# LUC MICHEL’S GEOPOLITICAL DAILY/
GEOPOLITICIENS ET THEORICIENS DE L’EURASISME (VI) : LUC MICHEL  (1958), ‘LA GRANDE-EUROPE DE VLADIVOSTOK A  LISBONNE’, ‘L’AXE EURASIE-AFRIQUE’, LE ‘NATIONAL-COMMUNISME, L’’ABC DU NEOPANAFRICANISME’

Luc MICHEL pour
Le Quotidien géopolitique – Geopolitical Daily/
de LUC MICHEL (ЛЮК МИШЕЛЬ)/

2024 02 15/ Série V/

Totalement étouffé en Occident, Luc Michel est un géopoliticien reconnu à Moscou, Téhéran ou en Afrique. Wikipedia, qui pourtant ne l’aime guère, le place parmi les 43 théoriciens qui ont défini la science géopolitique sur sa page « les géopoliticiens ».

* LIRE:

Wikipedia, “les géopoliticiens » sur https://fr.wikipedia.org/wiki/Cat%C3%A9gorie:G%C3%A9opoliticien

Luc Michel est aujourd’hui un des principaux « entrepreneur géopolitique indépendant » pro-russe..

Un Rapport du Pentagone  « soutient que pour saisir l’influence de la Russie à l’étranger, il faut comprendre la « diplomatie grise » du pays (…) Nous définissons les « entrepreneurs d’influence » comme des personnes qui investissent leur propre argent ou leur capital social pour développer leur influence à l’étranger (… )

Nous testons cette notion en examinant à la fois des entrepreneurs d’influence célèbres et inconnus et leurs activités numériques. Nous les divisons en trois grandes catégories en fonction de leur degré de proximité avec les autorités : les magnats (Yevgeny Prigozhin et Konstantin Malofeev), les timeservers (Alexander Yonov et Alexander Malkevich) et LES PIONNIERS DE PREMIÈRE LIGNE (LE BELGE LUC MICHEL) ». Ces « pionniers locaux » sont là pour « ouvrir de nouvelles lignes de front » …

« Luc Michel, tsar de la propagande russe en Afrique » (Euractiv, France) et « un des plus grands propagandistes du Kremlin en Afrique » (TéléMoustique, Belqique), disent les médias de l’OTAN.

« Je gère la cyberguerre, la guerre médiatique… et (le défunt dirigeant de Wagner, Eugène) Prigojine mène des activités militaires », a déclaré à la BBC en févier 2023 Luc Michel, qui dirige la machine médiatique, il y a deux ans. « Je pense que la Russie doit remplacer les Français dans toute l’Afrique. » (…) ».

Le géopoliticien Luc MICHEL est en effet le créateur d’un puissant LOBBY PRO-RUSSE en Europe et en Eurasie depuis trois décennies, mais aussi en Afrique (dont il fut un précurseur) depuis 2013. L’influence et l’immense popularité de Poutine en Afrique s’expliquent par un travail de lobbying qui a conduit à la création d’une RUSSOSPHÈRE AFRICAINE, qui influence la psychologie des masses populaires africaines et marginalise les élites compradores pro-occidentales. Elle est au cœur de cette DIPLOMATIE PARALLÈLE dont le but est de « tester le terrain où la DIPLOMATIE PUBLIQUE OFFICIELLE EST FAIBLE OU LIMITÉE. « Un vaste réseau social qui promeut des idées anti-occidentales et pro-Kremlin aide la Russie à étendre son influence aux dépens de la France dans certaines de ses anciennes colonies d’Afrique », dit la BBC.

« Il est difficile d’évaluer l’impact de campagnes de désinformation ((sic) spécifiques, mais en Afrique le message pro-russe est entendu – amplifié, disent les analystes, par des influenceurs locaux cultivés par la Russie », dit enore la BBC.

« Le succès de gens comme Luc Michel est dû à son opposition à la France. Il s’appuie sur de réelles revendications sur le terrain », explique Kevin Limonier, professeur associé à l’Université Paris-8 qui étudie les opérations d’information de Moscou en Afrique.

Il est quasiment impossible d’évaluer l’impact des opérations d’information », estime M. Limonier, expert des campagnes d’influence du Kremlin. « Mais une chose est sûre : de telles opérations inquiètent l’Occident ». A Paris, selon M. Limonier, « les diplomates et les militaires , ils le lisent, ils le voient et ils disent : ‘Oh mon Dieu’. »

« LA DÉSINFORMATION (SIC) RUSSE AFFAIBLIT L’INFLUENCE FRANÇAISE ET LA REMPLACE » (BBC)

« Un important réseau social qui soutient les idéologies pro-Kremlin et anti-occidentales aide la Russie à déplacer la France dans plusieurs de ses anciennes colonies en Afrique. Connus sous le nom de Russosphère (Sphère russe), les messages typiques suivent la ligne officielle russe et accusent la France de « colonialisme » contemporain, font l’éloge de Vladimir Poutine et qualifient l’armée ukrainienne de « nazis » et de « satanistes »,dit encore la BBC. »

« Le réseau, qui opère sur Facebook, YouTube et Telegram et s’appelle Russosphère, est lié à un militant politique d’extrême droite belge, Luc Michel, écrit la DEUTSCHE WELLE BRASIL : La Russosphère, qui se définit comme « un réseau de défense de la Russie », a gagné du terrain début 2022, peu après l’invasion de l’Ukraine par la Russie ».

