Par Boualem Snaoui

Nous sommes en avance sur l’humanité restée,   selon le calendrier lunaire de l’Hégire  en 1442, et selon le calendrier solaire grégorien, en 2021. On a doublé tout le monde, et on donne même des sueurs froides à   Usain Bolt, ce coureur hors pair et recordman du monde du 100 mètres en 9 s 58. 

Pour s’en rendre compte, il n  y a pas mieux que de visiter l’une des séances de flagellation du peuple algérien par le faiseur de rire du colon, le « Fellag ».  Oui, oui, nous sommes  des 4 X 4 de l’humanité, comme je l’indiquais précédemment dans le « Coran  berbériste », sous le contrôle de Younès Adli, cet expert en forage ethnique, qui  conjugue le futur au passé ;  et nous nous situons donc en 2971, « dans les galeries souterraines » des spéléologues de la politique. Vous avez vu ? On va vite et même la machine à remonter le temps est tourmentée par notre mythologie.

Comme chez-nous, les scientifiques, les historiens et les intellectuels sont chassés de l’espace public par les charlatans et les mediums ! Alors il n’ y a plus de place pour Said Bouterfaa, et ses 34 références bibliographiques (ou Fouad Soufi, chercheur au CRASC),  pour démontrer avec pertinence ce symbole mythologique de Janus, (Editions Musk- 2001, Alger). Notre calendrier est donc agraire, ce que viennent confirmer les « courbés de la terre » de Salluste que nous sommes. L’humanité a des calendriers solaire et lunaire précis, tournés vers le ciel contrairement à nous qui avons un calendrier approximatif tourné vers la terre, porté haut et fort par le medium en puissance Brahim Tazaghart, notre Spartacus à nous, dans « Chachnaq entre la Torah, la Bible et le Coran ». Ce foreur ethnique en chef a creusé la plus longue galerie mythologique de l’histoire de l’humanité, pour importer jusqu’en Algérie, dans la région de Kabylie l’image – il n’a pas trouvé le son-  d’un « Pharaon » issu de la tribu libyque des envahisseurs des Mâchaouach, calquée sur du papier carbone, alors que la datation se fait au carbone 14. Même les experts égyptologues, qui nous rigolent au nez,  situent ce Pharaon  entre -945 et -924. Mais quel est le lien, que Spartacus Tazaghart veut nous greffer, et qui ne produit que des problèmes diplomatiques et ethniques avec l’Egypte, la Libye détruite,  avec ce voleur présumé de l’or et des trésors du temple de Salomon (évènement cité dans la Bible) ? Il serait condamné aujourd’hui pour « faux et usage de faux », ainsi que pour « dissimulation de son identité », rien que par son nom non identifié (Chachnaq, Cacnaq, Sheshonq Ier, Sesonchôsi, .).

La science de Said Bouterfaa est chassée par le charlatanisme de Spartacus, et pour preuve : qui est le plus connu des plateaux-télé,  des médias Low Cost et des réseaux sociaux ? C’est là que l’on reconnaît la fameuse théorie de la « régression féconde » de nos « savons » de toilettage identitaires, qui écrivent l’histoire avec leurs pieds nickelés sur tous ces supports de propagande et de manipulations de masse.

C’est ainsi que Julian Assange est injustement condamné à l’exil, et risque 175 ans de prison pour avoir diffusé, à partir de 2010, plus de 700 000 documents classifiés sur les activités militaires et diplomatiques américaines, notamment en Irak et en Afghanistan, alors que les câbles « complotistes de l’histoire»  des berbéristes sont classifiés  « démocratiques et de liberté » et bénéficient d’une totale impunité. On s’accroche aux câbles disponibles de la manipulation ethnique.

Il n’est pas question, ici, pour moi de contester cette célébration traditionnelle agraire, marquant le passage à un climat plus clément, que l’on fête entre le 12 et le 14 janvier de chaque année grégorienne, avec des repas de fête d’aliments spécifiques à la saison; mais juste de « rendre à César ce qui appartient à César, et à  Dieu ce qui est à Dieu ». Le confectionneur de ce calendrier mythologique, en 1980, n’est autre que Ammar Neggadi (connu sous le nom de Amer Chaoui), un actif berbériste au sein de l’académie berbère parisienne, qui décréta la fête saisonnière de Yennayer comme étant « le nouvel an amazigh ». C’est à partir de cette académie que le « choc des civilisations » est inoculé à l’Algérie et au peuple algérien (drapeau de Jacques Bénet, nouvel an berbère, les buchettes, les jours de la semaine, ….). Mais pas seulement, puisque l’Histoire est toujours lissée dans le bon sens du poil, et il est toujours « démocratiquement » interdit de parler du racket organisé par des membres de cette même académie, au nom de la « cause kabyle », voir le procès du mardi 8 juillet 1980, devant la 11e chambre de la cour d’appel du Tribunal de Paris. Les perquisitions opérées au domicile du berbériste en chef, Mohand Bessaoud, ami de Jacques Bénet, ainsi qu’au siège de l’Académie berbère, 5, rue d’Uzès, à Paris (2e) ont permis de découvrir  des listes de noms avec références de paiement, suivies d’indications diverses. Pour les enquêteurs, cela ne faisait aucun doute, il s’agissait de racket déguisé sous le prétexte d’une cause noble.

