Fabrice Beaur répond aux questions de Karel Huybrechts

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REVUE DE PRESSE – PRESS REVIEW – ГАЗЕТА/
PCN : BILANS, ANNIVERSAIRES , REGARDS ET PERSPECTIVES … (PARTIE V)
FABRICE BEAUR REPOND AUX QUESTIONS DE KAREL HUYBRECHTS (Février 2012)

Partie V

Prépublication en version digitale Pdf par le Service de Presse du PCN (Bruxelles & Kishinev) en mai 2013.

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PARTIE II :

LE MEDD-MCR, REGARDS SUR 15 ANS DE TRAVAIL POUR LA DEMOCRATIE DIRECTE EN EUROPE

* QUESTION – Karel Huybrechts : Venons-en à la source des Comités ELAC, le MEDD-MCR. Si les médias de l’OTAN et ceux de nos ennemis parlent beaucoup du PCN, le MEDD-MCR a toujours été occulté. Pourquoi ce silence ?

Fabrice BEAUR : Votre question est pertinente. Il n’y a en effet aucun mystère aucune surprise que le MEDD-MCR soit passé sous silence par les médias. Depuis sa fondation, en 1983-84, le PCN est l’objet d’attaques incessantes et de médiamensonges de la presse aux ordres de l’OTAN. Mais aussi par les Websites, de différents groupuscules à l’extrême-droite ou à l’extrême-gauche que nous combattons et qui voient et en nous un grave danger parce que nous représentons pour leurs publics respectifs une alternative crédible. Et aussi une alternative éthique. J’insiste là-dessus. Chez nous, nous faisons de la politique, proprement. Pour des idées. Et sans les compromissions qui dénaturent trop souvent l’engagement militant.

De là viennent les attaques contre le PCN et Luc MICHEL en particulier. L’Axe central, c’est de dire que nous « ne représentons rien », que nous serions un « groupuscule perdu au fond de la Belgique », et autre choses évidemment.

Annoncer la « mort du PCN » est une des spécialités de ces désinformateurs. Perpétuellement, depuis plus de 25 ans, on annonce notre « agonie », notre « disparition »….

* QUESTION – Karel Huybrechts :  Certains ont même annoncé la « mort de Luc MICHEL », dans un « grand suicide collectif des adhérents » ?

Fabrice BEAUR : Oui. Je peux vous confirmer que Luc MICHEL est toujours en vie ! Et nous tous aussi !!!

Cette « fausse nouvelle », est reprise inlassablement sur de nombreux sites d’extrême-droite, où nous sommes haïs pour notre action contre les « Front National » en Belgique et en France. L’on y parle de « feu Luc MICHEL » (sic). Cela provient d’un livre honteux, une supercherie intellectuelle publiée en 2008 par l’éditeur L’Harmattan à Paris. Il s’agit d’une compilation exhaustive de fausses nouvelles, sans vérification, notes, documents ou références, pompeusement intitulée « DICTIONNAIRE DE LA MOUVANCE DROITISTE DE 1945 A NOS JOURS » et compilée par un certains Jacques Leclercq. Oscar de la décennie du mediamensonge.

Ce sinistre crétin y invente à propos de Luc MICHEL une nouvelle catégorie de confusion. On connaissait l’homonymie. Lui a inventé la patronymie ! En effet, il confond sur base de leurs prénoms – volontairement ? Car tant de bêtise surprend… – Luc MICHEL et Luc JOURET, le dirigeant d’une secte, l’OTS, effectivement suicidé et qui évidemment n’a jamais eu ni lien ni appartenance avec notre Organisation. Le tout en ignorant nos positions effectives, le combat bien connu du PCN contre les sectes d’extrême-droite.

Cet exemple est significatif. Car il repose lui-même sur la fusion de divers mediamensonges précédents sur Luc MICHEL et le PCN.

* QUESTION – Karel Huybrechts : Mais revenons à notre sujet. Quel intérêt à dissimuler l’existence du MEDD-MCR ?

Fabrice BEAUR : Il est simple et évident ! L’existence même du MEDD-MCR et le fait que la direction politique et idéologique du MEDD-MCR est assurée par des cadres du PCN, à commencer par Luc MICHEL, met à mal cette campagne de mensonges. Comment expliquer en effet l’existence d’un grand mouvement politique, appuyé sur un Etat révolutionnaire, présent dans toute l’Europe Russie comprise ? Qui organise en Europe et en Libye des symposiums, des congrès, des forums des journées d’information, des universités d’été ? Comment expliquer le nombre de gens et d’organisations amies qui y participent ? C’est impossible évidemment !

Les mediamensonges ont par ailleurs un axe central, sur lequel repose toute la campagne contre le PCN. Evidemment contre toute réalité, contre tout ce que nous représentons et contre tout le combat que nous menons en particulier contre le racisme, la xénophobie et le néo-fascisme, notamment avec le Collectif anti-nazi du PCN « EUROPÄISCHER WIDERSTAND (Résistance Européenne) », ou le grand mouvement de la jeunesse russe anti-fasciste NASHI.