« La plupart des opérations de Michel en Afrique promeuvent le panafricanisme et les sentiments anticolonialistes comme point de ralliement pour soutenir la thèse centrale de Michel : selon laquelle les pays africains gagneraient à prendre leurs distances avec leurs colonisateurs européens et à développer des relations solides avec la Russie ».

« L’argument a du succès dans plusieurs pays africains car il repose sur des sentiments réels et largement répandus au sein de la population. « Je pense qu’il est tout à fait raisonnable de supposer que la majorité des gens [au Niger] sont actuellement pro-russes », a commenté l’expert du Sahel Abiol Lual Deng dans une interview à la DW.

« Pourquoi les Africains brûlent le drapeau français et crient « Poutine » interroge la DEUTSCHE WELLE BRASIL : « Les pays africains ont renoncé à coopérer avec la France et se sont tournés vers la Russie, au milieu d’une campagne de désinformation sur les réseaux sociaux ».

« Peu après le coup d’État au Niger, des manifestants favorables aux militaires putschistes ont été vus en train de brûler des drapeaux français et de crier « Russie, Russie » ou « Vive Poutine » devant l’ambassade de France à Niamey. Les images ont attiré l’attention sur un développement qui n’a pas reçu l’attention qu’il mérite dans la presse occidentale : la présence et l’influence croissantes de la Russie dans plusieurs pays africains. Ces dernières années, certains pays africains ont renoncé à coopérer avec la France, qu’ils accusent d’ingérence dans les affaires intérieures, au profit de la Russie, qui leur fournit des armes, voire des céréales. »

* Lire ausi :

Esquisse de la guerre hybride. L’action de Luc Michel en tant qu’ ‘entrepreneur géopolitique indépendant’
https://www.palestine-solidarite.fr/esquisse-de-la-guerre-hybride-ix-mon-action-en-tant-qu-entrepreneur-independant/

LA BBC RESUME AINSI SON PARCOURS ENN 2023

« Né en 1958, il a été politiquement actif dès son plus jeune âge (…)  puis en tant que disciple de Jean Thiriart(…) qui envisageait un « empire euro-soviétique de Vladivostok à Dublin ». « , unis contre l’Amérique.

Sa carrière l’a conduit en Libye pour soutenir le dirigeant du pays de l’époque, Mouammar Kadhafi. Il s’est également rendu au Burundi en tant que conseiller du président de l’époque, Pierre Nkurunziza.

Tout au long de son mandat, il a maintenu des liens avec la Russie, en travaillant avec « Nashi », le mouvement de jeunesse du Kremlin, et en créant un soi-disant « groupe de surveillance des élections » qui a déclaré les référendums illégaux organisés par Moscou en 2014 en Crimée, Donetsk et Luhansk « libres et équitables ».

EN 1984, LUC MICHEL FONDE SON PARTI : LE PCN

De 1984 à 1999,  le PCN est un parti élector      al ; de 2000 à 2024  c’est un réseau d’action géopolitique en Europe, en  CEI, en Afrique et aux USA et  un think-tank.

En 2024, le PCN aura 40 ans. Le PCN est l’héritier direct du « Parti Communataire Européen » (1965-1970) du géopoliticien Jean Thiriart. Le PCN est le noyau central de nos réseaux, « la Maison-mére » disent nos militants. « La Longue Marche du PCN » (l’expression est du grand hebdo belge TéléMoustique en 1993), commencée en Belgique en 1984, c’est quarante ans de combats incessants sur quatre continents (Union Européenne, URSS, Yougoslavie, Espace Postsoviétique, Jamahiriya libiyenne, Syrie, Afrique, Québec,USA) …

 LE PARTI DES ADHERENTS DE M. THIRIART C’EST QUELQUE CHOSE DANS LE GENRE DE L’INTERNATIONALE DE MARX »

« Une tentative du même M. THIRIART (la Jeune-Europe des années 60) a essuyé un échec. Au début des années 80 ses adhérents ont fait une nouvelle tentative: le PCN a été fondé en Belgique (…) Le parti des adhérents de M. THIRIART c’est quelque chose dans le genre de l’Internationale de Marx (…) je suis prêt à donner connaissance des documents et du programme du PCN pour tous les intéressés », commentait A. IVANOV dans ROUSSKI VESTNIK (« Les idées de Jean Thiriart: un commentaire nécessaire », septembre 1992).

LE NEOEURASISME :
UNE IDEE NEE A BRUXELLES EN 1982 ET DEVENUE IDEOLOGIE D’ETAT A MOSCOU

« La Russie veut construire une Eurasie de Lisbonne à Vladivostok »: les déclarations inquiétantes de Dmitri Medvedev dit La Libre Belgique (Bruxelles) ….

