Par Luc Michel

# PANAFRICOM-TV/ IRANOSPHERE/ APRES LES SOUDAN, ISRAEL COMPLICE DES USA DANS L’AGRESSION CONTRE L’ETHIOPIE

Dans GEOPOLITIQUE INTERNATIONALE ce lundi sur AFRIQUE MEDIA, le géopoliticien Luc MICHEL insistait sur les responsabilités d’Israël dans l’agression contre l’Ethiopie et l’organisation de la sécession du Tigré.

-I
LE ZOOM AFRIQUE DE PRESS TV (TÉHÉRAN) REVIENT CE 9 NOVEMBRE SUR CE DOSSIER…

* La vidéo sur :
https://vimeo.com/644167953
(séquence ETHIOPIE du magazine de 6’05 à 19’11)

ISRAËL TENTE DE SAPER LES RELATIONS ENTRE L’IRAN ET L’AFRIQUE ?   

Tout comme la France ou encore les États-Unis, et même d’autres pays occidentaux dont la présence est extrêmement controversée sur le continent africain, Israël fait également partie de la liste.

Nous n’allons pas rentrer dans un débat à savoir si Israël emboîte le pas à la France ou bien le contraire, mais le système de victimisation reste le même. epuis plusieurs années maintenant, Israël tente de se forger une place sur le continent africain. L’une des portes que Tel-Aviv utilise c’est le secteur de l’agriculture et également la vente des armes. oncernant le secteur de l’agriculture, plusieurs sociétés se sont installées en Afrique pour le développement de ce secteur. Au Soudan du Sud par exemple, en 2018, une société israélienne dans le domaine de l’agriculture a été accusée de vendre des armes aux différents groupes armés dans le pays et d’attiser les conflits pour pouvoir continuer à vendre des armes.

LE GOUVERNEMENT DU SUD-SOUDAN A NIÉ AVOIR ACHETÉ DES ARMES AU GÉNÉRAL DE L’ARMÉE ISRAÉLIENNE À LA RETRAITE ISRAEL ZIV

Afirmant que c’est une manière de trouver des prétextes et disant que la décision américaine de lui imposer des sanctions – ainsi qu’à deux autres personnes – est fondée sur de fausses informations. a partie israélienne a évidemment nié ces affirmations. Les États-Unis ont accusé Ziv d’avoir utilisé sa société de conseil Global CST pour couvrir la vente d’environ 150 millions de dollars d’armes aux groupes rebelles au Sud-Soudan. elon le communiqué, Ziv aurait également « prévu d’organiser des attaques menées par des mercenaires contre les champs pétroliers et les infrastructures au Sud-Soudan pour tenter de créer un problème que seules sa compagnie et ses entreprises affiliées seraient en mesure de régler ».

Le résultat de ces ventes d’arme c’est que le Sud-Soudan est ravagé par la guerre depuis que le président Salva Kiir a accusé son ancien bras droit, le vice-président Riek Machar, d’avoir fomenté un coup d’État il y a 8 ans. Des combats à forte connotation ethnique ont éclaté depuis et n’ont pas cessé. Presque 400 000 personnes ont été tuées et des millions d’autres ont dû quitter leurs habitations où se trouve au bord de la famine. Comment une société israélienne pourrait-elle développer le secteur agricole dans un pays en guerre ?

En Guinée-Conakry, certaines sources accusent également Global CST d’avoir « négocié la vente d’armes et de l’entraînement à la junte militaire guinéenne » en 2010. Et maintenant, c’est cette même junte militaire qui a renversé le président Alpha Condé et qui a pris le pouvoir. Et si le secteur agricole dans les pays d’Afrique se développe, ce n’est certainement grâce aux sociétés agricoles israéliennes, mais bien grâce aux Africains eux-mêmes.

Ce qui intéresse Israël en Afrique, ce n’est sûrement pas la vente des armes aux États légitimes africains, mais le réseau israélien sert à transférer des armes aux rebelles, aux séparatistes et aux terroristes.

ACTUELLEMENT, LE CAS DE L’ÉTHIOPIE EST ÉGALEMENT TRÈS SIGNIFICATIF

Contrairement à ce que beaucoup de gens croient, l’Éthiopie et Israël ont actuellement énormément de conflits et sont en froid au niveau des relations diplomatiques. Et pour cause, le gouvernement éthiopien a dénoncé non seulement les ingérences récentes dans le conflit de la région du Tigré, mais également le mauvais traitement infligé aux ressortissants éthiopiens vivant en Israël.