Le PCN sous prétexte qu’il défend un Nationalisme européen de libération serait « d’extrême-droite ». Les faussaires dissimulent évidemment nos positions extrêmement progressistes, pour une Démocratie Directe totale, mais aussi et surtout le fait qu’à nos activités se bousculent des Africains, des Arabes, des Turcs…J’en suis un bon exemple !

Fabrice BEAUR :Dans la biographie bidon consacrée à Luc MICHEL – « bidon » parce qu’elle est fausse à 80 % – que Wikipédia, la soi-disant « encyclopédie » en ligne, qui est en fait un instrument de désinformation des polices politiques, on passe sous silence entièrement la création du MEDD-MCR, sa présidence par Luc MICHEL, le travail idéologique et politique qu’il y a accompli. Ce n’est pas un hasard. Mais à côté de ces oublis commandés, on lui invente un passé et des appartenances politiques totalement fantaisistes.

* QUESTION – Karel Huybrechts : Comment est né le MEDD-MCR ? Le MEDD-MCR revendique une vision européenne de la démocratie Directe ?

Vaste question. Le MEDD-MCR lui-même est né en 2004 à la suite de la IIIe Convention mondiale du MCR, le Mouvement des Comités Révolutionnaires mondial qui s’est tenue, à JANSOUR, près de Tripoli, en septembre 2004, en présence de délégués venus des quatre continents et d’une soixantaine de pays. Il y a été décidé que l’Europe devait devenir un modèle d’expérience politique et donc de créer une « Coordination générale européenne » en vue d’organiser en un seul Réseau unitaire les différents MCR locaux. C’est Luc MICHEL qui a été choisi par Tripoli, à la fois pour faire les discours à la tribune au nom des délégations européennes, et aussi pour assurer cette nouvelle Coordination générale européenne, dont le siège est établi à Bruxelles.

Fabrice BEAUR :  Les choses ont été assez rapides. En juillet 2005, s’est tenu à La Roche en Wallonie (Belgique) le Ier Congrès européen du MEDD-MCR qui a adopté une charte constitutive, des statuts et une direction européenne unitaire. Parallèlement à cela, nous avons organisé un « Colloque sur la Démocratie Directe en Europe » qui expliquait les racines européennes de la Démocratie Directe, la vision que nous en avions. C’est-à-dire une voie européenne pour la Démocratie Directe et non plus comme le faisaient la plupart des MCR dans le monde une copie servile et parfois inadaptée de la Démocratie Directe libyenne, et enfin la vision que nous avions de la Jamahiriya libyenne en tant qu’expérience pilote. Le mouvement s’est rapidement développé, et aussi malheureusement la naissance en Europe d’une sournoise opposition organisée par une fraction libérale au sein du MCR, en Libye et en Europe,  favorable au rapprochement avec l’Occident. Comme une partie de la direction du régime libyen dans les années 2003-2009. Nous reviendrons sur ce sujet…

Cette opposition s’est organisée dans certains pays comme la Russie, la Bulgarie ou la Hongrie, avec des fractions dissidentes. Ce qui fait que certain MCR locaux, en Hongrie par exemple, ne se sont pas intégrés au Réseau unitaire du MEDD-MCR, bien qu’ils ont travaillé avec nous. Et cela explique par ailleurs le clash qui interviendra en février 2011 lors de la VIe Convention du MEDD-MCR à Zawiah en Libye.

Fabrice BEAUR : Je voudrais cependant insister sur le fait que le MEDD-MCR est le fruit d’un processus qui a été démarré dans l’Espace francophone au milieu des années 1990, en France, en Wallonie et à Bruxelles, et en Suisse romande, avec le MIDD « Mouvement International pour la Démocratie Directe » Pour comprendre la naissance du MEDD-MCR, il faut tout d’abord partir en Libye dans les Années 70. Dans les premières années de la Révolution libyenne, de 1969 jusqu’en 1977, il existe un parti unique classique de type révolutionnaire, socialiste, sur le modèle du parti unique nassérien, l’ « Union Socialiste Arabe » (dont il porte aussi le nom).

Au sein de celui-ci s’exercent aussi des influences ba’athistes. On oublie souvent que la Libye a failli en 1961, à l’occasion d’un coup d’état qui fut bien prêt de réussir, devenir la première République ba’athiste. Et que le premier Premier ministre de KADHAFI après la révolution du 1er septembre 1969 était lui-même issu des rangs du Ba’ath.

Fabrice BEAUR : En 1977, c’est la naissance de la Jamahiriya, la Démocratie Directe libyenne et la fin de tous les partis. KADHAFI a joué le jeu et a proclamé également la dissolution de l’Union socialiste Arabe.

Le problème, c’est que la politique a horreur du vide et que la nécessité s’est faite rapidement d’une structure d’encadrement, ou plus précisément de dynamisation, de la Révolution libyenne et de la Démocratie Directe. Ce seront les Comités Révolutionnaires, organisé en mouvement, le Mouvement des Comités Révolutionnaires, le MCR.