Poutine, Medvedev, Lavov se reclament du néoeurasisme et pour la « Grande-Europe de Vladivostok à Lisbonne » …

LA THEMATIQUE SUR LES DIMENSIONS DE L’UNIFICATION CONTINENTALE DE « VLADIVOSTOK JUSQUE L’ATLANTIQUE », QUI ANNONCE LE NEOEURASISME, N’EST PAS RECENTE. ET ELLE N’EST PAS NEE EN RUSSIE EN 2022, MAIS A BRUXELLES AU MILIEU DES ANNEES ’80…

La première apparition dans l’espace public de ce thème, révolutionnaire à l’époque, et de la mention du port de Vladivostok sur le Pacifique comme enjeu géopolitique et comme slogan-programme apparaît dans une de mes interview en septembre 1985. Il y a Entre les deux il y a pourtant un long cheminement intellectuel de plus de trente ans, du laboratoire idéologique et géopolitique qu’était notre « Ecole euro-soviétique de géopolitique » au sommet de l’élite russe  …

La thématique sur les dimensions de l’unification continentale de « Vladivostok jusque l’Atlantique », qui annonce le Néoeurasisme (réinventé lui aussi à Bruxelles en 1984), n’est pas récente. Et elle n’est pas née en Russie, mais à Bruxelles au milieu des Années ’80. La première apparition dans l’espace public de ce thème, révolutionnaire à l’époque, et de la mention du port de Vladivostok sur le Pacifique comme enjeu géopolitique et comme slogan-programme apparaît dans une de mes interview en septembre 1985. Il y a Entre les deux il y a pourtant un long cheminement intellectuel de plus de trente ans, du laboratoire idéologique et géopolitique qu’était notre « Ecole euro-soviétique de géopolitique » au sommet de l’élite russe  …

« … J’étais déjà avec Moscou en 1982, écrit Luc MICHEL. C’était la crise des Euro-missiles contre l’ennemi américain ! En 1984, avec le géopoliticien Jean Thiriart (« le belge préféré de Poutine », dit la presse de Bruxelles) et notre École géopolitique euro-sovietique, nous lançons une grande idée: le Néoeurasisme, jusqu’à Vladivostok ». C’est cette idéologie qui appuie la renaissance de l’Empire de Vladimir Poutine …

* « PCN … européen jusque Vladivostok »

(Interview de Luc MICHEL par LE PEUPLE, Bruxelles, 14 et 15 septembre 1985).

40 APRES LA BOUCLE EST BOUCLEE …

 « Et puis il y a le Belge, le militant Luc Michel, avec qui tout a commencé. Lui, avec l’idéologue Jean Thiriart (…) avec l’organisation des élections, a façonné les instruments de la reconquête de l’empire soviétique et a créé un espace, de Lisbonne à Vladivostok », écrit De Morgen en novembre 2022.

On  notera « les instruments de la reconquête de l’empire soviétique » et « un espace, de Lisbonne à Vladivostok » …

« Je défends la Russie depuis les années 1980 et je la considère comme la dernière force anti-américaine restante en Europe. Je me souviens de l’Union soviétique avec nostalgie. Je veux un monde libre sans Amérique » (Luc Michel, interview à la BBC, février 2023).

LE « NATIONAL-COMMUNISME »

Une précision. Les politologues sérieux, pas les flics de la pensée politique des Universités franco-belges (qui sont souvent des flics tout court, correspondant des polices politiques), classent dans une même catégorie, qu’ils nomment le « National-communisme », des mouvements politiques comme le KPRF russe, le régime de LUKASHENKO au Belarus ou encore le SPS de MILOSEVIC ou la JUL, la « Gauche Unie Yougoslave » de Mirjana MARKOVIC. ET bien entendu le PCN, qui idéologiquement et politiquement, les a tous précédé de presque une décennie. Lorsque le PCN était représentés au Parlement Wallon, en Belgique, dans les Années 1996-98, la questure l’ avait étiqueté «national-communistes» (le FN y était étiqueté « extrême-droite »). En 1996-98, le PCN avait des élus, dont un député, au Parlement Wallon, au Parlement de la Communauté française de Belgique et de 1996 au 1999 au Conseil provincial du Hainaut.

Luc Michel dira : « Il y a aussi une définition que je n’aime pas, parce qu’elle est réductrice, mais qui a l’avantage d’être plus parlante, c’est une définition par défaut, c’est ce qu’on appelle le « National-communisme » (…) Pour l’anecdote, le terme a été utilisé par Trotski dès 1930 contre le « programme de libération nationale et sociale » du KPD en Allemagne. Dans le « National-communisme »  qui n’est pas un phénomène isolé, les politologues sérieux — il y en a d’autres malheureusement ! — placent le « Parti Communiste de la Fédération Russe » de Ziuganov, le KPRF, le « Parti Socialiste Serbe » de Milosevic, le SPS, le Système politique du Belarus du président Lukashenko, et également la République Populaire de Corée, en compagnie du PCN. Vous devez savoir qu’en ce qui concerne les Serbes, le Belarus ou les Communistes russes, ce n’est pas le PCN qui les a imités, mais bien l’inverse. C’est un mouvement idéologique que nous avons lancé au début des Années 80 et qui a essaimé en Europe, avec un succès beaucoup plus important en Europe de l’Est. La démarche de créer un mouvement « national-communiste », c’est-à-dire de combattre pour une société communiste ou socialiste dans un cadre national, a été initiée par le PCN. Il y a eu d’ailleurs en 1993 un grand article dans l’hebdomadaire belge « TÉLÉ-MOUSTIQUE », où l’on expliquait que nous étions bien les initiateurs de ce mouvement.

