Par Laurent Brayard

Front de Nikolaev et d’Odessa. Une contre-attaque ukrainienne au sud de Nikolaev a été bloquée hier par les forces russes, elle n’était de toute façon constituée que de faibles forces mécanisées qui ont été vite mises hors de combat. La situation est stationnaire dans le secteur mais il faut s’attendre à de plus importantes combats dans l’avenir, les Russes prendront assurément Odessa, déjà pour le symbole du massacre du 2 mai, et également car c’est aussi la ville de la Grande Catherine, qui ordonna sa fondation en 1794.

Siège de Marioupol. La poche de résistance, telle une peau de chagrin, se réduit chaque jour. Il est probable que comme Stalingrad en 1943, les Russes couperont bientôt les défenseurs en deux poches séparées. Les tirs se font rares, les défenseurs qui ont refusé de se rendre, n’ont plus guère de munitions et sans doute peu de vivres à leur disposition. Étant donné qu’il s’agit massivement de néonazis du régiment Azov et d’autres unités d’ultranationalistes, ces derniers s’étant livrés à de nombreux crimes de guerre préféreront se battre jusqu’au bout, se tirer une balle dans la tête ou tenter l’évasion pour échapper aux futurs tribunaux.

Front de l’armée républicaine de Donetsk. Les insurgés de Donetsk ont percé le front depuis quelques jours, au Sud de Donetsk et au Nord, ils progressent tous les jours refoulant les forces ukrainiennes qui sont devant eux. Chaque nouvelle journée révèle une nouvelle progression. Les lignes fortifiées figées des 8 années de guerre sont en grande partie désormais dépassées. Pour s’accrocher au terrain, les Ukrainiens ne bénéficieront bientôt plus de la configuration spécifique de la zone minière du Donbass. Les terrils et autres positions surélevées disparaîtront bientôt au profit d’une immense plaine courant jusqu’au Dniepr. Sans terrain acceptable pour résister, sans la maîtrise du ciel, les débris de l’armée ukrainienne passeront ces jours prochains un sale quart d’heure. L’armée ukrainienne se limitera sans doute à former des Festung ou hérissons pour tenter vainement de bloquer l’avance des Russes.

Front du Sud et du Dniepr. La progression du Sud se poursuit, conjointement avec les forces républicaines de Donetsk. La ville de Zaporijie, qui fut l’une des villes où se déroulèrent des manifestations antimaïdan en 2014 et presque à portée de vue. A noter qu’elle pourrait se trouver également prise en tenaille par les forces venues de l’oblast de Kherson.

Front de l’armée républicaine de Lougansk. Comme leurs camarades de Donetsk, ceux de l’armée de Lougansk progressent également chaque jour. Ils ont été bien dotés en armes… par l’OTAN et les pays qui ont envoyé beaucoup de matériel aux Ukrainiens. Ces matériels abandonnés sont de plus en plus présent dans les vidéos que l’on peut trouver sur la toile en langue russe… et bien sûr sans qu’aucun journaliste occidental en face la remarque. Souvent encombrés dans leurs retraites ou fuites, les Ukrainiens préfèrent le plus souvent ne pas se ralentir et abandonner sur place l’essentiel de ce matériel, souvent volumineux.

Front du Nord, de Kharkov et d’Izioum. Une contre attaque ukrainienne a été anéantie, les forces d’Izioum balayées et c’est ici la zone où la situation est la plus critique. Il est même question de catastrophe pour l’armée ukrainienne dans le secteur, mais elle y dirige des réserves, sans doute dans l’intention de tenter d’arrêter cette progression qui ressemble à une embolie. Avec les pertes en matériel observées chez l’armée ukrainienne, ces ressources, si elles étaient perdues de nouveau, augureraient d’une catastrophe encore plus grande. Si l’avance se confirme, la situation des Ukrainiens à Slaviansk et Kramatorsk pourrait se transformer bientôt en nouveau Marioupol, c’est à dire en cuisante défaite.

Front de Kiev. La bataille se poursuit, bataille de fixation des forces ukrainiennes ayant pour but de paralyser les voies de communications et le centre nerveux de l’Ukraine. Sous la menace réelle, l’armée ukrainienne ne peut décemment pas se passer de forces qui pourraient venir au secours des positions dans l’Est et de l’armée de 95 000 hommes qui se trouvait au début de la guerre face au Donbass.

Conclusion. La bataille de Marioupol sera bientôt terminée. Contrairement à ce que disait le président ukrainien Zelensky, le résultat ne sera pas Verdun… mais Stalingrad, une revanche de l’histoire pour un pouvoir libéral et européiste qui avait pu le prendre grâce aux gros bras de l’Ukraine néonazie et ultranationaliste et qui se terminera comme le crépuscule des Dieux d’Adolf Hitler en 1945. Le Ministère de la Défense de la Fédération de Russie a publié des pertes qu’elle a subi et celles qu’elle a infligé aux Ukrainiens. Les résultats sont éloquents et ne seront pas acceptés en Occident. C’est pourtant déjà environ 30 000 hommes que l’Ukraine a perdu et très souvent entre 50 % et 80 % de ses différents potentiels militaires. Le nombre de tanks, véhicules, complexes de défense antiarienne, canons ou canon automoteurs, d’avions et d’hélicoptères détruits et très impressionnant. Ceci explique la grande persistance du président ukrainien Zelensky à demander des armes… qui manquent déjà cruellement. Sur les réseaux sociaux russes sont apparus les premiers ukrainiens déchirants leurs passeports, ainsi que les visages hagards de prisonniers ukrainiens dont des criminels de guerre néonazis facilement démasqués… par leur amour inconsidéré du tatouage hitlérien ! En Russie, l’on parle déjà d’une loi devant organiser les futures poursuites contre ces criminels et faire passer devant la justice tous ceux qui se seront livrés à des crimes de guerre, crimes contre l’Humanité, massacres, tortures et assassinats politiques depuis novembre 2013.

Laurent Brayard pour Donbass Insider

Source : Donbass Insider
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