Par Tarek Benaldjia

Depuis que le président Tebboune a dirigé l’Algérie et a pris le pouvoir légitimement en décembre 2019, il s’est révélé être un leader honnête, avisé politiquement, charismatique, dévoué et loyal envers son pays et respectueux de son peuple. Tant que le dirigeant jouit de l’intégrité et de l’honneur et n’abuse pas de sa position politique et de son rôle de leader dans l’injustice de son peuple, violant ses droits ou pillant les richesses de son pays, plus il obtient l’appréciation et la confiance de son peuple. Abdelmadjid Tebboune a prouvé au fil des années qu’il est un homme qui place les intérêts de son pays et de son peuple au-dessus de toutes considérations. Il a donc obtenu des succès tangibles et remarquables sur les plans économique et politique, en plus de la réputation internationale que l’Algérie a réalisée sous sa direction.

L’Algérie a été classée au premier rang aux plans arabe et africain pour l’année 2022 en matière de réalisation des objectifs de développement durable (ODD) de l’Organisation des Nations unies (ONU), selon un rapport d’experts internationaux publié par le « Cambridge University Press »

Les résultats du rapport indiquent que l’Algérie est sur la bonne voie pour atteindre les ODD4 (éducation), ODD12 (modes de consommation et de production durables) et ODD 17 (partenariats pour la réalisation des ODD), et réalise des progrès notables sur les ODD9 (industrie, innovation et infrastructure), ODD13 (action climatique), ODD15 (vie terrestre) et ODD16 (paix, justice et institutions fortes).

Les auteurs du rapport précisent que les différences de deux ou trois places dans le classement, qui concerne au total 163 pays, ne peuvent être considérées comme significatives. En revanche, dix places d’écart ou plus peuvent indiquer une variation notable en matière de degré de réalisation des ODD.

Pour l’élaboration de ce rapport, les experts se sont basés sur des données provenant de sources officielles et non officielles, issues pour les deux-tiers du système des Nations Unies et d’organisations internationales (Banque Mondiale, OCDE, OMS, FAO, OIT, UNICEF), alors que le tiers restant provient d’enquêtes auprès des ménages (Oxfam, Reporters sans frontières, Tax Justice Network) ainsi que de publications internationales spécialisées.

Ce document, qui se veut indépendant et objectif par ses auteurs, a été audité par le Centre commun de recherche de la Commission Européenne, qui en a vérifié les aspects conceptuels et la cohérence statistique de l’Indice. Les auteurs de cette étude considèrent que les résultats de cet audit confirment la pertinence de la méthodologie adoptée.

En effet, cette évolution est la nouvelle et la plus puissante manifestation de l’Algérie nouvelle,  dont le monde est témoin depuis le retour de l’Algérie dans le concert des nations ces deux dernières années.

A la base de ces résultats encourageantes,  le président algérien Abdelmadjid Tebboune a réitéré qu’œuvrer au retour de l’Algérie  dans l’arène africaine et arabe fait partie des priorités du pays. Et ce,  afin d’obtenir la part qu’elle mérite de sa présence au niveau des deux continents politiquement et économiquement.

La machine diplomatique algérienne au premier rang continental

L’Algérie a pu dans la période récente réaliser des gains diplomatiques sur le continent africain qui correspondent au principe de libération du colonialisme qu’elle défend de langue date.

Le président Tebboune a déclaré dans une interview télévisée à la presse algérienne : « L’Algérie doit prendre sa part dans son entité africaine et ne pas rester isolée du continent ».

Il a ajouté que « l’Algérie a un destin africain, et son prolongement est africain, et la réunification de l’Afrique ne peut se faire que grâce aux efforts des pays africain »

« La quête de l’Algérie pour restaurer son poids diplomatique et régional sur le continent africain figurait parmi les cinquante quatre (54) engagements inclus dans le programme du président Tebboune après son arrivé au pouvoir fin 2019 ».

La dimension africaine est une priorité dans la politique étrangère algérienne depuis l’arrivée au pouvoir du président Tebboune, notamment dans les dossiers du Mali, du Sahel, de la Libye, le Sahara occidental et la Palestine.

Il y a presque un mois, le ministre des Affaires étrangères Ramtane Lamamra a évoqué à Alger avec le commissaire de l’Union africaine chargé de la politique, de la paix et de la sécurité Bankouli Adewe « la situation des crises et des conflits en Afrique, ainsi que les perspectives de leur règlement conformément au principe des solutions africaines aux problèmes de l’Afrique », selon un communiqué du ministère algérien des Affaires étrangères.

