Par le CPI

Londres – CPI

Le site britannique Middle East Eye a publié un article qui surveille les cas de torture auxquels les Palestiniens sont exposés aux mains de l’occupation sioniste, ainsi que les effets physiques et psychologiques qui les accompagnent.

L’auteur de l’article, Samah Jabr, médecin et chef de l’unité de santé mentale au ministère palestinien de la Santé, estime qu’il est urgent que les professionnels de la santé documentent correctement les cas de torture de Palestiniens, en particulier compte tenu de leur intensification depuis le 7 octobre dernier.

Le médecin a souligné que la torture est encore une réalité répandue en Palestine, à laquelle d’innombrables personnes ont été exposées aux mains des forces d’occupation sioniste, entraînant d’indicibles traumatismes physiques et psychologiques.

Il a confirmé que le problème de la torture s’est sérieusement aggravé, en particulier depuis le début de l’agression génocidaire contre Gaza, puisque le site Internet britannique a rapporté que des citoyens palestiniens étaient soumis à des tortures physiques à l’aide de chiens et d’électricité et étaient détenus dans des conditions humiliantes et abusives, à être terrorisé par des simulations d’exécutions.

Le site Internet a rapporté le témoignage de l’un des détenus, qui a décrit comment il avait été attaché, les yeux bandés et détenu dans une cage métallique pendant 42 jours.

Le médecin a confirmé que :« Ces violations flagrantes des droits humains nécessitent une approche globale, notamment le développement des compétences spécialisées des professionnels de santé chargés de documenter et de traiter les survivants de la torture. »

Documenter la torture

Dans son article, la médecin souligne qu’elle a bénéficié de sa formation au Protocole d’Istanbul pour documenter la torture, afin de fournir à ses collègues professionnels les outils nécessaires pour travailler dans ce domaine.

En raison de l’escalade de la violence d’occupation contre les Palestiniens, la torture s’est répandue des centres de détention et des prisons jusqu’aux rues des territoires palestiniens occupés et, dans de nombreux cas, elle a été enregistrée en audio et en vidéo.

Il est donc devenu plus que jamais nécessaire de renforcer les capacités des agents de santé à documenter ces violations et à amplifier la voix des survivants dans leur quête de justice.

Le chef de l’unité de santé mentale a expliqué que les principaux éléments de torture comprennent le fait d’infliger intentionnellement de graves souffrances psychologiques ou physiques dans un but précis, avec la participation d’une personne agissant à titre officiel.

Il considère que l’augmentation significative du nombre de cas de torture, depuis le 7 octobre, est un rappel brutal de la nécessité urgente de documenter ces atrocités et de demander des comptes à leurs auteurs devant la communauté internationale.

Dans son article, le médecin poursuit en décrivant les types de torture psychologique et physique pratiqués par les interrogateurs sionistes à travers une humiliation et une manipulation systématiques, qui sapent l’estime de soi de la victime et sa capacité à exprimer son épreuve de manière cohérente.

Après une période de guérison de leurs blessures physiques, les survivants sont confrontés à une myriade de conséquences psychologiques, notamment le syndrome de stress post-traumatique, la dépression et une profonde méfiance envers les autres.

Le médecin a souligné que face à des violations aussi odieuses des droits de l’homme, le Protocole d’Istanbul fournit un cadre unifié pour documenter la torture, fondé sur la compassion et la dignité humaine.

Il a souligné que fournir aux professionnels de la santé les compétences et le matériel nécessaires permettait aux survivants de reprendre le contrôle de leurs récits, de faire entendre leur voix au monde dans un souci de responsabilité et d’équité.

Il a conclu l’article en disant : « Alors que nous nous efforçons de combattre la torture et de soutenir les droits des victimes, soyons solidaires des survivants, témoignons de leur douleur et appelons sans relâche à un avenir sans persécution et sans impunité. »

Source : CPI
https://french.palinfo.com/…