Pendant les années 80, la Libye exerce une vaste attraction sur le mouvement révolutionnaire mondial. Dans de nombreux pays, des Comités Révolutionnaires vont apparaître, en Amérique latine, en Afrique, en Asie et de façon totalement inorganisée rencontreront quelques sympathies en Europe. Notamment dans les milieux écologistes radicaux qui à l’époque n’ont pas encore été pris dans la grande récupération du système parlementariste.

Les contacts du PCN avec la Jamahiriya remontent très loin, à 1986, lors du bombardement terroriste des aviations britanniques et américaines sur la Libye.

Le PCN avait à l’époque déjà des contacts avec le Bureau populaire (Ambassade) de la Jamahiriya libyenne à Bruxelles. Un journal belge de l’époque, LE VIF, écrivait en 1985 que « les ouvrages de Jean THIRIART étaient sur la table du salon d’attente de l’ambassade » où ses journalistes avaient été reçus.

Lorsque l’agression occidentale intervient, le PCN entreprend une grande campagne de solidarité en France en Belgique. C’est la première grande campagne d’ailleurs de solidarité internationale du PCN, qui jusque-là se concentrait sur des problèmes internes à l’Europe. Notamment des campagnes contre l’OTAN. Nous faisons alors une grande campagne d’affiches et d’autocollants pro-libyens, qui est remarquée, jusqu’à Marseille en France. Et nous organisons avec des syndicalistes du syndicat social-chrétien CSC que nous a présenté l’Ambassade – et que LE VIF, toujours lui, où sévit un journaliste aujourd’hui émigré en Israël et à l’époque lié à la Sûreté, la police politique belge, Serge DUMOND, alias Maurice SARFATT, appellera « Le clan des Libyens » – une grande manifestation de solidarité à Bruxelles.

Fabrice BEAUR : L’étape suivante, c’est quand la Libye tombe sous le coup de l’embargo après 1993. Elle subit un très grand isolement et elle a besoin pour des raisons principalement internes à l’opinion publique libyenne, mais aussi pour se montrer internationalement, de manifestations de solidarité. C’est le MCR principalement qui organise conférences, voyages d’études et congrès en Libye et en Europe. La prise en charge et la création de Comités Révolutionnaires en Europe par le Leadership du PCN va se faire de deux façons. En 1996-97, j’ai développé des contacts avec le MCR.

A partir de là, j’ai commencé à travailler en étroite collaboration avec l’encadrement du MCR en Europe.

Avec mes contacts au Bureau Populaire de Paris et sur demande de la direction du MCR en Libye, j’ai alors commencé à organiser l’activité des membres européens du MCR et de ses sympathisants. Et la Belgique a immédiatement suivi.

Cette à partir de cette base que j’ai développé un intense travail de contacts pour passer à l’étape suivante : le développement des Comités Révolutionnaires en Europe.

Ceci prend place dans la transformation du PCN d’organisation essentiellement francophone en Organisation européenne transnationale à partir de 1993.

En avril 1997 se tient un grand symposium sur la « Globalisation » à Tripoli, en présence de plusieurs milliers d’intellectuels de renom, de militants politiques, d’ambassadeurs. Les débats sont filmés en direct, ils ont lieu notamment au Palais du Congrès Populaire Général, qui est l’équivalent libyen du parlement si l’on peut oser la comparaison. A cette occasion Luc MICHEL intervient à la tribune et se fait particulièrement remarquer en plaidant pour un embargo sur les produits et productions culturelles américains dans le monde. Il est interviewé par la Radio et la Télévision d’Etat. Deux jours plus tard, nous serons reçus avec d’autres délégations par Mouammar KADHAFI lui-même à Syrte.

Fabrice BEAUR : Au même moment, le MCR me charge d’organiser les Comités Révolutionnaires en France et en Belgique.. Ainsi nait le « Mouvement International pour la Démocratie Directe », le MIDD, qui fut le premier Comité Révolutionnaire européen reconnu par la direction mondiale du MCR à Tripoli.

Le MIDD sera le prédécesseur du MEDD-MCR dans l’Espace francophone. Dès le départ, le MIDD est conçu comme un mouvement transnational qui ne reconnaît plus les frontières, et qui fonctionne comme un réseau unique. Ce sera très difficile d’ailleurs à faire comprendre à la direction du MCR en Libye, pour qui la Belgique, la France ou la Suisse sont des réalités quasi intangibles.

Entre 1997 et 2003, nous organisons, ou nous participons activement à toute une série d’événements : des symposiums, des universités d’été, des camps de jeunesse en Libye, où nos cadres donnent des cours et des conférences. Nous organisons en Europe les « Universités d’été pour les mouvements verts, pacifistes et alternatifs ». Jusqu’en 2002 avec une O.N.G. libyenne, la « Jamahir Society » (de Vienne, en Autriche) puis après sa dissolution, seuls. Le PCN s’occupant de l’encadrement et de la logistique.

Fabrice BEAUR : La montée de nos réseaux dans l’organisation du MCR va de pair évidemment avec la montée de notre influence au niveau idéologique. 