Dans la même mouvance, on place  également un mouvement révolutionnaire arabe qui est le Parti Ba’ath arabe socialiste, qui a été au pouvoir en Irak et qui est au pouvoir en Syrie et où il existe une même démarche, c’est-à-dire une société socialiste dans un cadre national.

Nous considérons les communistes russes, le SPS de Milosevic, ou encore le parti Ba’ath comme des partis-frères, et leurs idéologies, comme des idéologies-soeurs de notre Communautarisme européen.

Le Système libyen, avec ses « Comités révolutionnaires » présente aussi des aspects proches de cette synthèse. En 1982, un politologue français présentait la Révolution de Kadhafi comme « un socialisme entre Marx, Allah et Robespierre ».

LUC MICHEL C’EST AUSSI LE MONITORING DU REFERENDUM DE CRIMEE

EODE a organisé la Mission internationale de monitoring du Référendum d’auto-détermination en CRIMEE et à Sébastopol les 14-17 mars 2014, condition indispensable de sa validité et défi à l’OTAN et à l’OSCE, à qui elle a damné le pion.

« Au moment où il bloquait les observateurs de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE), Poutine en faisait venir d’autres via le Eurasian Observatory for Democracy and Elections (EODE), organisation non gouvernementale créée et administrée par (…) Luc Michel, afin de tenter de légitimer le référendum du 16 mars 2014 en Crimée ».

Luc MICHEL en a été un des acteurs, en organisant avec EODE le monitoring du Référendum d’auto-détermination de la Crimée et de Sébastopol en mars 2014, mettant en échec à la fois l’UE, l’OSCE et l’OTAN. EODE – Observatoire eurasien pour la Démocratie et les Elections – a été directement impliquée dans le référendum de Crimée. EODE était l’ONG en charge de l’organisation de la «Mission internationale de monitoring du référendum » …

EODE est un Think-Tank (spécialisé dans les analyses géopolitiques et idéologiques) et une Ong présente en UE, CIS, Afrique, qui pratique DE 2006 0 2018 un « monitoring non-aligné », non liée aux organisations occidentales et opposée à l’idéologie occidentale, avec une expérience de près de 15 ans dans toute l’Europe de l’Est. EODE est aussi spécialisées dans les « républiques auto-proclamées » (Abkhazie, Transdniestrie, Nagorny-Karabagh), où elle a effectué missions et audits, notamment pour le Référendum de 2006 en Pridnestrovie (Transdniestrie ou PMR). EODE procède de façon professionnelle (et travaillait suivant les standards et protocoles de l’OSCE) et son travail vise à soutenir la démocratie en action …

LUC MICHEL & EODE : LA GEOPOLITIQUE EN ACTION

« Luc Michel, ses « nom et comptes de réseaux sociaux, figurent parmi les 5 cinq premiers influenceurs sur facebook et sur twitter, autour d’une thématique centrale, celle de la présence française en Afrique » (un magazine de France Télévisions)…

Un Rapport du Pentagone identifie 5 grands « entrepreneurs d’influence » au cœur de la guerre de l’information russe et de la diplomatie parallèle russe en Afrique, dont Yevgeny Prigozhin et Luc Michel…

LUC MICHEL C’EST AUSSI 25 ANS DE COMBAT AVEC LE COLONEL  KADHAFI

Voir le « parcours libyen » de Luc MICHEL :

Sa vie engagée s’est doublée d’un parcours en Afrique, une seconde vie parallèle et co-existant avec ses combats en Eurasie, avec la Jamahiriyah de Kadhafi et ses Comités Révolutionnaires (dont il a dirigé le Réseau paneuropéen à partir de 2003).

‘LA VOIX DE LA RUSSIE’ (RADIO MOSCOU) RÉSUMAIT CE PARCOURS LIBYEN EN 2014 :

« Nous nous entretenons aujourd’hui sur ce vaste sujet avec Luc MICHEL, grand spécialiste de la géopolitique et notamment de la Libye (on lui doit notamment une GEOPOLITIQUE DE LA JAMAHIRYA LIBYENNE).

Organisateur et homme d’action, il est aussi le créateur dans toute l’Europe dès la mi-février 2011 des Comités ELAC / Euro-Libyan Action Committees et en juin 2011 de leur pendant africain, les Comités ALAC / Afro-Libyan Action Committees (…). En avril 2011, il a organisé avec le Ministère libyen des affaires étrangères, la Libyan National Youth Organisation et ELAC la seule conférence internationale – euro-afro-arabe – de soutien à la Jamahirya « Hands off Libya », à Tripoli sous les bombes de l’OTAN.

