Nasser Bourita à la réunion préparatoire des MAE. D. R

Par Mohsen Abdelmoumen

Les préparatifs du Sommet arabe organisé à Alger le 1er et le 2 novembre nous ont offert l’occasion d’assister en coulisses à un véritable festival makhzénien pour tenter de parasiter la rencontre pour la seule et unique raison qu’elle se déroule à Alger. Pour l’occasion, Hammouchi a mobilisé une véritable armée de mouches électroniques, les plumitifs anti-algériens habituels, les «experts» et «spécialistes» en tout et en rien, et les félons algériens qui se reconnaîtront et que nous n’avons pas envie de citer tant ils sont insignifiants, pour marteler la propagande du Makhzen à l’encontre de l’Algérie. Tout cet argent gaspillé, en vain, alors qu’il aurait pu servir au peuple marocain plongé dans la misère. Aucune autre délégation présente n’a fait de l’agitation, à part le Maroc. Ils sont comme enragés. C’est à se demander s’il ne faudrait pas tous les vacciner, non pas contre le Covid mais contre la rage. Quoi qu’il en soit, Bourita, relayé par la «presse» marocaine, nous a fait un véritable show pour, finalement, nous dire que Momo VI était très occupé avec son favori et qu’il ne pouvait pas trouver une minute à lui pour venir au Sommet. L’Algérie n’y voit aucun inconvénient et souhaite bien du plaisir au «Commandeur des croyants» avec Abu Azaitar. En fait, cela nous agrée car la terre des martyrs n’a pas à être souillée par la venue d’un monarque débauché et corrompu, doublé d’un ennemi.

Reprenons la chronologie des événements. Cela a commencé fort avec les déclarations issues «d’une source diplomatique marocaine de haut rang» et répercutées dans tous les torchons du Makhzen selon lesquelles Bourita n’aurait pas été reçu à l’aéroport Houari-Boumediène comme il l’aurait souhaité par le ministre algérien des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, et que ni la presse algérienne ni le compte Twitter du MAE algérien ne se sont extasiés sur «l’arrivée triomphale» du «sublime» Nasser Bourita à Alger. Ce «non-respect des normes et des protocoles et la manipulation des règles» mènerait tout droit vers l’échec du Sommet arabe, s’est irrité ce même Bourita, tout content de pouvoir chercher des poux sur la tête de l’Algérie. Personnellement, je ne peux que me réjouir du fait que notre gouvernement ait refusé de se déplacer pour accueillir ce provocateur venu uniquement dans le but de semer la zizanie durant le sommet. Toujours au garde-à-vous, la presse de caniveau marocaine relaie les boniments et mensonges du Makhzen, employant des termes quasi pornographiques pour décrire ce que Bourita aurait enduré : «exactions», «dérives», «violations», «comportement violent et offensant» … Mazette ! A en croire les tabloïds marocains, le pauvre Bourita aurait subi les derniers outrages dès son arrivée à Alger et nous appelons nos autorités à lui fournir une assistance psychologique de toute urgence.

Plus sérieusement, le Makhzen aurait-il oublié que l’Algérie a rompu toutes les relations diplomatiques avec le Maroc ? Bourita est venu, soit, et ensuite ? On sait que la présence de la délégation marocaine ne vise qu’un seul objectif : saboter le Sommet. Sinon, que représente l’entité voyou du Maroc sur l’échiquier mondial ? Sa seule richesse provient de son pillage des richesses sahraouies, de son «agriculture» axée sur la production de substances illicites et du trafic à l’échelle mondiale qui en résulte, du «commerce» des drogues dures en provenance des cartels latino-américains, du «tourisme» sexuel pratiqué à l’échelle industrielle, du chantage à l’immigration et des subsides européens qui lui sont alloués pour, soi-disant, faire la police afin d’empêcher les migrants de pénétrer en Europe. Nous avons déjà traité de ce sujet dans divers articles, nous n’allons pas nous répéter. Chaque Algérien sait à quoi s’en tenir sur son voisin de l’Ouest, royaume anachronique à la solde de l’empire et des sionistes, dont l’usage généralisé du cannabis lui fait prendre des vessies pour des lanternes et lui fait miroiter des mirages dans le Sahara. Quant à dire que Bourita nous a fait trembler… Messieurs, vous forcez la dose, levez le pied. Votre addiction vous perdra.