* QUESTION – Karel Huybrechts :  La présence de Luc MICHEL, et derrière lui celle du PCN, domine à la fois le MEDD-MCR et ses rapports avec la Jamahiriya libyenne. On voit au fil des ans les thèmes idéologiques du PCN apparaître de plus en plus ouvertement. Comment s’est faite cette montée en puissance ?

Fabrice BEAUR : Notre montée en puissance au niveau idéologique, l’introduction des thèses du PCN et des analyses de Luc MICHEL dans le corpus idéologique du MCR est aussi le résultat d’un processus. Aux débuts du MCR, que ce soit au niveau de l’organisationnel ou militant, ou comme concept idéologique, l’Europe est quasi totalement absente. Dans le livre « KADHAFI, LE POINT DE DEPART » qui est écrit par le péroniste argentin Horacio Calderón, on évoque l’Afrique, l’Amérique latine, l’Asie, le monde arabe, et absolument pas l’Europe. Pas une seule ligne ! Ce livre était encore en 1996, l’ouvrage de référence du MCR.

L’arrivée des thèses du PCN au sein du corpus idéologique du MCR va se faire à partir de 1996. Il suffit de suivre sur le site international du MCR – qui publie en français, en anglais, en arabe, en portugais et en espagnol –  la fréquence de plus en plus rapide de la publication des articles de Luc MICHEL et du PCN.

Cela aboutit en 2007 avec l’organisation des « Journées libyennes » à Bruxelles où Luc MICHEL dirige la table ronde idéologique, en présence notamment d’un ministre libyen que l’on voit suivre attentivement le discours qui est tenu. Et en 2009, à Tripoli même, à l’occasion d’un essai de réorganisation du MCR au niveau mondial, avec « l’Assemblée Mondiale des Partisans du Livre Vert » (ASIPALV).

Ce congrès prestigieux se tient au Palais du Congrès Populaire Général en présence de près de 2000 délégués venus de 80 pays. A Tripoli, en octobre 2009, pour la première fois les concepts d’organisation du PCN se sont imposés. L’Association n’est en effet plus organisée sur la base des pays, mais au niveau des continents. Et c’est Luc MICHEL lui-même qui représente le continent européen. Il fait à la tribune le principal discours politique, intitulé « Penser en Continents », évoquant Marx, Robespierre, Kadhafi, Thiriart  et la Géopolitique de la Grande-Europe. Il y définit les grands thèmes idéologiques et les axes d’action transnationaux de l’association.

Fabrice BEAUR : La montée de nos idées c’est aussi la reconnaissance de plus en plus marquée du PCN à Tripoli. En janvier 2011, pour la première fois, le MCR libyen présente un parti politique. Et c’est le PCN ! Dont il publie deux articles sur son site, en anglais et en français, sur l’influence des thèses idéologiques de notre Organisation transnationale depuis les Années 60 et une interview de Luc MICHEL sur les 25 ans de notre parti.

Cette imprégnation idéologique ne se fait pas seulement au niveau du MCR. Entre le début des Années 90 et la crise libyenne actuelle, les thèses géopolitiques et idéologiques du PCN vont aussi apparaître dans celles de la Jamahiriya libyenne. La Libye, et il faut le préciser, ce n’est pas une « dictature ubuesque » que « dominerait un clan familial ». C’était un Etat idéologique, avec une réflexion profonde. Et un organisme central idéologique, qui était l’ACADEMIE VERTE, qui jouait le même rôle que le Département idéologique du Parti Communiste de l’Union soviétique. Et qui était la matrice idéologique du MCR.

En 2009, lors du VIe Forum européen du MEDD-MCR à Zawiyah en Libye, le principal débat sera organisé entre le docteur Rachid BOUDABBOUS, qui est le Directeur de l’Académie Verte et l’idéologue en chef de la Jamahiriya libyenne et du socialisme libyen, et Luc MICHEL. C’est un intellectuel francophone formé à Paris et très marqué par les expériences d’autogestion française (LIP notamment) et yougoslave.

* QUESTION – Karel Huybrechts : On voit au sommet de la Jamahiriya Kadhafi et le Leadership libyen développer des conceptions géopolitiques similaires à celles du PCN et son « Communautarisme européen ». Convergences ou influences ?

Fabrice BEAUR : Au niveau géopolitique, la vision centrale que la Jamahiriya libyenne développe à partir du milieu des années 90, c’est la même que celle de Jean THIRIART et du PCN. C’est-à-dire la Méditerranée non pas comme une frontière mais comme un trait d’union entre ses peuples. Une Méditerranée d’où sont expulsés les Américains. Et une symbiose entre le développement des unités européenne et africaine.

 KADHAFI n’est pas « un homme seul », c’est tout d’abord un très grand lecteur, quelqu’un qui suit les idées et la marche du monde. Il était entouré d’une équipe d’intellectuels, qu’on appelait « la Main », et qui faisait pour lui des recherches et établissait des propositions. Et il est bien certain que les thèmes que nous avons développés ont été suivis et certains repris dans une forme adaptée à la réalité libyenne.