Au début du conflit entre le gouvernement éthiopien et les rebelles terroristes du TPLF dans la région du Tigré, Addis Abeba, croyant pouvoir compter sur Israel, lui a demandé des armes pour l’armée fédérale éthiopienne, et plus précisément des drones de combat. Ce qu’Israël a refusé, car les rebelles du TPLF étaient soutenus par son allié de toujours, Washington.

PAR CONTRE, TEL-AVIV A ACCEPTÉ DE FOURNIR DES ARMES AUX REBELLES

C’est d’ailleurs, ce qui leur avait permis d’attaquer des bases militaires fédérales et don déclencher le conflit. Les médias mainstream ont d’ailleurs bien couvert cette affaire de base militaire, en ayant fait passer cela pour un mensonge pour tout simplement discréditer le gouvernement légitime en place, et le faire passer pour un génocidaire du peuple tigréen alors que la cible de l’armée était les rebelles du TPLF. Sur de la victoire des rebelles, Washington et Tel-Aviv ont attendu de voir l’évolution de la situation. L’Éthiopie a tout de même lancé l’assaut pour ne pas laisser les rebelles se renforcer davantage et laisser un conflit se propager dans toute la région, mais Addis Abeba s’est adressé à d’autres puissances afin d’obtenir l’armement nécessaire pour attaquer les mercenaires de Washington.

ADDIS ABEBA S’EST ENTRE AUTRES ADRESSÉ À L’IRAN POUR OBTENIR DES DRONES

Et c’est là que la place d’Israël est menacée en Afrique.

En suivant les plans de ses alliés américain ou français, Israël touche évidemment une part du gâteau non seulement au niveau des ressources naturelles que regorgent l’Afrique, mais également en obtenant des zones géostratégiques, car ces dernières années, voyant les nombreux pays d’Afrique vouloir développer des relations bilatérales avec l’Iran, Israël a clairement décidé de s’attaquer à ce front.

Israël tente donc de saper les liens qui lient l’Iran et les pays d’Afrique. L’une des manœuvres qu’on a bien pu constater, ce sont ceux qui liaient le Maroc et l’Iran. Sous la pression des États-Unis et d’Israël concernant la normalisation, le Maroc a dû trouver un prétexte pour rompre ses liens diplomatiques avec l’Iran. Le prétexte mis en avant était que Téhéran « livrait » des armes au Front Polisario à travers l’ambassade de la République islamique d’Iran en Algérie. Des allégations non fondées, mais qui a, quelques mois plus tard, permis la normalisation.

L’ENTRÉE DE FORCE D’ISRAËL À L’UA VISAIT PRINCIPALEMENT UNE PLACE AU SEIN DE L’UNION AFRICAINE

Une place qui est loin d’être gagnée, car l’adhésion d’Israël en tant que membre observateur a été imposée sans aucune concertation avec les pays d’Afrique. Israël compte sur la force et la pression pour obtenir cette place, pour s’ingérer encore plus dans les affaires intérieures des pays d’Afrique, mais également tenter de saper la présence iranienne sur le continent. Beaucoup de pays d’Afrique ont par ailleurs montré leur désaccord face à cette adhésion forcée, alors que l’Union africaine a toujours montré sa solidarité à la cause palestinienne et le combat du continent africain contre l’apartheid, qui est encore le régime d’Israël.

Comme avec le système français en Centrafrique et dans l’Afrique de l’Ouest qui justifie son rejet à de la manipulation provenant de Moscou, Tel-Aviv tente maintenant de faire pareil en visant l’Iran. Dernièrement, un article était apparu ou Israël accusait la Force Qods des Gardiens de la Révolution de la République islamique d’Iran « d’avoir planifié des attaques contre des Israéliens dans trois pays, à savoir le Sénégal, le Ghana et la Tanzanie ».

Israël joue maintenant le jeu de la France et cherche un bouc émissaire pour justifier ses échecs sur le continent africain au lieu de se remettre en question ?

Il faut savoir une chose, l’Iran n’a aucunement usé de moyen de pression quelconque, ou du chantage pour établir un lien avec un pays d’Afrique ou n’importe quel pays dans le monde. Il n’y a pas un seul pays dans le monde qui a émis ou dénoncé une quelconque ingérence de la part de l’Iran dans les affaires intérieures d’un pays. Si l’Iran prône constamment la cohérence dans les paroles et les actes, c’est parce que c’est un fondement même de la République islamique d’Iran. Et pour entrer dans un pays, l’Iran attend l’aval de l’État et ne s’impose pas comme le fait Israël et ses alliés occidentaux. Le respect de la souveraineté et de l’intégrité d’un pays est une valeur importante pour la République islamique d’Iran. D’autant plus, que lintérieures’Iran ne s’ingère aucunement dans les affaires d’un pays. Comme pour le cas de la Syrie, ce n’est qu’à la demande de Damas que l’Iran est entré dans le pays, et ce, pas pour gérer les affaires de la Syrie lui-même, mais pour soutenir la Syrie, dans sa lutte contre les machinations de l’occident et le terrorisme.