Il a aussi exercé des fonctions dirigeantes pour la Jamahiriya. A partir de 2004, il dirige le Réseau pan-européen du Mouvement mondial des Comités Révolutionnaires libyens (le MCR, colonne vertébrale de la Jamahiriya), le MEDD-MCR (Mouvement Européen pour la Démocratie Directe, la seule organisation du MCR restée active après 2011, et dont le secrétaire-général est Fabrice Beaur) (4). En avril 2011, il est nommé par Tripoli président de la « Commission internationale du forum des Associations contre la guerre en Libye » et est chargé de la coordination du combat pour la Jamahiriya en Europe et en Afrique. Il est aussi l’éditeur du ELAC & ALAC Website.

Luc MICHEL est donc à la fois un analyste de la Libye mais aussi un grand témoin de l’agression contre la Jamahirya, qu’il a vécue de l’intérieur, et un acteur de sa défense. »

LUC MICHEL CE SONT TOUJOURS DES « OPERATIONS D’INFLUENCE » AUX USA MEME

A la fin des Années ’60, le géopoliticien Jean THIRIART soutenait déja les Blacks Panters aux USA. Aujourd’hui, comme EODE et Luc Michel ont soutenu très activement l’autodétermination de la Priednestrovje (PMR) en 2006 et en 2014 de la Crimée, de Donetsk et de Lugansk, de Kharkhov et d’Odessa, nous soutenons en 2022 l’autodétermination des Républiques de Détroit et de Jackson (USA) !

RADIO TEXAS écrit en 2022 : “Ces dernières années, la Russie a tenté d’étendre son influence à toute l’Afrique. Alignés sur la Russie, ils diffusent des messages pro-Kremlin en Afrique en utilisant un réseau francophone coordonné couvrant Facebook, YouTube, Telegram et d’autres canaux en ligne. Le réseau, surnommé « Russosphère », est lié à (…) un activiste politique belge qui a participé à la supervision des référendums contestés soutenus par la Russie en Crimée et dans le Donbass en 2014, selon des chercheurs de Logically, une société qui suit la désinformation en ligne et désinformation. Le militant Luc Michel a également participé en 2021 à un effort visant à créer une « République de Détroit » séparatiste aux États-Unis, qui a suscité peu d’attention mais pourrait servir de modèle aux efforts alignés sur la Russie pour influencer la politique américaine, dit Logically. Il s’agit du dernier exemple en date de la manière dont les campagnes d’influence liées à la Russie capitalisent sur les divisions sociales et politiques – une continuation des tactiques utilisées par le Kremlin lors de l’élection présidentielle américaine de 2016. Et cela montre à quel point les médias sociaux restent un canal puissant pour propager la propagande pro-russe. » (RADIO TEXAS, 2023).


THESES

Les grands axes de son combat politique sont l’unité de l’Europe de Reykjavik à Vladivostok et la lutte contre «l’ impérialisme américano-sioniste », appuyant sa lutte sur le rejet de l’OTAN et la défense des chefs d’État, généralement classés en Occident parmi les dictateurs (sic), qui ont, dans l’histoire, associé une forme de socialisme et de nationalisme, dit encore WIKIPEDIA.

« Son rêve », selon Manuel Abramowicz, « c’est la création d’un empire européen du Portugal jusqu’au fin fond de la Russie ». »

Il est également partisan du panafricanisme, visant à l’unité du continent africain.

LA GEOPOLITIQUE SELON LUC MICHEL

« Nous pensons qu’ il n’y a pas d’action sans pensée et qu’il n’y a pas non plus de pensée sans action. C’est ce que les marxistes appellent avec une formule que nous avons reprise nous mêmes : la praxis (le grand philosophe italien communiste Gramsci appelait le marxisme « la philosophie de la praxis », c’est exactement notre manière de voir »

– LM, Colloque d’Abidjan, 2015.

« on pourrait résumer ainsi les grands axes de notre combat : nous défendons la Cause des Peuples dans le monde, agressés par l’impérialisme, le colonialisme et le néocolonialisme. Nous luttons contre l’impérialisme et l’exploitation d’ou qu’elles viennent. Nous sommes pour une société communautaire, solidaire, de type socialiste, où règne la solidarité. Nous refusons le Darwinisme social, l’exploitation, le capitalisme, ou encore l’ultra-libéralisme qui domine aujourd’hui la globalisation américanisée » (

– LM, Nouveaux Horizons Magazine, Douala, 2015.