Lors du congrès de Sebah en mars 2007, sur la « Démocratie Directe dans le Monde », à l’occasion des 30 ans de la Jamahiriya libyenne, un symposium sera organisé. Luc MICHEL y prendra la parole sur précisément le thème de la « Démocratie Directe européenne ». Un débat aussi sera organisé à cette occasion entre des intellectuels britanniques de premier plan, des journalistes vedettes de la BBC et KADHAFI lui-même.

A l’issue de ce congrès, le 6 mars 2007, parmi tous les invités étrangers ce sera Luc MICHEL qui est choisi pour donner une longue interview à la radio LA VOIX DE L’AFRIQUE de Tripoli, qui est diffusée dans le monde entier, en Afrique en plusieurs langues, en Amérique latine via le réseau vénézuélien de Radio SUR.

C’est donc MICHEL qui y présente les grands axes de la Démocratie Directe libyenne, ceux de la Démocratie Directe en Europe et la Démocratie Directe dans le monde.

Le point d’orgue, ce sera évidemment les Comités ELAC et Conférence d’avril 2011 de soutien à la Jamahiriya libyenne agressée que nous avons déjà évoquée.

Pour la première fois également, Luc MICHEL est chargé d’organiser le mouvement et la propagande cette fois sur deux continents, en Europe et en Afrique.

* QUESTION – Karel Huybrechts : Le MCR a quasiment disparu en Libye après les événements de février 2011. Comment cela a-t-il pu se faire ?

Fabrice BEAUR : Votre question est fort intéressante parce qu’elle explique aussi en partie la crise libyenne. La disparition du MCR libyen dans la tourmente de février et mars 2011 est le résultat d’un long processus complexe. Ce processus ne concerne d’ailleurs pas seulement le MCR, mais bien entendu l’élite du régime libyen et la Libye elle-même dans leur ensemble. Ce qui se passe en 2011, c’est l’exploitation par les forces impérialistes, les USA, l’OTAN, la Francafrique, d’une crise au sein de l’élite libyenne, qui a pris naissance en 2003.

Cette année-là, la Jamahiriya réussit par une offensive diplomatique, qui est liée à son émergence comme puissance unificatrice de l’Union Africaine, à sortir de l’embargo, par un processus complexe de relations diplomatiques et politiques. Et aussi par le payement de sommes gigantesques, notamment aux victimes d’attentats, dont il apparaît avec certitude que la Libye n’était nullement coupable. Le procès de Lockerbie est par exemple un procès truqué, qui repose sur des pièces dissimulées et des témoins achetés. Comme l’a développé par exemple le journal suisse LE TEMPS en 2009.

La sortie des années noires de l’embargo se fait en même temps dans un contexte international complexe dangereux. C’est la suite de l’exploitation des attentats du 11 septembre 2001 par les Néocons, le régime de Bush aux Etats-Unis, l’offensive contre l’Irak et l’Afghanistan. A l’époque, il apparaît clairement que la cible des Américains c’est le Nationalisme révolutionnaire arabe, c’est-à-dire l’Irak ba’athiste, la Libye et la Syrie ba’athiste. Luc MICHEL a écrit à l’époque un long article pour Al-Jezirah sur ce sujet, qui a été également publié sur le site du MCR libyen.

 Des facteurs pour expliquer ce qui va se passer : d’une part, la Libye qui a accumulé pendant les années d’embargo de gigantesques réserves monétaires (ne pouvant ni importer, ni investir). D’autre part, la conscience par la Libye qu’elle risque d’être attaquée après l’Irak. Le leadership libyen va prendre les devants et essayer de trouver une solution diplomatique. Une aile minoritaire de la Jamahiriya apparaît alors ouvertement comme pro-occidentale. Avec notamment un personnage clé comme Moussa KOUSSA, l’ancien chef des services secrets, qui se révélera en avril 2011, lorsqu’il fera défection, être un agent double des services occidentaux.

Cette faction pro-occidentale négocie avec les Etats-Unis le désarmement de la Libye. Erreur grave qu’elle payera cash huit ans plus tard ! Il arrive aussi une amélioration des relations avec l’Occident. Un facteur joue évidemment au milieu de tout cela, c’est qu’à l’époque les Etats-Unis qui sont en guerre avec leur créature qui leur a échappé, Al Qaïda, ont évidemment le même ennemi que la Libye. Puisque Bin Laden est l’un de ceux qui a tenté de façon permanente entre 1991 et 2005 de faire un coup d’état pro islamiste en Libye, avec l’aide et l’argent du MI6 Britanniques et de la CIA.

Fabrice BEAUR : Le processus non de rapprochement mais de coexistence pacifique, parce que c’est exactement ce que les Soviétiques ont essayé de faire pendant deux décennies, s’accompagne évidemment de l’émergence au sein également de cette faction pro-occidentale du système libyen d’une aile libérale.

L’objectif est de liquider le Socialisme jamahiriyen, de privatiser l’économie, d’ouvrir la Libye aux capitaux et aux sociétés étrangères et d’insérer la Jamahiriya libyenne (dont il ne resterait pas grand-chose d’original) dans la globalisation mondiale contrôlée par les Américains.