CE QUI ATTIRE LE CONTINENT AFRICAIN À S’ALLIER À L’IRAN, C’EST LE CONCEPT MÊME DE LA RÉSISTANCE

Concept totalement cauchemardesque pour Israël et ses alliés occidentaux. L’Afrique a longtemps été persécutée, colonisée, violentée, et on en passe. Ce qui fait que le concept de la Résistance au colonialisme et l’impérialisme existe déjà depuis bien longtemps en Afrique qu’au Moyen-Orient. L’axe de la Résistance qui se développe de jour en jour en Palestine contre l’occupant israélien, en Syrie et en Irak contre les terroristes et la présence occidentale, au Yémen contre l’Arabie saoudite et ses alliés occidentaux, le Hezbollah, Ansarallah, les Hachd al-Chaabi, le Hamas au Moyen-Orient, les pays d’Amérique du Sud, le soulèvement des populations en Afrique qui tue le néocolonialisme, bref, cette même Résistance mondiale qui fait trembler pas mal de puissance occidentale qui croyait encore pouvoir continuer leurs exactions en toute impunité ad vitam aeternam.

Cette Résistance qui rallie de plus en plus de pays les uns avec les autres a placé toutes ces puissances occidentales colonialistes dans un bourbier tel, qui a fissuré le monde unipolaire pour mettre en place un monde multipolaire. Et c’est cette même Résistance qui met à mal les puissances Occidentales, qui fait très peur à Israël. Tel-Aviv et ses alliés occidentaux usent de stratagèmes immoraux et néocolonialistes pour s’implanter en Afrique et au Moyen-Orient, mais ils ont plus de mal. Dans le cas de l’Iran qui fait également partie de ceux qui combattent l’Impérialisme tout comme les pays d’Afrique, il n’est nullement nécessaire de s’implanter de force. Les relations avec l’Iran sont du type gagnant-gagnant, et en cas de problème, il n’y a jamais d’ingérence, mais un soutien. Pour la Syrie par exemple, l’Iran a apporté son soutien et a offert son savoir technologique et militaire, mais c’est l’armée nationale qui a repoussé le terrorisme qui, pour rappel, était jusqu’à une époque arrivée jusqu’à Damas. Un soutien qui ne confisque pas l’autonomie d’un pays, mais bien au contraire, qui le cultive.

En Afrique, pour son adhésion de force à l’Union africaine, Israël avait prétexté le nombre de pays africain, prétendument élevé avec lequel il a noué des relations diplomatiques. Nous avons regardé les pays actuels en Afrique ou il y a une représentation diplomatique du régime israélien. Il y en a 13, l’Afrique du Sud, qui continue tout de même à combattre l’apartheid israélien en Palestine occupé, l’Angola, le Cameroun, la Côte d’Ivoire, l’Égypte, l’Érythrée, l’Éthiopie, le Ghana, le Kenya, le Maroc, le Nigeria, le Rwanda et au Sénégal. Et la plupart de ces pays sont d’ailleurs en friction avec Israël et entretiennent de meilleures relations diplomatiques avec l’Iran, qui compte 25 représentations diplomatiques en Afrique.

C’est pour toutes ces raisons qu’Israël, ainsi que la France, les États-Unis, l’Allemagne et les autres alliés occidentaux n’arrivent plus à entretenir des relations saines et respectueuses avec les pays africains, car des relations qui sont basées sur le colonialisme ou le néocolonialisme et le racisme n’aboutissent à rien contrairement aux relations qui sont basées sur les échanges gagnant-gagnant et le respect de la souveraineté et de l’intégrité des États comme avec l’Iran sont nettement plus bénéfiques.

-II
PANAFRICOM-TV COMPLETE LE DOSSIER

Le transport aérien de 800 autres personnes serait suspendu ce 9 novembre, alors que Naftali Bennett convoque une réunion pour définir la politique à suivre. Le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed s’est plaint avec colère, lors d’un appel téléphonique avec le Premier ministre Naftali Bennett, « que les Éthiopiens amenés en Israël ces derniers mois pendant une guerre qui s’intensifie dans le pays africain incluaient des officiers impliqués dans des crimes de guerre », selon un reportage israélien ce lundi.