« A la base de notre réflexion, il y a d’une part un axe géopolitique et d’autre part un axe idéologique. Tout d’abord l’axe géopolitique. Nous pensons que la géopolitique est la base d’une véritable réflexion pour l’action politique lorsque l’on entend la mener au niveau transnational et international. Nous envisageons la géopolitique comme une science et la véritable manière de voir le monde, de lire l’actualité, mais aussi de lire le passé. On ne peut pas comprendre la géopolitique si on ne maîtrise pas l’histoire. Ensuite la géopolitique n’existe pas dans le vide, mais vue de quelque part et défendant les intérêts d’un état ou d’un projet d’état. La géopolitique est une science dont le fondement, et on l’oublie trop souvent, c’est la puissance des états, leurs viabilité et leurs rapports de force. Il y a donc une géopolitique vue de Washington, une vue de Moscou, une autre de Pékin, ou encore d’Afrique. La nôtre est une géopolitique vue de Moscou, mais du futur de Moscou, parce que nous pensons que la Russie est le coeur de la résistance à l’impérialisme mondial et parce que aussi notre projet est un projet intégré à la fois eurasiatique et africain, articulé sur un « Axe Eurasie-Afrique » La géopolitique telle que nous l’appréhendons repose également sur la maxime du grand géopoliticien allemand, le général Karl Haushofer : il disait que « c’est un honneur de se faire enseigner par l’ennemi ». C’est ce que nous faisons. Ma réflexion géopolitique se base aussi sur une lecture quotidienne des géopoliticiens américains, de leur manière de voir le monde et de leur façon de concevoir le projet impérialiste américain dans le monde. »

« Au début des années 80, nous animions l’ « Ecole euro-soviétique de géopolitique ». Nous voulions une « Grande-Europe de Vladivostok à Reikjavik » (en Islande, donc sur l’Atlantique), organisée autour de Moscou comme capitale et s’opposant à l’hégémonie atlantique de la grande puissance maritime que sont les USA, héritière de l’impérialisme anglo-saxon britannique. C’est cette idée qui est la base de l’Eurasisme actuel, tel qu’il existe en Russie. C’est un enfant naturel de notre théorie qui a été conçue au début des années 80.

Nous avons depuis élargi notre vision, tout simplement parce que la caractéristique de la géopolitique c’est que la nécessité pour un état de rester indépendant requiert des dimensions de plus en plus grandes. Il y a actuellement un grand bloc atlantiste qui est en voie d’intégration, avec les USA, le canada, Israël, qui vise à englober le Mexique et l’Amérique centrale, qui s’étend côté pacifique vers l’Australie. Et qui aimerait englober la partie occidentale de l’Europe. Face a cela, il faut une masse, un bloc continental extrêmement puissant, de plus en plus puissant. Et nous pensons que vers 2050, parce que notre géopolitique regarde l’avenir et pas le passé, la dimension pour un véritable bloc géopolitique auto-centré et indépendant nécessitera un grand bloc incluant l’Eurasie et l’Afrique, centré sur la Méditerranée. C’est ce que nous appelons l’ « Axe Eurasie-Afrique ». Bien entendu avec une égalité totale des partenaires, et aussi une égalité des citoyens de ce bloc, c’est-à-dire il n’est pas question évidement (comme le craignent certains de mes lecteurs) d’importer un néo-colonialisme eurasiatique en Afrique. Lorsque nous entendons un axe, nous parlons d’un axe égalitaire, le but étant de parvenir un jour à un ensemble unique avec une citoyenneté unique. »

LA GÉOPOLITIQUE SCIENCE MAJEURE DU XXIe SIÈCLE.
QUELLE DEFINITION ? QUELS GRANDS AXES ?

Ecoutons Luc Michel présenter la géopolitique au Colloque d’Abidjan en 2015 :

« La Géopolitique, je le dis, et c’est une affirmation personnelle, est la science majeure du 21e siècle.

Au 19e siècle, la science majeure était l’économie politique. L’économie politique de Marx. L’économie politique de Friedrich List qui est le père du Nationalisme économique. La science également d’Adam Smith, le père du libéralisme. A l’époque, l’économie politique expliquait le monde. Aujourd’hui, et vous pouvez faire le tour des laboratoires idéologiques, il n’y a que la Géopolitique qui explique le monde. Mais il faut que cela soit une Géopolitique scientifique. Il faut que cela soit une Géopolitique pragmatique. Actuellement, la Géopolitique est passée du statut de science maudite en 1945, en un ornement du discours de la plupart des commentateurs politiques. »

« La Géopolitique comme science, naît aux États-Unis avec des gens comme Mahan. Elle domine et elle n’a jamais cessé de dominer la politique internationale américaine jusqu’à Brzezinski. Et Brzezinski est encore jusqu’à aujourd’hui le conseiller géopolitique d’Obama. Ce qui explique d’ailleurs que les Africains ont très mal appréhendé Obama, qui n’est pas un « président noir », qui est un président américain évidemment. »

« La géopolitique s’est aussi développée en Allemagne. Et elle a eu comme problème d’être une des choses qui n’ont pas permis mais ont servi à justifier l’expansion du Deuxième Reich de Bismarck et Guillaume II, et surtout celle du Troisième Reich nazi. En 1945, c’est une science discréditée à cause de cette cohabitation contre laquelle la géopolitique n’y peut rien. Staline l’avait même interdite alors que lui-même la pratiquait en maître. »

« La géopolitique ressurgit dans l’univers universitaire en France à la fin des années 70 avec des gens comme le géographe Lacoste et d’autres. Aujourd’hui, c’est quelque chose qui est accepté par tout le monde mais que la plupart ne comprennent pas.