Les années 2003-2010 vont être dominées par un grand affrontement au sein du système libyen. Les libéraux contre ceux qui entendent maintenir le Socialisme Jamahiriyen et l’indépendance du pays. Le principal organisateur de la résistance au libéralisme, c’est précisément le Dr Rachid BOUDABBOUS, l’idéologue numéro un de la Jamahiriya. Le MCR est évidemment au départ avec les socialistes, dans le même camp, et contre les libéraux. Mais progressivement, les lignes de fracture vont se compliquer en Libye, pour arriver à la situation en 2009-2010, où une partie des libéraux va se rapprocher des Socialistes parce qu’ils veulent néanmoins faire prévaloir l’indépendance de la Libye, où une autre aile libérale s’allie, elle, aux islamistes et où une partie du MCR va se convertir aux idées du libéralisme.

On est en février 2011, lors du VIe Forum du Mouvement Européen pour la Démocratie Directe, à Zawiah, où va intervenir un clash entre les deux factions. Cette situation est révélatrice de la situation en Libye. A la tribune s’opposent des cadres libéraux du MCR, appuyés par une un quarteron d’européens proches également des thèses de la globalisation – parmi ceux-ci une dirigeante bulgare d’une O.N.G. basée à Washington, ce qui dit tout – et face à eux le Leadership et la plupart des Fractions du MEDD-MCR menées par Luc MICHEL, et la fraction socialiste du MCR libyen.

Je voudrais souligner que nous aurons eu le privilège, et je dois dire l’honneur, d’avoir été la dernière délégation internationale reçue en Libye avant les événements et d’y avoir organisé le dernier congrès du MCR qui ait été fait avant la guerre civile.

Fabrice BEAUR : Ce que vous devez comprendre pour que tout ceci soit intelligible, pour ceux qui ne sont pas familiers de la situation libyenne, c’est que le MCR n’est pas comme on l’a présenté depuis quelques mois dans les médias occidentaux une « milice armée » ou encore une « police politique », voir un « service secret ». C’est au contraire un des rouages essentiels de la Démocratie Directe libyenne chargée d’animer celle-ci, de provoquer les débats, etc. Des Congrès populaires de la base jusqu’au Congrès populaire général, qui est en fait le parlement libyen.

C’est évidemment la disparition de la Démocratie Directe libyenne qui explique à la disparition brutale et soudaine du MCR, à partir des événements sanglants de la mi-février à la mi-mars 2011.

Et il faut souligner que lors du Congrès de Zawiah, le grand débat central idéologique, entre Luc MICHEL et le Dr BOUDABBOUS, s’est clôturé précisément sur la « question du parti unique ». Le Dr BOUDABBOUS restant favorable à la vision libyenne, qui est sa disparition. Et Luc MICHEL expliquant que ce qui faisait le dysfonctionnement de la Démocratie Directe libyenne c’était justement l’absence d’une colonne vertébrale centrale, d’un Parti révolutionnaire.

Fabrice BEAUR : Nous ne sommes pas de ceux qui cachent la vérité et il faut dire que la disparition du MCR est due aussi au fait que la faction libérale à l’intérieur de celui-ci, lors des événements de Libye, a tenté d’en profiter pour s’imposer.

Parmi les premières manifestations qui ont lieu à Benghazi, il y avait notamment des cadres du MCR local de Benghazi, des libéraux. Ces gens n’ont pas évidemment compris qu’il s’étaient fait rouler dans la farine et que déjà les services secrets occidentaux, des membres des forces spéciales et bien entendu des djihadistes d’Al Qaïda qui avaient été amenés par ceux-ci, étaient déjà à l’action. Dès le deuxième jour, les manifestations pacifiques que ces libéraux du MCR, très minoritaires, espéraient récupérer, comme en Tunisie ou en Egypte, ont débouché immédiatement sur le bain de sang et le coup d’état insurrectionnel.

Avec l’armement des manifestants et le pillage des casernes.

A partir du mois de mars, lorsque des mesures ont été prises pour réorganiser et faire face à la guerre au sein de la Jamahiriya libyenne, c’est un organisme d’Etat, l’Union Nationale de la Jeunesse Libyenne, qui a pris la place qu’aurait dû tenir le MCR. Et c’est avec elle que nous avons travaillée pour l’organisation de la Conférence d’avril 2011 et ensuite.

* QUESTION – Karel Huybrechts :

Une question se pose évidemment après vos explications. Le MCR ne disparaît pas dans la tourmente, mais bien au contraire semble en pleine expansion. Comment expliquez-vous ce paradoxe ?