ABIY AHMED ACCUSE :

« 4 CRIMINELS DE GUERRE PARMI LES PERSONNES ÉVACUÉES VERS ISRAËL »

La Treizième chaîne a cité une source de sécurité impliquée dans cette affaire, selon laquelle « au moins quatre officiers – parmi les plus de 2 000 personnes amenées en Israël au cours de l’année écoulée – sont soupçonnés d’avoir pris part à des massacres dans la région du Tigré ».

La pression s’est accrue sur Israël ces dernières semaines pour faire venir des milliers de membres de la communauté juive éthiopienne en Israël, alors que la guerre du du Tigré s’intensifie. « Nous devons continuer à les faire venir en Israël rapidement », a déclaré le président Isaac Herzog la semaine dernière. Les problèmes signalés dans le cadre de la campagne « ont entraîné la suspension du transport aérien de 800 personnes supplémentaires », ajoute la chaîne, à la suite d’une réunion « difficile » lundi matin entre la ministre de l’Intérieur Ayelet Shaked et la ministre de l’Intégration Pnina Tamano-Shata. Selon le quotidien Haaretz, Mme Tamano-Shata, qui est elle-même d’origine éthiopienne, « a menacé lundi de quitter son poste si aucune autre personne n’était évacuée par avion ». Le reportage ajoute que Bennett convoquera une réunion dans les prochains jours afin d’établir une politique en la matière. Shaked, Tamano-Shata et le ministre de la Défense Benny Gantz assisteront à cette réunion. Selon le reportage de la Treizième chaîne, « les personnes qui doivent être amenées en Israël ne courent aucun danger immédiat et concret en raison de leur judéité ».

Il peut également y avoir un doute sur le fait qu’ils soient tous juifs, après que des médias hébraïques ont déclaré dimanche soir que « des dizaines d’Éthiopiens participant à l’opération secrète pourraient avoir faussement déclaré leur ascendance juive et exagéré le danger qu’ils représentaient ». Une enquête de l’Autorité de l’immigration et de la population a soulevé des « doutes sérieux » concernant la grande majorité d’un groupe de 61 Éthiopiens amenés en Israël au cours des derniers mois. Les membres de la communauté impliqués dans l’effort ont nié les accusations, selon la Douzième chaîne, qui a également publié une évaluation du Conseil de sécurité nationale affirmant qu’il n’y avait pas d’urgence aux efforts de transport aérien.

DEPUIS QUE LES COMBATS ONT ÉCLATÉ IL Y A UN AN, PLUS DE 2 000 JUIFS ÉTHIOPIENS ONT ÉTÉ AMENÉS EN ISRAËL DANS LE CADRE D’OPÉRATIONS GÉRÉES PAR L’ÉTAT

Dont le groupe des 61, qui avaient besoin de l’accord des ministres pour leur immigration car ils ne font pas partie de la communauté juive et ne revendiquent que des racines juives. Bien que le projet de les faire venir en Israël ait été élaboré sous le mandat de l’ancien Premier ministre Benjamin Netanyahu, c’est le cabinet de son successeur Naftali Bennett qui l’a approuvé, rapporte Haaretz.

On estime qu’entre 7 000 et 12 000 membres de la communauté éthiopienne attendent toujours de venir en Israël, dont beaucoup vivent dans la région du Tigré, au cœur du conflit. D’autres, qui ont quitté leurs villages il y a des années, vivent péniblement près des centres communautaires juifs de la ville de Gondar et d’Addis-Abeba. Beaucoup attendent depuis des décennies de pouvoir immigrer. Alors que les immigrants juifs éthiopiens de la communauté Beta Israel sont reconnus comme étant pleinement juifs, les immigrants éthiopiens appartenant à la plus petite communauté Falash Mura (les falashas) doivent se convertir à l’orthodoxie après avoir immigré. Les Falash Mura sont des Juifs éthiopiens dont les ancêtres se sont convertis au christianisme, souvent sous la contrainte, il y a plusieurs générations. Quelque 30 000 d’entre eux ont immigré en Israël depuis 1997, selon le bureau du Premier ministre. Comme le ministère de l’Intérieur ne considère pas les Falash Mura comme des Juifs, ils ne peuvent pas immigrer en vertu de la loi du retour et doivent donc obtenir une autorisation spéciale du gouvernement pour se rendre en Israël.

Photos :

Le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed prend la parole lors d’un dernier meeting de campagne dans un stade de la ville de Jimma, dans le sud-ouest de la région d’Oromia, en Éthiopie, le 16 juin 2021.
Des immigrants éthiopiens arrivant à l’aéroport Ben Gurion près de Tel Aviv, Israël, jeudi 3 décembre 2020.

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