A propos du Sahara, nous saluons la décision du Front Polisario qui a fait un communiqué, le 25 octobre dernier, informant que «le peuple sahraoui poursuivra sa lutte légitime sous la conduite de son seul et unique représentant légitime, le Front Polisario, jusqu’au recouvrement de la souveraineté totale de la République arabe sahraouie démocratique (RASD) sur l’ensemble de ses territoires». Il est clair qu’il n’y a pas d’autre solution que de reprendre la lutte armée, seul moyen, vu l’incurie de l’ONU d’organiser le référendum promis depuis des lustres et jamais tenu, pour que le Sahara Occidental recouvre son indépendance. La récente décision de l’ONU de proroger la mission de la Minurso d’un an n’est qu’une façon de remettre aux calendes grecques un dossier que l’ONU ne veut pas résoudre. La reconduite d’année en année de la mission de la Minurso ne débouche sur rien de concret pour le peuple sahraoui et ne fait que permettre au Maroc d’asseoir plus profondément sa colonisation du Sahara Occidental et d’exploiter les richesses du peuple sahraoui. Si le peuple sahraoui veut se libérer, il doit reprendre les armes et mener des opérations qualitatives sur le territoire marocain, comme l’Algérie l’a fait en son temps avec la France coloniale. Les révolutionnaires algériens ont porté la guerre sur le territoire français et si les peuples palestinien et sahraoui veulent se libérer, ils doivent suivre l’exemple des révolutionnaires algériens. L’indépendance d’un pays ne s’obtient pas dans un salon onusien ou autre, c’est sur le terrain que cela se passe.

Que le Makhzen cesse donc de chanter sa sempiternelle chanson selon laquelle l’Algérie doit participer au «processus des tables rondes». Il faudrait quand même que ce Makhzen entêté se mette une bonne fois pour toutes dans le crâne que l’Algérie n’a rien à faire autour d’une table, qu’elle soit ronde, carrée ou rectangulaire, et que le dossier du Sahara Occidental doit être réglé par les représentants de la RASD et du Maroc. L’Algérie n’a pas son mot à dire et elle a juste offert un territoire aux Sahraouis pourchassés par les forces d’occupation militaires marocaines commandées par le général criminel Ahmed Dlimi qui voulaient les exterminer. Cela n’empêche pas que l’Algérie soutiendra toujours les causes justes comme celles des peuples sahraoui et palestinien, contrairement au Maroc qui a toujours été du mauvais côté de l’histoire.

Quand l’expert en photographies Omar Hilale parle des drones iraniens livrés au Front Polisario, il oublie de dire que les drones marocains ont tué un colonel sahraoui, ainsi que des camionneurs algériens qui se rendaient en Mauritanie. Ces camionneurs algériens tués, nous ne les avons pas oubliés. Donc, ce qui est licite pour le Maroc ne l’est pas pour les autres. Quand il accuse le Front Polisario d’être une organisation terroriste, il omet de dire que le Maroc a soutenu les terroristes du GIA, et qu’il soutient le MUJAO, Rachad, le MAK, qui sont des organisations classées terroristes. Cet âne bâté d’Omar Hilale a décidément une drôle de logique qui n’arrête pas non plus d’attaquer l’Algérie, à l’instar des roquets du Makhzen. Quand il menace d’envahir les territoires libérés du Sahara Occidental, nous prévenons déjà le Maroc que si une seule rocket marocaine atterrit sur le sol algérien, la réponse sera cinglante et foudroyante. On vous enverra nourrir les poulpes de Dakhla dans l’océan Atlantique.