Fabrice BEAUR : C’est fort simple. C’est qu’au sein du Mouvement des Comités Révolutionnaire mondial, le MEDD-MCR, son Réseau paneuropéen unitaire, était à la fois une expérience-pilote et une exception. Nous étions organisés de façon unitaire, extrêmement centralisée avec un Leadership unique, une  direction idéologique. Et par ailleurs, contrairement à la plupart des MCR en dehors de la Libye qui dépendaient financièrement et logistiquement de Tripoli, ce n’était pas notre cas. Ce qui faisait la différence, c’est l’identité entre le Leadership principal du MEDD-MCR et celui du PCN. Et c’est la logistique du PCN elle-même, notamment en matière de locaux de médias, etc., qui soutenaient celle du MEDD-MCR. Egalement, c’est notre cohésion, le fait qu’il n’y avait pas de faction libérale au sein du Réseau central du MEDD-MCR, les libéraux étant présents dans des factions locales minoritaires, isolées, et absolument pas organisées.

Et la seconde chose, évidemment, c’est que nous suivions une ligne idéologique extrêmement cohérente, anti-impérialiste, anti-occidentale et socialiste. Ce qui a fait que le MEDD-MCR non seulement s’est maintenu, mais s’est développé dans la crise. C’est aussi notre modèle d’organisation continentale, que nous avons failli imposer en octobre 2009 à l’ensemble du MCR mondial, à la suite du Ier congrès mondial des Partisans du Livre Vert (ASIPAL), à Tripoli.

QUESTION – Karel Huybrechts :

Justement, pourquoi ceci ne s’est pas fait ? Et pourquoi, il n’y a pas eu de suite à cette conférence mondiale pourtant bien partie pour mener à bien ses projets ?

Fabrice BEAUR : La réponse, nous l’avons déjà en fait fournie. C’est la crise interne du leadership libyen, les oppositions entre factions à l’intérieur de la Jamahiriya libyenne, qui expliquent justement l’échec de ce projet.

La grande assemblée mondiale, c’était la contre-offensive des socialistes et l’ASIPALV a été arrêtée dans son élan par les manœuvres des libéraux. Parce que la logistique financière n’a pas suivi.

Il faut savoir en effet qu’entre 2003 et 2010, c’étaient les libéraux qui contrôlait le gouvernement. Le rapport de force en Libye étaient simple : les libéraux tentaient de libéraliser et la faction dirigeante socialise du MCR, qui contrôlait également idéologiquement le Congrès Populaire Général, qui sert de parlement à la Démocratie Directe libyenne, les bloquaient. Cela a été un bras de fer permanent pendant sept longues années.

Les tentatives de réformes libérales en Libye sont par ailleurs, selon les analyses de Luc MICHEL, l’explication de ce qui s’est passé en Libye, de ce coup d’état et de cette guerre civile organisée par l’OTAN.

Entre 2003 et 2010, les occidentaux ont cru, et ils ont failli avoir raison, que les libéraux allaient réussir en Libye, qu’ils « allaient conquérir la Jamahiriya de l’intérieur » dit-il. Les projets des libéraux étaient de faire une espèce de « grandes Suisse », de liquider l’économie socialiste, d’ouvrir l’économie aux capitaux des sociétés étrangères, etc… Et ça aurait été évidemment la fin rapide du système Jamahiriyen, avec un Mouammar KADHAFI qui aurait été marginalisé.

Le problème qui s’est posé aux libéraux, c’est que ces mesures, c’était évidemment la destruction de la Jamahiriya libyenne. Mais aussi la destruction de son fondement idéologique, le LIVRE VERT de Mouammar KADHAFI. Lorsque les choses ont été trop loin, à chaque fois, Mouammar KADHAFI a évidemment mis son veto et est intervenu en tant que Guide de la Révolution pour que la Jamahiriya soit maintenue.

A la fin de 2010, les choses sont claires. « Ce sont les socialistes qui ont gagné », affirme Luc MICHEL. « Il y a une série de projets qui visent à maintenir sous propriété libyenne toutes les entreprises et les sociétés, les sociétés étrangères ne pouvant y avoir que des participations minoritaires. Le système politique jamahiriyen est en voie d’être réformé, non pas par une liquidation de la Démocratie Directe mais par son développement. Notamment la transformation des 35 Chabiah, les municipalités révolutionnaires, avec chacune leurs Congrès populaires municipaux, en 130 Chabiah. Par ailleurs, les libéraux du gouvernement, dont Moussa KOUSSA et Mustafa Abdeljalil, sont marginalisés ».

Luc MICHEL pense que c’est justement là, lorsque les choses deviennent claires, que les libéraux ont échoué définitivement à partir de l’été 2010, que les puissances impérialistes et en particulier la France, décident d’intervenir par la force. « De prendre la Jamahiriya de l’intérieur ».

Fabrice BEAUR : On sait que le coup d’état a été préparé à Benghazi dès octobre 2010. Sous prétexte d’envoi de missions économiques françaises, des contacts ont été établis entre les libéraux libyens, notamment Abdeljalil et feu le général Younes (qui sera exécuté par ses « amis » djihadistes en juillet 2011).

Les évènements libyens vont se développer à l’occasion d’un prétexte qui est le soi-disant « printemps arabe », c’est-à-dire une nouvelle série de « révolutions de couleurs », cette fois dans le monde arabe, sur le modèle de ce qui s’est fait en Europe de l’Est entre 2000 et 2006. Mais la différence, c’est qu’en Libye les USA et la France sarkozyste ont choisi dès le début de transformer ça en un coup d’état sanglant. Ils  ont fait simplement une erreur. C’est de penser que KADHAFI comme Ben Ali ou Moubarak allait partir au bout de quelques jours. C’est mal connaître le vieux lion libyen !