D’autres révélations ont été faites aussi par le défunt  résistant Si ELHAFID, sur l’organisation de complot contre l’Algérie et son peuple, à partir de Paris, par le berbériste Mohand Arab Bessaoud;  ce dernier était en contact avec le Bachagha Boualem, avec qui je ne partage heureusement que le prénom. D’ailleurs mon neveu m’appelle, depuis que je contribue à dépoussiérer la place publique, « Boualem des Bois ».

C’est pour cela que l’ambassade de « l’Etat voyou » de William Blum (Ed. L’Aventurine,Paris, 2002,pour l’édition française)  à Alger nous a fabriqué une vidéo de vœux, de type Hollywood,  à l’occasion de notre nouvel an en avance sur le temps universel. Des personnages souriants, joliment habillés en tenue traditionnelle (comme celle des Indiens d’Amérique exterminés),  propres sur eux-mêmes, et dans un décor cinématographique minutieusement confectionné,  émettent  les vœux de nous voir emprisonner définitivement  par les spéléologues ethniques.  Le producteur du film connait très bien les ficelles du « Coran berbériste ». Je crois qu’on a rendu jaloux les studios Walt-Disney avec nos personnages de dessins politiques allumés.

L’oncle Sam lui aussi nous a étudiés : il sait qu’il suffit juste de nous gonfler la gandoura (agh ichouff akandour), pour qu’on se mette à danser. Les USA qui viennent, comme d’habitude, de fouler le « Droit International » au nez de la communauté internationale, en parrainant l’accord colonial  du siècle, sur les dos des peuples Palestinien et Sahraoui,  adorent le peuple algérien  et  le font savoir en « burnous –Avarnous- L’bernous». Pour ceux qui connaissent la politique américaine, ces jolis vœux, enrobés de « burnous berbère »,  ne préludent rien de bon pour le peuple, de la part de ceux qui maintiennent un état de guerre permanent contre l’humanité (guerres contre les peuples, esclavage, bombes atomiques, colonisations, extermination des peuples, Guantanamo,… etc) et chasse des Chagossiens de leur terre depuis 1966 :

https://www.lemonde.fr/televisions-radio/article/2019/03/24/les-oublies-de-sa-majeste-les-chagossiens-ne-lachent-rien_5440538_1655027.html

Au fait, c’est le « printemps des Arabes » ou « le printemps des Berbères » qui a fait une percée aux USA ? Il  n’a été toléré que durant la seule soirée de ce mercredi 6 janvier 2021, où les idées des partisans ne « Trump » pas, et   n’ont rien à envier à ceux qu’on nous présente comme des « révolutionnaires arabes et berbères ». Sur toutes les chaînes, sur tous les canaux d’informations et de désinformation, sur tous les plateaux médiatiques, on nous a annoncé, répété, et en boucle, que ce printemps aux USA n’est que violences, émeutes qui ne sont pas les bienvenus en Amérique. C’est bizarre : d’habitude ce sont des « révolutions démocratiques», mais là, ça ne passe pas. Tant pis, les Américains ne goûteront pas  à la marque de fabrique des «révolutions colorées » et l’intronisation du nouveau commandeur, Joe Biden, se fera sous un état d’urgence à Washington.

Slimane Zeghidour, ce Kabyle d’Elie Barnavi (ambassadeur d’Israël en France de 2000 à 2002), « son ami de plus de trente ans », qui loge à TV5 monde,  est aussi de la partie; il est sorti, la route l’attend (Editions des arènes, 2017), par celui qui a écrit :« … car, si l’empire français s’étire de la Corrèze au Zambèze, la République “une et indivisible” s’étend, elle, de Dunkerque à Tamanrasset, pas un empan de plus ni de moins. Géographie équivoque s’il en est, puisque, aujourd’hui encore, je ne peux m’empêcher d’éprouver un moment d’hésitation chaque fois que je dois remplir la case “pays de naissance” d’un formulaire. Si j’indique “Algérie”, c’est vrai mais inexact ; si j’opte pour “France”, c’est exact mais caduc ; et si je mentionne “Algérie française”, c’est plus précis mais un peu ringard… ».

On peut toujours attendre que cet inspecteur Columbo de Tebboune nous diffuse les documentaires sur les charniers coloniaux en  Algérie :

https://www.ina.fr/video/CAA8200823101