Je m’en explique. On met de la « géopolitique » partout. On confond avec elle les relations internationales, l’histoire diplomatique, la diplomatie secrète, les statistiques économiques. Tout devient « géopolitique ». La géopolitique, ce n’est pas ça. »

« La géopolitique c’est quoi alors ?

Tout d’abord, c’est une science qui vise à la viabilité des états en définissant les conditions de leur puissance. La géopolitique fournit une grille de lecture actuelle. Elle permet la prospective politique. C’est ce que l’on appelle la « géopolitique d’analyse prospective ». Elle permet aussi de comprendre le passé. Il y a des conflits géopolitiques classiques comme les guerres puniques entre Rome et Carthage il y a 2400 ans. Il y a des schémas directeurs. Tout cela donne une vision claire à condition que l’on reste dans le cadre géopolitique stricto sensu. Evidemment, des journalistes qui veulent avoir l’air intelligent mettent la géopolitique à toutes les sauces. Et on en arrive à parler d’un concours comme de l’Eurovision… ça n’a pas de sens. »

« Ensuite, la géopolitique ne peut se comprendre qu’à partir d’un point de vue particulier. Elle est vue de Washington, elle est vue de Pékin ou elle est vue de Moscou. Mais le même problème vu de Washington, de Pékin ou de Moscou n’aura pas la même analyse et la même solution. Si vous perdez de vue cela, vous perdez toute compréhension de cette science.

J’y reviendrai plus tard. Car c’est un des problèmes de l’Afrique. Il n’y a pas une « Géopolitique vue de l’Afrique ». Donc, on adopte des points de vue, des analyses, des grilles de lecture qui sont celles de la Géopolitique anglo-saxonne, française ou parfois de la géopolitique russo-chinoise. On a donc par conséquence une vue qui est faussée. »

« Car la géopolitique détermine une vision du monde. La géopolitique américaine a une vision du monde qui est d’appliquer à la planète entière « l’American way of life ». Et parlons franchement. La mondialisation, c’est quoi ? C’est la normativité mondiale selon l’économie et la politique américaine. »

« Il y a une autre géopolitique à Moscou que l’on appelle le « néo-eurasisme » à laquelle j’ai contribué dans les années 80. Là, c’est de faire une Grande-Europe indépendante avec les puissances anglo-saxonnes qui en soient chassées. On est dans un autre point de vue. »

« Enfin, la dernière chose qu’il faut dire de la géopolitique et on peut la résumer dans une maxime utile pour l’Afrique et les Africains de la manière suivante : « la dimension, c’est la puissance ! La puissance, c’est la liberté ! »

Qu’est-ce qui fait la puissance ? C’est la dimension des états, ce que l’on appelle en Géopolitique les « grands blocs continentaux », les « grands espaces ». Et cette dimension donne la vraie liberté.

La liberté, c’est alors quoi ? C’est de choisir son modèle politique, de choisir son modèle économique, de choisir son type de démocratie. »

LA THESE CENTRALE DE LUC MICHEL :
L’ « AXE EURASIE-AFRIQUE »

Luc Michel expose son projet pour SPUTNIK en 2015 (« MALABO ET LE MODÈLE ÉQUATO-GUINÉEN ». ENTRETIEN AVEC LUC MICHEL) :

Extraits/

« Je vais essayer de vous résumer ce nouveau concept géopolitique, révolutionnaire, – « L’AXE EURASIE-AFRIQUE » -, que j’ai inventé il y a un an maintenant et qui émerge au niveau des panafricanistes. Car il a été conçu au départ pour l’Afrique. Ce sont des positions géopolitiques novatrices. L’alternative géopolitique du futur, « l’Axe Eurasie-Afrique », est centré sur le triangle Moscou-Malabo-Téhéran et basé sur les concepts « dimension – puissance – indépendance » et des « blocs continentaux autocentrés ».

« L’Axe Eurasie-Afrique doit s’appuyer sur les pivots que sont ces trois capitales : Moscou, Malabo et Téhéran. En 2050, il y aura certainement un gros bloc nord-américain qui englobera le Canada et le Mexique, peut-être plus loin encore, et à côté de ça, une grande puissance chinoise avec certainement entre 1,5 et 2 milliards d’habitants. La dimension, c’est aussi la population. Face à ça, comment rester acteurs de l’histoire ? Il faut un bloc géopolitique qui puisse faire le contrepoids. Ce n’est pas l’Afrique seule, pas même l’Eurasie, qui le fera, c’est l’axe Eurasie-Afrique. Un bloc continental ayant pour pivots trois capitales : Moscou, Malabo – Pourquoi Malabo ? Parce qu’il n’y a qu’ici qu’on essaie de renouveler la pensée panafricaniste dans la ligne du colonel Kadhafi – et Téhéran, puisque l’Iran est la grande puissance qui émerge au Moyen-Orient en ce moment. Ce doit être un bloc égalitaire, avec des relations égalitaires entre l’Afrique et l’Eurasie. Si nous ne faisons pas cela, nous ne serons plus des acteurs de l’histoire…

« J’ai de nombreuses vies politiques. Simultanées. Et je suis un internationaliste convaincu, un transnationaliste pour être plus précis.