Pour le président Tebboune, le retour sur la scène africaine n’est pas seulement lié à une vision diplomatique interne, mais aussi à répondre à une demande répétée de l’Algérie de revenir sur le continent africain, qui voit l’Algérie comme un levier important dans ses enjeux fatidiques.

Dans ce contexte, l’ambassadeur de Guinée en Algérie, Hassan Barry, lors de sa visite d’adieu au terme de sa mission en Algérie, il y a quelques jours avait déclaré après avoir été reçu par le président algérien. Ceci : « J’ai demandé au président Tebboune de contribuer à assurer une période de transition réussie et sereine en Guinée », qualifiant la diplomatie algérienne d’efficace et de très  influente. Un mois après, le Président de la République de Guinée-Bissau, Omaro Sissoko Ombalo, se trouve en Algérie dans le cadre d’une visite officielle.

Le Premier ministre éthiopien, M. Abiy Ahmed Ali, s’est dit « Ravi de rencontrer le président de l’Algérie Abdelmadjid Tebboune. Nous avons discuté des relations renforcées entre nos deux pays », a tweeté Abiy Ahmed Ali. Historiques et il existe de nombreux domaines dans lesquels notre coopération peut être renforcée », a-t-il ajouté.

Le Premier ministre éthiopien a achevé, lundi après-midi, une visite officielle de deux jours en Algérie, au cours de laquelle le Président Tebboune lui a réservé un accueil officiel au siège de la présidence de la République, avant de s’entretenir avec lui en tête-à-tête.

Lors de la rencontre, l’accent a été mis sur l’ouverture d’une ligne aérienne directe Alger-Addis-Abeba dans les plus brefs délais, selon un communiqué de la présidence de la République.

Ce n’est pas la première fois que l’Algérie reçoit une demande des pays africains pour activer sa machine diplomatique dans la résolution des conflits internes et externes au niveau continental. L’Éthiopie a également précédemment demandé l’intervention de l’Algérie pour assurer la médiation entre Addis-Abeba, Le Caire et Khartoum concernant le dossier du barrage de la Renaissance, que l’Égypte, le Soudan et l’Ethiopie se disputent le remplissage.

Les appels d’officiels et de dirigeants maliens et libyens arrivent toujours en Algérie pour une médiation entre les parties en conflit dans les deux pays, ce que  nous semble logique, compte tenu de ses accords bien connus dans ce domaine, dont Les accords d’Alger, visant à mettre un terme officiel à la guerre entre l’Érythrée et l’Éthiopie qui s’est déroulée entre 1998 et 2000. Ils sont signés le 12 décembre 2000 , à Alger en Algérie entre le gouvernement de l’Érythrée et celui de l’Éthiopie.

 Les échanges commerciaux entre l’Algérie et l’Afrique

Dans son interview télévisée, le président Tebboune a mis l’accent sur la nécessité pour l’Algérie de renforcer sa présence économique sur le continent africain, évoquant la mise en œuvre de projets conjoints avec les pays du continent, tels que le gazoduc transsaharien qui transportera le gaz du Nigéria à l’Europe en passant par le Niger et l’Algérie, qu’il considérait comme un « géant africain ». Tebboune a ajouté que l’Algérie se réjouissait d’approvisionner l’Afrique en électricité et de mettre en place des projets ferroviaires reliant les pays africains qui n’ont pas de côtes à la Méditerranée.

En outre, le président n’a pas manqué d’apprécier la tendance des hommes d’affaires algériens à investir davantage en Afrique, affirmant dans ce contexte que l’économie algérienne grâce aux mesures préventives prises se porte bien est sous notre  contrôle. A –t-il conclut.

Il n’y a pas beaucoup de statistiques disponibles sur les échanges commerciaux entre l’Algérie et l’Afrique, dont la dernière a été publiée en 2020, et porte sur 2019, et ne dépassait pas 3,51 milliards de dollars à cette époque, contre 3,46 milliards de dollars en 2018, l’Algérie exportant 2,17 dollars milliards vers l’Afrique, alors qu’elle importait 1,34 milliard de dollars, selon les chiffres du site Internet du ministère algérien du Commerce.