Pour en revenir à Bourita, qu’il ait été présent ou ait quitté la réunion préparatoire des ministres des Affaires étrangères ne nous importe pas, sa présence ne représentant strictement rien. Il aurait pu tout aussi bien rentrer chez lui. Si notre accueil ne lui a pas plu, qu’il médite sur les attaques perpétuelles de la «presse» de son pays qui nous a déclaré la guerre et qui déverse quotidiennement son fiel contre notre armée et nos services de renseignement, en inversant les rôles et en projetant ses propres agressions verbales dans un transfert sur la presse algérienne. Cette attitude infantile mériterait de figurer dans un manuel de psychanalyse. Ça insulte, ça persifle, ça se gausse comme des gamins, ça parle en long et en large de notre budget militaire, ça nous accuse de tirer profit de la guerre en Ukraine pour acheter de l’armement russe, ça injurie nos dirigeants et chefs militaires d’une manière grossière. Bref, on se demande de quoi ils pourraient bien parler si l’Algérie n’existait pas.

Mais il n’y a pas que ces larbins du clavier. Rappelons la déclaration du consul marocain à Oran en mai 2020 qui disait à ses ressortissants marocains qu’ils étaient dans un «pays ennemi». Souvenons-nous que notre drapeau avait été arraché le 1er novembre 2013 du toit du consulat algérien à Casablanca. La nouvelle dynamique de la diplomatie algérienne qui est en train d’engranger des victoires dérange fortement le Makhzen, et c’est tant mieux. Un grand pays, riche, à l’histoire millénaire, qui s’est libéré seul du joug colonial, qui dispose d’une grande armée populaire et d’une diplomatie efficace, cela rend malades de jalousie les sbires du Makhzen qui étalent leur aigreur dans tous leurs journaux et réseaux sociaux. La dette du Maroc est colossale mais la famille royale avec sa fortune de 8.2 milliards de dollars ne s’en soucie pas et se prélasse dans les hôtels de luxe et dans des châteaux en France, le roi de la tomate et du cannabis passe des nuits «enivrantes» à Paris avec ses favoris, tout en muscles, les généraux du poulpe, du haschisch et autres productions agricoles et halieutiques très rentables, se la coulent douce dans leurs palais, les juifs de cour font la loi au profit de l’entité sioniste d’Israël, pendant que le peuple marocain se débat dans une misère noire jusqu’à prostituer ses enfants. Tel est le visage du royaume de Bousbir qui éructe sa bile sur l’Algérie.

Et c’est cette entité voyou, ce lupanar à ciel ouvert, que des députés et sénateurs belges comme le socialiste Hugues Bayet et maintenant le cdh Francis Delpérée encensent pour son «plan d’autonomie», qui n’est rien d’autre qu’une mystification pour rendre la colonisation du Sahara Occidental présentable. Ces politiciens belges corrompus qui se compromettent avec un pays colonisateur dans l’espoir de draguer l’électorat d’origine marocaine en Belgique n’ont aucun honneur : https://www.youtube.com/watch?v=HaGuV7xdRWI.

Nous prévenons ces politiciens sans scrupule que leur larbinisme au Makhzen et leur hypocrisie par rapport à la spoliation de la terre et des richesses du peuple sahraoui ne joue pas en leur faveur auprès de l’Algérie. S’il s’avère que leur position dans ce dossier de colonisation exprime la position officielle du gouvernement belge, nous réitérons notre appel aux autorités algériennes pour qu’elles reviennent sur les accords et les contrats avec la Belgique.

Quoi qu’il en soit, la réunion préliminaire au Sommet arabe a permis de trouver un consensus sur toutes les questions abordées entre les différents ministres des Affaires étrangères. Et malgré toutes les tentatives marocaines pour faire échouer ce sommet, il sera une réussite à mettre à l’actif de la diplomatie algérienne qui, désormais, a retrouvé son statut de membre incontournable sur la scène internationale. En ce qui concerne le Maroc dont la délégation s’est fait remarquer par son attitude hostile et provocatrice, Bourita se livrant à une véritable pièce théâtrale, la «brouette» de la diplomatie mondiale démontrant par là même son amateurisme et son incompétence en matière de négociations, nous lui confirmons que nous sommes heureux que son roi d’opérette ait jugé bon de nous priver de sa présence. Quant à la guerre que ce royaume féodal nous livre sur les réseaux sociaux et via la presse, nous lui répondons que la guerre se fait sur le terrain, pas avec des radotages. Et si le Maroc veut la guerre, nous sommes prêts.

Mohsen Abdelmoumen

Source : auteur
https://mohsenabdelmoumen.wordpress.com/…

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