L’UNE DE MES VIES est ce que la presse belge (hostile) appelle la « diplomatie parallèle » avec notre Ong EODE. Qui a une grande partie de ses activités depuis 2009 en Afrique, avec sa Branche EODE-AFRICA, dont l’administrateur, le Camerounais Gilbert Nkamto, est le n°2 d’EODE.

UNE AUTRE SE DEVELOPPE DEPUIS PLUS DE 40 ANS EN EUROPE et s’est structurée autour d’un parti, le PCN, et d’une idée-force « la Grande-Europe de Vladivostok à Reykjavik ». En 1986, ma revue Conscience européenne – j’animais alors avec Jean Thiriart l’Ecole « euro-soviétique » de géopolitique (devenue aujourd’hui l’Ecole géopolitique de la « Grande-Europe ») – dans son n°9 consacré aux « théories géopolitiques des grands espaces » redécouvrait et réinventait l’Eurasisme. Huit ans avant que suite au voyage de Thiriart à Moscou en 1992, Ziouganov (le leader du Parti communiste russe, avec son Eurasisme de gauche, devenu celui de Poutine) et Douguine (Néo-Eurasisme de droite) adoptent cette idée réinventée à Bruxelles. Il y a huit ans, j’annonçais la naissance d’une « Seconde Europe » géopolitique, eurasiatique, autour de Moscou. Et annonçait le choc idéologique, politique et économique de Bruxelles et Moscou. Celui dont les événements présents de Kiev sont la manifestation la plus brutale …

Mais j’ai aussi UNE TROISIEME VIE.

Je suis à l’origine un « paneuropéiste », j’ai été initié au panafricanisme par le colonel Kadhafi. J’ai exercé des responsabilités sous la Jamahiriya (dès 1997) au sein des Comités Révolutionnaires libyens, dont je dirigeais le réseau paneuropéen (le MEDD-MCR qui s’est maintenu après 2011 et travaille toujours). Et depuis deux à trois ans, j’essaie d’avoir un rôle moteur dans la renaissance d’un nouveau panafricanisme. Je considère que l’Afrique est un des territoires-clé géopolitique du futur. C’est ici que se déroule un des grands affrontements qui devra déterminer le sort du monde. Et je pense que, même sans être d’origine africaine, on peut défendre le panafricanisme, il y a eu de grandes figures : Che Guevara qui n’était pas Africain et qui est venu se battre au Congo en 1965, ou des gens comme Nasser et Kadhafi, qui à l’origine sont des Arabes ou des panarabistes, qui ont été attirés comme moi par le sort du Continent noir. Kadhafi pensait en terme de géopolitique des continents. Il voulait une Afrique unie, et j’ajouterais, puisque je suis sur cette même ligne, pensait que le Panafricanisme et le Paneuropéisme doivent s’unir pour se dégager de la domination étasunienne. La Méditerranée doit redevenir le point de rencontre, la mer commune, la « Mare nostrum » des Romains. »

« On doit comprendre quelque chose, ce qu’on appelle actuellement l’Occident, c’est le bloc américain. Et dans ce bloc l’UE est la plus grande des colonies étasuniennes depuis 1945. Qu’est-ce qui fait la puissance américaine depuis 1945 ? C’est le contrôle de la seconde économie la plus puissante au monde qui est l’économie de l’Europe occidentale. Qu’est-ce qui permet aux Américains d’être une superpuissance ? C’est non seulement la puissance nord-américaine elle-même, mais (aussi) le contrôle de la puissance de l’Union européenne. Si voulez, pour prendre (l’exemple d’) un corps humain, l’Union européenne est le deuxième poumon des Américains. Cela s’exprime depuis 1944 au travers d’un système de domination coloniale en Europe. Il faut comprendre qu’en 1945 l’Europe est passée du statut de puissance coloniale au statut de colonie, c’est une colonie américaine. Ma position est assez simple, je ne me définis pas comme Occidental, je me définis comme un Européen et comme un décolonisateur et quelqu’un qui combat le colonialisme. En Europe, en Eurasie et en Afrique ! »

Cette interview est importante à relire car elle explique l’articulation des combats de Luc MICHEL en Eurasie et en Afrique et leur unité géopolitique et idéologique. Mais depuis sa première édition en 2015 le contexte géopolitique a beaucoup changé. En Syrie Bachar el Assad, avec ses alliés russe et iranien, a gagné la guerre. La Guinée équatoriale, état néopanafricaniste, s’est allié au Bloc de l’Est. Enfin la Russie est de retour en Afrique où elle mène une guerre hybride contre Les USA, l’OTAN et la France. Cette Russie, pour qui la « Russosphère » a gagné depuis 2015 les esprits et les cœurs…

Luc MICHEL (Люк МИШЕЛЬ)

* Avec le Géopoliticien de l’Axe Eurasie-Afrique :

Géopolitique – Géoéconomie – Géoidéologie – Géohistoire – Géopolitismes – Néoeurasisme – Néopanafricanisme

(Vu de Moscou, Téhéran et Malabo) :
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