Dans ce contexte, l’Algérie a renforcé ses relations avec la Mauritanie voisine, avec laquelle la compagnie pétrolière « Sonatrach » devrait démarrer une opération d’exploration pétrolière, L’ouvrage en question existe dans le nord du Niger dans le « champ de Kafra » près de la frontière sud algérienne.

Les entreprises algériennes ont commencé à exporter vers l’Afrique dans le domaine du ciment, du fer et de certaines denrées alimentaires vers la Côte d’Ivoire et la Mauritanie, mais cela reste insignifiant par rapport aux objectifs algériens qui veulent exploiter l’entrée en vigueur de l’accord de libre-échange africain pour renforcer leurs exportations, ils ont donc entamé des négociations avec le Groupe des États de l’Afrique de l’Ouest « CEDEAO ».

A cet égard, l’Algérie estime que le mariage entre la diplomatie économique et politique est nécessaire pour entrer sur le continent, soulignant sous ce rapport que le président Tebboune avait annoncé que l’année 2022 serait une année économique, en renforçant l’économie algérienne et en relançant la mobilité économique vers l’Afrique.

Le 8e Forum africain sur l’investissement et le commerce: 650 opérateurs présents

Plus de 650 opérateurs économiques algériens et étrangers ont pris part à la 8ème édition du Forum africain sur l’investissement et le commerce prévu les 11 et 12 mai à Alger, selon les organisateurs de cette manifestation.

 Placée sous le thème « L’Afrique, c’est l’avenir », cette édition verra la participation d’importantes délégations d’affaires représentant 35 pays, notamment du continent africain, ainsi que les représentants des organismes d’appui financier aux plans continental et régional, a déclaré à l’APS, le Directeur général du Centre arabo-africain d’investissement et de développement (CAAID), Amine Boutalbi.

Entre autres organismes qui sont représentés à cette manifestation figurent l’Union africaine (UA), la Ligue arabe, la Banque africaine d’Import-Export, l’Organisme arabe d’investissement et de développement agricole (OAIDA) ainsi que la Chambre islamique de commerce, d’industrie et d’agriculture (CICIA).

Outre les opérateurs africains et les représentants des organismes continentaux, ce forum a vu la participation d’opérateurs et des représentants d’organismes d’investissement de pays européens, asiatiques et américains qui s’intéressent au marché africain, à l’instar de la Suisse, les Pays-Bas, la Belgique, la France, l’Espagne, la Chine, la Russie, le Pakistan et le Mexique.

Cette forte participation des différents continents avait fait de l’Algérie un portail commercial vers l’Afrique, souligne M. Boutaleb, ajoutant que ce forum leur permettra de découvrir la Zone Continentale de libreéchange, ses atouts, son fonctionnement et son rôle dans la dynamisation des échanges commerciaux, particulièrement durant la période post-Covid-19.

L’événement permettra à l’Algérie de mettre en avant ses capacités d’exportation hors hydrocarbures, selon le président du CAAID, spécialisé dans le conseil et la formation.

Dans le même contexte, la Turquie a besoin d’une extension géographique pour accéder à certains marchés africains, mais cela nécessite la présence d’un partenaire fiable qui dispose d’un large réseau de transport, et cela s’applique à l’Algérie, d’autant plus que les relations entre les deux pays sont bonnes politiquement et économiquement.

Lors de la conférence de presse conjointe liée à la visite du président Tebboune à Ankara à la mi-mai, le président turc Erdogan a déclaré que « les deux pays prendront des mesures à l’avenir pour diversifier la production algérienne, qui est l’une des portes d’entrée vers l’Afrique ».

L’adhésion de l’Algérie à la ZLECAF lui conférera un pouvoir d’influence

Quels sont les avantages de la zone de Libre-échange ?

Le libreéchange permet aux entreprises de vendre davantage, et donc de produire davantage et de profiter d’économies d’échelle. L’ouverture des frontières au commerce international (le libreéchange) permet aux entreprises de trouver de nouveaux clients sur les marchés extérieurs.

L’Algérie a ratifié à Accra (Ghana) l’Accord de la ZLECAF lors de la réunion des ministres africains du Commerce qui s’est tenue  à Accra en présence du ministre du Commerce, de l’époque Saïd Djellab. Avec cette ratification, l’Algérie est le 30e pays africain à adhérer officiellement à la ZLECAf.

Le ministre du Commerce, Kamel Rezig a indiqué que l’adhésion de l’Algérie à la Zone de libre échange africaine (ZLECAf), début 2021, lui conférera la qualité de pays fondateur et un pouvoir d’influence sur les décisions et la formulation de conditions.

