Par Karine Bechet-Golovko

La culture de la destruction qu’est la cancel culture (en effet, c’est moins violent en anglais) s’attaque maintenant à Blanche Neige. Ou plutôt à ce pauvre Prince Charmant qui, sous le charme de la jeune femme, a eu la mauvaise idée de l’embrasser alors qu’elle était endormie. Ca mérite bien un combat ! Il n’y a rien de plus important aujourd’hui pour ces deux journalistes/activistes, que de s’attaquer aux Princes charmants, qui déjà ne courent pas les rues à force d’émasculation forcée de nos sociétés dévitalisées. Que deux personnes, mal dans leur peau, n’aient pas réussies à dépasser le stade de l’adolescence, c’est leur problème, mais comment notre société a pu se dégrader à ce point que des individus aussi primaires puissent avoir une telle audience ?

Un excellent article dans Le Figaro replace parfaitement le faux débat du baiser du Prince Charmant à sa place. L’on regrettera seulement cette nouvelle mode de ne pas signer ces textes …

Après les relectures anachroniques des pièces du dramaturge grec Eschyle, après le déboulonnage des statues de Churchill et de Colbert, après la dégradation de la petite Sirène de Copenhague, aurions-nous touché le fond ? C’est au tour de Blanche-Neige, conte mythologique des frères Grimm revisité en conte de fées au XXe siècle par Walt Disney, de se voir clouer au pilori par les disciples d’une cancel culture, mâtinée ici du plus intransigeant néoféminisme.

Et ce néoféminisme, qui n’a rien à voir avec les femmes, comme toujours porté Outre-Atlantique par deux activistes qui n’ont rien de journalistes, poussant le fanatisme à sa fin logique – la bêtise la plus crue.Et comme souvent, ce vent mauvais d’Amérique, prétend être un zéphyr, ce vent d’ouest jadis divinisé par les Anciens. Traquant la moindre trace de «cette domination patriarcale blanche», qui aurait soumis le monde depuis la nuit des temps, deux journalistes du SF Gate, la version numérique de l’important journal californien San Francisco Chronicle, ont cru décelé dans l’histoire de cette malheureuse princesse victime de la jalousie assassine d’une méchante reine, «un problème majeur». Dans la scène finale, le geste d’amour salvateur que lui donne le prince charmant ne serait pas autre chose, selon elles, qu’un vulgaire «baiser non consenti» et donc subi par l’héroïne.

Et elles insistent pour que Walt Disney modifie la fin – sans n’avoir rien à proposer. C’est bien l’impasse (heureusement pour nous) de ces mouvements dits « progressistes ». Ils ne sont que destructeurs, ils s’attaquent à ce qui existent, le dégradent, mais ils sont incapables de produire un monde attrayant.

Deux activistes n’ont toujours pas dépassé le refus de leur Prince Charmant de les embrasser et veulent alors exterminer tous les Princes Charmants. Ils sont déjà peu nombreux … Ne m’en voulez pas Messieurs, rien de personnel, cela ne nous empêche pas de vous aimer – comme vous êtes. Tout comme nous espérons être aimées comme des femmes et non pas comme des Princesses fantasmées. 

En quoi cela nous empêche-t-il d’aimer les Princes Charmants et les Princesses ? En quoi cela nous empêche-t-il d’aimer le rêve que les contes de fées mettent dans notre enfance, puis dans notre vie ? Laissez-nous fantasmer tranquilles !

Pourquoi des individus primaires, incapables de faire la différence entre la vie et le rêve, doivent-ils dicter leurs règles ? Pourquoi doit-on appauvrir notre monde, pour le rendre aussi fade, aussi vide, aussi triste que ces activistes ? Et surtout que nous est-il arrivé pour qu’ils aient une telle audience ?!

PS : Pour information, je crois aussi au Père Noël, vous savez ce vieux mâle Blanc, qui vient voir les petits enfants la nuit … Etrange qu’il n’ait pas encore été accusé de pédophilie celui-là …

Source : Russie politics
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