Communiqué de l’AFPS

Ce dimanche 4 septembre, la détention administrative de Salah Hamouri, avocat franco-palestinien, a été prolongée de 3 mois supplémentaires.

Trois mois de plus de détention arbitraire – sans charge ni jugement, sur la base d’un dossier secret – infligés sur ordre militaire.

Salah Hamouri est avocat, défenseur des prisonniers politiques palestiniens au sein de l’association Addameer, l’une des 6 ONG palestiniennes attaquées par Israël.

Près de 700 prisonniers palestiniens sont placés en détention administrative. Salah est l’un d’eux. Les arrestations arbitraires, le recours massif à la détention administrative sont une violation du droit international.

Salah Hamouri habite Jérusalem-Est et risque d’être expulsé de la terre où il est né. Le 18 octobre 2021, les autorités israéliennes ont officialisé la décision de révocation de son permis de résidence à Jérusalem pour « manquement à l’allégeance à l’État d’Israël ». Il a déposé un recours contre cette décision qui constituerait un précédent particulièrement grave pour tous les Palestiniens de Jérusalem. Mais la Cour suprême israélienne, qui a annoncé une décision pour février 2023, est la « justice » de l’occupant.

L’Elysée a annoncé, le 23 août dernier, que le Président de la République s’était «  une nouvelle fois enquis de la situation de Salah Hamouri », par téléphone, auprès du Premier ministre israélien Yaïr Lapid. La prolongation de la détention de Salah Hamouri est un nouveau camouflet pour la France, et souligne l’insuffisance des démarches entreprises qui ne sont, à notre connaissance, assorties d’aucune exigence claire.

Le Président de la République doit maintenant exiger clairement et explicitement la libération de Salah Hamouri, le rétablissement de son droit de résidence à Jérusalem, le droit pour sa femme et ses enfants de le rencontrer, de communiquer avec lui.

Le Bureau national de l’AFPS, le 5 septembre 2022

Source : AFPS
https://www.france-palestine.org/…