Lors d’une séance d’audition devant la Commission des affaires étrangères, de la coopération et de la communauté à l’Assemblée populaire nationale (APN) sur le projet de loi portant approbation de l’accord portant création de la Zone de libre échange continentale africaine (ZLECAF), conclu le 21 mars 2018 à Kigali. M. Rezig a précisé que le facteur temps était « très important » car permettant au pays d’adhérer à cette zone en toute force d’efficacité et d’influence, d’autant que l’Algérie dispose de sept passages frontaliers vers les pays africains.

La ZLECAF compte 53 pays avec une densité de population dépassant 1,2 milliard d’habitants, en prévision des 2,5 milliards attendus en 2050.

Ces données requièrent d’accélérer la régulation des procédures légales et réglementations d’adhésion à cette zone qui permettront l’accès des marchandises et services algériens aux pays africains, l’investissement, la protection de la propriété intellectuelle et autres privilèges importants à même de relancer l’échange commercial avec les pays africains, notamment les pays voisins.

Cela permettra également d’accroitre le volume des échanges interafricains avec un taux de 52% par rapport à leur volume actuel et de 15% au niveau international.

Le ministre a en outre ajouté que l’Algérie devrait bénéficier du produit intérieur brut (PIB) de l’Afrique de 2,5 milliards USD et des recettes du marché africain d’une valeur de 3.000 milliards USD.

L’adhésion de l’Algérie à cette zone donnera lieu à la relance du commerce interafricain à travers les passages frontaliers et la création d’emplois en vue d’améliorer le niveau de vie des populations des zones frontalières, liées les unes aux autres par des liens de bon voisinage.

De plus, elle permettra de relancer les activités commerciales dans les zones d’ombre du sud et d’améliorer les conditions de vie au niveau des wilayas frontalières.

La nouvelle loi relative à l’investissement publiée au journal officiel

Adoptée le 27 juin dernier à l’unanimité par les députés de l’Assemblée populaire nationale (APN) et le 13 juillet par le Sénat, la nouvelle loi relative à l’investissement a été publié au journal officiel n°50 du 28 juillet.

La présente loi a pour objet de fixer les règles régissant l’investissement, de définir les droits et obligations des investisseurs et les régimes d’incitation applicables aux investissements dans les activités économiques de production de biens et de services, réalisés par des personnes physiques ou morales, nationales ou étrangères, résidentes ou non résidentes.

Les dispositions de la présente loi visent à encourager l’investissement dans le but :
— de développer les secteurs d’activités prioritaires à forte valeur ajoutée ;
— d’assurer un développement territorial durable et équilibré ;
— de valoriser les ressources naturelles et les matières premières locales ;
— de favoriser le transfert technologique et de développer l’innovation et l’économie de la connaissance ;
— de généraliser l’utilisation des technologies nouvelles ;
— de dynamiser la création d’emplois pérennes et de promouvoir la compétence des ressources humaines ;
— de renforcer et d’améliorer la compétitivité de l’économie nationale et sa capacité d’exportation.

La présente loi consacre les principes ci-après :
— la liberté d’investir : toute personne physique ou morale, nationale ou étrangère, résidente ou non résidente, souhaitant investir, est libre de décider de son investissement, dans le respect de la législation et de la réglementation en vigueur ;
— la transparence et l’égalité dans le traitement des investissements.

Sont régis par les dispositions de la présente loi, les investissements réalisés à travers :
— l’acquisition d’actifs, matériels ou immatériels, entrant directement dans les activités de production de biens et services, dans le cadre de la création d’activités nouvelles, de l’extension des capacités de production et/ou de la réhabilitation de l’outil de production ;
— la participation dans le capital d’une entreprise sous forme d’apports en numéraire ou en nature ;
— la délocalisation d’activités à partir de l’étranger.

Loi sur l’investissement: de nouvelles perspectives de partenariat entre l’Algérie et l’Égypte

Cette loi offre aux sociétés étrangères les mêmes droits et avantages qu’aux entreprises nationales :

La promulgation de la nouvelle loi sur l’investissement s’inscrit dans le cadre des « réformes structurelles » menées en Algérie partant d’une vision profonde visant à développer les secteurs économiques qui contribuent à la création d’emplois et à l’essor économique et social, notamment l’Energie et les Mines, le Tourisme, la Pêche, l’Agriculture, les Industries agro-alimentaires, l’Industrie pharmaceutique, les Travaux publics et l’Hydraulique », a affirmé le Premier ministre Aïmene Benabderrahmane.

