la politique étrangère ont déclaré à Iltalehti que cela signifie que les armes nucléaires de l’OTAN pourraient transiter par ou être basées sur le territoire finlandais. De plus, il n’y a aucune restriction à l’établissement de bases de l’OTAN dans le pays.« 

Et comme le rappelle le journal :

« Les États-Unis possèdent déjà une centaine d’armes nucléaires en Europe, positionnées en Belgique, en Allemagne, en Italie, aux Pays-Bas et en Turquie selon la Fédération des scientifiques américains.

La Grande-Bretagne et la France, toutes deux membres de l’OTAN, maintiennent également leurs propres arsenaux nucléaires indépendants. « 

Il n’y avait pas de besoin sécuritaire réel pour l’OTAN à ajouter  quelques têtes nucléaires en Finlande, il y a déjà de quoi faire exploser la planète. En revanche, politiquement, cela change la donne dans les relations entre la Finlande et la Russie, qui avant n’étaient pas mauvaises et deviennent désormais toutes autres.

De voisin et partenaire, la Finlande devient un danger pour la sécurité nationale russe. Il est vrai que la Finlande avait été utilisée lors de la Seconde Guerre mondiale pour briser Saint-Pétersbourg. Nous ne sommes plus à l’époque des blocus militaires de long terme, espérons que l’on n’entrera pas dans celle des tirs tactiques nucléaires.

Dans tous les cas, la Russie va être contrainte de réagir. L’OTAN continue à jouer l’escalade et la diffusion du conflit.

Source : Russie politics
https://russiepolitics.blogspot.com/…

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