Fabrice BEAUR : Je voudrais à ce sujet vous donner une anecdote révélatrice. En mars 2011, l’hebdomadaire belge LE VIF-L’EXPRESS, l’édition belge de L’EXPRESS, a consacré sa couverture et un dossier aux « amis belges de KADHAFI ». On y a vu sur une dizaine de pages un cortège lamentable et honteux de défaitistes et de traîtres. Au premier plan desquels notamment un avocat viré islamophobe et un pseudo intellectuel africain et véritable escroc, qui ont bénéficié de nombreux subsides de la Libye et qui y crachent sur la main qui les avait nourris. Dans ce dossier, il n’y avait évidement aucune mention ni aucune trace du MEDD-MCR. Il aurait fallu parler évidemment des vrais amis de KADHAFI, qui n’avaient pas trahi et qui menaient le combat avec lui.

* NOTE 1
Le quotidien belge (flamand) De Morgen écrivait en décembre 2022 : « Michel va désormais agir en entrepreneur géopolitique pour élargir la sphère d’influence russe en Afrique : « un groupe d’entrepreneurs indépendants, nous avons inventé le concept de guerre hybride. Nous travaillons avec la Russie, mais nous ne payons pas pour les services de sécurité. Une guerre hybride se nourrit de différentes manières : militaire, diplomatique et communicationnelle. Je fais ce dernier. « Et puis il y a le Belge, le militant Luc Michel, avec qui tout a commencé. Lui, avec l’idéologue Jean Thiriart (…) avec l’organisation des élections, a façonné les instruments de la reconquête de l’empire soviétique et a créé un espace, de Lisbonne à Vladivostok ». Michel se réjouit des résultats des derniers référendums dans les républiques populaires de Louhansk, Donetsk…

* NOTE 2
Lire ausi :
Esquisse de la guerre hybride. L’action de Luc Michel en tant qu’ ‘entrepreneur géopolitique indépendant’
https://www.palestine-solidarite.fr/esquisse-de-la-guerre-hybride-ix-mon-action-en-tant-qu-entrepreneur-independant/

* NOTE 3
Une précision. Les politologues sérieux, pas les flics de la pensée politique des Universités franco-belges (qui sont souvent des flics tout court, correspondant des polices politiques), classent dans une même catégorie, qu’ils nomment le « National-communisme », des mouvements politiques comme le KPRF russe, le régime de LUKASHENKO au Belarus ou encore le SPS de MILOSEVIC ou la JUL, la « Gauche Unie Yougoslave » de Mirjana MARKOVIC. ET bien entendu notre PCN, qui idéologiquement et politiquement, les a tous précédé de presque une décennie. Lorsque nous étions représentés au Parlement Wallon, en Belgique, dans les Années 1996-98, la questure nous avait étiquetés «national-communistes» (le FN y était étiqueté « extrême-droite »). En 1996-98, nous avions des élus, dont un député, au Parlement Wallon, au Parlement de la Communauté française de Belgique et de 1996 au 1999 au Conseil provincial du Hainaut.
Une précision. Les politologues sérieux, pas les flics de la pensée politique des Universités franco-belges (qui sont souvent des flics tout court, correspondant des polices politiques), classent dans une même catégorie, qu’ils nomment le « National-communisme », des mouvements politiques comme le KPRF russe, le régime de LUKASHENKO au Belarus ou encore le SPS de MILOSEVIC ou la JUL, la « Gauche Unie Yougoslave » de Mirjana MARKOVIC. ET bien entendu notre PCN, qui idéologiquement et politiquement, les a tous précédé de presque une décennie. Lorsque nous étions représentés au Parlement Wallon, en Belgique, dans les Années 1996-98, la questure nous avait étiquetés «national-communistes» (le FN y était étiqueté « extrême-droite »). En 1996-98, nous avions des élus, dont un député, au Parlement Wallon, au Parlement de la Communauté française de Belgique et de 1996 au 1999 au Conseil provincial du Hainaut.

* NOTE 4
« Une tentative du même M. THIRIART (la Jeune-Europe des années 60) a essuyé un échec. Au début des années 80 ses adhérents ont fait une nouvelle tentative: le PCN a été fondé en Belgique (…) Le parti des adhérents de M. THIRIART c’est quelque chose dans le genre de l’Internationale de Marx (…) (A. IVANOV dans ROUSSKI VESTNIK, « Les idées de Jean Thiriart: un commentaire nécessaire », Moscou, septembre 1992).

# ЕВРАЗИЙСКИЙ СОВЕТ ЗА ДЕМОКРАТИЮ И ВЫБОРЫ (ЕСДВ)/
EURASIAN OBSERVATORY FOR DEMOCRACY & ELECTIONS (EODE):
http://www.eode.org/
https://www.facebook.com/groups/EODE.Eurasia.Africa/

Source : Luc Michel