Nouvelle agence, nouveaux rôles

L’Agence nationale de développement de l’investissement (Andi),  devenue l’Agence algérienne de promotion de l’investissement (Aapi), va endosser de nouveaux rôles : la promotion et l’accompagnement des investissements à travers la création d’un guichet unique pour les grands projets et les investissements étrangers, et de guichets décentralisés pour l’investissement local ; la réduction du délai de traitement des dossiers à un mois ; la numérisation des procédures bureaucratiques ; mais aussi l’élargissement du champ de garantie de transfert des fonds investis et de leurs recettes pour les investisseurs non-résidents.

Le président Tebboune considérant que l’Algérie peut mener ce combat, surtout si elle coopère avec certains de ses partenaires à l’exemple de la Turquie, avec qui ces dossiers ont fait l’objet de discussions plus d’une fois, tant dans les relations que dans les compétences acquises. Et il a été convenu qu’ils étaient raisonnables.

Il a ajouté que « la Turquie et l’Algérie, qui jouent un rôle important pour assurer la paix et la stabilité sur le continent africain, sont déterminées à renforcer leur coopération dans le domaine des industries de défense ».

Le gouvernement algérien ne s’en est pas privé, en tant qu’initiateur du (NEPAD) sur la nécessité pour l’Algérie d’avoir une présence en redessinant son influence sur le continent africain après le déclin du rôle français, d’autant plus que les nouveaux acteurs comme la Chine, la Turquie et la Russie entretiennent de bonnes relations avec l’Algérie. Celle-ci, ne doit pas rester un médiateur ou un simple observateur, mais plutôt l’un de ceux qui prennent les décisions économiques et politiques sur le continent noir, car nous avons les facteurs qui nous permettent d’en faire partie. A bien des égards cela n’est pas étonnant, il fait partie des choses qui permettent à l’Algérie  de se sentir davantage chez elle en Afrique.

Le retour de l’Algérie

Certains analystes estiment qu’il est trop tôt pour porter un jugement absolu sur le fait que l’Algérie a pu retrouver son poids continental, mais ils soulignent que les premières indications montrent que le pays est sur la bonne voie. Et que parmi ces indicateurs figure le retour de l’Algérie à jouer un rôle fondamental dans la crise libyenne, compte tenu de sa présence aux conférences de Berlin et de Paris, et de toutes les réunions internationales concernées par la crise chez son voisin de l’Est, outre le fait que la capitale, Alger, a connu un afflux continu de dirigeants et de responsables africains. Les observateurs font allusion à cet égard aux efforts déployés par la diplomatie algérienne pour expulser Israël de l’adhésion aux institutions de l’Union africaine en tant qu’observateur, après que l’Union africaine a suspendu cette adhésion en février dernier.

Outre fait évoqué « la médiation de l’Algérie » sur le dossier du barrage de la Renaissance, et sa présence permanente dans la résolution de la crise au Mali à travers l’accord d’Alger 2015, en raison de la réputation de la médiation algérienne, et sa politique étrangère rejetant la militarisation de la région africaine et toute ingérence extérieure.

Cependant, le rôle joué par l’Algérie n’attire pas beaucoup de forces concurrentes. D’autres bien informés estiment que l’absence d’avancée de la médiation algérienne sur le dossier du Barrage de la Renaissance est due au manque d’engouement de l’Egypte pour celle-ci, ainsi qu’aux différences d’approche des deux pays vis-à-vis du dossier libyen, et à la concurrence entre l’Algérie et le Maroc dans de nombreux dossiers. , au premier rang desquels figure la question du Sahara.

Il va sans dire que la réalisation de tous ces objectifs à grands titres relève d’importance stratégique, peuvent sembler à certains anodins, mais qui sont en réalité très importants, notamment le renforcement des lignes de transport vers l’Afrique, et l’ouverture de succursales de banques, que l’Algérie attendait depuis longtemps, en outre le renforcement de sa présence communautaire et son action caritative et religieuse, Et tout ce qui peut être ajouter à la présence algérienne dans le continent, politiquement et économiquement souhaitable.

Le plus souvent, ces activités sont étroitement liées aux activités diplomatiques sur lesquels, elle repose une puissance économique émergente.